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3,81

sur 423 notes
En ces temps de crise sanitaire et de confinement contraint liés à l'épidémie de Coronavirus qui sévit partout dans le monde, lire et faire la critique du génialissime "Feu de Dieu" de Pierre Bordage, c'est principalement taper dans le mille de l'actualité.

Certes, le confinement dont il est ici question est davantage lié à une planète en fureur qui se réveille tant elle a été violentée et exploitée sous toutes ses formes, et décide de faire endurer à l'humanité toute entière sa revanche. Et à la différence de nous autres, les protagonistes ont déjà accumulé vivres et énergie pour des années ...

Je n'avais jamais lu d'ouvrage de Pierre Bordage et "Le Feu de Dieu" est donc la première rencontre opérée avec cet auteur prolifique. Cette découverte a été très agréable tant l'auteur a un style efficace et qui maintient en haleine dans un monde de chaos, post apocalyptique, doublé d'un superbe thriller au sein de la communauté de repli.

Ce roman nous ouvre les yeux sur les cataclysmes qui surgissent avec de plus en plus de régularité et de violence, mais aussi sur le monde d'après que personne n'ose imaginer mais dont peut-être un jour qui sait nous serons les acteurs du renouveau. Franx, bien que rejeté par ses pairs, est un visionnaire qui a prédit le pire et qui s'est organisé en conséquence quand bien même son projet passe pour une pure folie en plein coeur du Périgord, mais c'est là que l'humanité reprendra son chemin.

"Le Feu de Dieu" était donc la première découverte de Pierre Bordage et je ne cache pas que, sans être adepte de littérature science-fiction, il me tarde de me replonger dans ses oeuvres.
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Superbe histoire
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Avant, à la lettre B de la SF française, il y avait Barjavel. Maintenant il y a aussi Bordage, un grand monsieur du genre. Je qualifierai ses romans de SF humaine, voire humaniste. Car Monsieur Bordage ne nous entraine pas dans des explorations lointaines de l'univers, flanquées de robots et d'explications scientifiques discutables. Non. Il nous livre ce que je considère comme l'essence de la SF : transposer le quotidien de l'espèce humaine dans un monde désorganisé à réorganiser. le Feu de Dieu en est un exemple et un bon exemple. Dans le feu de Dieu il traite du thème qui lui est cher : la quête du sens de la vie, ramené à l'essentiel, épuré des contraintes et réflexes dits civilisés. L'homme se reconcentre sur lui-même et sur les autres ; il se recentre au milieu de la nature bouleversée qui met en exergue les bons comme les mauvais côtés des uns et des autres. Bref, on pense un peu aux personnages principaux de Orson Scott Card, eux-aussi en quête de leur vérité.

Alors, faut-il le lire ? Oui oui oui, même et surtout si vous avez des a priori négatifs sur la SF. Après vous pourrez enchainer sur ses autres romans.
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J'ai beaucoup aimé ce roman, alors qu'après avoir lu la trilogie "Le Passage" il y a quelques mois de cela, j'avais peur de la comparaison.
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Assez efficace dans le genre, je trouve cependant qu'il manque quelque chose à ce livre pour en faire une vrai bon roman. Peut être le pitch de départ qui semble aller trop vite ou le périple du personnage qui paraît assez classique et donc un peu ennuyeux par moment. On aurait apprécier plus de rebondissements par exemple. L'ensemble est assez plat. Mais ça se lit vite.
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Ce roman fait partie de ceux que j'ai envie de relire, c'est tout dire ! C'est (peut-être ?) la fin du monde, le froid règne sur la terre. Un homme va relier la capitale à sa maison (en province) accompagné d'une petite fille étrange qui semble communiquer avec les animaux ?! Je garde un souvenir émerveillé de cette histoire : seuls face aux éléments !
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De temps en temps, un bon page turner, pardon, accrolivre, ça ne fait pas de mal, surtout quand il est de qualité.

Le réchauffement climatique peut aller se rhabiller : ici, c'est rien moins que l'inversion des pôles qui advient, déchaînant son cortège de cataclysmes et de désolation sur la planète : tremblements de terre, cendres dans l'atmosphère plongeant la Terre dans une nuit sans fin, pendant qu'un froid polaire s'installe. Plus de refuge, plus de repères, plus de ressources, et il faut pas mal de talent à l'auteur pour parvenir à maintenir néanmoins tout au long de l'histoire une lueur d'espoir.

L'intrigue compte bien sûr son lot de scènes climax un peu too much et de rebondissements parfois capillotractés, mais cela ne dessert pas le roman, dont l'intérêt réside ailleurs : dans l'épaisseur des personnages, crédibles et attachants, et dans la mise en abyme du danger qui n'est jamais aussi puissant que quand il vient se nicher dans leurs faiblesses. On est moins dans "l'enfer, c'est les autres" avec lutte des héros contre des survivants ennemis (bien qu'il y en ait de gratinés) que dans "l'enfer, c'est mes peurs".

C'est que nos héros sont de sacrés loosers : Franx, le père, survivaliste acharné et bâtisseur du bunker le Feu de Dieu, qui ne trouve rien de mieux que de se retrouver à 500 km de chez lui quand l'effondrement advient; Alice, sa femme, qui s'apprêtait à le quitter et venait de se jeter dans les bras du maléfique Jim, erreur qu'elle et ses enfants, coincés au Feu de Dieu et livrés à la bestialité crasse de ce dernier, vont amèrement regretter.

A Paris, Franx n'a qu'une obsession : rejoindre sa famille à Brive.Périple ahurissant, inconcevable, douloureux, baigné de fantastique à travers les yeux de la petite Surya recueillie en chemin, chemin initiatique sur lequel chacun revisite les fondements de son humanité.

Voilà une fable âpre et bien intéressante que nous propose Bordage, en ce temps où l'on se questionne beaucoup sur le monde d'après.
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Livre captivant du début à la fin grâce à des détails et un cadre spatio-temporel précis . Chaque point de vue est différent et ne laisse pas entrevoir la suite laissant au lecteur une ouverture vers la suite du roman quasi-infinie
J'aurais apprécié une description plus complète de certaines personnages .En ce qui me concerne, j'ai aimé ce roman malgré certains passages un peu prévisibles.
Malgré tout, je suis déçu que cela soit si ressemblant avec La Route de Cormac McCarthy, cela gâche un peu l'ensemble. Ce roman décrit une fin du monde du type de celle narrée par Barjavel dans "Ravage", mais arrivant à notre époque. Bordage déploie, une fois de plus ses excellents talents de conteur. le lecteur est captivé et veut savoir la suite. Il y a également de bonnes (mais courtes) séquences sur l'analyse de la nature humaine qui se dévoile dans ces conditions extrêmes.
Lien : https://www.babelio.com/ajou..
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Pour apprécier à sa juste valeur un récit post-apocalyptique, il faut oublier son pragmatisme. Laisser de côté ses convictions, qu'elles soient religieuses ou scientifiques. Désapprendre les certitudes et…faire tout le contraire.

Pourquoi ?

Pour garder l'esprit le plus ouvert possible afin d'accepter le scénario catastrophe, quel qu'il soit. Guerre atomique, bouleversement climatique, pandémie…Dans l'imagination, tout est possible et d'ailleurs toutes les pistes ont déjà été étudiées mais ce qu'il ne faut pas oublier, ce qui est important, ce qui donnera de la substance et de la tangibilité à ce style de roman, c'est la peur.

Cette peur ancestrale de la mort et de la fin du monde. Celle qui sacrifiait sur l'autel du déluge. L'apocalypse est là, dans toutes les cultures. Chaque religion possède son propre prophète et ses propres prophéties. Nous sommes si fragiles et si conscients de l'être.

Le pragmatique se laisse envahir par sa part d'imaginaire. L'idéaliste se surprend à avoir le sens pratique. L'un comme l'autre, prêts à savourer un roman tel que celui-ci.

Pierre Bordage revisite le mythe de Cassandre et sert un récit à la fois simple et finement travaillé, jouant avec nos cauchemars et nos superstitions. Rien de très exceptionnel dans ce roman-là mais des personnages complexes que Bordage n'a pas eu peur de rendre parfois ambigus dans leurs pensées et leurs actes. Comme si, par là, il entendait faire comprendre que les conventions sociales disparaissaient en même temps qu'apparaissait l'instinct de survie. Que l'être humain, soumis à une situation et à un stress extrême, redevenait un animal.

A contrario, le message d'humanité et d'espoir qu'il délivre n'en devient que plus important.

C'est fluide, sans longueurs inutiles. Presque trop court tant le rythme est haletant et le style abordable.

On en oublierait presque les quelques petits défauts de ce roman qui ne valent même pas la peine d'être cités car « le feu de Dieu », loin de tous ces romans trop bavards, n'a pour d'autre ambition que de mettre en exergue les paradoxes de l'Homme et l'espoir que ce dernier est capable d'apporter s'il laisse l'amour l'emporter sur l'égoïsme.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Dans tous les livres que j'avais lus auparavant de Pierre Bordage, l'histoire se passait sur d'autres mondes que le nôtre. Ici, tout se passe sur Terre. Une histoire post-apocalyptique qui, par certains aspects, rappelle l'excellent "La route" de Mc Carthy. Une histoire violente, parfois crue qui nous fait découvrir une autre facette de l'auteur. J'ai encore adoré lire ce merveilleux conteur qu'est Pierre Bordage, qui fait partie de mes favoris.
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