Né d'aucune femme

Gabriel, un jeune curé, est appelé dans un asile pour bénir le corps d'une défunte. Il s'y rend avec le jeune Charles, son bedeau, et sait qu'il va trouver sous les plis de la tenue de la femme morte «les cahiers de Rose», comme le lui a annoncé l'infirmière venue le prévenir en cachette. Gabriel devient donc le porte-voix de l'histoire de Rose, une toute jeune fille vendue comme domestique par Onésime, un père essayant de sortir les siens de la misère. Mais ces nouveaux maîtres vont rapidement révéler leur cruauté et leur perversité... malgré les avertissements du ténébreux palefrenier, Edmond. Cela pourrait être un roman du 19ème siècle, en tout cas on est loin du conte de fées... plutôt une plongée en apnée dans la noirceur de l'âme humaine. Les différents protagonistes : Rose, sa maman, Onésime, Gabriel, Edmond prennent tour à tour la parole, pour construire ce livre poignant, émouvant, souvent dur, à l'écriture riche et (parfois trop) travaillée. Pas de pitié pour le lecteur, pris dans ce maelstrom de malheurs, et qui ne pourra reprendre sa respiration et le cours de sa vie qu'à la tout dernière ligne !

Quel dommage que l'on ne puisse pas mettre plus de 5 étoiles 🌟
Ce livre est époustouflant!
Attention, chef d'oeuvre en approche!
Je brûle d envie de tout vous dévoiler, mais c'est hors de question. A vous de découvrir cette lecture.
C'est dur, très dur. J'ai été horrifiée par certains comportements humains de cette histoire. Mais la façon dont l'auteur écrit ! Impossible de fermer le livre, Impossible de retenir ses larmes....
C'est tellement rare une telle découverte, alors n'hésitez pas, lisez-le !

Je viens de finir ce livre alors qu'à plusieurs moments j'ai souhaité en arrêter la lecture. Non pas tant parce ce livre était insoutenable, mais j'ai perdu confiance dans l'auteur. C'est du sadisme : la douleur humaine dans ses plus bas tréfonds, et plus ça fait mal, plus l'auteur en rajoute. On réussit à finir le livre que si on arrive à s'insensibiliser aux malheurs du personnage principal, ce qui n'est pas une victoire, loin de là. Je dirai même qu'on devrait pas être fier d'avoir fini ce livre. L'auteur dit que son livre est féministe, car il brosse le portrait d'une femme courageuse. Qu'une femme ait à subir que le personnage subit dans le livre pour pouvoir être complimentée pour son courage, je trouve cela révoltant.
Mais bon, ce livre a eu des prix, y compris de Babelio. Il est à mettre dans la catégorie "Horreur".

Franck Bouysse est un auteur que j'aime énormément. J'aime les thèmes qu'il aborde, et j'aime beaucoup son écriture très pure, parfois crue, terrienne, sans détour et pourtant poétique.
Dans ce roman, on y découvre une jeune ado vendue par son père à un propriétaire terrien.
En commençant cette histoire, j'appréhendais. J'ai été influencée par de nombreuses critiques, toutes dans les extrêmes. Ou le lecteur avait adoré, ou le lecteur avait détesté, voire abandonné la lecture trop dure, trop insupportable. de ce fait, je suis rentrée dans cette histoire sur la pointe des pieds.
Et bien finalement, j'ai retrouvé le bonheur de lire Franck Bouysse. J'ai retrouvé sa plume, l'ambiance très concrète qu'il apporte à son histoire. Alors, oui, la vie de Rose n'est pas de la couleur de son prénom. Mais c'est tellement bien écrit. On veut espérer qu'elle s'en sortira, de cette vie misérable et d'esclave, que les méchants seront punies, et que la fin soit comme dans les films américains... le lecteur veut croire en son bonheur futur. Mais M. Bouysse a l'honnêteté de ne pas faire de ses personnages des héros dont l'histoire se finit forcément bien. Ces personnages sont dans la vie réelle, avec leurs qualités, leurs défauts, leurs contradictions, et la vie ne tourne pas toujours à leurs avantages...
Dans ce livre, j'ai juste été un peu perturbé sur la fin de l'histoire. J'ai eu du mal à me concentrer et à trouver le lien entre les 2 Rose, Edmond, l'enfant... Il m'a fallu m'accrocher, j'avoue. Et la fin... Chut !.... Une lueur, un peut-être...
Merci M. Bouysse pour votre écriture qui me ravit à chaque roman.

📚 Début de l'histoire - le père Gabriel reçoit une étrange demande en confession : il lui faut récupérer les cahiers de Rose cachés dans les vêtements d'une morte lorsqu'il ira bénir sa dépouille à l'asile.
🖊️ Ce début nous conduit à la lecture de ces cahiers et à découvrir la vie de cette Rose, vendue par son père à un propriétaire terrien alors qu'elle a 14 ans.
💕 Un coup de (au) coeur. Il faut lire ce texte :
1. D'abord, s'accrocher pour résister aux toutes premières pages, obscures en diable ; la compréhension viendra plus tard.
2. Ensuite, s'accrocher pour résister à la noirceur de l'histoire de Rose, âpre, rude, triste, violente.
💕 le texte est admirablement écrit, faisant alterner plusieurs voix, principalement celles de Rose et de son père ; chacune a son style d'élocution propre. Rose nous transperce, langage direct, des uppercuts.
💕 Franck Bouysse (dé)montre qu'il est un formidable conteur quand il se met au service de ses personnages, de son histoire.
💕 Un livre que je recommande, chaleureusement, douloureusement. Je le termine, ballotté par les émotions qui m'ont traversé. Lisez-le, ça va tanguer ! Mais vraiment, cela en vaut la peine.

Très bien écrit. J'aime beaucoup le style.
Histoire romancée avec toujours une certaine irréalité des circonstances.
Le côté bestiale de certains personnages me gêne quand même. Pourquoi tant de haine ? Cela devient une habitude dans les personnages que décrit M.Bouysse.

Voici un livre que l'on m'a chaudement recommandé, et dont je ferai bien volontiers la promotion à mon tour...
Bien sur, le thème du livre : l'histoire d'une jeune fille vendue par son père a en premier lieu retardé mon immersion dans ce roman. Ensuite, le fait que l'histoire soit restituée par un prêtre en encore rajouté au côté macabre. Mais ensuite, je me suis laissé happer par l'histoire de Rose, les pièces du puzzle s'imbriquent impeccablement les unes dans les autres. Et alors que l'on glisse inexorablement dans la noirceur de l'Homme, la trame de l'histoire se dégage peu à peu... On n'ose esperer... Jusqu'à quel point l'auteur aura t il eu l'audace de nous manipuler ? Grandiose !

Mais qu'est ce qui m'a pris de m'infliger cette lecture ? Je ne vous résumerai pas l'histoire car de multiples autres lecteurs l'ont fait avant moi … Je veux juste partager mon expérience: j'avais pris ce livre à la bibliothèque car presque tous les Babeliotes auxquels je suis abonnée ont adoré ce livre…
Or pour moi ce fut une lecture extrêmement pénible: pourquoi tant de noirceur, de perversité, de cruauté gratuite ? Je voudrais comprendre ce que l'on peut trouver à inventer et à lire une histoire pareille ! J'aime apprendre des choses, je ne recule pas devant des témoignages authentiques même très durs, j'aime aussi les dystopies pour leurs réflexions sur notre monde mais à partir du moment où l'on a une oeuvre d'imagination, de fiction, la cruauté doit avoir un but, être un ressort nécessaire à l'histoire, et non une pure fantaisie gratuite de l'auteur. J'ai failli abandonner au milieu, j'ai poursuivi malgré tout car j'espérais comprendre l'engouement et à la fin ce livre m'a rattrapée par la manche car il y a un retournement de situation et une lueur d'espoir, mais vraiment « si j'aurais su … » À bon entendeur !

Je comprends mieux le succès de ce livre à sa sortie, l'intrigue est vraiment simple mais l'écriture est fascinante, on a soif de mots quand on le lit pour reprendre Rose et je ne pensais pas finir ma lecture en étant autant bouleversé. Vraiment c'est violent mais c'est à lire. Bouysse donne un rafraîchissement au roman noir là où on ne s'y attendait pas.

J'ai mis une note de 2 sur 5, oui c'est un bon livre. Oui en effet Franck Bouysse a une belle plume en tout cas il sait la maîtriser pour nous transmettre les émotions qu'il souhaite. Mais je n'en ressors pas indemne de son livre, durant toute ma lecture j'ai ressenti du profond dégoût, ce livre est cruel, je ne suis pas le public cible pour cette lecture