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EAN : 9782848054551
296 pages
Sabine Wespieser (08/09/2022)
3.9/5   21 notes
Résumé :
Gabriel Byrne a grandi dans une famille modeste des faubourgs de Dublin, où il est né en 1950, l'aîné de six enfants : son père était tonnelier chez Guinness, sa mère infirmière. Enfant introverti, il a tôt trouvé refuge dans l'imaginaire, au milieu des collines qui entouraient alors la maison familiale, ou dans les salles de cinéma où l'emmenait sa grand-mère. À onze ans, il répond à l'appel de la prêtrise, se voyant déjà missionnaire.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'ai croisé le regard si magnétique de Gabriel Byrne dans ma bibliothèque de quartier et je n'ai pas pu y résister.

La notoriété de Gabriel Byrne a nettement augmenté lorsqu'il a joué dans Usual Suspects mais j'ai découvert en lisant ce que j'appelerais, ses mémoires, qu'il a joué dans plus de 80 films et aussi beaucoup au théâtre). C'est même plus un acteur de théâtre qu'un acteur de cinéma et c'est en jouant dès enfant dans une pièce qu'il a compris combien cela le portait et donnait un sens à sa vie.

Dès les premières pages, j'ai été happée par son sens du récit à la fois très sensible, poétique et drôle. Gabriel Byrne est né dans l'Irlande rurale dans une famille de 8 enfants et ce sont ses souvenirs en dehors du cinéma et du théâtre qui m'ont le plus touché et ému.

Lorsqu'il raconte son premier jour d'école et toutes les festivités liée au bicentenaire de la marque Guinness, grand employeur dans la région, on est avec lui, on voit tout, on ressent tout, il a un sens du récit incroyable et c'est un vrai bonheur à lire !

Il a le même art de raconter lorsqu'il partage son souvenir d'un tremblement de terre vécu à Los Angeles et comment il a cru qu'il allait mourir. Toujours avec cette pointe d'humour …british ou irlandais ? )

Je l'ai donc suivi avec un grand plaisir dans ses retours en arrière lorsque, pour sa première communion, il part à Dublin pour acheter un bel habit et se retrouve dans un très bel hôtel pour un tea time avec sa mère.

Son enfance pauvre, il se la rappelle fréquemment lorsqu'il se retrouve dans des soirées mondaines où tout brille et dans lesquelles il ne se sent pas forcément à sa place.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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J'ai pris grand plaisir à accompagner les souvenirs d'un acteur attachant, irlandais de souche et fier de l'être. Ne vous attendez pas à des anecdotes croustillantes sur les coulisses du septième art. Gabriel Byrne préfère fouiller sa mémoire d'enfant, d'adolescent et d'artiste débutant, revivifiée sur les lieux méconnaissables de sa ville natale, soixante ans après son envol.
Nous suivons, étonnés, l'itinéraire sinueux (détour par la prêtrise inclus) qui le mène sur les planches et sur les plateaux, parcours décrit avec style, humour, lucidité sur lui-même et la comédie humaine.
La tendresse le dispute à la poésie, la nostalgie guette, le doute perdure. le fils témoigne d'une grande dévotion à l'égard de ses parents, fidèle aux racines d'une Irlande magnifiée, peuplée de personnages haut en couleurs, héros irrévérencieux d'une contrée très catholique.
La vedette pudique se livre là où ne l'attendait pas, rebelle dans l'âme, sincère avec son public, à la ville comme à l'écran. le portrait d'un homme sensible et discret apparaît, vulnérable aussi, confronté à ses démons qu'il réussit à juguler.
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Gabriel Byrne nous livre ses mémoires, celles de l'Irlande des années 50, dans les faubourgs de Dublin, mais aussi à Londres, alors qu'il avait l'idée saugrenue de faire son séminaire pour devenir prêtre  : un avenir idéal pour beaucoup de parents irlandais à l'époque, l'homme d'église étant quelqu'un d'influent.  Nous suivons aussi l'auteur à Hollywood,  New-York, bref aux USA où il a posé ses valises, trouvé sa voie après avoir été repéré sur les planches, à Londres. Il a auparavant beaucoup galéré, de Dublin à Londres et de Londres à Dublin. Incroyable.  On n'imaginait pas.
C'est un livre qui au tout début m'a paru un peu "gentillet". Mais il ne faut pas s'y fier et mon avis a rapidement viré dès que l'auteur commence à gratter le vernis. D'une famille très modeste et pieuse, éduqué de manière un peu vieillotte (sans qu'il ne jette aucunement l'opprobre sur ses parents), il évoque ses traumatismes d'enfance, d'adolescent et de jeune homme qui se cherche, ses fêlures qui laissent une trace durable dans sa vie. L'abus des hommes d'église sur les garçons  - on parle beaucoup de Magdalen mais un peu moins du sort des jeunes de sexe masculin en littérature, - son alcoolisme, la maladie de sa soeur, l'odeur de l'hôpital psychiatrique et la manière dont étaient traités les malades, le trac maladif qui le paralysait avant d'entrer en scène, la célébrité et les travers d'un système...
Gabriel Byrne a la plume pudique mais non dépourvue d'humour. Il est émouvant.  On le sent intègre.  Il faut aussi une dose de courage pour se mettre à nu, briser l'illusion de l'image de l'acteur véhiculée par les médias.
J'ai bien aimé alors que j'y allais pas du tout sûre que ça me plairait. Mais voilà que maintenant j'ai envie de me refaire une petite séance de ses films les plus connus, d'Excablibur à Usual Suspect . Je crois avoir vu que ces mémoires sont aussi devenue un monologue théâtral à Londres.


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je ne connais pas beaucoup cet acteur et j'ai grand plaisir à faire sa connaissance à travers ses mémoires. Ce sont essentiellement des souvenirs de son enfance en Irlande, de la misère mais aussi de la chaleur humaine à une époque où les voisins se côtoyaient, des mythologies irlandaises. Il partage avec nous sa vocation de prêtre bientôt abandonnée, l'abus qu'il a subi, l'alcoolisme précoce, cette tentative de devenir artisan et puis contre toute attente ce désir d'être comédien qui pourra enfin aboutir. Il parle de sa soeur malade, de ses parents avec beaucoup de tendresse et d'émotion. C'est une belle écriture, avec de temps en temps un style direct comme si de nombreux personnages prenaient la parole. le sentiment d'imposture ne quitte jamais Gabriel Byrne, d'autant plus qu'il se retrouve souvent dans des situations ubuesques où il n'est pas à son avantage. Il côtoie désormais un monde si différend mais "la célébrité ne vous change pas, elle change les autres"(Richard Burton). Avant d'être une star, il est surtout une personne sensible pleine d'humanité, qui sait garder humilité. les mots qu'il adresse au fantôme de sa mère page386 sont très touchants.
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Gabriel Byrne offre une autobiographie d'un réel intérêt littéraire, captivante, écrite avec une authentique humilité. Passant allègrement d'un sujet à l'autre, il associe les idées pour livrer un kaléidoscope puissant et révélateur. Avec sincérité, il aborde son alcoolisme, et les pages qu'il y consacre sont remarquables.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
02 janvier 2023
Tout en évoquant ses souvenirs, d'enfance surtout, Gabriel Byrne ouvre les portes de sa mémoire émotionnelle.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
18 octobre 2022
Un ouvrage sincère et intense.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il y a en nous une pièce fermée à clé où nous-mêmes n'osons pas entrer, par peur. Peur de quoi au juste, je l'ignore. Telle est peut-être une des choses qui rendent la fiction nécessaire. La fiction nous permet d'explorer nos profondeurs cachées, et de reconnaître que nous sommes tous faits de la même pâte humaine.
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J'ai tourné plusieurs films de guerre et, chaque fois, mon personnage me rappelait mes peurs d'enfant, les rêves et les cauchemars, les imaginations qui m'assaillaient avec tant de réalisme, parfois, qu'il me semblait avoir vraiment vécu ces choses.
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"Quelques dernières feuilles tenaient encore aux arbres, les toits des maisons de ville étaient mouillés de pluie, les feux de circulation étaient une brume de fleurs rouges. (à propos de New York)"
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- "Vous voulez quelque chose ?
- Non, rien. Je ne faisais que regarder. J'habitais là avant."
Ils ferment le portail derrière eux et descendent la rue sans se retourner. Et moi je reste là, intrus dans mon propre passé. Je pense à notre vie ici, à toutes les journées et à toutes les nuits qui m'en séparent. Aux semaines, aux mois, aux années. Je pense au temps, au temps qui passe.
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"L’imagination a toujours été un refuge pour moi. Enfant, j’échappais à la solitude et à la peine en me réfugiant dans des histoires que je m’inventais. Devenu adulte, quand mon identité se trouvait ébranlé par le chagrin ou même par le succès, quand je ne savais plus qui j’étais, je me repliais dans un monde imaginaire."
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