A la croisée des chemins

A travers le destin de Sandro et d'une partie de sa famille on suit le mode de vie et le sort réservé aux tsiganes durant la Seconde Guerre mondiale. Il y a beaucoup de méfiance, de rumeurs et de mépris autour d'eux de la part des français. Ils n'ont d'abord plus le droit de circuler et sont finalement internés dans des camps gardés par des français. Mais ils se disent qu'avec les nazis se seraient pire, car ceux-ci veulent les voir disparaître. Malgré tout l'espoir diminue peu à peu : leurs biens sont confisqués, ils sont traités comme des bêtes et ils se rendent compte que l'enfermement va durer. Ils se voient obligés de se résigner malgré toute la colère ressentie. Les conditions de vie sont déplorables : maltraitance, surpopulation, froid, manque de nourriture et d'hygiène. Seuls le prêtre, le médecin et l'institutrice les soutiennent. le jeune Sandro trouve un moyen d'échapper au camp quelques heures par-ci par-là et se lie d'amitié avec le fils de l'institutrice. Mais au vu des risques encourus cela ne dure malheureusement pas...
Un court lexique à la fin pour expliciter certains termes spécifiques et faire quelques rappels historiques.
Au début j'ai pensé que c'était une commande... Mais finalement c'est un récit assez émouvant et instructif. Malgré leur mode de vie différent on ressent de l'empathie pour tous ces gens méprisés et enfermés comme des bêtes. L'amitié entre ces deux garçons si différents est touchante. Ce livre parle intelligemment du devoir de mémoire concernant cet épisode honteux de l'histoire de France.