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4,12

sur 8480 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'avoue : j'ai entamée cette lecture, dans l'espoir de trouver dans les pages un peu de Romain Duris et Virginie Efira. Non pas que j'ai vu le film, mais j'imaginais que l'idée de leur charme conjugué à mon imagination de lectrice et au talent de cet auteur, en ferait une lecture exceptionnelle.
Alors certes, ce fut un moment agréable, d'une douce folie, frais, délicieusement hors du conventionnel. L'antithèse de Zola ou des romans sociaux. Un lointain cousin de l'Ecume des jours de Boris Vian. Mais vraiment lointain. Trop lointain à mon gout. J'assume mon avis un peu tiède, au risque de me faire lyncher par les lecteurs énamourés.
Mais je persiste : il a manqué ce petit quelque chose en plus qui fait que, l'extraordinaire qui transforme l'ordinaire, semble normal. Je suis restée spectatrice du différent. Comme au bord de la piste de danse, à scander le rythme avec les pieds, sans pour autant me jeter au milieu de l'arène pour tourbillonner avec la foule, comme si ma vie en dépendait.
Je suis donc un peu déçue de ne pas avoir été enthousiasmée par ce joli et court roman.
Je salue tout de même la belle écriture de l'auteur. La délicatesse avec laquelle il décrit ce couple par le regard du petit garçon, coincé entre l'extraordinaire de ses parents et l'ordinaire de la vie.
Je salue aussi son imagination entre l'Ordure et le château en Espagne. Mention spéciale pour Mademoiselle Superfétatoire.
Alors, faut-il le lire ? Oui, c'est sympa, rapide, rafraichissant. Pas non plus exceptionnel, mais c'est bien fait. Seul risque encouru : avoir la musique de Nina Simone dans la tête...
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« En attendant Bojangle » est un premier roman signé Olivier BOURDEAUT. Il est sorti des presses en août 2016 et il a fait un carton plein de critiques, le plus souvent élogieuses, et d'invitations pressantes à le lire. Or, voilà seulement que je l'ouvre, pourquoi ? Très probablement parce que, justement, il a été l'objet de trop de bonnes critiques…
Ce petit roman (160 pages) se lit très vite, très facilement, sans aucune prise de tête mais avec une multitude de bulles pétillantes, de pieds de nez à la raison raisonnante, de gifles aux croyances en matière d'éducation, de culture, de travail, de gestion du temps et, surtout, de ces grands écarts qui existent – ou non – entre les vérités ou les mensonges bienfaisants.
Ce n'est pas si souvent qu'une quatrième de couverture dit exactement ce qui est, ce qu'il faut savoir, sans trop en dire trop et ôter toute envie de lire le roman. C'est donc avec facilité et joie que je la cite :
« Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur ‘Mr Bojangles' de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet, imprévisible et extravagant. Celle elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Melle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom. »

Alors, ai-je aimé ? Oui, je peux le dire. Est-ce que ce livre m'a plu ? Non, pas vraiment !

Ma cote ne peut que résulter d'une moyenne entre la taquinerie faite aux étoiles du style et le vide abyssal d'une réflexion profonde sur l'enfance. Entre 1 et 5, je me résigne à donner un 3... mais vraiment pas plus!
Oui, j'ai aimé le côté champagne de l'écriture qui, même si la ficelle est connue, donne la parole à un enfant et lui fait porter sur le monde adulte un regard faussé par l'accumulation de vérités à l'envers qui jalonnent l'éducation qu'il reçoit et le plaisir immédiat qu'il ressent à pouvoir fuir toutes les réalités et les frustrations qui, ‘normalement' cadrent l'apprentissage à la vie (Il n'y a plus d'horaire, plus d'obligation scolaire, plus de distance entre les rôles, fonctions et devoirs des parents ou de l'enfant). L'écriture est légère, fluide, inattendue, cocasse, burlesque. On sourit beaucoup !
Et comme certains caractères typographiques peuvent être ombrés pour en augmenter le relief, les dires de l'enfant sont soutenus par le journal tenu par le père qui, tout en disant la même chose (et rien de plus, ce qui est, à mes yeux, regrettable), en augmente cependant la profondeur et souligne la faille entre mensonge et vérité.

Mais je n'ai pas du tout apprécié le manque de regard critique sur ce type de vie. Il n'y a aucune place laissée à la réflexion, à l'interrogation, au questionnement sur ce qu'il convient – ou non – de vivre. Pire, tout est occulté par la sublimation de cet amour fou qui unit père et mère, dans, pour, grâce et à travers et la folie. Celle de la mère, et, plus subtilement, celle cachée du père qui n'est pas moins féroce et égoïste alors même que le roman feint de le décrire comme altruiste et tout au service, secours et épanouissement de cette femme aimée par-dessus tout !

Le vrai drame de ce livre, c'est l'impossibilité d'avenir pour l'enfant. C'est la négation même de l'enfance ! Et, à ce sujet, pas un mot, pas une place laissée à la respiration, le questionnement. Tout, dans ce livre, est pétri d'un désintérêt total d'un possible pour l'enfant. Ce dernier est occulté par l'extravagance dont les parents font preuve. Pourtant, qui est, in fine, profondément seul, perdu, sans ressource ? L'enfant !
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c'est mignonnet quoi...168 pages y'a que Boris Vian pour exceller avec si peu de pages mais bon ce n'est que mon avis perso
mais je suis effarée par autant de prix un tantinet exagéré.
je ne sais plus à qui me fier pour trouver une perle de nos jours : c'est déprimant
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Lorsqu'on m'a offert ce livre, j'ai pensé que c'était un énième récit sur un enfant victime des troubles psychiatriques d'un de ses parents.
Si tel est bien le cas, le ton est cependant différent de ce que j'ai pu lire auparavant à ce sujet.
C'est un fils qui relate les faits, avec ses mots, ses images poétiques d'enfant. On retrouve un petit côté fable moderne à la Roberto Benigni dans le film « la vie est belle ».
De l'humour, de la cocasserie aussi dans la façon de raconter les dérapages de sa mère.
Mais cette histoire d'un enfant sacrifié sur l'autel de ses parents adultes, qu'humour et poésie ne parviennent pas à sublimer demeure profondément triste.
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Un petit garçon raconte sa famille : une famille extra-ordinaire ou l'on change de nom chaque jour, où l'on fait la fête tout le temps où les règles ne sont pas les mêmes qu'ailleurs ! Il y a même un perroquet qui est un vrai membre de la famille. Bref une famille complètement dingue mais où l'on s'aime énormément. du hors-norme.
Le père raconte aussi son quotidien et comment il doit « s'arranger » avec la folie progressive de son épouse. La descente aux enfers est inévitable.
Un roman drôle, attachant et mélancolique. J'ai surtout aimé cet amour familial ENORME et le style d'Olivier Bourdeau . Un livre qui invite à sortir du « socialement correct ».
Cela m'a permis aussi de réécouter « En attendant Bojangles » de Nina Simone.
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Les critiques, très élogieuses, m'ont poussée à lire ce roman ; je me méfiais un peu de son caractère "loufoque" ; j'avais raison.
Je ne peux pas dire que j'ai détesté ce livre, mais je n'ai absolument pas adhéré à l'histoire et les personnages m'ont laissée de marbre.
Nous observons la vie de ce couple / de cette famille atypiques à travers le regard de l'enfant ; le début du récit est d'ailleurs plutôt réussi, assez drôle. Parfois, le point de vue change et nous passons aux réflexions du père (mises en caractères italiques) ; mais ces réflexions restent rares et je l'ai regretté ; l'entrelacement des deux regards (l'adulte lucide, et l'enfant émerveillé) aurait, je crois, apporté un plus. De page en page, l'écriture m'a paru trop "monocorde", sans véritable relief.
Côté personnages, c'est sans doute la faute à mon caractère (trop) cartésien : la folie (pas tjs si douce) de la mère m'a tenue à distance. Ses emportements, une certaine folie des grandeurs aussi, me l'ont même rendue parfois antipathique. La fin de l'histoire se veut émouvante ; . Tout cela n'est que fiction, certes, mais une fiction fondée en grande partie sur la sympathie que l'on éprouve pour les protagonistes ; pour ma part, c'est raté.
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Bilan mitigé pour cette lecture. Un récit loufoque et dramatique à la fois mais dans lequel je ne suis pas vraiment rentrée.
Peut-être les personnages étaient-ils trop excentriques à mon goût. Quant à l'histoire d'amour, elle ne m'a pas particulièrement chamboulée, la fin m'a même dérangée. La où certains crient au romantisme, moi j'y vois de l'égoïsme.
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Beau roman, qui m'a plu même si je ne lui aurais pas forcément attribué trois prix.
Un jeune garçon raconte l'histoire d'amour de ses parents. Dans la première partie du livre, c'est la folie heureuse de sa mère qu'il raconte, avec des fêtes et des histoires acadabrantesques. Puis vient une folie plus sombre, plus dangereuse pour l'équilibre du trio. C'est cette partie qui m'a le plus séduite.
J'ai lu récemment Profession du père de Sorj Chalandon, et je trouve un écho entre ces deux romans. Mais là où dans le couple parental il est question de soumission chez Chalandon, il n'y a ici qu'amour.
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En attendant Bojangles premier roman de Olivier Bourdeaut respire cette musique lointaine de Nina Simone de Mr Bojangles cette chanson langoureuse, cette lente mélodie au timbre suave et pétillant de cette chanteuse.
Ce titre est un hommage à la maman du narrateur. cet enfant roi de ses parents, une mére femme-enfant voltigeant avec les cieux et ses songes où la vie est une fête de chaque instant, dansant à tout moment la joie de vivre sur Mr Bojangles, titre d'amour, chanson de cette femme éprise de sa folie, passionnée de son fils et éperdument amoureuse de son mari....
Le livre commence comme un conte de fée, une magie douce et tendre, la vie est une féerie, la fête, la joie, l'amour, la folie rythme les heures de ce garçon perdu dans la réalité étriquée banale de son école, prisonnier de l'austérité de notre monde.
Puis comme une ombre légère apparait lentement la mélancolie amère de l'enfance de ce jeune garçon avec un ton plus sobre, moins fantasque où débute la folie de sa maman et l'incendie de leur salon pour brûler son désespoir....
Même si l'histoire coule lentement vers une fin dramatique. Olivier Bourdeaut laisse son imaginaire en fête danser ses mots pour valser l'amour avec magie et douceur.
Un quatuor improbable entre cet enfant, son père fou d'amour pour sa femme qu'il nome de prénoms différents chaque jour, sa maman prise dans la folie de son univers d'amusement et l'oiseau « Mademoiselle Superfétatoire » et enfin de tant à autre le Sénateur surnommé l'Ordure ....Ce quintet sera amuser votre lecture de cette belle histoire, un hymne à la vie de fête, une vie hors du temps , une vie en marge de la société ...
Merci
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Je ne peux pas dire que ce petit livre m'a déplu. C'est joyeux et drôle. Touchant aussi, tout cet amour inconditionnel et sans bornes qui soude cette famille fantasque, tout ce respect qui se dégage de l'écriture agréable à lire. En revanche, je n'ai pas complètement adhéré à son côté déjanté et je-m'en-foutiste, par moment trop exagéré et surréaliste. C'est peut-être ma nature peu portée sur les extravagances qui m'a empêchée d'apprécier davantage l'histoire. En tout cas je suis déçue de ne pas partager l'enthousiasme général que ce roman a suscité.

Alors que certaines critiques évoquent la ressemblance avec l'univers de Boris Vian, j'aurais dû m'en méfier un peu; je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout de "L'écume des jours". C'est peut-être un petit bijou mais qui n'est pas tout à fait à mon goût.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
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