La sainte et l'assassin

Belle découverte que ce livre reçu dans le cadre de la masse critique et pour lequel je remercie Babelio et les éditions Erick Bonnier, puisque sans eux il est fort probable que je ne l'aurai jamais lu.
Et c'est ainsi que j'ai rencontré Hildegarde de Bingen qui a vécu de 1098 à 1179, déclarée Bienheureuse de l'Eglise depuis le 12ème siècle et canonisée…. en 2012.
Hildegarde de Bingen dixième enfant d'un couple de nobles du Palatinat a déclaré dès l'âge de 3 ans avoir eu une vision, puis âgée de 8 ans a demandé à consacrer sa vie à Dieu, elle a pris le voile à 14 ans.
L'auteure nous conte la quête de Avendeuth, médecin, traducteur, qui se fait nommer le Prince des Ténèbres, ou l'Empoisonneur de l'Impossible ou encore l'Exécutant de Dieu qui est certain que Hildegarde n'est qu'imposture.
Il va donc à la rencontre de cette dernière et cette rencontre va avoir sur lui de bien étranges conséquences.
Très joli livre qui m'a permis moi aussi de recentrer celle qui fut l'Abbesse du monastère du Rupertsberg, qui a décrit ses visions dans le Scivias, elle était également botaniste et est considérée comme la première naturaliste d'Allemagne laissant dans son livre Ou de la nature les descriptions de centaines de plantes et de dizaines d'animaux, elle était l'un des médecins les plus réputés de son temps, compositrice de plus de soixante-dix chants liturgiques, poétesse.
Celle qui a été la protégée du Pape, dont les visions ont été reconnues par Bernard de Clairvaux, que les rois et les empereurs consultaient, a laissé de très nombreux ouvrages, et elle est aujourd'hui dans les étoiles puisqu'un astéroïde a été nommé Hildegarde en son honneur, mais il n'est pas besoin d'aller si loin pour la trouver puisqu'elle est dans nos calendriers et est fêtée le 17 septembre.

Tout d'abord merci à Babelio et leur confiance. J'ai lu ce roman grâce à la Masse critique.

Je ne m'attendais pas à ce genre de lecture pour tout dire, en effet, le titre faisait, pour moi, plus référence à une enquête ou une intrigue.

Généralement, j'aime les romans historiques, mais celui-ci n'est pas du tout mon style de lecture.

Je peux le dire, le but ici étant l'honnêteté sur nos lectures, je me suis ennuyée à cette lecture. Comme le titre le suggérait aussi, il est beaucoup question de religion. Mais surtout, le personnage principal m'a prodigieusement agacé tout le long...

Malgré cela, on ne peut pas retirer le talent de conteuse à l'auteure, ni ses connaissances. Ce n'était tout simplement pas pour moi.

Aussi, noter ce roman me pose problème, je pense donc, que si je me mettais à la place d'un passionné de ce genre, je ne mettrai pas moins de 4 &#xNaN

Je retrouve ce qui est devenu mon empoisonneur préféré pour ce troisième opus, après le Prince des Ténèbres et L'empoisonneur de Bagdad.

Stratagèmes, conspirations et crimes impossibles animent le fil de l'histoire qui nous porte cette fois-ci dans l'Allemagne du Moyen Âge. Ce roman aborde, comme les précédents, une dimension théologique au travers cette fois-ci des introspections d'Avendeuth sur l'Autre Monde et sa qualité de messager de Dieu autoproclamé.

Les lecteurs d'Hélène Calvez retrouveront ce qui a fait le sel des premiers tomes. Accessible aux nouveaux lecteurs, ceux-ci seront néanmoins décontenancés par ce personnage principal antipathique, déjà affiné dans les précédents romans. Fidèle à lui même, l'anti-héros déroule son narcissisme à la troisième personne jusqu'à blesser son ego face au mystérieux personnage d'Hildegarde. Rivale? Imposteur? A vous de le découvrir.

Hélène Calvez réussi à mon sens le pari de jongler avec histoire, théologie et sciences dans un style rythmé, sans déséquilibre ni contre-sens. L'exercice n'est pourtant pas simple. le travail de documentation conséquent en amont est remarquable. Je recommande.

Fasciné par la recherche de l'écriture divine le Prince des Ténèbres se lance dans une quête/enquête parsemée d'énigmes qui va le conduire auprès de la moniale Hidegarde de Bingen qui l'accueille par un surprenant « Je t'attendais » ! Cette Hildegarde aurait-elle des pouvoirs surnaturels ? le Prince des Ténèbres aurait-il trouvé quelqu'un qui lui serait supérieur, lui qui se définit comme l'empoisonneur de l'impossible ?
Un roman qui baigne dans une atmosphère mystique, ésotérique où la question de Dieu est omniprésente.
Un roman d'une grande richesse et d'une grande érudition qui donne envie de se plonger dans la vie de cette Sainte.
Un roman passionnant aux multiples rebondissements, dominé par la personnalité fascinante de ce Prince des Ténèbres.

Le livre, la sainte et l'assassin d'Hélène Calvez se présente comme un monologue. Avendeuth y rapporte à Maïmonide les différentes étapes de sa rencontre avec Hildegarde et tout ce que cela a soulevé en lui comme questionnement et prise de conscience. Il rapporte les réactions de Maïmonide. le style surprend mais le fait de suivre le raisonnement de l'orateur est au final intéressant. Il permet de mettre les relations humaines en perspectives ainsi que leur rapport au divin.
Le personnage semble assez imbu de lui mais la rencontre avec Sainte Hildegarde remet ses convictions en question. Cette rencontre ne laisse pas non plus l'héroïne indemne.
Au final à travers cette mise en perspective le livre divertit tout en permettant une meilleure connaissance du Moyen-Age et de l'organisation de ses couvents.