Récit autobiographique d'un homme humble mais suffisamment lettré pour écrire l'histoire de sa vie sur fond de vie rurale et de guerres, dans la Suisse du 18e siècle.
Comment prendre ce récit, tout d'abord ? Est-ce vraiment un simple journal, ou une vraie tentative de roman ? L'histoire veut que le texte n'ait pas été destiné à être publié… J'ai eu des doutes en le lisant, et j'en ai encore maintenant. Un journal sur la vie d'un homme humble, dont l'existence est très fortement marquée par sa foi. Il s'efforce d'être honnête et retisse le cours de sa vie de fils de paysan et de mercenaire.
Bon, je dois avoir un problème avec certains récits que je trouve écrits très au premier degré. Si l'auteur ne prétendait pas être un écrivain, en effet, on ne peut pas le lui reprocher complètement, mais quel ennui souverain !!! Je n'attendais pas quoi que ce soit de métaphysique, mais j'espérais quelques sursauts. On est noyés sous la naïveté de l'auteur (qui se retrouve engagé dans des batailles sans trop savoir comment lui-même… au moins avec le
Candide de
Voltaire, on riait de l'ironie de l'auteur, mais malheureusement Braker n'est pas
Voltaire…) et surtout, tout est soumis à sa foi. le pauvre est un pantin entre les mains de son dieu et de sa religion. Désespérant ! A défaut, on comprendra le poids de la religion dans la Suisse d'antan. Fa-ti-gant !!!