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EAN : 9782897071943
La Mèche (01/04/2024)
5/5   3 notes
Résumé :
Je vous demande de fermer les yeux et d’imaginer un endroit calme est une déclaration d’amour à toutes les femmes et en particulier à celle qui a été tout pour elle : unique, magnifique, explosive et terrible. Sa mère.

Partant de ce rapport amoureux fondamental avec la mère, l’autrice explore l’évolution de son identité queer, la complexité des sororités, les multiples visages du désir et la difficulté de s’affranchir des hommes.

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Deuxième roman d'autofiction de Michelle Lapierre-Dallaire, ce texte court et vif s'attache à dépeindre la relation de l'autrice avec sa mère, femme magnétique, solaire, ardente mais aussi dépressive, alcoolique et imprévisible.

La petite-fille en est amoureuse, cet amour absolu et impossible est mis à mal par l'instabilité et les névroses de sa mère. Elle est fascinée par la féminité et le désir qu'elle fait naître chez les hommes qui se succèdent le week-end. La cloison est fine.

La mère et la fille partagent une intimité malsaine qui, au fil que la petite grandit, se mue en rivalité, entre autre sexuelle. Mais rien n'est simple. Les rapports entre ces deux femmes sont extrêmement complexes, un genre de «je t'aime, moi non plus» sans fin, jusqu'à ce qu'elles soient séparées.

L'autrice explore aussi les différentes formes de désir. le corps et tous ses fluides sont très présents dans ce texte, entre répulsion et sublime, ce qui est bien résumé par la quatrième de couverture «La ligne entre la fascination et la nausée est mince et je la franchis sans cesse.» Victime de viol, l'autrice s'est mise à nu de bien des façons, que ce soit par l'écriture ou la prostitution, activités qu'elle compare entre elles avec pertinence.

Bien sûr, on pense à Nelly Arcan, à Ovidie et à Virginie Despentes et son «king-king théorie», citée dans le texte. Mais la cantonner à la lignée d'autrices-travailleuses-sexuelles est bien réducteur. Car dans ses pages, j'y ai vu beaucoup de sincérité, de sororité et de poésie. Et j'emploie le verbe «voir» car les images des dernières pages, celles de la maison au bord de la forêt, m'ont marquée.

J'ai vraiment été bouleversée par cette lecture. C'est choc, c'est percutant, c'est profondément féministe et à la fois empreint de naïveté, de douceur et d'amour.

Une claque ! Je vais devoir lire son premier récit.
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critiques presse (3)
LActualite
29 février 2024
Le ton est cru et offre sans pudeur des scènes parfois difficiles à lire, qui permettent de découvrir une vision du monde singulière et une plume solidement travaillée.
Lire la critique sur le site : LActualite
LaPresse
19 février 2024
Elle nous a bouleversés avec son premier roman, un récit d'autofiction d'une violence sans nom. Revoilà Michelle Lapierre-Dallaire en force, avec un deuxième opus dans la même veine, replongeant le lecteur entre sale nausée et pure fascination. C'est un euphémisme.
Lire la critique sur le site : LaPresse
LeDevoir
19 février 2024
Michelle Lapierre-Dallaire est consciente de s’inscrire dans une lignée… Celle de Nelly Arcan, de Marie-Sissi Labrèche et de Virginie Despentes. Et comme elles, elle cherche à repousser les limites de la littérature, à défendre à voix haute celles qui sont réduites au silence, à raconter les possibles dans tous ses extrêmes et à exposer la vérité de l’expérience féminine. Bien malheureux celui qui la sous-estimera…
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Qu'ils se branlent, tous ensemble, une bonne et dernière fois. Qu'ils éjaculent et coagulent dans une symphonie gutturale grotesque. Qu'ils se mutilent entre eux. Qu'ils s'entretuent au nom de la plus grosse queue. Qu'on les consacre tous martyrs, au nom de la race humaine et qu'on couvre leurs dépouilles d'éloges, de bijoux. Je voudrais les voir descendre de leur piédestal, être désemparés, vaincus, rampants et horrifiés. Et qu'enfin, ils nous laissent tranquilles.
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Ils ne nous doivent rien et n'ont rien demandé, ils ont exigé et pris. Je les déteste, car ils sont vulgaires et narcissiques, et ne font rien d'autre que se congratuler les uns les autres d'avoir tout pris, tout conquis.
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Videos de Michelle Lapierre-Dallaire (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michelle Lapierre-Dallaire
Philippe Fortin-Villeneuve présente «Y avait-il des limites si oui je les ai franchies mais c'était par amour ok» de Michelle Lapierre-Dallaire (La Mèche), finaliste dans les catégories Roman et Découverte des Prix littéraires du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean 2022.
La cérémonie de remise des Prix littéraires aura lieu lors du Salon du livre, le jeudi 29 septembre dès 19 h, au Centre des congrès du Delta Saguenay. Les 6 lauréat.e.s seront dévoilé.e.s le soir même.
Une production du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean Réalisation : Marc-André Bernier
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