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sur 31927 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour tout bon lycéen français qui se respecte, il y a un passage obligé (ou presque) : L'étranger, d'Albert Camus. Aujourd'hui en fin de Première, j'ai enfin lu ce classique de la littérature. le livre que j'ai entre les mains a d'ailleurs appartenu à ma grand-mère, qui l'avait acheté par curiosité, puis à ma mère, qui l'a étudié au lycée.

le roman L'étranger a été publié en 1942, et fait partie du cycle de l'absurde, qui comprend également la pièce de théâtre Caligula et l'essai le Mythe de Sisyphe. L'histoire de L'étranger se déroule en Algérie, à l'heure où ce pays était une colonie française. Meursault, le personnage principal, apprend la mort de sa mère dans l'asile où elle résidait. Il se rend à la veillée funèbre, puis assiste à l'enterrement. Il rentre ensuite à Alger et la vie reprend son cours. Un jour, son voisin Raymond Sintès, l'invite chez son ami Masson, qui a un cabanon au bord de la mer. Ils y croisent des Arabes, qui les ont suivi car Raymond a battu la soeur d'un des hommes. Une bagarre éclate, au cours de laquelle Raymond est blessé au visage par un coup de couteau. Plus tard, Meursault, seul sur la plage, rencontre à nouveau l'un des Arabes, qui, à sa vue, sort son couteau. Meursault tire de sa poche le revolver que Raymond lui a confié. « La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front […] C'est là que tout a vacillé ». Meursault tue l'Arabe d'une seule balle. Puis, il tire quatre autres coups sur le corps inerte. « Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur ». Dans la deuxième partie de l'oeuvre sont relatés l'arrestation, l'instruction, le procès et la sentence, terrible : « j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français ».

Tout d'abord, la première pensée qui vient à l'esprit quand on ouvre le roman et qu'on en lit les premières lignes est le choc. « Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. », débute le personnage-narrateur, Meursault, qui fait preuve d'une insensibilité non dissimulée n'ayant aucune explication. Ce début surprenant est une des plus grandes forces de L'étranger, car le lecteur se questionne, s'interroge face à ce personnage déroutant, et malgré lui, tourne les pages du livre.

Il y a le style, aussi, qui à l'image de Meursault, reste froid et neutre. Étrange, presque étranger à la littérature. Des phrases courtes, juxtaposées, renvoyant au style journalistique : « le degré zéro de l'écriture », comme le soulignait le critique Roland Barthes. Cependant, bien que le style simple et épuré que Camus emploie laisse à penser que seule l'action et les éléments les plus importants seraient narrés, Meursault décrit tout : les pâles de la salle d'audience où il est jugé, la beauté du paysage lors de son invitation chez Masson, les oreilles rouges de Pérez qui contrastent avec son visage pâle... Tous ces détails, ces descriptions que l'on jugerait inutiles apportent à l'oeuvre de Camus une précision incroyable, et aident à mieux comprendre le drôle de personnage qu'est Meursault, puisque c'est son regard perçant qui nous décrit sans fard le monde dans lequel il vit.

Quelle difficulté, en effet, au premier abord, de s'attacher à un tel personnage ! Puis, on accepte l'intrus, on accepte « L'étranger » aux conventions sociales, aux sentiments humains. Et par cette plume incroyable, Camus nous oblige à l'aimer, à le comprendre. Comme on a envie d'aider l'avocat de Meursault lors de son jugement, comme on aimerait crier sur Céleste, qui n'arrive pas à défendre son ami autrement que par des « C'est un malheur. », comme on aimerait faire taire tous ces gens qui attendent la condamnation comme un spectacle auquel on assiste, comme on attend la mort !

Pourtant, plus que provoquer de l'empathie pour un homme, Camus veut défendre des hommes. Ainsi, sans s'engager contre la peine de mort, sans condamner directement la vie ôtée, Camus amène le lecteur à réfléchir, à travers les yeux de Meursault, à l'injustice de la justice, capable de tuer. Il la dénonce notamment par le biais du juge d'instruction, qui dit à Meursault que tout irait bien s'il n'avait pas tiré quatre coups sur un corps inerte, sous-entendant que tuer un Arabe d'un seul coup ne l'aurait pas fait condamner. L'auteur critique donc aussi la colonisation et la suprématie de l'homme blanc.

Bien en avance sur son temps, Camus met également en exergue le pouvoir de la presse, qui déjà influençait l'opinion publique et, ici, le déroulement d'un procès. Ainsi, Camus fait dire à un journaliste : « Vous savez, nous avons un peu monté votre affaire. l'été, c'est la saison creuse pour les journaux ». Il dénonce aussi la manipulation de la foule de l'audience par la rhétorique sophistique de l'avocat et du procureur, qui renchérissent à coups de belles formules décidant du sort d'un homme : « j'accuse cet homme d'avoir enterré une mère avec un coeur de criminel ». Camus précise : « Cette déclaration a paru faire un effet considérable sur le public. »

Ensuite, l'auteur fait réfléchir sur les conventions sociales, ces codes que l'on intègre dès notre plus jeune âge, et auxquels Meursault est « étranger ». Il en a acquis certains, comme porter du noir aux enterrements (c'est pourquoi il emprunte une cravate noire à son ami Emmanuel), mais il ne comprend pas le principe du deuil, pourquoi il ne pourrait pas nouer une liaison et voir un film comique le lendemain de la mort de sa mère, ou fumer une cigarette et boire du café au lait devant la dépouille de celle-ci. le principe du mariage lui est étranger et ne signifie rien, c'est d'ailleurs Marie qui lui demande de l'épouser : « J'ai dit que ça m'était égal et que nous pourrions le faire si elle le voulait. »

Pour finir, Camus, dans L'étranger, livre une réflexion philosophique. En effet, Meursault s'interroge sur la vie et la condition humaine, par exemple lorsque son patron lui propose de travailler à Paris : « J'ai répondu qu'on ne changeait jamais de vie, qu'en tout cas toutes se valaient et que la mienne ici ne me déplaisait pas du tout. » Ou encore dans sa cellule, lorsqu'il déclare à l'aumônier qu'il mourra comme les autres, que tout le monde est condamné. Il y a aussi une réflexion sur l'habitude qui revient de façon récurrente, que ce soit la mère de Meursault qui disait « on s'habitue à tout », ou le vieux Salamano, qui quand il perd son chien a beaucoup de chagrin car il s'était habitué à lui, alors qu'il le battait à longueur de journée en le traitant de « Salaud ! Charogne ! ». Ensuite, Meursault réfléchit à l'espoir, en songeant que le seul inconvénient de la guillotine (sic), c'est qu'elle ne laisse aucune chance. Selon lui, il faudrait injecter aux condamnés un produit qui les tuerait 9 fois sur 10, pour laisser un peu d'espoir. Dans toutes ses pensées, Meursault est philosophe, analysant chaque chose qu'il voit, se questionnant sur chaque parole qu'il entend. On peut par exemple citer sa réflexion à son avocat, lorsque celui-ci lui demande s'il est triste de la mort de sa mère : « Tous les êtres sains avaient plus ou moins souhaité la mort de ceux qu'ils aimaient. ». Cette réponse trouble l'avocat, car cela on le pense, mais on ne le dit pas. C'est pourquoi le personnage de Meursault propose aussi une belle réflexion sur la vérité. Il pourrait dire à Marie qu'il l'aime pour lui faire plaisir, il pourrait feindre la tristesse lors de la mort de sa mère, il pourrait mentir lors du procès, inventer des regrets et un repentir, mais il choisit de mourir pour la vérité. Comme le dit Camus dans une préface américaine de L'étranger, « Le héros du livre est condamné car il ne joue pas le jeu ».
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C'est un sentiment bizarre que laisse L'Étranger, on aime ou on est totalement indifférent. Camus se conduit comme Meursault, le narrateur, il va à l'essentiel, pas de fioritures, juste les faits dans toute leur brutalité ou leur platitude. Meursault ne ressent rien, stoïque à l'extrême ou sociopathe? Socialement inadapté ou au contraire électron libre? C'est une oeuvre où il est très difficile de se sentir proche du personnage tellement il est détaché. Roman étudié en première, je l'avais adoré, curieuse de ce style que je ne connaissais pas, j'ai eu le sentiment de découvrir un ovni et je ne crois pas avoir rencontré d'équivalent depuis. Cette relecture est un succès, j'y ai retrouvé le même sentiment d'injustice pour un homme plus jugé car différent que pour ses actes.
Malgré une écriture et un ton paraissant « simples », ce texte a beaucoup de force.
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Que dire qui n'a pas déja était dit sur ce livre qui traverse les générations sans jamais faiblir ?? L'absurdité de cette histoire dans sa totalité saute aux yeux . Camus livre ici un portrait qui aura de l'écho de maniére éternelle tellement il est puissant . Sa briéveté cache une profondeur et nombre de questions que chaque lecteur tente de résoudre avec ces propres moyens . L'étranger , celui qui ne vis pas sa vie tout en la vivant . Celui qui voit le manége de la vie défiler devant ces yeux sans avoir a aucun instant la force , ni la volonté d'inverser cette courbe infernale ... A l'opposé des romans avec des héros qui dominent de la téte et des épaules les aléas de la vie , ici l'on a un homme qui ne réalise méme pas qu'il vis et qui de ce fait s'avére totalement incapable de répondre a ce que la vie lui joue comme tours .... L'étranger au fond pour Camus , c'est ce type qui passe dans la vie et qui ne vis pas . Il est etranger à la vie ,mais également à lui méme au final ..... Une oeuvre aussi brillante et puissante ne pouvait que marquer les lecteurs au fer rouge tellement la puissance de la thématique abordée ici s'avére fondamentale . Une des oeuvres qu'il faut absolument avoir lu au moins une fois dans sa vie .
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Lu à 20 ans et relu à 50 en même temps que ma fille, pour pouvoir échanger avec elle. Livre déroutant, qui vous bouge sans en avoir l'air. Aucun manichéisme, avec des mots simples ce sont des émotions (ou leur absence) très justement dépeintes. Je ressors du bouquin plein de questionnements : qu'est-ce qui nous conduit, qu'est-ce qu'être humain et avons-nous le choix ? de plus à la relecture je me rends compte à quel point le quotidien a changé. Un dimanche de l'époque n'a plus rien à voir avec le nôtre. Je ne suis pas nostalgique, d'autant que mes dimanches n'étaient déjà plus les mêmes. Je me demande bien comment une fille de 16 ans peut recevoir ce livre aujourd'hui... En reste t-il plus que l'aspect documentaire de cette époque : la femme qui "a manqué" à "son" homme, le non respect outrageant du deuil... et ces dimanches sans télé, sans internet, sans téléphone, à ressentir le soleil et la mer...
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Curieux type que ce Meursault. Employé moyen, assez jeune, il ne ressent rien, n'éprouve rien, ne se passionne pour rien, ne se rend compte de rien. Tout glisse sur lui, rien ne l'atteint ; pas même la mort de sa mère qu'il va enterrer sans état d'âme. D'ailleurs, possède t-il une âme, une conscience ? Vit-il ? Mystère !! Aime t-il ? Rien ni personne n'a de sens pour lui. Il est comme télécommandé, déconnecté de la vie et de son environnement.

Dans cette histoire, où finalement, il ne se passe pas grand-chose, où tout est sans relief, on pourrait développer une sérieuse antipathie pour Meursault dont l'atonie étonne, agace, révolte parfois. Au contraire, on finit par le prendre en affection, d'une certaine façon. Il y a forcément une faille affective énorme chez cet homme-là pour qu'il soit aussi handicapé des sentiments, et de l'affect.

Albert Camus parvient, avec ce style dépouillé, son vocabulaire simple, et son absence de grandiloquence à faire converger le lecteur vers un personnage auquel il donne paradoxalement un certain relief, et qu'il réussit à rendre attachant.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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« L'étranger » est un livre puissant, inquiétant, provocant, choc (la dernière phrase fait l'effet d'un coup de poing au visage ) , mystérieux, plongeant le lecteur dans le malaise puis l'horreur pour l'emmener vers une réflexion quasi philosophique sur le sens de la vie.
Le ton de la narration évoque pour moi un rêve, ou plutôt un lent et insoutenable cauchemar sous le soleil algérien.
Par rapport au titre, l'étranger n'est donc pas cet Arabe tué par hasard, mais ce Meursault qui ne correspond à aucune norme sociale et doit donc être éliminé.
Un livre culte et difficile donc comme une plongée dans un abîme que peu de gens veulent finalement regarder en face.

Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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La lecture de ce livre remonte a tres loin dans le temps .C etait la premiere fois que je lisais un livre de cet ecrivain . Ce livre je l ai lu et relu maintes fois a des periodes differentes avec toujours le meme plaisir de lecture et a chaque fois je redecouvre une autre profndeur a ce livre que je n ai pas saisi a la lecture precedente .Une joie renouvelee a chaque lecture.
Revenons au recit lui-meme :
A/ Une fois ayant la connaissance de tous les protagonistes faite, on devant la situation suivante: la mere qui decede et son fils Meursault est averti.
B/ Les funerailles et tout ce que Meursault voit ,entend ,remarque durant la veillee mortuaire.
C/ l'inhumation au cimetiere et une fois les funerailles terminees ,Meursault rentre chez lui et reprend ses habitudes et la vie reprend ses droitsMeursault va au cinema avec Marie.Va a la plage.Raymond ,un voisin du palier se rapproche de lui.Un jour a la plage,il rencontre un Arabe que Raymond a provoque precedemment. A la vu de l Arabe,Meursault sort revolver et le tue.
D/Arrive le jour du proces ou Meursault est devant les juges.
E/On ne lui reproche pas son ignobie crime ou le meurtre personne humaine mais on le juge parcequ il a fume une cigarette et bu un cafe durant la veillee mortuaire et il n a pas pleure la mort de sa mere ou parcequ il est parti au cinema avec Marie et a fait l amour avec elle, mais du MOTIF du meurtre de l ARABE : RIEN!
F/ La partie qui m a beaucoup retenue est la rencontre de Meursault avec l aumonier qui ,est venu le confesser . Ici eclate toute la rage rentree de Meursault et il dit au pretre tout ce qu il pense de la vie , de Dieu , de l au-dela etc...ET de l existence tout court !
Conclusion: A la fin de l eclatement de sa rage,Meursault est purge et se sent en accord avec lui-memeet avec ce qui l entoure. Par une nuit etoilee, il retrouve la serenite et la paix dans ce monde ou il se sentait
etranger .


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Que dire sur cette oeuvre ? J'avoue que je l'ai lu d'une traite ! J'ai vraiment tout adoré : le style d'écriture, l'intrigue, les personnage ! Un vrai coup de coeur que je vais sûrement relire dans quelques mois. Nous suivons les tracas de Meursault qui après la mort de sa maman, commet l'irréparable en tuant un arabe sur la plage. Commence alors les questions existentielles que l'auteur a toujours posé dans ses écrits plus particulièrement sur le sens de l'existence qui deviendront un leitmotiv dans l'oeuvre de Camus.
Je vous le recommande à toutes et à tous surtout si vous l'avez lu étant jeune, il faut vraiment le relire. Une pure merveille littéraire offerte par le prix Nobel de littérature de 1957. Un chef d'oeuvre à lire et à relire.
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Meursault aime la nature, il n'aime pas la société ou plutôt il s'y sent étranger, étranger à ce qui l'entoure, étranger à sa propre vie.
@Albert Camus a écrit ce court roman à la première personne afin que l'on s'identifie à Meursault. Mais est-il possible de s'identifier à un homme qui dévoile si peu ses sentiments ?
Meursault traverse la vie sans but comme si cela ne l'intéressait pas et pourtant il regarde, il regarde les gens dans la rue, il les décrit très précisément « une petite fille avec un gros noeud rose et des souliers noirs vernis ». Il décrit l'odeur de sel que Marie a laissé dans le lit après une nuit d'amour. Marie qu'il accepte d'épouser parce qu'elle lui demande, tout en précisant qu'il ne l'aime pas et qu'il aurait tout autant accepter la même proposition d'une autre personne dans des circonstances identiques. Pourtant il la trouve très belle mais il est incapable de lui dire, il est incapable de livrer ses émotions aux autres alors qu'il nous les distille, à nous lecteurs, tout au long du roman. Lors de l'enterrement de sa mère ou lorsqu'il tue l'arabe à cause du soleil.
Il aurait dû pleurer, il n'aurait pas dû fumer, ne pas aller voir un film comique, etc... Mais il a simplement fait ce qu'il avait envie ou ce qu'il se sentait capable de faire. Il sera condamné lourdement pour être incompatible avec les règles sociales. Ce n'est qu'après sa condamnation qu'il se révoltera comme le montre l'altercation avec l'aumônier qui veut absolument que Meursault trouve un sens à sa vie alors que pour Meursault le monde n'a pas de sens, il n'est que sensations. Et pourtant il a aimé sa vie.
« Je m'ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. de l'éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j'ai senti que j'avais été heureux, et que je l'étais encore. Pour que tout soit consommé, pour que je me sente moins seul, il me restait à souhaiter qu'il y ait beaucoup de spectateurs le jour de mon exécution et qu'ils m'accueillent avec des cris de Haine. »
Des phrases courtes et sèches qui laissent toute la place à l'interprétation du lecteur. du grand art !
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Le mal de mère,

Un chef d'oeuvre de l'absurde.
Le narrateur est un homme imperméable aux émotions, il subit sa vie et la traverse froidement, il ne joue pas le jeu de la société, il dit toujours ce qu'il pense et cela va lui couter cher.
Il est un français d'Algérie, avant les événements. Il vient de perdre sa mère et on ne peut pas dire que cela ne lui fasse ni chaud ni froid, justement ce qui le fait le plus souffrir à l'enterrement c'est la chaleur. Ses sensations et ses besoins physiques passent avant ses sentiments et vont le mener à assassiner un homme de sang froid sous prétexte qu'il était là, un révolver à la main et qu'il faisait chaud.
Il va davantage être jugé de ne pas avoir pleuré sa mère que d'avoir commis un homicide. Procès de son manque aux conventions sociales.
Il a une petite amie qu'il n'aime pas et ne le lui cache pas. Il ne croit pas en Dieu et refuse de perdre son précieux temps avec lui. A se demander si il ne va pas mourir de l'éducation de sa mère.
Un récit magnifique, très direct et froid, le parcours d'un homme sans coeur.
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