Chaque blessure est une promesse

Ouch. J'ai le coeur brisé… et les yeux bien bouffis. Ce livre, que j'ai lu d'une traite, m'a fait pleurer comme un bébé. L'auteur narre le récit de la fragilité de la vie, de sa vitesse, des pertes qu'on subit — c'est également un majestueux hommage à son père. La plume de l'auteur est magnifique : j'en ai noté, des passages.

« Je tiens le bonheur dans mes mains, ai-je pensé, il est là, quelle joie terrifiante que de l'avoir et de savoir qu'on peut me le ravir, qu'on me le ravira un jour et que rien ne dure. »

Le père de Simon est atteint de la SLA, une maladie dégénérative incurable. En pleine pandémie, Simon doit affronter les aléas de cette période, en plus de recevoir cette nouvelle et de voir son père dépérir de jour en jour.

« La pandémie n'en finit plus et je me demande ce qu'il restera de notre désir déjà faible de vivre ensemble une fois qu'elle sera derrière nous. »

Seulement 14 mois s'écoulent entre la déchirante annonce et le départ de l'homme. Celui qu'on rencontre entre les deux, c'est un homme extrêmement attachant. Je trouve les livres abordant les relations père-fils vraiment prenants. Ça m'émeut beaucoup, d'autant plus que celle-ci est une histoire vraie. Merci à l'auteur d'avoir généreusement partagé tout ça avec ses lecteurs, c'est précieux. Je recommande, avec une boîte de mouchoirs à proximité.

« Je vis dans l'attente qu'il me révèle, avant de mourir, le secret qui me permettrait de vivre sans lui. »

Livre remporté dans le cadre de la Masse critique Babelio, merci à toute l'équipe!

En globalité, j'ai bien aimé vu que c'est un fait réel mais c'est toujours triste lors d'un décès d'un proche...
J'ai aimé l'écriture et les chapitres courts de l'auteur. L'histoire se déroule pendant la pandémie due au COVID-19.J'ai beaucoup été ému lors des moments forts de la famille comme la date limite de la demande de l'aide à mourir, moi qui travaille dans le domaine de la santé et qui en a vécu aussi, ce n'est pas facile tous les jours...
J'ai trouvé un paragraphe particulièrement touchant et vrai, [Dans son essai "On Freedom, Maggie Nelson"cite Chögyam Trungpa, nous rappelant avec une lucidité désagréable que, lorsque nous mettons un enfant au monde, cela signifie inévitablement l'une ou l'autre de ces choses: soit il assistera un jour à notre mort,soit nous assisterons à la sienne.] En bref, ce fut une lecture bouleversante d'une famille qui n'a pasmérité d'affronter la maladie si tôt, cela m'a touché énormément.J'ai quand même mis la note de 3 sur 5 car c'est une histoire personnelle et qui n'est pas faite pour tout le monde.