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Crossed : Terres maudites tome 2 sur 14
EAN : 9782809438635
208 pages
Panini France (09/04/2014)
3.12/5   4 notes
Résumé :
Ce nouveau tome de Crossed : Terres Maudites revient sur les premiers jours de l'épidémie qui transforme les êtres humains en dangereux psychopathes. Faites la connaissance d'Edmund, ce lycéen peureux qui s'enfuit à la moindre difficulté. Mais ce trait de caractère devient une chance lorsqu'il croise la route de forains infectés par un terrible mal !
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Terres maudites 1 (épisodes 1 à 9) qui comprenait 2 histoires indépendantes. Pour mémoire, le concept des "Crossed" a donné naissance à une deuxième série prépubliée sur le site internet d'Avatar, puis en recueil à commencer par Si tu voyais ça 1 et scénarisée par Simon Spurrier. le présent tome comprend également 2 histoires indépendantes : "Foie jaune" (épisodes 10 à 13 (scénario de David Lapham, dessins et encrage de Jacen Burrows), "La route dorée" (épisodes 14 à 18, scénario de David Hine, dessins et encrage de George Duarte pour l'épisode 14, d'Eduardo Vienna pour 15 à 18).

"Foie jaune" - Edmund Winckenthorp est un jeune lâche, faible (et parfois même fourbe), méprisé par tous ses camarades lycée pour sa couardise, à tel point qu'ils l'ont surnommé "foie jaune" (en anglais "yellow belly"). Il a une tendance marquée à fantasmer sur les filles, sans aucun espoir de trouver le courage de parler à l'une d'entre elles. le soir de la remise de son diplôme, son père l'autorise à conduire la voiture de la famille. Avec son père et son frère, ils se rendent dans la ville d'à coté pour aller au cirque, voir en particulier les monstres de foire (dont un très impressionnant, enchaîné, mordant à pleine dans un serpent), et les numéros d'acrobaties (Edmund se tape une fixette sur la petite culotte et le fessier de l'écuyère acrobate). Un zombie arrive et commence à mordre les gérants du cirque. La panique peut commencer.

Jusqu'ici, David Lapham était détenteur du titre de scénariste du récit le plus immonde de la série avec l'éprouvant Psychopathe, et le personnage d'Harold Lorre (qui fait une courte apparition dans "Yellow belly"). Lapham avait su inventer des récits très, très noirs dans lesquels les atrocités des Crossed avaient une fonction narrative qui dépassait le simple effet de choc. Dans la présenté histoire, il propose de suivre les tribulations d'Edmund, un lâche que cette capacité rend particulièrement apte à la survie. Lapham en fait un individu un peu pathétique, à défaut d'être vraiment antipathique, avec un instinct de survie chevillé au corps. L'histoire montre que l'attitude d'Edmund est la plus pertinente face aux Crossed, toujours aussi avides de chair fraîche et d'actes sexuels contre nature. Les différents groupes essayant d'anéantir ce début d'infestation sont mordus, et assaillis par tous les trous, sans espoir d'en réchapper.

Jacen Burrows a conservé le même style de dessin : des contours de forme au trait fin et égal, une approche réaliste et une réelle implication pour trouver des perversions visuelles inventives, pour dessiner la tripaille et faire gicler le sang. Il a fait des progrès en ce qui concerne les visages, tous les personnages se reconnaissent au premier coup d'oeil. Il reste quelques décors parfois sacrifiés.

Et pourtant la mayonnaise ne prend pas. Malgré l'horreur indicible que représentent les Crossed, il aurait pu s'agir d'une autre forme d'horreur, l'histoire n'en aurait pas été changée. Chaque acte barbare semble gratuit, sans conséquence directe sur Edmund, si ce n'est d'aiguiser encore plus ses capacités de fuite. Sans devenir générique, les Crossed perdent tout rapport de signification avec le personnage principal. du coup, le lecteur assiste aux scènes immondes de boucherie comme s'il s'agissait d'éléments du décor. Et là, le résultat devient simplement racoleur, dans la pire acceptation du terme, en faisant appel aux pires instincts de voyeur du lecteur. Même la fin très sarcastique ne permet pas de sauver le récit. Même la courte apparition glaçante d'Harold Lorre ne rachète pas la gratuité de cette violence sadique, dépravée et malsaine. 1 étoile.

-
"La route dorée" - Gideon Welles est un auteur salué par la critique pour ses romans jusqu'au-boutistes. Tous les ans il organise une sorte de séminaire pour talents prometteurs, dans sa résidence privée de Samarkand, à proximité de Stableford dans le Wisconsin. Les membres de plusieurs habitants présentent des moignons suite à amputation, après accident à la ferme. Welles a mis en lumière qu'il s'agissait de courageuses arnaques : ces automutilations permettant d'empocher une somme rondelette de l'assurance, les mettant à l'abri du besoin. Cette année il a convié 8 jeunes adultes dont les premiers écrits (surtout des critiques) révèlent une volonté de refuser l'hypocrisie des bonnes manières, et de la société en général. Clooney a été sélectionné, ainsi que sa copine Tabitha. Avant de partir, un de leurs amis les prévient que ce séminaire repose sur la lecture de plusieurs ouvrages classiques et polémiques : le Masque de la mort rouge d'Edgar Allan Poe (1842), Histoire d'O de Pauline Réage (1954), et Les 120 journées de Sodome de Donatien Alphonse François de Sade (1785). En outre, il est de notoriété publique que Welles organise des orgies et qu'il se vante d'avoir forniqué avec toutes les participantes à ses séminaires. le séminaire débute par un discours de cadrage de Welles, et l'obligation pour chaque participant de se conduire selon un profil psychologique établi par Welles. Clooney sera le trouillard du groupe, Tabitha l'allumeuse. Pendant ce temps, à Stableford, un train arrive avec sa cargaison de Crossed.

Par comparaison avec la première histoire, il est visible que David Hine avait plus d'idées que Lapham pour un récit avec jeu de miroir entre le comportement abject des Crossed, et les manipulations de Welles pour supprimer les couches d'hypocrisie et parvenir à l'essence bestiale de chaque individu. Les références littéraires montrent aussi bien l'intention d'Hine, que ses limites dans sa capacité à retranscrire la forme et le fond de ces romans. La mise en abyme introduite par le jeu de rôles fait long feu et dès le deuxième épisode, il est acquis que les personnages ne jouent plus un rôle. Welles avait saisi l'essence de leur personnalité, sans aucune erreur. Chaque invité se conforme rapidement aux exigences de son rôle jusque dans les transgressions les plus avilissantes, sans forme de rébellion (sauf pour Clooney). En ça, Hine n'arrive pas à dépasser l'attente du lecteur sur cette situation. Pour le reste il s'avère plutôt convaincant, montrant à quel point l'individu est un animal vivant en société, doté d'un bon instinct de survie, le plaçant encore loin des Crossed. Clooney réussit à acquérir un peu de personnalité et les épreuves d'avilissement préparées par Welles sont imaginatives. Il s'agit d'un thriller horrifique qui ne se contente pas de rester à la surface de l'horreur et du gore.

Le récit est bien servi par les dessins d'Eduardo Vienna, un peu moins par ceux de Duarte qui a du mal avec les expressions des visages et l'anatomie (il ne réalise qu'un seul épisode sur 5). Duarte a quand même le temps de s'amuser un peu en donnant le visage de Grant Morrison à Gideon Welles. Comme les invités de Welles, Vienna s'implique dans ses dessins, au-delà des conventions habituelles des comics. Il s'est investi dans la représentation de la cervelle qui gicle, et des chairs déchirées. Il utilise un style réaliste un peu simplifié, mais avec un sens du détail qui tâche. À nouveau les exactions des Crossed font frémir, et ne permettent pas de se rincer l'oeil sans arrière pensée. À nouveau leurs actes sont transgressifs, abjects, et insupportables (il ne s'agit plus d'une collection de clichés devenus inoffensifs). Vienna implique son lecteur par le niveau de détail et la mise en scène réaliste.

David Hine n'a peur de rien en se référant au Marquis de Sade, et à Edgard Allan Poe. Il n'atteint pas leur niveau d'imagination et de talent, mais il raconte une histoire dans laquelle les Crossed ne sont pas qu'une menace générique juste plus immonde, avec un personnage principal étoffé et crédible. le premier épisode installe bien l'histoire, même si les dessins de Duarte sont parfois branlants dans leurs proportions. Les 4 épisodes suivants disposent de visuels transmettant l'horreur des perversions de façon brutale, sans non plus renouveler le genre. 4 étoiles.
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À l'occasion de l'anniversaire du Punisher, Aurélien et Emile reviennent sur la génèse du célèbre vigilante de l'univers Marvel et sur leurs histoires préférées à base de sang et de poudre.



Titres abordés :
• Je suis le Punisher (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/je-suis-le-punisher-fan24001-fr02.html) (Marvel Anthologie) - Collectif • Punisher : L'intégrale 1974-1981 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-l-int-grale-1974-1981-fpuni001-fr02.html) (Marvel Classic) • Punisher par Ennis/Dillon T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-par-ennis-dillon-1-fmico01416-fr02.html) (Marvel Icons) - Garth Ennis & Steve Dillon • Punisher T01 : Retour sanglant (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-t01-retour-sanglant-fmd24003-fr02.html) (Marvel Deluxe) de Greg Rucka & Marco Checchetto • Punisher T01 : Frank s'en va-t-en guerre (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-fresh-start-1-f1mnf03219-fr02.html) (100% Marvel) de Matthew Rosenberg & Szymon Kudranski • Punisher Soviet (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-soviet-f1m20002-fr02.html) (100% Marvel) de Garth Ennis & Jacen Burrows • Punisher T01 : le roi des tueurs (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/punisher-1-f1m23001-fr02.html) (100% Marvel) de Jason Aaron, Jesus Saiz & Paul Azaceta
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