Très vite, la situation se dégrada. En effet, la terre devint de plus en plus rare dans les premiers quartiers colonisés, et ce furent les pauvres cadets de famille blanche qui furent dans l'obligation de s'exiler et de défricher, d'abord dans le sud de l'île, de modestes lopins de terre…
Manquant d'argent pour se procurer des esclaves, ils durent se contenter de quelques hectares, qu'ils travaillaient avec leurs familles. Sans espoir, ou peut-être sans volonté de profits, ils développèrent une agriculture de subsistance. Ainsi, très tôt les Petits-Blancs se retrouvèrent sur de trop petites parcelles. Et ce furent ces hommes, vivant chichement mais librement, que découvrirent les premiers voyageurs. À une époque où le travail et la propriété de la terre étaient les deux valeurs fondamentales de la société française. Le fossé grandit entre ces doux rêveurs et la Métropole.