Ecrire des livres destinés à la jeunesse, et même à l'hyper-jeunesse, demande de la sensibilité, de l'intelligence, de l'inspiration, de l'intuition, de l'imagination, du style et du vocabulaire.
"Mais à quoi bon tout ce talent pour des marmots illettrés, ignorants et naïfs", me rétorquerez-vous. Ce sont des qualités requises pour de vrais écrivains, qui doivent satisfaire les attentes des vrais lecteurs.
Cet album du vénérable
Père Castor, collection historique pour bambins, est destiné aux petits, dès 3 ans, et son auteur est "très apprécié dans les maternelles". Je me propose d'aller vérifier sur place. Car je suis fort sceptique sur l'intérêt qu'il peut susciter.
le contenu est aussi insipide qu'un petit-pot carotte/jambon, ne déclenche aucune émotion, ni peur, ni surprise, ni gaieté, et se termine platement sur un jeu de mot (un loup qui marche
à pas de loup....) incompréhensible à 3-4 ans.
Le dessin n'a guère plus de relief, rien de ces petits détails croquignolets que les enfants adorent, un bleu pastel dominant et des personnages posés sur le paysage, graphisme niveau cahier de coloriage.
Bref, il parait que c'est un conte, je dirais plutôt un sirop soporifique pour endormir toute la classe, y compris la maitresse.
Désolée pour les éditions Flammarion, et pour cet envoi du dernier masse critique, mais je ne décerne pas la Palme d'Or à cet album.