Le gouffre du diable

Bon.
J'en suis à la page 137, c'est pas gagné ...
Des descriptions redondantes, des cours d'histoire qui tombent dans un improbable dialogue, des personnages à peine équarris.

Où le seigneur dit « laisse tomber » et « arrête tes conneries » à un soldat.
Lequel dit d'un cadavre que « c'était une chic fille »
Quand un groupe arrive « SUR Avignon ».
En 1327 !

Un mot qui manque ici ou là, une concordance des temps ... créative.

Mais la cerise, c'est la qualité de la reliure. Une page sur trois vous reste dans les mains !
Je suis la première à lire ce livre de la Bibliothèque, autant dire la dernière aussi.
Le problème se maintient dans un autre ouvrage, même auteur même édition.

J'hésite à poursuivre ma lecture.

Pas envie de me retrouver classée dans les bousilleurs de livres 😕

___________________________________***____________________________________

28 juin 2023, suite et fin.

Voilà, c'est lu.
Les pages restent en place dans la deuxième moitié du volume.

Pour le reste, l'héroïne passe en quelques lignes de furie psychopathe à dame enamourée-du-chevalier-mais-que-non-pas-ça-bon-mais-si-mais-non.
Manque de tourner de l'oeil devant le cadavre d'un pigeon mais empoisonne, émascule et éviscère ses contemporains à tour de bras.
Se souvient des paroles que « sa mère lui conférer ». (sic)
Croise un soldat qui « hocha les épaules » et « ria à pleines dents » (re-sic)
Et après « une telle fête que toutes les capitales d'Europe ne pourront feindre de ne pas avoir vue » (en 1327 !!), se retrouve devant « une foule qui l'invectivait d'injures ». (re-re-sic)

Je vous passe les innombrables fautes d'ortograffe et de syntaxe ...
Jusqu'à la ; ponctuation tout ! à fait. innovante ,

En déduisez-vous que je n'ai pas aimé l'OEuvre ?
Rhôôô !

Au point qu'à la fin, à l'instar de Frère Nortimer, « une larme perça au coin de [m]on oeil » ...

En 1327, entre sorcellerie, paganisme, disparitions et morts étranges se trouve un village qui cache de très sombres secrets… Bienvenue dans « le Gouffre du Diable » !

On nous jette dans l'intrigue sans préambule, dans une ambiance lourde, sombre, au milieu d'un village perdu dans sa foi, aux côtés d'un chevalier et d'une assassin pour tenter de résoudre des meurtres, des disparitions et des accusations hérétiques.
Vous sentez l'ambiance de dingue ? Eh bien c'est totalement ça sur tout le roman ! Tout marche parfaitement à ce niveau, c'est glauque, c'est tendu et les descriptions renforcent cette ambiance ! On sent le désespoir, on sent la colère, on sent la perte de foi, on sent tout ! Tous les sentiments sont très bien retranscrits et on s'attache vraiment aux personnages, principaux comme secondaires ! L'action est bonne et crédible dans les blessures.

Malgré tout ça, deux petits points négatifs pour moi !
Quelque fois, j'ai trouvé que certaines scènes, mais peu, étaient un peu forcées, soit pour du drame, soit pour du développement de personnage. Dans tout le roman elles se voyaient par un léger manque de cohérence.
Et aussi, la fin est trop rapide et trop frustrante pour moi ! On revoit très peu de personnages, on a peu de réactions, il y a une grosse ellipse… Ce qu'il s'y passe est la fin d'un très bon arc, mais j'en aurais aimé beaucoup plus pour parfaitement finaliser ce roman !

Au final, c'était vraiment une excellente lecture ! Autant dans l'intrigue, que dans l'ambiance et les personnages ! Et malgré les deux points évoqués je l'ai vraiment adoré !
C'était ma première lecture de Thierry Bontoux mais vous pouvez être sûrs que je vais y revenir !