Georges Bouchard, qui a été professeur à l'université Laval au Québec, député fédéral de Kamouraska de 1922 à 1940, a écrit des chroniques campagnardes tout d'abord pour ses enfants, pour leur transmettre la richesse d'un patrimoine paysan qui commençait à disparaître.
Dans ce livre, il fait le récit de vingt-sept personnages ou vieilles choses qui ont disparu ou ne sont plus tout à fait les mêmes.
Il commence par ce qui au début du XXème siècle occupait une place très importante , l'église et son clocher avec son vieux curé, le vieux maître-chantre et le bedeau. Puis le village, son vieux moulin et tous ses vieux métiers:le crieur, le forgeron, la maîtresse d'école, le maquignon, le violoneux. Viennent ensuite tous les métiers de la terre avec le laboureur , le semeur avec une belle description de son geste auguste, les foins, les coupeurs à la faucille, les engerbeurs, les batteurs au fléau, les vanneurs.
Tout est décrit avec précision et l'on comprend après avoir lu la difficulté de tous ces vieux métiers, la valeur du pain qu'il ne fallait pas gaspiller. Un livre témoignage sur un passé qui n'existe plus depuis longtemps au Canada, mais que j'aime découvrir parce que je sais que ce passé était identique en France. Et ça me donne envie d'aller découvrir quelques uns de ces vieux
métiers, tant que des anciens sont encore là pour nous les faire découvrir comme Aux vieux métiers d'Argol .
Un livre à garder précieusement.
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Pas tout à fait mon genre de lecture mais cela trainait dans la bibliothèque de mon père. Et j'avoue que j'aime beaucoup lire les écrits de nos vieux auteurs du Québec. Captivant!
Bref dans ce livre l'auteur dresse un portrait assez juste de chaque personnes importantes d'un village agricole du début du siècle. le vieux curé, le bedeau, le vieux maître-chantre, le crieur, la ménagère du presbytère, le forgeron...
Il parle aussi des différentes activités du village.
Ce que je retiens de ce livre? Surtout les liens étroits qui existaient entre chaque personne de la communauté. Celle-ci ne pouvait survivre sans ces liens. Tout le monde s'entraidait pour survivre. À des années lumières de la société d'aujourd'hui.
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Quelques matinales que soient les cloches pour l'Angélus du matin,elles ne prennent jamais au lit le cultivateur vigilant. Et quand le jour s'éteint, avant que le ciel et la terre s'étoilent, l'Angélus monte doux et calme dans l'espace pour inviter à la prière, au repas et au repos; il est accueilli avec une ferveur discrète qui fait incliner les fronts et élever les esprits.