Geneviève Courcel, institutrice à la retraite, parraine une petite fille malgache via une association. Mais voilà presque deux mois qu'elle n'a aucune nouvelle de la fillette. Contactée par la police, elle découvre que l'association n'existe pas plus que la petite Miangaly, et qu'elle est a été victime d'une escroquerie. Ecoeurée, elle se porte partie civile. Au procès, elle découvre l'instigateur de l'arnaque, un jeune homme perdu, au casier judiciaire vierge. Contre toute attente, ces deux personnages que tout oppose se rapprochent...
Avis aux mordus de
mots croisés, aux adeptes des définitions tordues, à ceux qui aiment se triturer les méninges pour trouver LE mot manquant de la grille ! Geneviève est une cruciverbiste émérite, qui explique, avec sa patience d'ancienne institutrice, l'art de décrypter les définitions à double sens : « Vident les robinets et emplissent les lavabos » renvoie aux baignoires, c'est-à-dire aux loges de théâtre. Lesquelles se vident… lors des entractes. Ainsi se réfère-t-elle à Perec ou à
Robert Scipion, et expose-t-elle à son jeune disciple comment résoudre les énigmes proposées par ces joueurs de mots, dont la solution est simple… une fois qu'on l'a trouvée. La vieille dame parvient à communiquer sa passion au jeune homme qui, à chacune de ses visites, lui propose une nouvelle définition. Que Geneviève trouve, non sans féliciter le jeune homme. Tout cela pourrait continuer comme ça longtemps, entre petits plats mitonnés et noeuds au cerveau, mais c'est sans compter avec les griffes de l'âge qui attaquent le cerveau pourtant alerte de Geneviève…
Le roman met en avant cette passion que communicative, au détriment de l'événement de départ qui n'a finalement été qu'un prétexte à la rencontre entre ces deux personnages si différents, et à la naissance d'un lien très fort. Ecrit dans une langue soignée, quoiqu'un peu scolaire, il se lit avec plaisir mais laisse l'impression d'une sorte d'exercice de style.
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