Ce n'est pas seulement un très bon livre de contes. Les illustrations sont magnifiques, diverses. Les légendes qui ont donné naissance aux contes nous sont dévoilées, elles sont replacées dans les régions qui les ont fait naître. Une envie de revisiter la France "autrement" nous prend.
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Qui se souvient du Grand Veneur de Fontainebleau ou bien encore de la vouivre ailée de Bretigny ? Des chasses fantastiques ? Des lutins picards ? De la fée aux pieds d’oie ? Pas grand monde, sans doute. Et on peut donc saluer, comme souvent, le travail de l’auteur, toujours prêt à entretenir cette mémoire, à la maintenir d’actualité auprès des lecteurs d’aujourd’hui.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Les légendes des géants bâtisseurs existent dans la plupart des régions de France. (...)
Les massifs de la chaîne pyrénéenne sont traditionnellement la demeure de géants qui exercent un contrôle absolu sur les éléments de la nature et sur les phénomènes météorologiques. (...)
Mais le géant le plus célèbre de France est, sans contestation aucune, Gargantua qui, avant d'être le héros du roman de Rabelais, est une figure légendaire associée à plus de quatre cents sites naturels, répartis sur tout le territoire, et dont il serait l'initiateur. (...) Dans la vallée de la Drouvenne, dans le Doubs, le "fauteuil de Gargantua" est un amas rocheux où s'est assis le géant après avoir bu le contenu de la rivière.
On peut suivre en détail le tour de France de Gargantua en repérant sur la carte les nombreux "monts Gargan", tels le mont Gargan de Saffré, en Loire-Atlantique, l'ancien château Gargan de Guérande, situé au milieu des marais salants ou le "sommet de Gargan", haut de 2762 mètres, en Savoie. Du côté d'Avallon, au lieu-dit nommé Gargan se dresse un menhir qui n'est autre que le petit doigt du géant (...) et l'on sait que Gargantua prenait ses bains de pied tout le long du cours de la Seine, jusqu'à la Pierre Gante de Tancarville où il s'asseyait. Enfin, l'un des principaux monuments français, le Mont Saint Michel, a été édifié sur le mont Tombe, où Gargantua enterra son père, Grangosier, tandis qu'à côté, le mont Tombelaine abritait la dépouille de sa mère, Galemelle.
La rue du Maître-Albert, proche de la Seine et de la cathédrale Notre-Dame de Paris, semble surgie du fond du Moyen Âge. Elle perpétue la mémoire d'Albert de Groot, surnommé Albert le Grand, moine dominicain né en 1193, mort en 1280 et canonisé en 1933. Théologien et alchimiste fort réputé, (...), il enseignait le religion et l'occultisme sur l'actuelle place Maubert, dont le nom est une contraction de "Maître Albert". Mais Albert le Grand est avant tout associé à des grimoires de sorcellerie qui ont servi à des générations de mages, Les Amirables Secrets de magie naturelle du Grand Albert et du Petit Albert, publiées à Lyon en 1651.
Lorsqu’on évoque les richesses des régions de France, on cite spontanément les vins ou les fromages, les ressources agricoles ou les sites touristiques, mais on oublie généralement un trésor incommensurable qui, pour être immatériel, n'en n'est pas moins indispensable : le trésor des contes et des légendes.
Jadis, dans les campagnes, lors des longues soirées d'hiver, les histoires de l’ancien temps tenaient lieu de lecture, de cinéma, de télévision.Les anciens racontaient, les jeunes frissonnaient et les adultes écoutaient avec attention
Foire du livre 2016 – Terres de France
Cette émission s’intitule « Terres de France », présentée par Patrick Bouthet qui reçoit :
- Edouard Brasey pour son ouvrage « Le domaine des Oliviers », aux éditions Calman Lévy
- Catherine École-Boivin pour sa publication « Enfuir l’hiver », aux éditions Presses de la Cité