Martiens, go home !

Une invasion de martiens, petits être insupportables, arrogants et qui se mêlent de tout. Rien ne semble les atteindre, et aucune relation positive n'est possible avec ces êtres qui deviennent vite fatigants.
Comment les humains pourront ils s'en débarrasser ?
Un roman de SF très vieux, à l'humour caustique et décalé tel que Frédéric Brown sait le manier !

Comme je l'ai adoré ce roman quand en 1973 je l'ai découvert chez un bouquiniste ! Et qu'est-ce que j'ai rigolé en découvrant ces martiens hilarants . C'est de l'excellente SF parodique et toujours efficace (imaginez Trump ... ou Macron faisant un discours à la télé avec un martien qui fait des réflexions !) . En fait c'est une sorte de petit conte philosophique qui nous met face à un miroir . Visuellement je pense aussi à "Mars Attack" qui est dans la même tonalité mais sur grand écran.

Premier roman de science-fiction qui m'a fait autant rire, il faut dire que l'auteur ne manque pas d'humour et de dérision. Les Martiens ici, mettent les humains dans tous leurs états puisqu'ils n'ont plus d'intimité et cela engendre donc une baisse de natalité.
En plus d'être cocasse cette histoire, il y a aussi un côté intéressant sur notre politique, notre économie et surtout sur la réaction de l'être humain face à une telle invasion.
Ce livre qui a été écrit en 1954 avant sa publication en France, n'a pas « mal vieilli » au contraire, il reste réaliste sur certains points.
Il a le mérite aussi d'interroger le lecteur sur notre imagination et le pouvoir de notre subconscient, d'ailleurs le post-scriptum de l'auteur que l'on trouve à la fin du livre nous mène à la réflexion ainsi, on peut déduire « ce que l'on veut » sur le dénouement.
Pour conclure, premier livre que je lis de cet auteur et certainement pas le dernier car j'ai adoré sa plume bien rythmée et son humour. Bref, un roman très distrayant avec lequel je ne me suis pas ennuyée… bien au contraire !
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Drôle et réjouissant.

Fredric Brown nous montre ici une autre facette de son talent, la satire sociale. La présence des martiens n'est bien sûr que le révélateur des faiblesses et du ridicule du genre humain. L'auteur nous fait rire de nous-mêmes (sommes-nous si éloignés de l'américain moyen des années soixante ?) avec habileté. On pourra raprocher ce livre de Invasion, de Luke Rhinehart, écrit soixante ans plus tard, et qui pourrait apparaître comme un hommage ou une mise à jour, bien que Rhinehart ne fasse à ma connaissance aucune allusion à son illustre prédécesseur.

Lu en VO

De la SF qui ne se prend pas au sérieux... des fous rires... quand les martiens envahissent la terre, se téléportent partout, voient à travers les murs (chutes du taux de natalité, devinez pourquoi :-)), sont traversés par les objets (les armes sont donc inutiles), et surtout, surtout! Sont très, très malpolis. Et n'hésitent pas à clamer la vérité, même quand elle n'est pas bonne à dire. Un bon moment de lecture!

On ne dirait pas comme ca, mais c'est un peu plus profond que ca ne le laisse paraitre, malgré tout c'est vraiment très drôle de bout en bout (au menu petits martiens bien vert, et parodie de SF à volonté !). Il y a la tout une caricature très juste de la société, encore valable à notre époque. Tout y passent des militaires aux hommes politiques en passant par les badauds de base. Un livre qui fait réfléchir mais qui ne prend pas la tête, enfin une véritable petite perle, pas assez connue à mon gout ! Donc je vous le conseil vivement ! C'est un très bon moment à passer, à ne pas louper en somme !

« Salut Toto, c'est bien la Terre ici ? »

[...] Je poursuis mon exploration des classiques de la science-fiction, et je dois dire que ce titre là est une jolie découverte ! L'histoire se passe en 1964, en pleine guerre froide : un milliard de Martiens - des petits hommes verts - débarquent sur Terre : c'est le chaos le plus total ! A toutes les questions qu'on leur pose, ils répondent invariablement : "c'est pas tes oignons!" Sont-ils là pour toujours ? Veulent-ils envahir la planète ? Ont-ils un secret bien gardé ? Personne n'en sait rien ! Pendant que les dirigeants cherchent - inutilement - des solutions, les extraterrestres s'instruisent : ils aiment par-dessus tout observer les humains et commenter leurs moindres faits et gestes. Ils apparaissent n'importe où et aux moments les plus inattendus. de plus, leur vision leur permet de voir la nuit ou à travers les murs, ce qui est très utile pour découvrir des secrets et les crier haut et fort. Plus de mensonge possible, les Martiens vieillent à ce que la vérité soit rétablie !
Luke Devereaux, le héros de ce roman, essaye tant bien que mal de survivre. Mais les livres de science-fiction ne font plus recette et comme beaucoup d'autres artistes, il se retrouve au chomage. Bientôt, un choc de trop va lui faire voir les choses... autrement !

Martiens, go home ! est un roman drôle, qui se lit simplement. Les reflexions sur la situation sociopolitique du monde ne sont pas en reste mais ce n'est pas ce qui prime. L'invasion des Martiens fait voir les choses différemment : la guerre - qu'elle soit froide ou non - n'a plus lieu d'être, les humains semblent se réconcilier. Il y a également toute une réflexion sur la folie. Car lorsqu'un Martien s'immisce dans votre intimité, il y a de quoi devenir fou ! Mais le fou n'est peut-être pas celui qu'on pense...
Quand aux raisons de leur présence, l'auteur n'en dit rien. A chaque lecteur de se faire une idée, comme chaque personnage du livre a la sienne : créatures envoyées de Dieu, démons envoyés du Diable, extraterrestres qui envahissent avant d'être envahis... Il faut absoluement lire le prologue et le post-scriptum qui permettent de voir où se place l'auteur.[...]
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De la science fiction humoristique, voila un mélange assez étrange et étonnant !

L'histoire se situe en 1964. Luke Devereaux, écrivain de western et de science fiction, se terre dans une petite cabane isolée au milieu du désert californien à la recherche de l'inspiration pour son prochain roman. Alors qu'il imagine une histoire d'extra terrestre, voila justement qu'un milliard de martiens débarquent sur Terre.

Si leur entrée en matière( semble plutôt sympathique, très vite les petits hommes verts se révèlent extrêmement agaçant, curieux, désagréables, injurieux, mêle tout, collants, indiscrets, casse-pieds. Et surtout, il est impossible de s'en débarrasser car ce sont des sortes de projections astrales) qu'on ne peut toucher.

Leur arrivée va chambouler toute la vie sur Terre : ils s'immiscent partout, peuvent voir à travers les murs, s'incrustent dans chaque foyer et connaissent tous sur les humains, même les dossiers top secret !

Sur un ton plein d'humour, Fredric Brown nous dépeint l'impact de l'arrivée de ces extraterrestre sur la vie de Luke Devereaux mais aussi de manière plus générale pour toute l'humanité. C'est le monde à l'envers : il n'y a plus de guerre, plus de dictature, plus de crimes prémédités, plus de cambriolages… mais les citoyens lambda sont tellement à bout qu'ils sont prêts à s'écharper pour un rien. C'est une guerre des nerfs décrite avec beaucoup d'ironie et de 2nd degré.
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Fredric Brown aime les mélanges de genre. Il aime mâtiner sa SF d'humour surréaliste. Idem pour ses polars, teintés de non-sens.

Ici, le personnage central est un martien débonnaire, qui envisage d'essayer son laser sur chaque terrien rencontré, car ce n'est pas parce qu'il a troué les 5 premiers humains que le laser fonctionnera sur le 6è... et voilà pour l'approche pragmatico-scientifique.

Si on ajoute que ce martien a appris l'anglais en regardant les soaps et autres émissions populaires, on sent que l'on va avoir droit à un grand morceau de bravoure.

En effet.

On sourit, on rit. On se laisse bercer par cette sorte de "road movie", voire de "buddy movie". Brown en profite pour égratigner les médias US, es idées reçues, les mentalités, la société figée... fidèle à ses habitudes.

Drôle et efficace jusqu'à la fin !