Georges Rouault - La Sainte Face
Débutée avant la Première Guerre mondiale, la longue suite des Sainte Face témoigne de la fascination exercée sur Rouault par le thème du suaire de Véronique, qui, selon la tradition médiévale, recueillit pendant la montée au Calvaire la véritable image du Christ.
Renouant avec les icônes byzantines ou le premier art roman, Rouault propose un saisissant équivalent pictural à l’imprégnation miraculeuse du tissu.
Cerné par le noir de la chevelure et de la barbe, le visage émacié aux traits allongés est puissamment modelé.
Il se détache sur un halo lumineux qui lui confère une indiscutable présence.
L’œuvre se différencie de nombreuses autres versions (…) par l’absence de regard, le Christ étant ici représenté les yeux clos/
Ponctué de taches rouges, probable allusion au sang du Christ, le bord du voile stylisé redouble le cadre de l’œuvre, renforçant sa dimension sacrée.
Le format monumental, la virtuosité méditée de la facture et la somptuosité de la matière, fruits de l’expérience de toute une vie, désigne cette vision, comme un chef-d’œuvre de Rouault. Christian Briend.
(page 156)
Louis Janmot - Fleur des champs - 1845
Cette simple figure, sérieuse et mélancolique, et dont le dessin fin et la couleur un peu crue rappellent les anciens maîtres allemands (…).
Outre que le modèle est très beau, très bien choisi, et très bien ajusté, il y a, dans la couleur même et l’alliance de ces tons verts, roses et rouges, un peu douloureux à l’œil, une certaine mysticité qui s’accorde avec le reste.
Il y a une harmonie naturelle entre cette couleur et ce dessin.
Baudelaire - 1845
(page 201)
Le musée, rénové sur la totalité de ses 14 500 mé, permet, au travers de ses 70 salles permanentes, un étonnant parcours de la civilisation occidentale, depuis l'Égypte pharaonique jusqu'à Picasso. (page 15)