Grimhilde est un roman qui revisite d'une façon bien particulière les contes de fées qui ont bercé notre enfance.
Il se rapproche beaucoup plus de ce que ces contes étaient à l'origine, que de ce que Perrault, Grimm et Disney en ont fait.
On retrouve ici, Blanche Neige, les Sept Nains, Barbe Bleue, La Belle au Bois Dormant et le Petit Chaperon Rouge, pour ne citer qu'eux, dans un récit noir où le happy end n'existe pas.
D'ailleurs, ce qui arrive à la Belle au Bois Dormant et qui ne peut inspirer que le dégoût, rappelle le récit originel de
Basile Giambattista dans "Le pantamerone", un recueil de 49 contes publié en 1634. Et croyez-moi, cette version-là ressemblait plus à un film d'horreur qu'à la jolie histoire qu'on connait.
David-André Camous n'est pas en reste avec son "
Grimhilde". Il y mêle violence et perversité sur fond de tyrannie du beau dans un Royaume de Mataquin qui fait froid dans le dos.
L'histoire est capilotractée mais se lit facilement, servie par une écriture sans fioritures, qui joue d'une lancinante répétitivité dans les moments de tensions. Il n'y a pas de lourdeur, de longueurs ou de détails inutiles.
Un bémol cependant ; j'ai relevé plusieurs fautes d'orthographe bien que ne pouvant me qualifier d'irréprochable en la matière.
Ce type de roman n'est, à la base, pas ma came et j'avoue que si l'auteur n'avait pas fait preuve d'une détermination qui a attisé ma curiosité, je ne l'aurais jamais lu.
Au final, ma lecture n'a été ni plaisante ni déplaisante.
Si vous aimez sortir des sentiers battus, que vous pensez que les contes de fées c'est de la poudre de perlimpimpim qui couvre une autre réalité que celle d'un monde parfait au pays des bisounours et que, en outre, vous ne jouez pas les vierges effarouchées devant une certaine perversité sexuelle et que vous n'êtes pas gênés par des scènes un peu gore, ce roman est pour vous.