Maria Borrély, tout comme
Jean Giono qui a fait la préface de ce livre, sont tous deux originaires de ma région et c'est pour cela que je m'attache particulièrement à lire plusieurs de leurs oeuvres.
Maria Borrély a vécu dans la ville-même où je suis née, à Digne-les-Bains, et
Giono, lui, a passé une grande partie de sa vie à
Manosque, une ville à moins d'une heure en voiture de Digne.
Bref, c'est peut-être pour cela que je me retrouve dans leurs écrits respectifs puisque tous les paysages qu'ils décrivent, je les connais et y suis même souvent allée. Dans cet ouvrage, il est question du petit village d'Orpierre, qui est longé par la rivière l'Asse. Orpierre, tel que le décrit
Maria Borrély ici, était bâti au sommet d'une montagne mais un beau jour, une fois que le pont qui permettait de relier le village à celui de Mézel, fut enfin construit, les habitants décidèrent de rebâtir le village au pied de celle-ci. Tous déménagèrent donc sauf la vieille Pélagie qui refusait d'abandonner les pierres dans lesquelles elle était nés et dans lesquelles elle espérait mourir. Au grand désarroi de sa nièce Berthe, elle refusait catégoriquement d'abandonner sa maison et, bien qu'elle descendit la montagne tous les jours pour aller rendre visite à sa nièce, à son mari Auguste ainsi qu'aux autres habitants du nouveau village rebâti, tous les soirs, elle remontait coucher dans sa vieille bicoque.
Un livre sur l'attachement que les gens portent à des lieux qui leur sont chers, un livre sur l'amour de la nature et à tout ce qui s'y rattache mais surtout un livre sur la fragilité de la vie. L'écriture de
Maria Borrély est simple, avec des chapitres courts et elle emploie des expressions propres à ma régions, n'hésitant pas par moments à faire usage du provençal ou encore (ce qu'elle fait systématiquement d'ailleurs) en appelant ses personnages par "la Pélagie", "la Berthe"...
Un livre vite lu et agréable à lire, surtout pour ceux qui connaissent un peu la région PACA mais également pour tous les curieux. A découvrir !