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4,11

sur 5651 notes
Tout au long du roman nous assistons à l'histoire grâce aux réflexions et lectures d'un jeune prêtre Gabriel qui doit inhumer le corps d'une femme sous les vêtements de laquelle se trouvent cachés des carnets d'écriture.
Et l'histoire que ce prêtre découvre est à glacer le sang.

Tout commence avec la vente de Rose, jeune fille de 14 ans, par son père Onésime à Charles, un propriétaire terrien et maître des forges. de cet acte, jugé a bien des égards comme cruel, découlera des conséquences inimaginables en premier lieu pour Rose mais également pour tous les membres de sa famille et pour un certain Edmond. Par le biais du personnage de Rose nous arrivons dans un manoir dans lequel Charles et sa mère règnent en tyran et ce dans une maisonnée désespérément vide et notamment d'enfants.

TW : suicide, dépression, torture. ⚠️⚠️⚠️

Avis livresque 🏰🏰🏰 :

Ce roman noir m'a profondément bouleversé ! J'ai été conquise par la plume de Franck Bouysse que j'ai découverte par le biais de ce roman et par la force de son écriture.
Je ne m'attendais pas du tout à une noirceur et une intensité si présentes mais cela n'a fait qu'améliorer mon expérience de lecture.

Sur le fond, j'ai énormément aimé les réflexions menées par l'auteur notamment sur le sens de l'existence et sur le poids du choix de faire naître un nouvel être humain en ce monde. J'ai été étonnée par la relation qui se noue entre Rose âgée de 14 ans et le forgeron, Edmond qui est petit à petit explicitée tout au long de ce roman.

J'ai aussi été happée par les réflexions touchant à la nécessité de perpétuer le nom masculin et l'héritage parfois au détriment de l'intérêt de l'enfant lui-même.

La construction du roman est bien menée et les histoires de vies de chaque personnage sont enfin révélées lors du dénouement qui est tragique.

Je ne peux que recommander ce livre à tous les amateurs de roman noir et à tout ce qui s'intéressent à la condition infantile en France pendant les XVIIIème et XIXème siècle.
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On arrache les dix dernières pages et voilà un bon roman.

J'en avais parfois le souple coupé, comme si je retenais ma respiration, comme si je me préparais à essuyer les tortures destinées à cette rose cueillie avant d'avoir rien su au delà du petit monde extra familial... A vouloir entrer dans le roman pour l'extraire à toutes ces cruautés, affranchir cette enfant de ces êtres fascinants de corruption...
Mais après ? Au delà de ce côté "prise aux tripes", de ce temps suspendu où mes émotions ont pris le dessus, que dire de ce roman ?
Je me suis posé la question : un roman peut-il être trop romanesque ? Peut-on écrire comme écrivait en d'autres époques des Dumas ou des Leblanc ? Sans se soucier de la plausibilité d'une suite d'événements par exemple ?
Est-ce que ce contrat avec l'auteur, cette fameuse suspension consentie de l'incrédulité, va de soi quand on ouvre un livre, quand on va au cinéma ? Quel que soit le type de fiction ?
(et donc pourquoi pas 5 étoiles pour un livre qui m'a autant secoué ?)
Le point faible ici, et comme dans pratiquement tous les romans, c'est la fin. Et avec cette fin, cette inéluctable prise en compte de l'écrivain pour son lecteur... Quel dommage... quel dommage que l'auteur ici donne à son public la fin qu'il attend, cette abracadabrantesque évasion par un tunnel creusé sous les murs de l'hospice, cette fin heureuse déplacée dans cet univers... Sans cet épilogue fâcheux, cette suite d'événements m'aurait semblé plausible et acceptable. Et le contrat rempli pleinement.
Pour moi, l'histoire s'arrête donc quand Rose accepte enfin la mort, que son échappatoire prend la forme de mots posés sur les cahiers...

"Mais voilà, nul ne peut vouloir avec ferveur ce qu'on ne lui a pas appris à désirer" dit l'auteur en parlant des petites soeurs. Peut être cela s'applique aussi à une majorité de lecteurs, immatures par nature, tels les enfants qui furent endormis par les mots rassurants d'une mère.
A noter par ailleurs la richesse de chaque personnage, y compris ceux pourtant à peine effleurés : par exemple ces petites soeurs qui encombrent encore ma rétine le roman fermé, ce père, cette mère... quel régal de lecture quand un auteur a ce talent rare...
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Compte tenu des critiques contradictoires sur ce roman, je ne savais plus finalement à quoi m'attendre; cela a d'autant plus éveillé ma curiosité et m'a poussé à me faire mon propre avis. Et je dois avouer que j'ai passé un bon moment de lecture. C'est une narration polyphonique, qui sème la confusion dans les premiers chapitres, dont on comprend le sens que à la fin du livre. L'histoire démarre un peu lentement, mais cela s'accélère fortement à mi-chemin, et fini avec un maximum de rebondissements, certains prévisibles, d'autres très étonnants. Personnellement j'ai su me détacher du malheur du personnage principale et à aucun moment trouvé le roman déprimant ou trop lourd. le fait que les événements soient improbables n'est pas un défaut à mes yeux, c'est bien ce qu'on cherche dans une fiction, moi en tout cas. J'ai aimé l'originalité de l'histoire, un peu moins le style d'écriture de Franck Bouysse, mais je suis prête à renouveler l'expérience très vite.
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Je viens tout juste de terminer ce livre. Je vous avoue que je suis vraiment ennuyée parce que si je l'ai dévoré en une journée, je ne sais pas vous dire si je l'ai aimé ou non. L'histoire ne peut laisser indifférents, c'est évident. Mais j'ai vraiment été déroutée par le style de cet auteur. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé cette écriture, mais le manque de ponctuation, les dialogues, l'emploi des temps m'ont souvent gênée. J'ai sauté quelques passages trop longs, j'ai pu également y repérer ça et là quelques incohérences au niveau de la narration. Mais surtout surtout j'ai détesté l'emploi de certaines incorrections grammaticales qui m'ont vraiment heurtée et que j'ai beaucoup de mal à comprendre pour un auteur français qui a pourtant une jolie plume: l'emploi des "de suite" à la place de tout de suite et l'emploi abondant, je dirais même surabondant des "en vrai" que nos ados utilisent à tout bout de champ. Et là pour moi c'est presque rédhibitoire. Je ne comprends pas.
Il aurait pu être un de mes coups de coeur, le sujet est poignant mais...
je n'aime pas en général les critiques gratuites des auteurs mais là j'aimerais juste pouvoir comprendre ces choix de style! Donc dubitative.
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Ce livre faisait partie de ma PAL depuis pas mal de temps. Je l'ai lu très vite tant l'auteur nous entraîne rapidement dans cette histoire où se mêlent misère humaine, abus de pouvoir, méchanceté, mais aussi l'amour, l'espoir et l'empathie. Les événements ne sont pas datés mais cela se passe à une époque pas si lointaine où certains hommes, certaines familles pensaient avoir droit de vie ou de mort sur leurs semblables et se plaisaient à réduire en esclavage celles et ceux qui, à leurs yeux, n'étaient pas bien nés. Je découvre également cet auteur dont l'écriture fluide nous capte dès les premiers mots et nous enferme dans cette histoire dont il es impossible de sortir indemne.
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Un titre étrange, tout comme l'image de couverture. Un livre dont tout le monde ou presque a parlé, ou en a entendu parler. Un livre que j'avais pourtant éliminé directement de mes envies, parce que souvent quand on parle trop, je passe à côté. Quelle erreur ! Ce livre est magnifique, que ce soit par son sujet, son écriture et sa construction. Pas une phrase de trop, pas une phrase qui ne nous aidera pas à avancer dans le récit. Violent, oui, parfois, mais au service de l'histoire, et rien de plus. Emouvant, souvent, mais pas larmoyant.
L'histoire d'une femme, de mauvais choix, de la fracture entre les riches et les pauvres, de la puissance des maîtres, de la fragilité des servants. Une histoire magnifique, qu'on referme en y pensant encore un peu. Et c'est ça qui fait un livre réussi, un récit qui vous suit même après le point final de l'auteur. Ne faites pas la même erreur que moi, lancez-vous, l'encensement est mérité.
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Rose, 14 ans, est vendue par son père à un notable assez mystérieux, un maître de forge. Incarnation du mal absolu, cet homme va lui faire subir les pires sévices. Rose va raconter son histoire à travers des cahiers et un curé va devenir malgré lui, par un biais assez particulier, le dépositaire et témoin de cette effroyable histoire.
Le récit prend les aspects d'un conte noir avec un vieux château isolé aux fonds des bois, une jeune fille innocente, un père trop pauvre pour nourrir sa famille, un châtelain qui prend des allures d'ogre et sa vieille mère qui n'est autre qu'une horrible sorcière.

C'est un roman à plusieurs voix (celle de Rose évidemment mais aussi celles du curé et du palefrenier qui travaille chez le maître des forges) dans lequel le romanesque et la langue se retrouvent. L'auteur fait de la prose une poésie à la musique particulière, aux phrases rythmées et au langage ciselé. Tout comme le ressent Rose, les mots sont ici la musique de l'âme qui font naître la lumière au milieu de l'obscurité.

J'ai adoré ce roman et je ne peux que vous le recommander tant l'intensité du récit et l'élégance de l'écriture m'ont touchée.
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J'ai aimé le moindre texte écrit par lui que j'ai pu lire.
Il s'agit ici de l'histoire d'une femme de la campagne limousine, je la situe au début du XXe siècle ou à la fin du XIXe, même si ce n'est pas précisé dans le texte, à en juger par la condition des uns et des autres. Savoir cela, avec le titre, est suffisant pour donner envie. Une histoire dure mais tellement réelle, vivante.
J'ai beaucoup aimé les descriptions de la campagne au printemps, les odeurs, les sons, les couleurs… J'ai aimé les personnages, peu bavards, les silences, les gestes, les regards…
J'ai aimé l'écriture de l'auteur, qui monte en puissance au fur et à mesure de cette quadrilogie d'histoires indépendantes (Grossir le ciel, Plateau, Glaise), tout en restant la même.
Je souhaite à tous de vous régaler autant que moi en lisant cet auteur.
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Cela faisait un moment que je voulais lire ce roman que mes collègues de bibliothèque m'ont vanté à de nombreuses reprises. J'hésitais, me disant qu'elles en faisaient trop. Et pourtant, j'ai pris une claque lors de la lecture.
Un vrai bijou, avec une histoire très bien racontée par l'auteur qui se met vraiment dans la peau de Rose, la principale héroïne de ce roman. Cette jeune fille m'a touchée et m'a emmenée dans son aventure. Bref, un roman à ne pas mettre de côté.
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Il y'a des livres difficiles, des livres que vous devez poser pour vous remettre de l'émotion… et celui-là en est un.
Mais surtout même si vous doutez, finissez le, vous ne regretterez pas.
Laissez-vous embarquer par l'auteur et faites lui confiance.
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