Journal d'un survivant face aux zombies :
Premier tome d'une nouvelle série, qui a vu initialement le jour sur Internet avant de, face au succès, se voir publier.
Il s'agit du journal d'un officier de la navy (une bonne résolution après une cuite du nouvel an) pour un monde zombie ultra classique ( ce qu'on croit être une "grippe" en chine, les gouvernements dépassés et tout le monde livré à soi-même ou presque) avec peut être une nouveauté : le cadavre irradié, plus rapide que la moyenne ?
Il y raconte sa survie, au jour le jour, avec les rencontres qu'il fait, les combats qu'il mène et les sacrifices nécessaires à la survie de tous.
Ce journal est écrit dans un style très simple, une narration à la première personne, utilisation du présent et du passé composé, comme tout bon journal qui se respecte, agrémenté de quelques photos et taches de cannettes de soda. le point de vue d'un homme, donc pas de grande théorie ou de vision mondiale à la World War Z, mais plutôt un mix de The Walking Dead pour l'image et du dernier pilote de Hérault pour la partie voyage en avion.
Forcément, tous ces univers post-apocalyptiques version zombies se ressemblent un peu, mais pour le peu d'expérience que j'en ai, j'ai trouvé celui-ci particulièrement immersif, très "page-turner".
Cela se dévore, trop vite d'ailleurs (300 pages écrit gros), et appelle indéniablement à la lecture du suivant
Exil.
ce second tome nous permet de récupérer nos amis, là où on les avait laissés, avec un petit résumé en prime de ce qui s'est passé avant.
L'action se déroule entre le 23 mai et le 23 novembre. Nos héros ont intégré une structure des forces armées américaines et la survie passe d'individuelle à collective, avant que Kilroy (non ce n'est pas son nom (voir "Kilroy was here" apparu en premier durant la bataille de Normandie (seconde guerre mondiale))) (et auteur du journal) (ouf, que de parenthèses) ne reparte de zéro, sans assistance dans un premier temps, puis aidé par une mystérieuse organisation hautement technologique.
Le cadavre irradié, le dixième talentueux, confirme sa particularité, plus rapide, plus fort, plus intelligent (non ce n'est pas l'homme qui valait trois milliards) et ce second tome est plus ambitieux. Plus de moyens, une survie plus organisée. le style gagne lui aussi en complexité, tout en restant très accessible. on est toujours dans la page-turner parfait, immersif et prenant. Limite à regarder sous le lit avant d'aller se coucher et éteindre la lumière.
Une explication pour le moins surprenante sur l'origine de l'anomalie en fin de livre, qui préfigure ce qui devrait se passer dans le tome 3 et qui devrait prendre une ampleur mondiale.
Opération zombie.
Nous allons suivre cette fois le commando Phoenix à la reconquête de l'hôtel 23 suite à son abandon, le commando Hourglass, parti à l'assaut de la chine, suite aux révélations de la fin du tome 2, une petite équipe en arctique et Kilroy et Saien qui font la liaison et tenir la mayonnaise à bord du porte-avion puis du sous-marin.
Après un premier opus assez intime, seul ou presque avec notre héros, un second plus, survie de groupe, l'auteur poursuit sur sa lancée et nous offre une vision plus globale de son univers.
Avant toute chose, il faut faire le deuil des deux premiers tomes. Ce troisième livre n'est pas mauvais. Non, il est juste assez fondamentalement différent de ce qu'on avait lu avant du même auteur, et si on n'est pas préparé à ce changement, on est forcément déçu. Fini le journal intime, on revient à la trame classique, basique même du roman d'action zombie. Action et shootage à tout va de notre ami Zack par des équipes militaires solides et efficaces.
Quelques points noirs malgré tout : Nos deux héros font de la figuration dans ce dernier opus. Un groupe de méchant (Remote6) peu crédible, dommage. Une fin réellement bâclée qui tombe comme un cheveu sur la soupe et expédiée en quelques pages, explications comprises alors que l'auteur nous l'a vendue comme l'opération du siècle dernière chance de l'humanité et tous les superlatifs.
Bref, sympa à lire, mais clairement le moins bon des trois.
Commenter  J’apprécie         654
Après le cycle du "Virus Morningstar", celui des "Chroniques de l'Armageddon" constitue pour moi une nouvelle déception dans mes incursions dans la littérature horrifique consacrée aux zombies, mais il se lit facilement et rapidement donc je n'ai pas pour autant complètement perdu mon temps… Mieux, c'est en forgeant qu'on devient forgeron et l'auteur parvient en jouant de tous les archétypes de l'apocalypse zombie à la George Romero à passer de la fanfiction éditée sur le net en feuilleton, qui voulait rendre hommage au "Je suis une légende" de Richard Matheson, à un roman en bonnes et dues, page-turner qui marche presque dans les pas du "World War Z" de Max Brooks… Au fil des tomes l'auteur revoit sa copie et remédie donc aux situations redondantes et répétitives, aux manques d'émotion et de tension, à l'absence de peur et de suspens, et surtout au problème du capital sympathie qu'auraient du avoir les personnages qui ici vivent et meurent dans une indifférence quasi totale… Mais il n'échappe pas à ses choix initiaux donc au-delà des clichés et des incohérences on est obligé de constater que Kilroy le narrateur et personnage principal du récit est un Gary Stu de l'auteur, qu'on se retrouve avec des Américains qui comme en 1929 rapatrient leurs biens et leurs personnes avant de laisser le monde à son triste sort et de s'autodétruire… Ah ça les Yankees s'enorgueillissent de leur statut de shérif du monde libre, mais dans leurs récits survivalistes ils sont incapables d'imaginer des solutions plus durables donc plus efficaces que le pillage des Wallmart et le siphonage des 4x4 Ford ou General Motors… Et ne parlons pas de cette détestable idéologie qui consiste à dire qu'un être humain qui se balade sans un arsenal sur lui a renoncé à son droit de vivre, car IRL c'est pathétique de voir la 1ère puissance économique mondiale donner des leçons alors qu'elle se coltine des taux de criminalité dignes d'un pays du Tiers Monde ! (mais avec le temps et le bourrage de crâne de Disney Corporation et tutti quanti on est tous mithridatisés !) Après avoir filé le thème des illuminati, que dire du dénouement qui emprunte à "X-Files", "Resident Evil" et "Terminator" ? J'ai presque envie de dire : What The Fuck ?!
J. L. Bourne s'est bien amélioré depuis ses débuts, donc je suis quand même bien curieux de voir comment il a évolué avec la reprise de son cycle fétiche qu'il a agrémenté d'un 4e tome… Je suis sûr qu'il est capable de mitonner un chouette techno-thriller horrifique ! blink
Pour allez plus loin si le coeur vous en dit, rdv aux critique 1.0 :
https://www.babelio.com/livres/Bourne-Chroniques-de-larmageddon-tome-1/279470/critiques/1262516
https://www.babelio.com/livres/Bourne-Chroniques-de-lArmageddon-tome-2--Exil/379933/critiques/1307472
https://www.babelio.com/livres/Bourne-Chroniques-de-lArmageddon-tome-3--Operation-zomb/507798/critiques/1371662
Challenge Pavés 2016-2017
Commenter  J’apprécie         300
La critique proposée par fnitter sur l'intégrale est excellente. Je vous invite à la lire pour connaître le résumé des trois livres et la nouvelle présents dans l'intégrale.
Comme fnitter, j'ai bien aimé le premier tome. L'aspect journal d'un survivant donnait un quelque chose à l'histoire. Dans ce genre d'histoire, ne pas en savoir trop, mais seulement ce que le personnage sait, est toujours un plus.
Le second est dans la même veine que le premier. Agréable à lire, les aventures de ce soldat perdu au milieu des zombies nous captive.
Puis il y a le troisième volume. Cette fois, retour à la troisième personne. Obligé, sinon nous ne pourrions pas en savoir autant et suivre des personnages loin de notre héros. Mais je n'aurais pas été contre en savoir moins et être encore avec Kil.
L'auteur tente de nous donner une explication à ce phénomène... pourquoi pas. C'est autre chose que la cause habituelle (même si déjà exploitée dans un film) mais... bon ok, admettons. Une pointe de déception.
Et la nouvelle ne m'a pas emballée.
En bref, un livre sympathique à lire, malgré une déception pour le troisième tome. Un bon moment à passer.
Commenter  J’apprécie         50
Composé des trois tomes de la saga, mais aussi d'une nouvelle ("Grey Fox"), cet intégrale plutôt massif propose de lire une histoire d'apocalypse zombie plutôt intéressante...
On y suit donc un survivant de cette apocalypse, par le biais du journal qu'il écrit chaque jour. Il est militaire et a déserté. Ce qui ne le met pas dans une position facile, notamment quand le gouvernement décide plusieurs frappes nucléaires pour éradiquer la menace. Pas de bol, ça va la renforcer. Su son chemin, il va rencontrer quelques autres survivants et commencer à mener un petit groupe.
Un pitch qui est valable essentiellement pour les deux, trés réussis, premiers tomes. Ceux-ci se concentrent sur la survie et semblent toujours trés réaliste et crédible tant l'écriture à la premiére personne, et sous forme de journal, fonctionne parfaitement. L'auteur étant lui même militaire, et en service actif, il apporte une bonne dose de réalisme à l'ensemble.
Le troisiéme tome abandonne cette narration (et n'y reviens que rarement) pour un récit plus classique qui améne en plus à une conclusion décevante. de plus, l'auteur y place balourdement des idées conservatrice dont on se serait passé (Globalement : Dieu nous protége, le port d'arme c'est bien !). Les personnages y étant séparé, on a tout autant de mal à s'y retrouver de ce point de vue. Ce tome devient donc une histoire assez banal et moins entrainante, bien que tout ne soit pas à jeter. J'en dirais autant de la nouvelle Grey Fox concluant cet intégrale et qui nous décris un mur symbolique qui serait situé au niveau de la floride et empêcherait "l'anomalie" d'exister ? Etrange idée qui, selon moi, ne fonctionne pas vraiment.
Reste cependant une bonne histoire à découvrir ne serait-ce que pour les deux premiers tomes fort réussit, et le troisiéme qui n'est pas raté pour autant, juste un peu moins convaincant...
Commenter  J’apprécie         10
Je ne fais plus partie de ce monde.
Je suis un vestige décadent de l’humanité.
Je dois m’efforcer de survivre en ayant peur, en étant seul et vulnérable.
Ils sont imperturbables, hostiles et redoutables, mais moi, je suis vivant.
---Un survivant inconnu.
On n'est jamais content de ce qu'on a. Si j'étais en enfer, je voudrais forcément un verre d'eau fraîche.
... C'est des conneries, tout ça.
Il n'y a plus d'enfer.
L'enfer, c'est ici.
J'aimerai bien un verre d'eau fraîche.
p.953.
Je pense que cette... situation, à défaut d'un autre nom, a mis un terme à pas mal de conflits ancestraux et a étouffé certaines haines. Ne t'inquiètes pas, Saien, je pense que la doctrine de la sécurité intérieure est définitivement morte. Je me demande ce qui me débecte le plus, les aéroports avec leurs scanners où tu passais à poil à l'écran et leurs palpations, ou bien les morts vivants. Ça m'étonnerait qu'il existe encore des bases de données avec ton nom dedans.
p.750.
Le gouvernement et ses représentants élus ont déjà connu leur lot de débâcles diplomatiques après avoir prononcé des mensonges éhontés. Le golfe du Tonkin, l'opération Northwoods, le Watergate, les armes de destruction massive en Irak, et d'autres exemples où la Constitution est foulée aux pieds au nom du Patriot Act. Bah, je n'ai pas Google sous la main pour trouver des centaines, peut-être des milliers d'autres exemples. Vous savez quoi ? Malgré tout ce merdier, on a toujours droit aux mêmes mensonges : « Restez chez vous, la situation est sous contrôle. »
p.296.
On est toujours en vie, mais notre situation commence grandement à ressembler à celui des gens qui étaient à l'hôpital, sous assistance respiratoire, avant que tout ceci ne commence : ils bénéficiaient d'un sursis et étaient condamnés à mourir. Nous sommes dans la même situation. C'est une question de temps, mais reste à savoir quand ça me tombera dessus.