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3,76

sur 199 notes
abandonné a la page 130 sur 180 désolée. pour moi simpliste et factuel. l'époque n'est pas décrite. la psychologie des personnages et leur relation ou sentiments non plus. j'ai eu l'impression de lire un long article de journal c'est tout. lorsque l'on a lu 'une femmes de delbee...le baiser ne vaut pas plus qu'une étoile. déçue.
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Quelle superbe roman! S. Brocas invente ici une histoire autour du fait divers bien réel et actuel : une tombe au cimetière Montparnasse , celle d'une jeune fille suicidée au début des années 20, qui est surplombée par une sculpture et pas des moindre, celle du fameux Brancusi. Les oeuvres de ce dernier valent aujourd'hui des millions d'euros! Les descendants de cette jeune fille d'origine russe estiment que la sculpture funeste leur appartient et veulent donc la séparer de la tombe.... Néophyte dans le genre je ne connaissais ni cette actualité ni, cet artiste contemporain du Douanier Rousseau, Giacometti et tant d'autres!
Donc voilà un décor bien planté sur fond de fait réel, j'étais déjà bien ferrée par le côté historique mais il y a en sus une approche artistique et surtout polémique !
Je n'ai pas été déçue! Madame Brocas que j'ai découvert ici, a une écriture magnifique, un don pour la description des sentiments, on est embarqué! Elle alterne donc un récit contemporain à savoir la lutte juridique d'une avocate tentant de faire classer cette oeuvre aux monuments historiques préservant ainsi la sépulture dans son ensemble et le journal intime de la suicidée jeune fille souhaitant devenir médecin et vivre comme une femme libre dans une époque où seul un "bon mariage" pouvait assurer une vie de bonheur à la gente féminine de ce début du 20 ème siècle...
L'auteure m'a conquise! je me suis mise en recherche d'information sur cet artiste aux mains d'or Constantin Brancusi, ses oeuvres sont magnifiques et avant-gardistes ! le personnage tout aussi attirant, je me dois de dégoter rapidement une biographie!
Bref...je crois que j'ai aimé!ahaha ;)
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Ne connaissant pas l'oeuvre avant de lire le baiser de Sophie Brocas, j'ai eu envie de voir si elle existait ou non et à quoi elle ressemblait. Pioché sur le site du Conseil d'Etat : « le 5 décembre 1910, Tatiana Rachewskaia, jeune femme russe de 23 ans étudiante en médecine à Paris a mis fin à ses jours. Ses parents ont acheté une concession perpétuelle au cimetière du Montparnasse et une sculpture d'un couple enlacé pour orner la tombe, réalisée par Constantin Brancusi, jeune sculpteur roumain alors totalement inconnu. »
A partir de cet évènement historique bien réel, Sophie Brocas nous invite à suivre les pas de Camille, avocate parisienne qui exerce dans un célèbre cabinet. Sa vie est rythmée comme du papier à musique. Elle travaille sans relâche, ses journées de congés non pris s'accumulent, elle s'habille de la même manière depuis des décennies... Rien ne la prédisposait à abandonner cette routine pour découvrir le mystère de ce baiser de Brancusi sur la tombe d'une jeune russe inconnue. le roman alterne deux époques : la vie de Tatiana en 1910 et les raisons qui l'ont amenée à commettre ce geste irréparable ; de nos jours, la quête de Camille pour découvrir à qui appartient la célèbre sculpture. Il est question d'art, d'amour, de la place des femmes dans les années 1910, du rapport au travail… Belle description de l'époque. J'ai beaucoup apprécié le style. Une nouvelle fois, je suis sous la charme d'un roman de Sophie Brocas.
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Le Baiser est une fiction plaisante, bâti sur une réalité et un mystère à plusieurs pistes. Une tombe, une merveilleuse sculpture, une jeune suicidée, un artiste célèbre, une bataille juridique entre la famille de la suicidée et l'État français.
La tombe au cimetière du Montparnasse est celle de Tania Rachewskaia, aristocrate russe exilée à Paris qui mit fin à ses jours en 1910, à vingt-trois ans. La sculpture est "Le Baiser", oeuvre épurée et suggestive d'un jeune artiste roumain encore inconnu à cette époque : le désormais très célèbre et très coté Brancusi, mort en 1957 à Paris, enterré à quelques tombes d'écart de Tania. La bataille juridique entamée en 2005 par la famille contre l'État français n'est toujours pas résolue en 2020.
Sur cette histoire véridique et passionnante, Sophie Brocas bâtit un roman porté par deux héroïnes, Tania, la jeune russe, femme de passions, femme d'un autre temps et Camille, femme d'aujourd'hui, femme libérée mais si fragile sous sa carapace de juriste.
J'ai découvert avec plaisir le roman et avec intérêt l'histoire véridique. Sophie Brocas restitue avec justesse l'époque en bascule des années 1900 et les enchevêtrements du droit funéraire, de la propriété artistique, des politiques culturelles d'État.
Une seule chose me chiffonne, la fin abrupte. J'espère que la conclusion de la bataille juridique donnera lieu à une suite tout autant fantasque.


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Camille est une parisienne qui vit une vie de routine immuable. Elle est avocate au sein d'un grand cabinet et excelle dans son travail, mais n'a aucune ambition, sauf celle de faire son travail du mieux possible. Elle n'a pas d'amis, pas d'amoureux, et son principal loisir est le tricot.
Tatiana, est une jeune fille de la bourgeoisie russe du début du XXème siècle, qui a été envoyé, par sa famille, à Paris pour contrer ses idées révolutionnaires. Sous la surveillance d'une tante, elle rêve d'émancipation.
Ces deux femmes vont être réunies par le sculpteur Brancusi, et l'envie de liberté de l'une va réveiller l'autre.
Un très bon roman où l'on apprend plein de chose sur l'art, sur le droit et sur l'histoire.
Une belle histoire de femmes, d'amour et de combats.

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Quelle lecture ! J'ai adoré ce roman que j'ai littéralement dévoré.
J'adore ce genre de roman où il y a une réalité historique, où l'on apprend des choses sur une époque, des artistes, L Histoire
En plus, j'ai découvert une grande auteure que je ne manquerais pas de suivre. En effet, Sophie Brocas a une belle plume : elle sait dépeindre les sentiments, elle sait toucher le lecteur et raconter une époque. Son style est efficace.
Le récit alterne avec d'un côté le journal d'une jeune russe, Tatiana, exilée à Paris, au début du XXème siècle et de l'autre avec l'histoire de Camille Ravani, jeune avocate qui enquête sur l'oeuvre d'un célèbre sculpteur, Brancusi, dont la sculpture orne la tombe de Tatiana.
Dès le début, l'auteure crée ainsi une attente : pourquoi la jeune Tatiana est-elle morte si jeune ? Comment est-elle morte ?
Ce qui est fascinant dans ce récit, c'est que ce sculpteur a réellement existé et ses oeuvres sont encore exposées. le procès autour de cette sculpture, "le Baiser", est d'ailleurs encore en cours.
J'ai donc découvert ce sculpteur et j'ai appris à aimer son oeuvre à travers les descriptions de Sophie Broca. Je dois dire que sans cela, je pense que je n'aurais pas prêté beaucoup d'intérêt à l'artiste. C'est un grand personnage de l'Histoire de l'Art qui a rencontré les plus grands : Man Ray, le douanier Rousseau, … C'est un artiste dans toute sa splendeur, préoccupé avant tout par son art.

"Le Baiser" est une très belle histoire d'amour. Mais c'est aussi une histoire sur l'émancipation de la femme car Tatiana, comme Camille, va découvrir que la femme peut se libérer des règles de la société.
J'ai beaucoup aimé l'évolution de Tatiana. Son histoire rappelle celle de la princesse Anastasia, ou celle d'Anna Karénine. On a d'ailleurs un clin d'oeil car Tolstoï est l'oncle de Tatiana et il va, d'une certaine manière, influer sur la vie de la jeune fille.
Ce livre m'a fait penser au très beau roman de Valérie Trierweiler (et oui!) sur l'histoire d'amour qui a uni le peintre Gustav Klimt à Adèle Bloch-Bauer.
Très belle lecture. Merci Babelio et les éditions "J'ai lu" pour cette lecture.
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En janvier 2019, l'Express titrait « Une famille russe et l'Etat français se font la guerre à propos d'une sculpture de Brancusi. » Au même moment, le roman de Sophie Brocas sortait en libraire.

Camille, avocate d'affaires au quotidien réglé au millimètre près, se voit un jour confier une affaire par un voisin, directeur des cimetières de Paris. Elle va devoir sortir de sa zone de confort pour répondre à cette demande qui l'ennuie prodigieusement. Mais au fur et à mesure de ses recherches, elle découvrira l'histoire d'une jeune fille russe, l'artiste dont elle ignorait jusqu'au nom avant ce jour et plongera dans l'Histoire de l'Art du débute du 20e siècle.

Bâti autour d'une mystérieuse oeuvre d'art, ce roman passionnant m'a transportée. Sophie Brocas nous tricote maille après maille un roman riche en suspens et fascinant. Mêlant réalité et fiction, histoire et art, il se lit comme un thriller tout en enrichissant le lecteur d'informations intéressantes mais jamais pesantes par leur académisme.

Nous découvrons le Paris de 1910, l'art moderne qui prend son envol avec Brancusi, le Douanier Rousseau, Matisse mais aussi les bouleversements musicaux de Satie ou Stravinski, sociétaux avec Léon Bloom ou encore des féministes dont la célèbre Voltairine de Cleyre. Un Paris où se réfugient de plus en plus de Roumains ou de Russes fuyant pour les uns, des conditions de vie très difficiles, pour les autres les risques d'un emprisonnement, ou pire, à l'heure où la Révolution russe se prépare.

Toutes ces informations nous sont données par Tatiana, princesse russe envoyée par sa mère, chez sa tante à Paris, croyant ainsi la soustraire aux influences néfastes des révolutionnaires et de son grand oncle Tolstoï ayant plongé la famille dans une infamante disgrâce. Au prix de beaucoup de tractations, Tatiana s'inscrit à la faculté de médecine afin de disposer d'un peu de liberté. Elle confie alors à son journal ses découvertes, ses émotions, ses colères et ses espoirs.

J'ai aimé le prétexte à cette histoire, la manière dont l'auteure l'a traitée et ces deux beaux portraits de femmes qui s'entrecroisent. A un siècle de distance, l'une et l'autre sont en quête de liberté, d'indépendance et de justice. J'ai adoré.

Une histoire inachevée puisque dans la vraie vie, rien n'est tranché en ce qui concerne la sculpture, puisqu'aujourd'hui, en art, seul compte le profit.
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Sophie Brocas est une excellente conteuse, capable de nous faire croire que l'histoire qu'elle a créé est parfaitement réelle.

Ce roman met en scène Camille, avocate pointilleuse dont la vie extrêmement bien réglée prend un nouveau tour lorsqu'elle est contactée par le directeur des cimetières de Paris car un marchand d'art semble vouloir s'accaparer la statue le Baiser de Constantin Brancusi qui orne la tombe de Tatiana Rachewskaïa au cimetière du Montparnasse.
La jeune femme, morte en 1910 à 23 ans et son rapport avec l'artiste éveillent très vite la curiosité de Camille qui voit là une occasion de prendre un peu le large de sa vie un brin austère.

L'histoire se raconte à deux voix. D'un côté le journal intime de Tatiana nous livre quelques informations sur la vie de la jeune russe exilée à Paris chez une tante vieux jeux. Tatiana côtoie le monde des artistes bohèmes (Brancusi donc, mais aussi Satie, Man Ray, le Douanier Rousseau). Elle goûte à cette liberté qui flotte encore dans l'air parisien et aux changements qui s'opèrent dans la société.
En parallèle, on suit l'enquête que mène Camille mais aussi sa transformation de jeune femme légèrement coincée en une personne un peu plus libre, comme si Tatiana lui transmettait un peu de sa jeune fougue.

Sophie Brocas se base sur une réalité, la statue de Brancusi est effectivement au coeur d'un imbroglio juridique, et invente autour une histoire d'amour en recréant toute une époque.

Le roman questionne sur la propriété d'une oeuvre d'art, sur sa transmission, sur la valeur marchande qu'elle représente.
A travers le portrait en miroir de Camille et Tatiana, Sophie Brocas dresse aussi le portrait de deux femmes fortes et indépendantes.
Un bon moment de lecture qui mêle habilement fiction et réalité.
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Rarement un roman m'a paru à la fois ennuyeux et intéressant.
Les parties "Camille ", m'ont semblé insipides, elles sont pourtant utiles, on y apprend ce qu'a été la vie de l'artiste Brancusi. L'image d'amour éternel que représente la statue du baiser sur la tombe de Tatiana.
Par contre j'ai adoré les chapitres concernant Tatiana qui vit à une époque où son statut et les conventions comptent. On la suit dans sa vie de bohème avec Brancusi. Elle se rendra compte que la liberté est bien plus difficile à porter que ce qu'il paraît.
J'ai beaucoup aimé que ce roman mélange fiction et réalité, car un procès a vraiment existé concernant le retrait de la statue sur la tombe de notre héroïne russe.
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Ce roman m'a emballée par les faits historiques qui sont relatés et qui enrichissent la fiction; j'aime apprendre, me cultiver à travers l'imaginaire, mais qui s'appuie sur la réalité; ce fut déjà le cas, entre autres, avec "L'indolente" de Françoise Cloarec sur la femme du peintre Pierre Bonnard, "Ces rêves qu'on piétine" de Sébastien Spitzer sur Magda Goebbels et "Les victorieuses" de Laetitia Colombani sur Blanche Peyron qui a fait construire le Palais de la femme à Paris pour accueillir les femmes meurtries par la vie.
Ici, nous suivons le destin lié de deux femmes à cent ans d'écart et à travers elle la société française des années 1910, le statut des femmes de cette époque et Brancusi, sculpteur roumain, auteur de la sculpture qui donne son titre au roman.
Tatiana est une jeune émigrée russe que sa mère envoie en France, chez sa tante, pour la protéger de la police tsariste à cause de ses idées jugées subversives; elle va s'émanciper grâce à ses études de médecine, sa meilleure amie Marthe et surtout sa rencontre avec Brancusi qui la prend comme modèle puis comme amante. Cent ans plus tard, Camille, qui a une vie monotone, réglée comme du papier à musique, qui vit seule et qui travaille comme avocate sans avenir et sans enthousiasme dans un cabinet qui l'exploite, est contactée par le directeur des cimetière de Paris car un marchand d'art s'apprête à desceller et emmener la célèbre sculpture du Baiser qui se trouve sur la tombe de Tatiana.
Camille décide de tout faire pour que cette statue reste à l'endroit où elle est afin que la jeune fille ne retombe pas dans l'oubli car elle sent que cette femme a été blessée au tréfonds d'elle-même pour s'être suicidée si jeune.
On voit Camille se transformer et changer sa vie au fur et à mesure du combat qu'elle mène. Elle devient progressivement celle qu'elle cachait depuis longtemps et la défense du Baiser lui fait prendre conscience qu'elle doit défendre des causes qui font sens à l'avenir.
A côté de l'aspect romanesque, ce livre est passionnant à plus d'un titre. Tout d'abord par la description de la France de 1910 qui accueille des exilés de partout ce qui rend la vie parisienne foisonnante et bouillonnante intellectuellement et culturellement, par la peinture du statut des femmes qui n'avaient d'autre choix que l'asservissement du mariage et la procréation ou le déshonneur; mais déjà, certaines se lèvent et se battent; on découvre, en particulier, Voltairine de Cleyre, anarchiste et féministe américaine.
L'autre volet passionnant est la rencontre avec Brancusi, que je ne connaissais que de nom et de son art; ma curiosité a été piquée et je suis allée voir plus loin en faisant quelques recherches sur Internet; j'ai pu voir des photos du "Baiser" et mieux m'imprégner de l'atmosphère du roman.
Enfin, ce livre donne à réfléchir sur l'art, son rôle, le statut des oeuvres d'art, le droit de propriété, la part de responsabilité de l'état.
Bref, une lecture enrichissante, agréable, qui ouvre des horizons à la curiosité intellectuelle.
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