J’ai en réserve
Les matins où malgré tout
Tu me dis je t’aime
Sur l’oreiller
Les hivers où je conserve
L’empreinte de tes cuisses
Quand le ciel t’ensauvage
La même insurrection à inventer
Nous porterons les beautés infimes
Dirons oui
Un peu plus fort chaque fois
Je ne prétends pas que tu m’aimes :
Tu continues
D’ajuster
Tes cordes à mes os
Je voudrais
Une histoire sans obstacle ni friction
Où le feu ne prend pas
Ni d’avant ni d’après :
Le besoin de me loger vivante
Au milieu de ta gorge
Nous sommes de ceux qui trahissent
Charge-moi
Je garde une place pour que tu m’encornes
Juste en dessous du sein
Tu m’as promis
Un ciel plus bas
Où poser le front