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EAN : 9782710309604
134 pages
La Table ronde (25/04/2000)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Ces pages, des plus sérieuses aux plus légères, sont la chanson du quotidien. Chroniques du temps qui passe, elles s'adressent à tous, croyants ou incroyants. Elles interpellent. Pour tous, Henri Brunel décline par ordre alphabétique les petits bonheurs d'une poésie de tous les jours, pour ouvrir notre regard à l'amour infini.

De A comme l'Abbé Pierre en passant par B comme Brassens et M comme les montagnes lointaines, il offre une gamme apaisante de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
De petites anecdotes sur le bonheur vécues par Henri Brunel avec ses voisins ou sa famille, quelques réflexions sur la vie , un peu de poésie... Un ouvrage assez sympathique, mais qui ne m'a pas vraiment séduit.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je sais aujourd'hui que rire et sourire sont un strict devoir pour qui veut durer et survivre, et ne pas mourir, avant le temps, dans le regard des autres.
Des millénaires avant nous, les auteurs inspirés de la Bible ne disaient-ils pas : "Un coeur joyeux guérit comme une médecine ; mais un esprit chagrin dessèche les os " (Proverbes 17,22), et encore... "L'allégresse de l'homme prolonge ses jours "(Ecclésiaste 14, 30).
Qui dit mieux ?
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La gaieté

Les partisans de la gaieté, les compagnons du sourire, les membres de la confrérie des allègres et des jubilants ne sont pas inscrits au Wo's who, ils ne font pas partie du gratin sociologique, ils ne sont pas de ceux, tels les graves, les tristes, les éteignoirs, les sombres, les chagrins qui suscitent la compassion et l'estime.

A vrai dire, les enjoués agacent, leur bonne humeur nous insulte quelque part, nous qui nous débattons avec les vraies difficultés de l'existence, qui prenons les responsabilités à bras le corps et la vie, comme il se doit avec sérieux.

A y regarder de plus près, ils ne sont pas très nombreux, les guillerets ; et leur parti, comme on le disait des radicaux au bon temps du Programme Commun, pourrait tenir ses congrès dans une cabine téléphonique. En outre, ils ne sont pas naturellement agressifs, ni capables d'ourdir de longues vengeances. Tous ces motifs encouragent à leur dire leur fait, sans d'inutiles précautions. Allons-y gaiement, si j'ose dire.
Posons d'entrée de jeu cet axiome : les gais ne sont pas intelligents ! S'ils l'étaient, ils comprendraient qu'il faut se méfier de chacun et de tous, que l'inquiétude et la suspicion tiennent en alerte et permettent seules de combattre la méchanceté d'autrui. Plus grave, ils n'ont pas de coeur !

Devant la misère, moi par exemple, je suis tout retourné. L'autre jour, à la télévision, je vois les images atroces d'une catastrophe ferroviaire Ces corps écrasés, ces enfants qui erraient en réclamant leurs parents : déchirant ! Un de ces joyeux professionnels était là ; il a continué tranquillement son repas, sans se répandre comme nous en lamentation ; le lendemain, j'apprenais qu'il était parti sur les lieux... Pour aider, disait sa femme. Encore un qui va encombrer les vrais sauveteurs !

D'ailleurs, ces gens en jouent pas le jeu social : ils dégonflent nos légitimes plaintes, dénoncent par leur attitude ces innocents chantages qui nous permettent d'obtenir à moindre prix les menus avantages que l'on accorde volontiers à qui semble malheureux et désemparé.

Qui dira le temps gagné par un visage lugubre, ou de vraies larmes !

Bref, comme dans l'ancienne Chine, où l'on savait qu'il est nécessaire, même dans les moments heureux de pousser des cris de détresse pour égarer les dieux jaloux, il faudrait mettre les gais systématiques au ban de la société.

[...]
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J'écris un peu, je lis ; trois fois le jour je remonte les même allées, je vis au temps immobile.
Il y a cent ans et quelques semaines, ma mère naissait, elle a aimé, pleuré, rêvé, et puis s'en est allée ; ce qu'elle a connu, je sais : je vis au temps immobile.
Ce matin, à mes fenêtres, l'aube doucement se lève ; j'ignore encore le feuilleton de la journée, mais ce qui sera était : je vis le temps immobile.
Janvier est doux cette année, il n'a ni vent, ni glace, ni pluie : et la plaine se tait, aux fleurs jamais nées : nous vivons les temps immobiles.
Est-ce le goût, déjà, de l'Eternité ?
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Petit traité du bonheur

En l'an soixante et unième de mon âge, estimant que j'avais perdu toute chance raisonnable d'être un jour Mozart enfant, Serge Lifar ou Noureev adolescents ; que je pouvais abandonner l'espoir de séduire Sophia Loren, Brigitte Bardot, Jacqueline Pagnol ; attendu que je ne serais plus, très probablement ni Paul-Emile Victor ni Tabarly ni même le docteur Bombard ; qu'il était relativement un peu tard pour devenir un grand peintre, un grand écrivain ou Président de la République, compte tenu que je n'avais pas préparé le terrain jusque-là par des exercices adéquats, et que, par exemple : une ou deux gouaches, deux livres publiés à compte d'auteur et vendus respectivement à douze et vingt-trois exemplaires, ou l'élection ratée de peu, au conseil municipal d'un village de trois cent quatre-vingt-neuf habitants, n'étaient pas des prémices suffisantes pour envisager une réussite en ces domaines...

Considérant que la probabilité pour que je gravisse en solo la face nord de l'Everest et fisse la traversée du Pacifique en bateau à rames était voisine de nulle ; n'ayant enfin aucunement l'intention d'imiter Erostrate qui mit en 356 av. J.-C. le feu au temple d’Éphèse pour devenir célèbre... je prends la décision de me satisfaire désormais, absolument et définitivement, de ce que la vie a bien voulu m'accorder.

Je renonce aux regrets, aux frustrations douces-amères, aux "si j'avais su, si j'avais pu, si l'on m'avait aidé, poussé, conseillé, aimé" !

Je tourne le dos à tous les rongeurs de joie, à tous les empêcheurs de bonheur. J'accueille à plein visage le soleil d'aujourd'hui. Je vois brusquement, je vois la fraîcheur toute neuve de mes objets familiers, mon crayon, ma table, et ce vieux tableau au mur, où la princesse soudain m'a souri.

[...]
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La tendresse
Ce n'est pas l'amour, qui chante, crie, nous brûle, l'amour qui dévaste tout ; ni l'amitié, sa main chaude et pérenne : c'est moins fort et plus doux, ça ne résiste pas sous la dent, on la pénètre, la coupe, l'entame facilement ; mais si l'on n'en trouve plus... il nous arrive comme aux tout-petits... l'on en meurt : l'eau, le lait de la... tendresse !
La tendresse ! "Laisse ouverte entre nous, écrivait Giraudoux, la porte de tendresse que les enfants, les chats, les oiseaux savent trouver entre ceux qui s'aiment..." L'espace de rémission, le pardon immérité, la fleur de nos champs, pâquerette oubliée et nécessaire sur nos chemins empierrés. Sans tendresse, à tous, à chacun, comme pollen, comme graines jetées, le monde efficace et même les plus belles amours cesseraient d'exister.
[...]
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