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3,72

sur 1550 notes
Un sentiment très ambivalent pour ce roman que j'ai lu très vite et qui pourtant n'a pas réussi à me convaincre totalement.
J'ai eu l'impression de ne pas être face à un tout, plutôt devant un mélange de trop de choses. Intrigue familiale, intrigue sociale, beaucoup de remplissage, beaucoup d'éléments qui ne servent pas à grand-chose… On en vient à ne plus souhaiter connaître le fin mot de l'histoire.
J'ai bien retrouvé l'écriture de Franck Bouysse qui m'avait tellement subjugué dans « Grossir le ciel » ou dans « Né d'aucune femme » mais ici l'effet n'y est pas. Ce qui était brut devient verbeux, ce qui était envoutant devient un peu prétentieux.
Heureusement il reste l'atmosphère. L'auteur excelle à créer des ambiances lourdes, noires, rurales et ce talent ne se dément pas.
Vite appâtée mais jamais complétement ferrée, je n'en serais pas moins lectrice du prochain Franck Bouysse parce qu'il reste, selon moi, une voix à part.
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Après des mois à lorgner du côté de ses romans -les éloges dont on le couvre ici et là et "Né d'aucune femme" encensé dans les librairies m'ont rendue curieuse-, j'ai fini par moi aussi succomber à Franck Bouysse. Il y bien eu quelques hésitations, mais c'est sur "Buveurs de vent" que j'ai jeté mon dévolu.
A cause de son titre. Parfois, ça ne tient pas à grand chose... Mais ce titre là, quelle poésie.

L'histoire se passe, un peu comme dans un conte, dans une vallée à la localisation bien incertaine et à une époque toute aussi incertaine. Près de l'eau et du barrage qui cherche à la dompter, au creux de la vallée et de la roche se dresse une maison déjà ancienne: celle des Volny. Quatre enfants en déchirent le silence, lourd de non-dits et de secrets, quatre enfants pour lesquels leur mère, confite en dévotion, avait choisi un prénom biblique. Ainsi, les trois fils -comme les trois mousquetaires et unis comme eux l'étaient- portent les prénoms des évangélistes: il y a d'abord Marc (mon préféré je crois) qui dévore des livres en cachette et un peu fiévreusement, ensuite arrive Matthieu l'enfant des bois qui parle aux arbres et à la rivière et qui les aime plus que les hommes. Enfin, voici Luc qui se prend pour Jim Okins et qui n'est pas allé à l'école parce que la maîtresse avait décrété qu'elle ne pourrait rien faire pour lui. Luc, l'idiot de la vallée, le simplet, l'abruti.
On sait tous, cependant, que les Trois Mousquetaires étaient quatre, on sait tous aussi qu'il y a toujours dans les contes une bergère, une princesse, une héroïne. Ainsi, le quatrième mousquetaire, la quatrième enfant des Volny est une fille, une reine, une dryade à la beauté sauvage et c'est le grand-père Elie (j'ai adoré ce personnage, sa tendresse bourrue...) qui l'a baptisée: Mabel, ma belle. Ce n'est pas prénom d'évangile mais c'est mieux.
De toute façons, l'amour et la bienveillance d'Elie valent mieux que le fanatisme de la mère dont le coeur s'est racorni et est devenu aussi sec que la garrigue en pleine canicule, que les coups du père qui ne dit jamais rien. Elie, lui, sait que Mabel est comme la princesse prisonnière de sa tour et qu'un jour, elle se sauvera elle-même, qu'elle partira. Il sait que Luc est un pirate qui cherche un trésor. Il comprend Marc et Matthieu, prisonniers de la vallée, englués dans sa noirceur, leur mélancolie.
Ce qu'il ne sait pas en revanche, ce sont les secrets partagés entre frères et soeur, la force de leur amour presque fou et les cordes qui leur offre le vent, le frisson, la liberté. L'ivresse.
Parce que dans les contes, il y a toujours un ogre ou un sorcier, "Buveurs de Vent" a aussi le sien: Joyce.
Joyce, le maître de la centrale, le maître de la ville et de la vallée et celui par qui le conte se mût en western.
Joyce et ses sbires à sa botte qu'on croirait tout droits sortis d'un film de Sergio Leone: "Le serpent, le flic et le géant", un film sans lumière, sans héros et sans les yeux bleus de Clint Eastwood.
Rien ne manque ou presque pour donner à ce roman tellurique et illuminé par la présence des quatre Volny des airs d'Amérique: la grandeur des paysages et leur sauvagerie; la rudesse des habitants de la petite ville où tout est âpre, où les amours meurent dans l'oeuf, où les innocents et les doux sont broyés; le saloon -l'Amiral- où on oublie sa vie au fond des verres, où l'on boit jusqu'à plus soif pour s'étourdir et oublier; les grenades et les vieilles carabines.
En lisant "Buveurs de vent", j'ai beaucoup pensé à Jack London, à Faulkner et à Steinbeck, à son sublime "A l'est d'Eden" surtout, pour la cruauté du monde dépeint, pour la grandeur de la nature qui emporte tout et pour la dimension parabolique, presque biblique de son final qui éclate comme un orage, ce final qui m'a cependant paru trop précipité, rapide. Il m'a manqué quelque chose à la toute fin je crois, mais je chipote.
J'ai pensé à Shakespeare aussi quand le personnage de Gobbo se déploie et pousse toute la vallée à la révolte, parce qu'il n'a plus rien à perdre et parce que Mabel et son désir d'émancipation l'ont contaminé.
Mabel, belle et rebelle, qui n'abdique jamais. Pour vivre, il faut se jeter dans le vide et advienne que pourra.

Rien ne manque à "Buveurs de vent", rien ou presque. Moi qui aime les méchants charismatiques, j'aurais voulu en savoir plus sur Joyce, le maître de l'araignée. Et peut-être aussi que j'aurai aimé que Marc et Matthieu soient plus développés… Mais je chipote (bis).
Ces petites pointes de déception ne sont rien ou plutôt pas grand chose parce qu'à côté d'elles, il y a la puissance et la beauté de cette histoire et il y a surtout l'écriture de Franck Bouysse, puissante elle aussi, d'une poésie à couper le souffle. Sublime et magnétique.





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Imaginez vous surplombant le Gour Noir. Une vallée encaissée traversé par un viaduc. Plus bas dans la vallée, une petite ville et son énorme usine électrique.  Une usine électrique qui tisse sa toile et phagocite tout.
Il y a eu la guerre quelques années plutôt.
L'imagination court. Pleins de lieux viennent à l'esprit.  Tous plus noirs les uns que les autres.
Qui n'a pas en tête les vallées encaissées des Vosges,du Massif Central, des Alpes ou des Pyrénées. Ces vallées sombres dans lesquelles le béton des barrages ou des usines électriques  teinte de gris le paysage.
Nous sommes dans l'univers qu' à installé Franck Bouysse. Et l'univers, on le sent bien il est bien prégnant. Reste maintenant à faire vivre les personnages. Une belle brochette !
D'abord, Joyce le tyran. Il dirige l'usine et en vérité la totalité de la vallée.  Tout lui appartient. Jusqu'à la ville dont les noms de rue ne sont qu'une déclinaison de son patronyme : Joyce Principale, Joyce 1, Joyce 5 etc...
Pour être un bon tyran il faut des sbires. Joyce à ce qu'il faut et la panoplie est réjouissante et inquietante : Double et Snake pour les basses oeuvres , Lynch pour maintenir l'ordre ou encore Salles et Renoir.
Le western n'est pas loin. Il manque une famille. La voila: le grand père Elie, pipe au bec et estropié. Il vit chez ses enfants: Martha sa fille et son gendre Martin. Martha est confite dans sa bigoterie alors que Martin travaille à l'usine , boit quelques bières au bar l'amiral et bat ses enfants.
Il en a quatre . Bigoterie obligé Martha à souhaitait leur donner le prénom des quatre évangélistes : Marc, Mathieu, Luc et Jean.  Jean est une fille appelé par son grand père Mabel
Marc est battu par son père car il a une passion pour les livres. Mathieu ne pense qu'à la nature et parle aux arbres. Luc est dans son monde, enfant tragique recherchant des trésors et protégeant les animaux. Mabel a la beauté sauvage de la femme.
Ces quatre là forme une fratrie unie. Leur signe : quatre cordes accrochées sous le viaduc. Quatre cordes dans le vide.
Tout est en place pour le destin tragique de cette vallée entre soumission   et promesse d'insoumission.
La violence et la cruauté du tyran va révéler chaque personnage. Que ce soit positivement ou négativement. Chacun va devoir prendre position pour alléger cette soumission. Devient on insoumis seul ? A partir d'un élément  et d'un groupe ensuite, peut on envisager une solidarité et un peuple.
L'histoire est noire et pour retrouver la lumière le chemin est long.
C'est un livre magnétique et magnifique. La force de la langue de Franck Bouysse est à l'unisson de cet univers noir, électrique et bétonné.  C'est sauvage !
Et comme Marc, Mathieu,Luc et Mabel nous sommes Buveurs de Vent.








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Ce roman est-il un rural noir ou un western noir ?

Sans doute un mélange des trois : c'est rural, aucun doute, c'est noir sans espoir et ce roman a des airs de western avec ce Joyce qui tient toute la vallée dans le creux de son poing, à tel point qu'on rêverait que Durango arrive pour lui faire la peau.

Ce Joyce, je l'ai détesté d'emblée, sans que jamais son portrait ne soit contrebalancé par des fêlures, même si on se doute qu'elles sont tapies dans le tréfonds de son âme. C'est ténu, c'est au lecteur à les lire entre les lignes.

Si le portrait du potentat local qui tient le barrage, la centrale électrique, la carrière et les habitants sous sa coupe ainsi que ceux de ses sbires (un nain, un géant, deux bas-de-plafond bêtes et très méchants ainsi qu'un chef de police ambitieux mais sans couilles) sont sans nuances, sans circonstances atténuantes, il n'en a pas été de même pour les autres personnages.

Le portrait des 4 enfants (Marc, Matthieu, Luc et Mabel) sont réussis, tout en douceur, en finesse, en tendresse. Mon coup de coeur est allé pour Elie, le grand-père, homme anéantit par un accident de travail et qui aime profondément ses petits-enfants.

Alors que Martin, leur père ne sait leur parler qu'en leur donnant des coups de ceintures et leur mère en leur citant les écritures, tellement elle est bigote mais a oublié le message essentiel du Nouveau Testament : le pardon ! Ils sont détestables, en effet, mais au moins, on aura un peu d'évolution.

S'il est impossible de situer l'époque du roman, il est assez facile de situer l'action dans un petit bled des montagnes où les gens sont facilement impressionnables et où garder son travail est plus important que tout, à tel point que personne ne se rebelle de cet espèce de dictateur qui possède toute la vallée.

Le récit est lent, mais j'ai aimé cette lenteur car elle m'a permise de m'imprégner des lieux, de la terre, de la nature, des personnages. Il n'est pas facile de comprendre certains actes, mais en se déplaçant sur la ligne du temps et en se mettant à leur place, il est plus aisé d'enfiler leurs bottes et d'éprouver leurs craintes, leurs haines.

Malgré tout, ce roman m'a moins touché que "Grossir le ciel" qui parlait d'un terroir dans lequel je me retrouvais beaucoup plus.

Par contre, le final, je l'ai senti venir et il m'a glacé les sangs…

PS : la scène où Joyce mange des oeufs à la coque restera gravée dans ma mémoire…

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Mince. C'est une déception. Pourtant, je le voulais, je l'attendais, mais je suis restée sur le bord de la route sans réussir à entrer dans l'histoire.
Habituée aux huis clos et aux ambiances oppressantes qui sont la marque de l'auteur, j'ai suivi ici pléthore de personnages sans arriver à m'attacher à aucun. Trop de gens, trop d'histoires qui s'entrecroisent sans feu d'artifice final et une intrigue longue à venir. La fratrie des quatre frères et soeur à l'amour indéfectible aurait dû m'émouvoir mais j'ai trouvé que cela restait superficiel.

L'écriture est pourtant toujours aussi belle, même si parfois un peu alambiquée; le lien à la nature et l'attachement à la terre toujours aussi présents mais cette fois, la magie n'a pas opéré.

J'en suis la première attristée.

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Des mots qui font de beaux ensembles avec quelques envolées lyriques , voilà comment m'est d'abord apparu ce nouveau roman d'un écrivain que j'aime beaucoup depuis Grossir le ciel . L'histoire ne se dessine vraiment qu'à partir de la seconde moitié du livre et j'ai trouvé cela dommage .

Pourtant l'auteur nous met l'eau à la bouche : voilà une vallée, encaissée , le Gour Noir qu'on imagine dans les Pyrénées chères à Bernard Minier avec son barrage , son usine électrique et sa carrière où travaillent la plupart des habitants de la ville avec un propriétaire , Joyce , se prend pour un monarque alors qu'il n'est qu'un tyran entouré de ses sbires malfaisants .

Oiseaux retenus par la patte à une corde suspendue au viaduc , symbole de liberté, vibrant au passage du train , les quatre enfants Valny sont une couvée unie d'abord face à leurs parents , le père n'exprimant son autorité que par les coups et la mère que par sa bible en forme de rempart et de réponses . Et si Mabel , la fille , s'envole , ce n'est que pour atterrir à L'Amiral, le bistrot du coin où les vautours rodent .

L'arrivée du marin Gobbo apporte enfin au récit une avancée salvatrice .

J'ai bien aimé les allégories de l'araignée et du viaduc mais il m'a manqué plus de profondeur et d'aboutissement pour jouir pleinement de cette écriture enlevée ...
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Langue somptueuse et magnifique, histoire noire, angoissante, j'ai eu plusieurs fois envie d'abandonner afin de ne pas connaître la fin que je sentais inéluctablement malheureuse mais à chaque fois je reprenais ce texte si beau! La fin par contre est un peu rapide et j'aurais aimé qu'elle dure encore un peu et laisse moins de place au non-dit.
Pour la beauté du texte:
..."Le vent se leva, donnant un volume supplémentaire à la forêt, comme un oiseau gonfle son plumage pour impressionner l'ennemi, signifiant que quoi que les hommes entreprennent contre elle, que quelque infime bataille gagnée n'en feraient jamais un vainqueur. "...
..."Ils s'assirent sous la vaste paupière maçonnée, serrés les uns contre les autres, dessinant à eux quatre l'iris de l'oeil d'un cyclope inscrit dans la pupille laiteuse du ciel, toujours en leur royaume, échappant ainsi à une destinée cartographiée de longue date par les adultes. Ils inspiraient fort et buvaient le vent qui montait de la vallée, le recrachant en relents de tempête sous leurs crânes d'enfants. "...
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Mini chronique, c'est inutile d'en faire des tonnes. Je me suis morfondue.
J'ai aimé 3 romans de Franck Bouysse, dont celui de 2019, "Né d'aucune femme". Je n'ai pas aimé Glaise, ni Oxymort. Et là, je suis hyper-déçue. Ce n'est plus l'éloge de la lenteur, mais l'éloge de la lourdeur. Et du remplissage. C'était long, long, pratiquement 400 pages. Une nouveauté pour moi chez Franck Bouysse.
De plus, la poésie qui sous-tendait ses mots dans les précédents romans est ici submergée par une tonne d'adjectifs, rendant le style ampoulé, et les personnages ne sont pas engageants. On en suit trop, pas le temps ni le moyen de s'y attacher.
Et voilà pourquoi j'ai abandonné aux deux tiers ce rendez-vous raté, pour moi, avec l'auteur.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Il est des livres qu'il faut apprivoiser patiemment et Buveurs de vent est clairement de ceux-là.

Rude et sauvage sont les premiers qualificatifs qui me sont venus à l'esprit. J'ai tout de suite senti que cette lecture serait âpre et ne se laisserait pas facilement dompter.

Et pourtant quelle flamboyance dans l'écriture, quel style, quelle langue, quelle plume !

Franck Bouysse est un vrai artiste qui a créé un univers unique, étrange hybride entre un Far West moderne et inquiétant et une France rurale, reculée et soumise. Un lieu où règnent en maître l'arbitraire, la violence et l'ignorance la plus crasse. Où le silence et la soumission sont gage de survie.
Une ambiance assez étrange donc, et surtout noire, si noire…

Pourtant, au milieu de ce sombre paysage, une fratrie, 3 frères et leur soeur, qui chacun à leur manière, vont avoir l'instinct de survie nécessaire pour tenter de s'extraire de cet univers étriqué et se rebeller contre l'ordre établi. Pour conquérir leur liberté et arrêter de courber l'échine. Et aussi ce marin, Gobbo, personnage atypique et touchant, comme on ne s'y attend plus au milieu de tant de veulerie, et qui vous éclaire le coeur avec son histoire d'amour, sur une île lointaine, qui a failli lui coûter la vie.

Oui vraiment, Bouysse a su faire naître, grâce à son style intense, la lumière au milieu de toute cette noirceur.

Alors même si l'histoire m'a semblé trainer parfois en longueur, je retiendrai surtout de ce roman une forme d'éblouissement, tant l'écriture et l'ambiance m'ont transportée dans ce Gour Noir à la fois sinistre et inquiétant mais aussi plein d'un espoir ténu.

Une très belle découverte, je n'attends plus de cet auteur que la rencontre entre une vraie histoire intense qui me transporte et son style si spécial.
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Une vallée étrange, le Gour Noir, coupée du monde, où l'activité principale est la centrale hydroélectrique. le personnage clé/central/tyrannique et omnipotent de cet endroit : Joyce, un homme froid et despotique.
Le temps semble suspendu, tant au niveau de la ville que dans la famille présentée : le grand père, les parents et le quatre enfants maintenant presque adultes ... jusqu'à ce que la fille, Mabel, dise non et se révolte contre son environnement familial mais aussi contre le carcan imposé par Joyce et ses sbires.
Un vent de rébellion donc qui renverse tout dans cet univers figé.
Un roman quelque peu déstabilisant par le manque de repères temporels et géographiques mais qui est par conséquent un récit universel et une ode à la liberté.
Une très bonne découverte.
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