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3,89

sur 220 notes
L'histoire qui nous est contée (oui oui le roman commence comme un conte, mais sans vous spoiler, il n'y a pas de fées), va nous emmener sur l'ile de Oestant, où dorment trois géants, et ces différents royaumes.

Il m'a fallu une centaines de pages pour bien rentrer dans l'histoire, mais une fois ce cap franchi, je n'ai pas lâché ma lecture. Trahison, complot familial, conquête, tous les ingrédients utilisés par l'auteur font de ce roman un vrai régal de lecture.

L'attachement aux personnages est inévitable, même pour les plus antipathiques. D'un côté Bran, fils cadet, et de l'autre Ianto, à qui il voue une admiration sans borne. Mais c'est sans compter sur la soif de pouvoir du futur Roi. Les deux frères vont donc s'affronter, autant sur le champ de bataille que pour le coeur de Sile, fille de leur ennemi. J'ai également apprécié la relation entre Bran et son lige Caem, une belle complicité et un dévouement sans faille de ce dernier.
La mère des deux princes a également sa part dans l'histoire, et ce sentiment de déchirement d'être entre ses deux fils.

Tout va s'enchaîner avec beaucoup d'action, et j'avoue que certaines parties m'ont laissé un peu sur ma faim, J'aurais aimé avoir plus de détails sur les fameux géants, à l'origine de l'ile de Oestant, mais aussi sur les motivations de Ianto. Bref, c'est un roman que j'ai beaucoup aimé, et forcément j'aurais aimé qu'il dure un peu plus :) .

Un roman qui était dans ma PAL numérique, mais je suis ravie que le livre ait été disponible dans ma médiathèque. Car il faut bien avouer que l'objet livre est magnifique, la couverture tout autant que les illustrations intérieures, qui nous plongent complètement dans un vieux grimoire, parfait pour ce conte. C'était donc un vrai plus pour cette lecture particulièrement.
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Après un début en demi-teinte entre aller-retours dans le récit pour m'y retrouver dans les personnages, pétard c'est qui déjà celui-là ? J'ai fini par entrer vraiment dans le récit et à apprécier ma lecture.
A Oestant, dorment les géants. Leur sommeil est une véritable religion dans le royaume et garantit la survie de celui-ci.
Bran est le fils cadet du seigneur. C'est un jeune homme désinvolte et enjoué, bon combattant et proche de ses soldats. Il est tout le contraire de son frère, Ianto sujet à la colère. le conflit avec un autre seigneur s'embrase lorsque ce dernier tente d'assassiner les princes. Les deux territoires se livrent alors une guerre féroce. Dans le même temps, les relations entre les deux frères se dégradent brutalement alors même qu'une mystérieuse brume noire apparaît et réduit à néant tout ce qui s'approche d'elle.

Un récit de fantasy médiévale des plus classiques. L'histoire est racontée par un barde qui nous invite à chaque chapitre à nous rapprocher un peu plus du feu, à profiter de la boisson et à nous laisser bercer par sa voix.
J'ai beaucoup aimé la dimension que prend le conte dans le conte et la fin offre une conclusion poétique réussie.
Le récit fait la part belle aux batailles et rend un bel hommage aux combattants.

En revanche j'ai trouvé qu'il manquait beaucoup de détails et d'imagination pour un récit qui aurait pu être parfait sans ces défauts.
L'intrigue est en effet très prévisible de bout en bout.
Le triangle amoureux puise dans les légendes arthuriennes et les connaisseurs de Tristant et Iseult ne manqueront pas de références.

On retrouve tous les ingrédient de ce type d'histoire : intrigues, retournements de situation, une bravoure exaltée et un héros à qui rien n'est épargné, ni la douleur, ni les affres de sa conscience.
Les Chant des Géants est une tragédie.

En sortant de ma lecture, j'ai longtemps eu un sentiment mitigé sur le roman.
Un peu agacée par des intrigues prévisibles et l'inévitable triangle amoureux, intéressée par la description des batailles et le mythe des géants, dépitée par la caricature que forment parfois les personnages, intriguée par cette mystérieuse brume noire, le moins que l'on puisse dire c'est que cette lecture ne m'aura pas laissée indifférente.
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Salut les Babelionautes
Avec ce conte, David Bry m'a transporté sur une Ile Imaginaire ou va se dérouler une tragédie digne de l'Amour entre Tristan et Iseut.
C'est par le récit d'un témoin qui la raconte dans une auberge que commence cette histoire.
La Soif de pouvoir est à l'origine des évènements qui vont voir s'affronter des Armées et qui va générer le conflit fraternel entre Bran et Ianto, tout deux Princes d'un Royaume en Paix.
Nous sommes sur l'île d'Oestant, elle existe grâce aux rêves de trois géants, mais une brume plus noire que la plus noire des nuits la fait disparaitre.
On ne saura qu'a la toute fin d'où elle vient, mais ce n'est qu'un détail, ce qui m'a plut le plus c'est qu'au travers du récits, David Bry m'a emporté sur cette Ile imaginaire ou vont se dérouler des batailles, des complots, des trahisons.
Je regrette, étant un indécrottable romantique, le sors des Amants mais David Bry a choisi leur destinés.
Si David lit cet avis sur ce livre qu'il m'a dédicacé lors des Imaginales 2022, je ne lui en veux pas pour cette triste fin, car dans les toutes dernières pages une lueur d'espoir s'allume.
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A sa sortie, ce livre me tentait beaucoup, La Princesse au visage de nuit, avait été une excellente surprise que j'avais donc particulièrement appréciée.
J'étais très emballée au début de ma lecture et plus je lisais, plus je tournais les pages, plus j'avais envie d'abandonner ma lecture. J'étais à la fois triste et déçue, mais il fallait bien reconnaître, que sans cette lecture commune, j'aurais abandonné.

Je reconnais pourtant une plume originale, que j'ai trouvé différente, par rapport à La princesse au visage de nuit, mais le style narratif semblable aux troubadours est assez intéressant pour que je puisse l'apprécier. Certains passages sont assez déstabilisants, notamment les scènes de bataille décrites par des phrases courtes. J'ai trouvé que cette construction, donnait une dynamique par moment et rendait les scènes très visuelles. Mais la découverte s'essouffle, car l'auteur l'utilise trop souvent, cassant le rythme de lecture.
Bry s'inspire des tragédies grecques comme l'Iliade, des légendes arthuriennes, tout en empruntant au moyen-âge tous les codes, comme un hommage à rendre à plusieurs auteurs, ou références qui jalonnent son récit.

Le plus dérangeant, en fin de compte, aura été la construction des personnages que j'ai trouvée soit trop torturés, pleutres ou effacés au point de ne pas trouver grâce à mes yeux, et l'absence de ces Géants m'a vraiment frustré, au point de terminer ma lecture par : tout ça pour ça !

Pourtant, l'idée avait de quoi susciter de l'intérêt avec ce fil conducteur entre deux conteurs, qui nous racontent cette histoire, mais finalement rien ne se passe, nous ne savons pas qui sont ces Géants, sauf à les apparenter aux dieux grecques, destructeurs, spectateurs et avides de jouer avec les humains.

L'aspect fantasy, que j'aurais dû pressentir à la lecture de la 4ème de couverture n'a pas eu l'effet escompté et pour cause, c'est un genre littéraire que j'apprécie moyennement.

Si le côté épopée du genre de l'Iliade vous plaît, c'est un livre à découvrir. Et puis cerise sur le gâteau, l'objet livre sous forme de grimoire gravé de runes est vraiment très beau.



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Il y a des auteurs qui nous touchent dès la première oeuvre et avec qui ça se confirme à chaque lecture. C'est le cas avec David Bry pour moi. Sa façon de capturer les ambiances fantastiques, de faire surgir les contes et la nostalgie, entre totalement en résonance avec moi et chaque lecture est un superbe moment.

Découvert avec La Princesse au voyage de nuit, il m'avait déjà fait forte impression avec ce texte à l'ambiance doucement angoissante. Ce fut à nouveau le cas dans Que passe l'Hiver et son mélange de thriller, nature writing et récit mythologique nordique. Exploit renouvelé dans le Chant des géants avec ses allures de conte celtique qui m'a rappelé le travail de Camille Leboulanger sur le chien du forgeron mais avec moins d'âpreté et plus de poésie.


Je suis très sensible aux ambiances et à la plume des auteurs. Ici, j'ai été embarqué dans l'univers imaginé par l'auteur dès le résumé et la couverture de ce bel objet relié édité par L'homme sans nom où telle une tapisserie ancienne, elle nous conte l'aventure que nous allons vivre. Tout est en symbiose et le lecteur est directement invité à laisser son présent pour plonger dans ce monde de contes et de légendes. La plume de David Bry nous y conduit avec douceur et poésie, rappelant bien des classiques de la littérature courtoise et des romans de chevalerie mais avec une teinte poétique et celtique qui emporte ou plutôt m'emporte totalement.

En soi, l'histoire n'a rien de révolutionnaire. Si vous avez déjà lu Tristan et Yseult, les romans des Chevaliers de la Table de ronde de Chrétien de Troyes où toute adaptation moderne de récit dans ces univers, vous ne serez pas surprise par ce récit de deux frères convoitant le même trône et la même femme, emportés par des légendes de géants rêvant l'avenir de leur peuple, et déchirant par là même ceux-ci à travers une guerre de pouvoir intestine. Pourtant, avec David Bry, il y a le petit truc en plus.

Grâce à sa narration qui joue avec les lignes temporelles, nous faisant faire des sauts de cabris à plusieurs reprise. Grâce à ces en-tête de chapitre et cet objet qui rappelle sans cesse le vieux livre de contes, j'ai été totalement dépaysée et j'ai eu l'impression de me retrouver au coin du feu face à vieux conteur me racontant le drame de cet ancien royaume et des deux frères qui ont tout fait basculer. J'ai d'emblée été charmée par l'opposition de ceux-ci avec le cadet doué et l'aîné jaloux. J'ai de suite vu le drame qui allait se jouer quand le premier déclenche une guerre quand il se dit attaqué par le pays voisin lors d'une visite qui tourne mal, mais aussi lorsque le cadet pose les yeux sur la fille de ce seigneur voisin. Tout est là, tout est dit, ne reste plus que le drame à se jouer.

Dans une ambiance un peu à la Shakespeare, j'ai vu se dérouler les écheveaux classiques de cette toile vouant leur pays à la guerre. J'ai adoré la façon dont les drames intimes de ces princes se mêlent à la politique de leur royaume et aux légendes qui font battre le coeur de leurs habitants. La magie se mêle insidieusement à ce conflit à travers des prophéties détournées pour mieux s'emparer du pouvoir. La transmission orale vient en appuis d'une campagne de propagande judicieusement employée. Les querelles avec les pays voisins sont utilisées pour mieux asseoir la soif de pouvoir de celui qui a vu son âme pervertie par des proches peut-être trop ambitieux et on ne peut qu'assister tristement à ce désastre en puissance.

On retrouve chez l'auteur son intérêt pour le rôle des femmes dans les conflits et j'ai aimé la finesse avec laquelle il les a utilisées. de la reine mère, passive - active qui tente de réconcilier les deux frères, apaiser leurs haines, mais le tout en vain et qui se retrouve prise entre deux feux. de la princesse, qui vit avant tout pour son peuple et accepte de se mettre de côté pour lui, quitte à être une épouse-otage. Mais c'est encore plus la femme guerrière qui brise les interdits, qui ose tout défier par amour, mais qui n'oublie pas qu'on peut être femme et guerrière, mère et guerrière, c'est cette femme qui m'a émue et pour laquelle j'ai eu un coup de coeur.

Certes le tome est un peu court. Il se lit vite. On aurait peut-être aimé un décor plus riche encore vu ses possibilités, ou des personnages masculins encore plus développés, notamment le roi qui finit fou, dont la peinture reste quand même un peu en retrait. Mais pour être honnête, ce sont des détails qui ne m'ont nullement gênés personnellement car le rythme choisit par l'auteur collait bien au récit développé, l'ambiance et les zones d'ombre collait bien au type d'histoire qu'on souhait nous conter. Tel le troubadour qui va de château en château raconter les hauts et tragiques drames et faits d'armes d'autrefois, ce conte a des zones d'ombres nécessaires. Y aurait-il eu plus de développement, je crains qu'on aurait perdu en charme et vivacité.

Le chant des géants a donc frôlé le coup de coeur pour moi. J'ai été totalement séduite et ravagée par le drame qui s'est joué entre ses deux frères autour non pas d'une femme comme je le vois souvent écrit, mais plutôt autour de ce pouvoir qui a rongé l'un et de cette jalousie qui l'a rendu fou, sous le regard d'un cadet désarmé à aider son aîné à sortir de cette spirale. Une dualité fraternelle bouleversante et tragique contée de main de maître ici avec un décor à l'ancienne qui m'a fait plonger dans une très belle ambiance celtique comme j'en souhaitais. Bravo M Bry, j'attends avec impatience votre prochain texte !
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David Bry est un auteur de fantasy écrivant aussi bien pour la jeunesse que pour un public adulte et dont j'avais particulièrement apprécié le roman fantastique « La princesse au visage de nuit ». Avec « Le chant des géants », il opte pour une fantasy relativement classique, de type médiéval-fantastique et fondée sur des luttes de pouvoir entre puissants. Empruntant aussi bien à Shakespeare qu'à la légende arthurienne, le roman s'inscrit pleinement dans le registre de la tragédie et met en scène le combat de deux frères, autrefois proches mais de plus en plus éloignés par les ambitions et la jalousie. L'aîné, Ianto, est celui qui héritera du royaume à la mort de son père. Grand guerrier, fin stratège, ce dernier possède toutefois un tempérament colérique et se montre volontiers solitaire et taciturne. Bran, le cadet, est tout le contraire : désinvolte, séducteur, solaire, le jeune homme ne prend rien au sérieux et se lie sans difficulté avec tout le monde, simples soldats aussi bien que grands seigneurs. L'insouciance du prince va toutefois rapidement voler en éclat à mesure que les relations avec son frère se dégradent et que les dangers s'accumulent aussi bien au sein du royaume de Lonan qu'en dehors. Après une tentative d'assassinat ratée fomentée par un seigneur local, la guerre civile embrase en effet la région, mettant ainsi un terme à des décennies de paix savamment entretenues par le roi Arthus, père de Ianto et Bran. Une autre menace, moins directe mais plus insidieuse, plane également sur le royaume et ses habitants : une brume noire et terrifiante qui se lève par endroits et condamne au néant tout ce qu'elle avale. Tous se perdent en conjectures concernant l'origine de cette brume, mais la plupart s'accordent pour y voir un signe des géants, déités endormies à l'origine de la création du monde de Oestant dont la survie ne tient qu'à leur sommeil. L'univers imaginé par David n'est ainsi que le fruit du rêve de ces géants, cachés aux yeux de tous mais protégés par des gardiens, les Immortels, dont certains ont visiblement fait le choix de s'intéresser de très près à la guerre civile qui couve.

Le roman met en scène un univers classique de part ses inspirations et ses thématiques, sa véritable originalité ne reposant finalement que sur cette poétique histoire de rêves de géants, mais le récit n'en demeure pas moins agréable et maîtrisé. Comme il est de coutume dans ce type d'histoire, l'ouvrage fourmille de petites trahisons, de retournements d'alliances et autres révélations qui permettent de relancer systématiquement l'intérêt du lecteur. le triangle amoureux, typiquement emprunté au cycle arthurien, entretenu entre les deux frères et l'épouse de l'aîné, est, là aussi, un classique mais force est de constater que les ressorts narratifs ayant court dans ce type de récit fonctionnent là encore. L'auteur est par ailleurs parvenu à insuffler un souffle épique à son récit, nous livrant de grandes scènes de bataille faisant la part belle aux actes héroïques et aux dénouements inattendus. Très dynamique, le roman enchaîne les rebondissements et évolue selon un rythme nerveux qui permet de passer outre les éventuels désagréments liés au manque d'originalité de l'univers ou de profondeur des personnages. Ces derniers sont en effet rapidement caractérisés mais cela suffit à se prendre d'affection pour la plupart d'entre eux. Les personnages féminins sont plus en retrait, même si l'auteur a pris soin de ne pas les cantonner au rôle de potiche et de tenter de les éloigner de l'archétype de la reine ou de l'épouse évaporée et réduite à un objet de convoitise. L'affection que l'on éprouve pour la plupart des personnages se renforce au fur et à mesure du roman, alors que les drames se multiplient pour le protagoniste à qui rien ne sera épargné et c'est en cela, entre autre, que le roman se rapproche de l'oeuvre de Shakespeare. En dépit de la légèreté de certains passages et de la trompeuse simplicité de l'intrigue de départ, « Le chant des géants » est une vraie tragédie, de celle qui marque le lecteur par son ampleur et par la violence du sort infligé à ses personnages. La plume de l'auteur est quant à elle agréable quoique trop épurée par moment au point de se résumer à une succession de sujet-verbe-complément. Efficace pour donner du rythme lors d'une bataille, moins dès lors qu'il s'agit de rendre compte de l'évolution de l'intrigue ou des sentiments des personnages.

« Le chant des géants » est un bon roman de fantasy, classique sur la forme et le fond mais efficace et émouvant. Les références aux drames shakespearien et arthurien sont légion et, si les ressorts narratifs utilisés sont traditionnels, ils n'en demeurent pas moins redoutablement efficaces. L'ouvrage se révèle d'ailleurs plus complexe que prévu et parvient à surprendre et à offrir une conclusion poétique douce-amère très réussie.
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Poétique
Vivant
On se sentait minot, écouter à la veillée yeux ébahis l'histoire du barde, harassé par la journée à faire paitre les bêtes mais sans vouloir le faire paraître, ohnonon.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, dans cet univers gardé par les géants, mythiques, réels ou assoupis comme les dragons de l'univers de Robin Hobb. Voilà il y avait moult références et pas vraiment de nouveauté, comme trop souvent en ce moment dans mes lectures du genre. Et je pense avoir trop baigné et lu à la suite des mondes fantastiques un peu semblables et donc flemmards du scénar (je voulais juste un livre peu lourd ni epais pour le glisser dans ma besace), aussi je mélangeais un peu tout, par exemple je superposais à ma lecture les images de la BD des songes du roi griffus que je venais de lire, les légendes arthuriennes y étant dans ces deux ouvrages très présentes. Tout en visualisant très bien ce que je lisais. Des flammes qui crepitent jusqu'au ciel à l'orée d'une forêt de légendes. C'était beau mais difficile car multiple dans ma tête. Et ça manque de carte en début d'ouvrage.

Et puis l'univers s'est ancré en moi et j'ai pu suivre ledit du conteur sans m'égarer dans mes pensées. C'était beau. Triste. Épique. Théâtral et désespéré.
Pas assez original mais agréable. J'ai bien aimé. D'avantage que la princesse au visage de nuit, seul autre livre que j'avais lu de David Bry.


Cependant il m'a manqué quelque chose
Comme dit maintes fois j'avais l'impression de lire une histoire déjà connue. Où les méchants sont vils, les hantés maudits et les bons trop naïfs, bref, une histoire sans surprise. Certes le ton du récit, le monde entre songes et réel, régit par des géants endormis étaient très sympathiques mais ça ne suffit pas. Ça ne suffit plus.
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Bien installé, à l'intérieur d'une auberge, un conteur invite les badauds à venir écouter son histoire.
Il y est question de géants endormis, Baile, Leborcham et Fraech. de leurs songes apparait une ile, Oestant, sur laquelle évolue les hommes. Parmi eux, nous allons faire les connaissance de rois, de seigneurs, de princes et princesses, d' immortels et aussi d'un mystérieux vagabonds.
L'histoire se concentre sur deux frères, deux princes, qui vont devoir se battre pour conserver leurs royaume. Entre traitrises, complots, actes héroïques et batailles sanglantes, le lecteur va être happer par une série d'évènements qui ne laissera aucun temps morts.

L' univers crée par David Bry est très riche, les géants, les immortels, l'ile, la brumenuit. La mise en place du récit également avec cette invitation à venir confortablement s'asseoir dans l'auberge. Seulement, j'ai trouvé le déroulement des évènements précipités. J'aurais aimé pouvoir prendre le temps de découvrir plus en profondeur ce monde crée par l'auteur.
Le roman se lit vite et bien. Certains rebondissements sont prévisibles mais ce qui m'a le plus gêné est l'histoire d'amour que j'ai trouvé mièvre.
Je reste sur ma faim, malgré de très bonnes idées, quelques points restent à éclaircir.

Pour conclure, c'est un bon petit roman de fantasy pour tous les amateurs de batailles et d'actions.
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Comme cela m'arrive de temps en temps lors de mes lectures de fantasy, j'ai plus apprécié le décor - même si celui-ci aurait gagné à être approfondi - que les personnages et l'intrigue qui donnent un sentiment de déjà vu...
Le cadre est en effet soigné, avec un appui sur des légendes celtes, ce qui change un peu. Autre point positif, la description des batailles sur le plan stratégique, et des combats individuels.
J'aurais néanmoins aimé sentir un peu plus les embruns, chevaucher davantage dans la lande. On déguste beaucoup de bière dans ce roman, mais les descriptions sont peu sensorielles pour admirer le paysage. Et je n'ai pas eu assez d'éléments approfondissant les mythes sur ces géants. de plus, alors que toute la spiritualité des personnages, l'existence même de leur île, reposent sur les rêves des géants endormis, pourquoi le titre est-il "le chant des géants" et non le rêve ? Ils ne chantent pas. le chant est sans doute une référence au premier chant écrit, la première épopée, l'Iliade, mais les dieux rêvent. Les conteurs eux aussi content un rêve. Dommage, de bonnes idées, mais qui ne sont pas assez développées.
Quant aux personnages... La guerrière rousse aux yeux tristes mais à la poitrine généreuse, un frère brun cruel et un blond aimé de tous, un homme lige fidèle jusqu'à la mort... On ne l'aurait pas déjà lu ou vu dans des séries/films ?
Une lecture rapide relativement agréable, mais qui ne marquera pas tant que ça, malgré un bon cadre de départ.
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Oyez lecteurs et amateurs d'histoire épique ! Venez écouter le chant des géants : une île cernée par une brume de plus en plus dangereuse, deux frères princes ennemis, des batailles sanguinaires, une romance interdite, des trahisons douloureuses, des cris, du sang, des larmes… Laissez-nous vous conter cette histoire au son d'une flûte d'os.

Je voulais absolument le lire car il s'agissait d'un roman de David Bry (j'adore cet auteur, ce qu'il fait en adulte mais aussi en jeunesse.) “Le chant des géants” ne conviendra pas à tous à cause de son format. Il s'agit d'un récit épique raconté comme tel par le conteur du début. Nous alternons régulièrement entre l'instant présent et le passé raconté. Cette manière de faire et de raconter n'a pas plu à tout le monde (avec des difficultés à entrer dans l'histoire) si je reprends les avis Babelio. Moi j'ai adoré cette manière de faire. C'est original et ça met très vite dans cette ambiance, justement, de récit épique à l'ancienne.

Un récit de fantasy médiéval classique
Je me permets de le dire, “le chant des géants” est pour moi un récit de fantasy médiéval classique. Il en reprend d'ailleurs certains codes. Nous retrouvons des éléments (dans les romances par exemple) des récits comme les légendes Arthuriennes ou “Tristan et Yseult”.
Nous avons l'importance du destin avec les géants (sorte de puissance divine) qui influencent le destin des personnages. Nous avons la quête, la romance interdite, la rivalité entre deux frères (ici c'est littéral, là où Arthur et Lancelot le sont par les sentiments), la folie, le drame… et les batailles.
Si vous trouvez le début du “chant des géants” très calme attendez que les premières batailles aient lieu. J'ai adoré la manière de David Bry de nous les raconter : peu de mots et très visuelles. Nous entendons et ressentons les cris, le bruit des coups, l'odeur de sang et la violence des confrontations.

Les personnages du chant des géants
Sans les géants ce récit ne serait pas un roman de fantasy. Pendant une bonne partie de ma lecture je me suis demandée s'ils existaient ou s'ils n'étaient qu'une mythologie de création de ce monde. Ce n'est pas un mystère c'est uniquement parce que je réfléchis beaucoup trop. Bref, ce sont des personnages bien présents et la mythologie qui les entoure est capitale.
Dans “le chant des géantsDavid Bry arrive à nous marquer avec l'ensemble de ses personnages, même les antipathiques. Bien sûr nous nous attachons au prince Bran, héros de cette histoire. Nous compatissons avec lui face aux épreuves qu'il traverse. Il est touchant dans l'ensemble de ses relations avec les autres personnages : avec son lige Caem (à la vie à la mort), avec son frère (dans leur confrontation et les souvenirs de leur enfance), avec Sile (un amour impossible à oublier) etc.
Nous souhaitons même en savoir plus sur les agissements de Ianto : pourquoi ? Que s'est-il passé ? Ce personnage est détestable dans ses actes mais il est intéressant à suivre. Je n'en dis pas plus pour ne rien vous révéler mais il mériterait une petite analyse de personnage.
Je ne m'attarde pas sur l'ensemble des personnages mais ils sont captivants. J'ai adoré Caem. Mais je pense que chacun aura son chouchou.

Le conseil de la bibliothécaire : Son format, comme expliqué en retour de lecture, ne convient pas à tous. Il a ce petit quelque chose des anciens textes. Je ne le conseillerai pas à un public particulier mais je voulais vous prévenir de sa particularité (pour que vous sachiez dans quoi vous vous engagez.)
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