C'est lors d'une petite escapade à Bruxelles, que j'ai trouvé cette BD et que je l'ai emportée avec moi pour avoir un petit souvenir de cette ville, capitale de la BD.
J'ai découvert qu'il s'agissait d'une série et qu'il était préférable de les lire dans l'ordre mais chaque tome me parait indépendant et j'ai pu m' installer sans problème dans la vie de Jules et Joris. J'ai été surprise par les thèmes abordés malgré le titre du livre, effectivement comme c'est écrit noir sur blanc il s'agit bien de la question du père, de la généalogie, de l'ADN, de ses origines mais aussi de la question de la religion qui n'est pas épargnée et qui m'a bien fait sourire.
Des personnages haut en couleur, des dessins très expressifs, bref une petite bd agréable à lire.
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Le titre est à prendre dans tous le sens : oser aborder la question du la foi religieuse et de la génétique, les faire se télescoper dans une bande dessinée destinée à la jeunesse, c'est sacrément gonflé ! Et franchement, j'ai adoré. Avec tout ça, le rocambolesque, l'aventure, l'humour ne sont pas en reste, les répliques sont formidables, et la réflexion sur ces sujets est loin d'être ridicule. C'est bourré de références, Moby Dick, Vol 714 pour Sidney... Et il y a beaucoup d'auto-dérision. Est-ce que c'est vraiment destiné à un public jeune, on trouve ici l'Émile Bravo du Spirou de Journal d'un ingénu, l'humour et le farfelu cachent une réflexion plus grave, très loin de la légèreté de l'aventure. Ce Émile Bravo est pour moi, un grand talent de la bande dessinée.
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Collé par le directeur de son collège, Jules se voit imposer un stage de voile avec son meilleur pote, Joris. Là ils rencontrent une jolie ado (pour le pote, bien sûr, Jules a Janet). En route pour une balade en mer, mais la tempête les rattrape et l'équipée tourne au cauchemar. Ils sont sauvés in extremis... mais je n'en dis pas davantage.
Comme dans les tomes précédents, la génétique s'invite de nouveau dans l'histoire. D'une part, il s'agit de reconstruire les fesses du frère de Jules (bien entamées après une décharge de chevrotine délivrée par le père de Jules). D'autre part, Jules devient convaincu que, face à un tel paternel, il est impossible qu'il en soit le fils... En route pour un test ADN de parternité...et le résultat en surprendra plus d'un...
J'apprécie toujours les aspects scientifiques, ces touches de génétique, c'est original, le plus souvent bien vu et cela permet des rebondissements sympa.
Mais depuis le tome 3, on a un peu l'impression de tourner en rond. le moniteur, un écclésiastique, est fantasque, déjanté (et bien trop caricatural), avec sa foi proche de la folie et sa guitare... le père est à l'ouest, le prof au collège, etc. Même la mère de Janet, La vision des adultes est assez schématique, caricaturale, réductrice, et c'est un peu barbant à la longue. On retrouve dans le moniteur de voile beaucoup de l'archéologue du tome 3. L'épisode de la sortie en bateau est trop long, et on ne retrouve un peu de tension, de récit que dans les dernières pages. Dommage, car on progresse bien dans la vie de Jules et le rôle de Joris et l'arrivée d'une ado de plus, c'est plutôt bien vu.
Le pire... le sauvetage... Quand tout est perdu, hop! la solution miracle... les extra-terrestres... Personnellement, le hasard comme clé de tout, cela m'a toujours laissé songeur et peu réceptif. Espérons que le tome suivant va tonifier tout cela.
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Lecture jeune, n°120 - Avec la série des Jules inaugurée en 1999 (L’imparfait du futur), Émile Bravo se démarque des auteurs contemporains de bande dessinée jeunesse. Féru de sciences, il n’hésite pas à mêler sérieux et fantaisie. Sa « ligne claire » rappelle celle du grand Hergé, mais contraste avec les ambiances décalées qu’il aime créer. Dans Les épatantes aventures de Jules, Emile Bravo prend plaisir à explorer des thèmes scientifiques comme le voyage dans l’espace, le clonage, la spéléologie ou la mort prématurée. Ce cinquième tome, différent des premiers, évoque davantage les états d’âme du héros qui doute de son père, de la religion, ne supporte plus la bêtise de son frère, les disputes de ses parents… Les jeunes lecteurs devraient se reconnaître aisément. Un regret toutefois : l’arrivée d’extraterrestres rend la fin de l’album peu crédible. Sonia Seddiki
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
- Bon, pour l'accident, tu ne dis rien à ta mère...
- Tu veux qu'on lui raconte qu'il s'est fait ça en se grattant ?
- Hein, tu crois que sa peut marcher ?
- Je plaisantais...
- Ah ouais ? Alors si tu n'as rien d'intelligent à dire, tu te tais et tu me laisse lui dire avec tact !
- Vous... Vous êtes le père Antoine ?
- Et vous, vous êtes J. J. ?
- ?
- Jules et Joris !
- C'est nous...
- HA ! HA ! GIVE ME FIVE, LES POTES !
Rencontre avec Émile Bravo (vidéo publiée ce jour)
Les auteurs jeunesse sont-ils de grands enfants ?
C'est en tout cas l'avis d'Émile Bravo, auteur de bande dessinée, illustrateur et président de l'association derrière le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis !