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sur 876 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Résumé Nathalie Bullat 25 01 2018 :
Glaise c'est le roman que j'attendais ! J'en ai apprécié beaucoup mais celui-ci est nettement au dessus des autres.
Comment évoquer la puissance de l'écriture de Bouysse ?? Sa plume est si sublime, si violente et élégante à la fois.
Il m'avait déjà impressionné avec « grossir le ciel « et ses paysans cévenols.
Il fait surgir de cette plume un monde âpre où la puissance des éléments, hivers glacials, orages d'étés brûlants, façonnent des personnages à la fois rageurs et généreux. Ses personnages qui les pieds dans la boue n'ont pas beaucoup de chance et doivent aussi subir la folie guerrière des hommes.
Je cite Babelio « Glaise" c'est Zola qui rencontre Giono! Zola pour la violence de certains personnages, pour le côté cru des situations et Giono pour le lyrisme et l'incroyable précision dans les descriptions. »
Nous sommes dans le Cantal en 1914, tous les hommes sont partis au front, sauf Joseph trop jeune, Valette infirme d'une main et Léonard trop vieux. Bien sur il reste les femmes dures à la tâche, qui attendent des nouvelles d'un mari ou d'un fils !
Anna et sa mère Hélène quittent Paris et se réfugient chez Valette, leur oncle. Ce dernier est odieux, il rumine ses vielles rancoeurs, sans compter qu'il reluque sa jolie nièce d'une façon peu honorable. Joseph aussi la trouve jolie. du haut de ses 15 ans,il remplace son père et deviendra un homme un peu trop vite. Ce Dieu qu'on lui demande de prier les aurait-ils abandonner ????

Oui c'est vrai Bouysse, n'a rien à envier aux grands auteurs américains. Certains passages de Glaise me rappellent des scènes de «légendes d'automne » de Jim Harrisson.
Il y a tout dans le roman, la vie, l'amour, la guerre, la colère, la folie et la mort !
La lecture achevée, le roman reste avec nous. On est encore avec les personnages dans le tourbillon d'un orage d'été, encore interloqué par la violence finale.
Personne n'est préparé au malheur.
A ne pas manquer !
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Bon, on va pas se raconter des salades… Jusqu'à présent, ma seule référence à cette « drôle » de guerre (quand on dit drôle, tu comprends bien que ceux qui disent ça ils n'y ont jamais mis les pieds), c'était une BD de Tardi, qui s'appelle « C'était la guerre des tranchées ». Si tu l'as pas lu, c'est déconner. Va jeter un oeil ici : http://littexpress.over-blog.net/article-jacques-tardi-c-etait-la-guerre-des-tranchees-119874640.html
Bon, ça c'est fait. Un petit coup de projecteur sur un des plus grands auteurs de BD du siècle dernier et de celui-ci, d'ailleurs, c'est toujours bien. N'oublions pas qu'il a reçu 2 fois le prix Eisner pour cette oeuvre magistrale.
Donc, c'était ma seule référence. Suis pas très fan des biographies et des coups de canons, même si « Les âmes grises » de Claudel m'ont pas laissé de marbre, faut bien l'avouer.
Ben aujourd'hui, j'ai deux références. Et crois-moi, arriver au Panthéon de mes trucs à moi, c'est pas simple. Tu sais comme je suis méchant…
« Glaise », je l'ai lu en deux fois, et je l'ai aimé avec mon coeur, comme malheureusement trop rarement en ce moment, face aux trucs écrits avec les pieds qu'on nous donne à avaler… J'ai relu des passages, j'ai vécu avec ces taiseux que Franck Bouysse nous permet de rencontrer pendant plus de 400 pages. Il aurait écrit 400 pages de plus, j'aurais bien aimé. Comme quand M'sieur King a sorti sa première version du « Fléau », mais je t'en ai déjà causé.
Je réclame rarement aux Écrivains de m'envoyer ce qu'ils ont supprimé de leur texte, mais si par hasard, il a un fichier PDF qui traîne avec des mots dessus qu'on pas été imprimés, avec des ratures, des trucs qu'il a réécrits, un vieux cahier où il a noté ses premières idées, je suis preneur. Pour apprendre comment on devient un des meilleurs écrivains du moment.
Je déconne pas.
T'as lu Giono ? Faulkner ? Buk ?
Franck Bouysse commence à voyager avec ces mecs qui ont balancé leurs tripes sur le papier. Laisse tomber les conneries que tu vas voir en vitrine chez les libraires, tu vas perdre ton temps. Je dis pas qu'il n'y a rien de bon, ce serait injuste. Mais merde, quand on est face à cette qualité d'écriture, on ne peut que fermer les yeux après chaque phrase et écouter cette histoire qu'il te raconte au détour des chemins qu'il arpente avec toi. C'est d'une puissance rare, et l'évocation de ceux qui sont restés, qui n'ont pas pu partir se faire hacher menu parce que c'était une question d'honneur, pendant que ceux qui décidaient restaient au chaud dans leurs bureaux lambrissés, cette évocation est juste parfaite.
Grâce à Monsieur Bouysse, je crois à nouveau en ces auteurs français que j'ai parfois du mal à suivre. Ceux qui font des livres pour faire des livres, pour gagner de la thune, pour les plus connus, et comme disait Bukowski :
« si cela ne sort pas de vous comme une explosion en dépit de tout, n'écrivez pas.
si cela ne vient pas sans sollicitation de votre coeur et votre esprit et votre bouche et vos tripes, n'écrivez pas.
s'il vous faut vous asseoir des heures à fixer votre écran d'ordinateur ou plié en deux sur votre machine à écrire à chercher les mots, n'écrivez pas.
si vous le faites pour l'argent ou la gloire, n'écrivez pas. »
Là, tu te poses pas la question, c'est sorti des tripes du Monsieur. Il te livre son coeur comme il ne l'a jamais fait auparavant, même si tous ses romans m'ont marqué, celui-ci nous permet de découvrir un Écrivain qui arrive au sommet de son art. T'as bien lu ?
Les autres romans, que ce soit « Pur Sang », « Vagabond », « Grossir le ciel » ou « Plateau » n'étaient que les pierres posées pour construire cette cathédrale.
Je suis emphatique.
C'est déconner.
Je t'ai pas habitué à ça.
Je sais.
Mais faire parler ceux qui ne sont plus là pour dire est tellement difficile, faire exister ceux qui ne sont plus que des traces dans nos mémoires, ceux qu'on n'a même pas retrouvé sous la glaise des tranchées… cette glaise dans nos cimetières que Bouysse qualifie de « parturiente », comment, si on n'est pas au sommet de cet art si difficile de l'écriture, comment y parvenir ?
J'ai pensé à ce passage de « La terre » de Zola, ce passage où ce paysan, parce qu'il ne peut pas faire autrement, fait l'amour, au creux d'une meule de foin, à cette Terre qu'il aime et qui lui donne la vie.
C'est sans doute ça.
Cette Terre, Franck Bouysse l'aime d'amour.
Un des talents de Franck Bouysse, c'est de nous faire marcher dans la neige, dans « Grossir le ciel » et d'entendre le bruit de nos pas. Être capable de nous faire entendre les cris de cette femme qui tient dans sa main la lettre qui lui annonce la mort de ce fils qu'elle ne reverra plus, entendre la souffrance de ce père qui n'a pas pu partir, parce qu'il n'a plus qu'une main, et entrevoir cette souffrance qui se transforme en haine pour le reste de l'humanité, une haine si forte qu'il peut devenir celui par qui le malheur arrive.
Pas un seul coup de canon dans ce livre.
Pas un seul.
Juste les traces, au loin, de cette boucherie qu'ils ont appelée « guerre ».
Il a dit (Franck Bouysse, suis un peu !) qu'il travaillait beaucoup après le premier jet, dans une interview ouaibique. Je veux bien y croire. Mais je suis aussi convaincu qu'arriver à une telle qualité d'écriture n'est réservé qu'à une infime minorité d'écriveurs.
Il en fait partie. Comme je suis aussi convaincu que dans quelques années, ce texte servira de référence à ceux qui étudieront l'Histoire. Parce que l'Histoire, ce n'est pas que des chiffres. C'est aussi la souffrance de ceux qui sont restés, ceux à qui on a dit, après quelques semaines, que celui qui était parti ne reviendrait plus.
J'ai eu cette impression tellement rare d'être connecté à ces personnages, de les croiser, au détour de ces chemins, de les voir labourer ces champs, d'entendre ces « taiseux » me parler à moi, me dire à moi, ce qui les tuait à petit feu.
Entendre ces femmes, restées à la ferme, les voir se crevasser comme une terre aride se crevasse en attendant la pluie, deviner les blessures et les espoirs qu'elles ont gardés à l'intérieur, entendre les rivières qui ont coulé au fond de leur coeur.
Voir cette pauvreté qui les habille de noir, du printemps à l'hiver, et comprendre que de choix, il n'y en a pas. Que quand la récolte est mauvaise, on ne peut que maudire le ciel et les éléments. Maudire ce sort qui s'acharne et courber l'échine.
Juste des mots, tout simples, juste cette sobriété dont on le savait capable, juste cette précision de chaque terme employé, et ceci jusqu'à la perfection.
La glaise qui a façonné ce roman est présente sur chaque page. Elle permet à ces paysans de vivre, ou de survivre, elle a protégé ces hommes, ceux qui sont allés à l'abattoir, puis elle les a recouverts, mêlée à leur sang, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une seule trace de ceux qu'ils étaient.
Tu vas sentir l'odeur des foins coupés, tu vas entendre tes pas dans la neige, tu vas avoir peur de l'orage, toi aussi, et tu regarderas la montagne.
Et puis tu vas sentir le vent, celui qui fait voler la robe d'Anna, et tu vas voir l'espoir renaître.
Merci Monsieur Bouysse.


Lien : http://leslivresdelie.org
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✔️Mon ressenti : J'aime beaucoup Franck Bouysse que j'ai découvert avec Grossir le Ciel et qui m'a bouleversée avec Né d'aucune femme.

Cette histoire prend pour théâtre le milieu rural avec le travail de la terre, les animaux et la dureté de la vie.

Le départ à la guerre est terrible pour ceux qui partent, mais également pour ceux qui restent. Au-delà de la peur de ne plus voir le mari, le père ou le fils rentrer, c'est également la peur de ne pas réussir à survivre dans ce nouveau fonctionnement où, plus personne ne protège cette femme ou cet enfant des griffes de ceux qui ne sont pas partis en guerre et que plus rien ne freine…

Un roman profondément sombre, profondément humain et qui m'a bouleversée.

J'adore la plume de l'auteur toute en émotions et ses personnages qui ont toujours des vies difficiles mais qui montrent une force et une volonté de vivre incroyable.

Une pépite ! 😍

🗣Citation : « Mathilde retrouvait les chemins si souvent foulés pieds nus dans son enfance, celui de la fauvette, des martres et des pradelles, délaissés jeune fille, pour rejoindre Chantegril à la suite de son père afin d'être présenté au futur mari. »

🎯Mots Clefs : Guerre / Campagne / Terre / Amour / Relation

🏆Ma note : 19/20
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Il n'y a pas à mon sens dans la langue française , pourtant si riche , suffisamment de superlatifs pour décrire le choc que j'ai ressenti pendant et à l'issue de la lecture de ce livre! C'est noir , c'est rude , c'est violent , et dans le même temps , c'est poétique , émouvant , poignant! Et quel style , fabuleux , une extraordinaire maîtrise de la langue à travers ses multiples aspérités et contorsions , des personnages très bien dessinés , la plongée dans une période très glauque , sinistre! C'est une oeuvre d'atmosphère et vous la rendre si bien , M.Bouysse. Merci pour cet immense plaisir.
Lien : https://isebe.jacqueline@ora..
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Décidément, cet auteur me captive au plus haut point.
C'est le second roman que je lis, après "né d'aucune femme", et j'ai eu cette même impression, de dévorer ces pages avec tant d'empressement, sans savoir exactement ce que j'y cherchais ni ce que j'y trouvais, mais sans pouvoir m'arrêter. Pas vraiment d'histoire dans celui-ci, juste une description lente et noire de la vie loin du front, pour celles et ceux qui sont restés au village et continuent à faire tourner la boutique en attendant. le froid, la pluie, la noirceur omniprésents ... le temps qui s'égrène lentement, et pas une seconde d'ennui au fil des pages ... un style inégalable, je suis obligée de poursuivre ma découverte de cet auteur fascinant.
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En bref, un roman rural noir, sans grande lueur d'espoir... Franck Bouysse montre encore une fois son talent à dépeindre des scènes de vie dans tout ce qu'elles ont de plus sombre et de plus cru.

Le créneau de l'auteur, c'est le roman noir, assurément. Avec Glaise, Franck Bouysse nous montre la précarité, la rudesse et la violence des conditions de vie des paysans au début du XXe siècle, tout en gardant une certaine poésie dans sa plume avec de nombreux passages métaphoriques ou tout simplement descriptif. L'auteur n'épargne cependant ni ses personnages ni ses lecteurs avec certaines scènes crues et violentes (violences conjugales, viols, maltraitance animale, etc.).

Si on ne peut que s'attendrir de la relation presque paternelle entre Joseph et Léonard, Villette est une abomination totale et, malgré certaines circonstances qui pourraient expliquer son caractère, il est très compliqué de passer outre ses actions odieuses.
Le meilleur développement psychologique est fait sur les femmes de ce roman : elles ont toutes une évolution intéressante dans leur comportement, face aux différents changements apportés par la guerre, aux responsabilités du foyer qui leur retombaient sur les épaules.

Juste un point sur l'histoire globale : il faut être prêt(e) à devoir interpréter les éléments que l'auteur nous donne et à rester sur sa faim en lisant le dénouement. L'ambiance lourde et pesante est présente tout au long du roman, mais elle s'accentue jusqu'aux derniers chapitres où tout s'enchaîne pour les protagonistes et où certaines révélations surprenantes explosent.
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Ayant tellement aimé grossir le ciel et Plateau que je me suis jeté dans Glaise sans appréhension. Bouysse c'est l'art de vous faire sentir les vieux objets des greniers et des granges en tournant les pages de ses livres et d'imaginer des histoires à partir des vieilles choses dont on ne connait pas l'utilité. C'est la campagne désolé et perdue qui vous remplie la tête après chaque page lue, et c'est souvent des personnages ciselés à la pointe de l'opinel. Si la narration est belle, si l'histoire est intéressante, le livre ne m'a pourtant pas révélée de direction, ou je n'ai pas su la trouver, la carte postale est belle, jaunie et écorné, mais elle est quelque peu impersonnelle. un bon livre donc, mais il manque un meilleur fil conducteur à mon goût.
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Continuité dans l'écriture de FB , on y plonge toujours avec plaisir , beau roman choral à faire lire sans modération
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" le balancier d'une pendule répandait du temps en un lieu qui ne savait apparemment qu'en faire. "

Dans le Cantal, au pied du Puy-Violent, le temps semblait ralenti, en août 1914 lorsque les hommes du village s'apprêtent à partir pour le front, en laissant sur place les êtres chers.

" (...) maintenant que son père était parti, elles ne lui apparaissaient plus comme telles, prenant conscience qu'il allait devoir apprivoiser différemment l'univers amputé de la part tendre de l'enfance. Devenir un homme avant l'âge d'homme. "

La guerre sépare ceux qui s'aiment et bien avant la première récolte, elle sème le désordre dans les vies de ceux qui restent. Les petits deviennent des hommes aussi grands que la peine qui les gagne.

Joseph prendra la place du père à la ferme et devra veiller sur sa mère.

" Pour les femmes, la vie, c'était des actes et bien peu de mots. On leur avait appris que les mots représentaient la désinvolture de l'esprit s'ils n'étaient rattachés à des gestes concrets, comme égrener un épi de maïs, pétrir une pâte, fendre une bûche par le milieu, construire un feu. Les mots, quand ils sortaient, leur semblaient boursouflés de raison, jamais de légèreté et encore moins de folie. "

Veille aussi Léonard, un vieux voisin sur qui Joseph pourra compter.

" Léonard se rendait chaque jour à Chantegril. Les visites lui faisaient du bien, l'apaisaient. Malgré la chaleur, il s'amenait invariablement, coiffé de son chapeau fourbu, vêtu de sa veste de drap noir, démarche chancelante à force de s'être tant courbé et autant de fois relevé que ses os avaient fini par prendre le pli d'une douleur acceptée qu'il ne prenait plus la peine de combattre depuis longtemps. "

Dans une ferme voisine, chez les Valette, Mathias, le fils est parti à la guerre, laissant seul son père et sa mère. Un père exempté, plein de rage et de colère de ne pouvoir accomplir son devoir.

" Valette, un homme qui conjuguait sans arrêt le verbe avoir au futur. Un type violent,sournois et envieux ( ...) Valette ne respectait rien, pas plus la terre que les hommes. "

Ce ne sera que l'arrivée dans le paysage de la belle Anna qui mettra un peu de lumière dans le coeur de Joseph, mais il faudra se méfier de Valette, son oncle qui l'a accueilli avec sa mère, le temps de la guerre.

" Quelques minutes pouvaient suffire à porter une journée sur un nuage. Voleurs de temps habités d'urgence. Une urgence de peau et de regards. Ils n'étaient pas à un âge où on a peur de l'extrémité des désirs. "

Trois fermes, trois familles tourmentées, sur cette Terre qu'ils doivent chérir jour après jour, en attendant des nouvelles des leurs.

" En ce temps de renaissance, les hommes ne se penchaient pas sur la terre, c'était elle qui se penchait sur eux, qui les prenaient, même s'ils n'en voulaient rien savoir. La terre globale et primordiale, qui s'amusait de ses vassauxtemporaires, de leurs simples obstination à vouloir durer plus que leur vie en transmettant mieux quelques arpents arides crachés par la roche mère. "



De battre, mon coeur s'est arrêté, une larme a coulé puis il s'est de nouveau emballé au rythme des bombes pourtant si loin, prêt à exploser. Des battements à la cadence de la mule la plus fidèle des fidèles, au rythme des soupirs de l'attente. Un battement plus fort aux prémices de l'amour et plus doux à chaque preuve d'amitié. Des battements qui accompagnent la colère des hommes, d'autres qui se révoltent pour leur méchanceté.

Oui de battre mon coeur s'est arrêté pour mieux repartir plus intensément avec ces protagonistes aussi attachants que Joseph et Léonard avec dans le voisinage le détestable Valette.

" Une gamme infinie de sentiments humains. "

À travers une plûme toujours aussi élégante Franck Bouysse , cet artisan littéraire, créé un univers où le soucis du détail vehicule une quantité d'émotions. Notre coeur bat à l'unisson avec ses personnages. Chaque lettre, chaque mot, chaque phrase, chaque personnage, donne une sonorité particulière au récit. On ne peut pas être insensible à une telle qualité d'écriture. Tel un orfèvre il créé un véritable diamant noir.

" Une suite de mots endoloris par le grondement du tonnerre. "

Déjà conquise depuis ma première lecture de " Grossir le ciel " en 2014 , l'auteur ne cesse de m'enchanter avec ses romans toujours plus beaux, toujours plus forts. Il a changé ma façon de lire et m'a rendu bien plus difficile et plus exigeante dans le choix de mes lectures. J'ai gouté au grand luxe de l'écriture française , du cinq étoiles, grâce à ses romans, et une fois encore je ne peux que vous encourager à découvrir, Glaise, à le savourer, le déguster, page après page, d'où j'ai noté et partagé ( ne m'en voulez pas ) quelques - uns des magnifiques passages qu'il renferme, tel un photographe devant un spectacle grandiose.

Glaise n'est pas un coup de coeur, mais un véritable coup de foudre.


J'espère sincèrement vous avoir donner envie de découvrir cette plume, poétique, racée, soignée, pour des histoires hors du commun.


Lien : https://dealerdelignes.wordp..
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Le thème : Ça se passe ans dans une région montagneuse assez pauvre et rude, pendant la Première Guerre Mondiale. Il y a deux fermes isolées loin du village. Dans la première le mari a été incorporé, le cheval a été réquisitionné, restent la mère, le fils et un vieux qui aide à l'occasion. Ils font face le plus vaillamment qu'ils peuvent à la situation. La ferme voisine est occupée par une famille dure, âpre et assez agressive vis-à-vis de l'autre ferme : ici le fils est au front. le père n'a pas été incorporé car il a une infirmité, peut-être y a-t-il envie de racheter les terres des voisins. Sur ce une lettre arrive...

J'ai apprécié : Il y a une histoire, des événements, des actions, des émotions des personnages dont certains semblent enserrés dans une nasse. Mais l'essentiel n'est pas dans l'histoire : l'essentiel est dans la langue de Frank Bouysse. C'est un roman terrien, fort, à la langue souvent très belle. C'est le second roman de Frank Bouysse que j'ai lu. J'ai préféré Plateau à Glaise. Les deux sont excellents.

J'ai moins apprécié : pour moi un regret vers la fin.
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