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sur 31927 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
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l'étranger de Albert Camus

Ce premier roman de Camus date de parution 1942.
C'est un roman que l'on peut califier de philosophie de l'absurde.
Premiers mots de l'ouvrage. " Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas."
Le personnage principal Meursault vit dans l indifférence totale de tout ce qui l'entoure .
L'écriture de Albert Camus est identique froide , pas d'extavagances , de descriptions ,outre mesure,
C'est un livre spécial, pour la suite que je ne vous dis pas, uniquement pour ceux qui ne connaissent pas
l'histoire.
Bizarrement j'ai trouvé Meursault sympathique , parce qu'il reste entier ,sans mentir, franc, il ne fait pas semblant ni invente quelque chose pour se discréditer.Il est indifférent .
Evidenment aux yeux de la sociéte il sera pris pour pour un handicapé mental que l'on doit éliminer .
pour ma part c'est un roman complexe ,qui nous donne à réfléchir ; j'ai trouvé malgré l'affreux acte de Meursaul ,un message de bonheur .
Attention ,tout de même , ce n'est pas un roman à l'eau de rose
Ce roman est plus que parfait. Accessible à tous ,simple on aime Meursault presque , ou on le condamme !
Je me suis posé beaucoup de questions dans ce livre ,je n'ai pas encore toutes les réponses ?
Il y a tellement d'encre qui à coulé à son sujet ! que je ne dis plus rien sauf
LISEZ CE CHEF d'OEUVRE ET DITES MOI CE QUE VOUS EN PENSEZ VOUS

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Cette distance du narrateur par rapport au récit a produit sur moi un effet paradoxal, il me fascine autant qu'il me repousse. Ce livre m'a marqué, et pourtant je n'aurais pas envie de le relire. C'est peut-être également dû au fait que ma personnalité ressemble en certains points à celle du personnage principal et qu'on est toujours étonné par son propre reflet, comme s'il nous était étranger.
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Relire L'étranger, c'est remonter le temps. Ce texte tout simple, écrit à la première personne m'avait jadis chamboulée. Aujourd'hui je crois qu'il me remue encore davantage.

Le narrateur, c'est Meursault et il habite Alger. Nous sommes dans la première moitié du 20eme siècle et Alger est encore un département français. Meursault est un être à part, insensible a tout ce qui l'entoure. Il prend la vie comme elle vient sans se poser de question. Il n'a pas de but dans la vie et ne se sent même pas concerné par sa propre vie. Lorsque sa mère décède, il ne ressent aucune émotion et ne pleure pas, il remarque simplement un homme qui manifeste sa peine avec grand bruit. Lorsqu'il rencontre Marie, il vit les bons moments avec elle sans se poser la question du lendemain. Il est même prêt à se marier avec elle juste parce qu'elle le lui demande, alors qu'il ne l'aime pas. Avec ses voisins, il est du genre patient et se contente d'écouter leurs histoires, de les approuver s'ils le lui demandent, alors qu'il n'en pense rien. Il n'a pas le sens de la formule et économise ses mots. Il est comme ça Meursault.

Un jour cependant, il tue un jeune arabe sur la plage, simplement parce que le soleil l'aveugle , que la chaleur l'accable et que ce jeune tient un couteau dont la lame brille sous les rayons du soleil. S'il n'a aucune intention de le tuer, il n'en manifeste aucun remord parce que les sentiments, il ne connaît pas.

Meursault est étranger au monde qui l'entoure, étranger à sa propre vie. Il est étranger aux sentiments. Et il est étranger aux mots quand il ne pense rien. Ce comportement d'indifférence, la société (jury et justice) le lui fera payer. Elle l'accablera en conséquence. Meursault va rester fidèle à ce qu'il est, accepter le verdict, accepter et même se réjouir de l'indifférence des autres à son égard.

Un livre intemporel qui heurte notre sens moral. Un livre dont le titre porte à lui seul l'histoire d'un homme pas comme les autres.
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Il est inutile aujourd'hui de présenter Albert Camus et encore moins son ouvrage le plus célèbre « L'étranger ». J'avais jusqu'ici esquivé ce dernier, sans véritables raisons (si ce n'est le temps accordé à d'autres livres) mais ce tort est maintenant réparé. Autant certains classiques me laissent de marbre et une pointe d'incompréhension face à leur aura, autant « L'étranger » mérite amplement, à mes yeux, son statut d'oeuvre incontournable.


Dans celui-ci, Camus nous plonge dans la tête de Meursault, un homme singulier dans sa relation avec les autres et la vie en général. Ses pensées nous sont livrées dans un style vif, simple et rythmé qui fait assurément son effet chez le lecteur. Je ne peux pas dire que je me sois attaché à ce personnage mais il n'en reste pas moins un être fascinant cachant derrière sa froideur une perception intéressante et intelligente de la vie et de la mort. Son propos, qui est peut-être celui de son auteur, ne laisse pas indifférent, bouscule le lecteur, le fait réfléchir à l'absurdité de notre existence.


Un excellent roman, dur par son contenu mais accessible par son écriture. N'hésitez pas à vous (re)plonger dans cette petite perle.
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Relecture.
Souvenir de lecture datant du lycée, je me souviens d'un coup de coeur, un éblouissement et un plaisir littéraire en « rencontrant » un auteur digne de ce nom ! En effet une lecture est une rencontre entre le lecteur et l'auteur, et celle-ci fut formidable.

Je viens d'avoir l'occasion d'écouter l'adaptation radiophonique sur France Culture
et j'ai retrouvé les mêmes sensations, exactement. Je ne l'avais pas oublié. le texte n'a pas pris une ride, il est toujours aussi fort, touchant, révoltant. Un écrit fondateur pour ma part, une référence immuable.
Il est de ces livres que l'on peut lire sans cesse sans ne jamais rien perdre !
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Meursault, l'étranger absolu, l'autre radical, ce différent indifférent ; mais Meursault le seul sensé, finalement ? Meursault l'incompréhensible amant, l'étrange ami, le fils lointain, indigne, mais Meursault le sage pourtant ? Possible... car Meursault accepte l'absurdité de sa condition d'homme, admet que vivre dépasse l'entendement, qu'être au monde n'est réductible à nulle raison, aucune explication, ne justifie aucun attachement. Et pour Camus, bien fou celui qui n'admet pas l'absurdité de sa condition, le non-sens de son essence. Stupide celui qui croit, par la raison, pouvoir saisir le monde, par l'amour lui donner un horizon. Bien fat mais plus ridicule encore celui qui prétend régenter, ordonner, régler, rendre justice, établir la vérité, sur les bases de ses seules dimensions.
L'Homme croit pouvoir éclairer l'origine, justifier la direction, dire le sens de son existence, dévoiler les ressorts de la vie, la nature même de l'être et de l'univers simplement parce qu'il pense : se faire le maître, du monde qui l'entoure jusqu'à ses propres penchants. Il se trompe. Kant l'a déjà dit !
Camus le rappelle, dans le mythe de Sisyphe, véritable clé de lecture de L'Étranger : « comprendre le monde pour un homme, c'est le réduire à l'humain, le marquer de son sceau », se tromper en somme : vivre dans l'illusion du savoir, de la maitrise, mais ce faisant, réduire la réalité à ses seules facultés, la voir à la seule fenêtre de ses connaissances, conditionnées, nécessairement, par sa finitude même et les limites de ses capacités. Si le monde, affirme encore Camus, « n'est pas raisonnable » c'est qu'il n'est pas réductible à la raison humaine. Ainsi, « ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme (…) l'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde ». L'absurde est consubstantiel à notre condition d'être au monde ! Autant l'accepter. Il est, alors, vain de chercher la maitrise de sa vie, de son sort, de son temps, de ses émotions mêmes. Il est illusoire de croire qu'on puisse être l'auteur de son destin, fou de se dire libre, dans un monde qui nous échappe, nous surpasse, nous agite et nous bouscule par mille et une forces que nous ne savons voir ni prévoir.
La seule libération possible tient à la capacité de « se sentir désormais assez étranger à sa propre vie, pour l'accroitre et la parcourir sans la myopie de l'amant » prétend encore Camus. C'est ce à quoi parvient son héros, lui qui vit dans le détachement, la distance au monde et aux êtres sur lesquels il n'a aucune prétention, lui qui ne cherche rien puisque rien n'est accessible, et moins encore que le reste, une souveraineté factice, un attachement dangereux. Il n'est pas libre, Meursault, et il le sait ; mais il meurt sot, au sens noble, au sens positif où la sottise est déraison, confusion, absurdité et donc libération… et c'est peut-être la grande leçon qu'il nous laisse.
Il me vient ces mots De Vigny à la fin de ma lecture, dont je transforme la fin pour l'occasion :
« Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d'Hommes
Que j'ai honte de nous, débiles que nous sommes !
Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
C'est vous qui le savez, sublime Meursault »
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Ce livre est un très beau roman, à la hauteur du Prix Nobel qu'il a reçu. La façon dont est narrée l'histoire du meurtre est surprenante. En effet, Albert Camus se concentre avant tout sur l'avant-meurtre et le jugement, deux aspects rarement développés dans un roman policier. de plus, le fait que le personnage principal n'ait aucun sentiments tout au long du roman est quelque chose qui m'a beaucoup plu.

A travers ce livre, on perçoit également les tensions qui commencent à monter en Algérie, alors département français. En effet, Camus prônait l'indépendance Algérienne ce qui se voit de manière subtil au fil de ce roman. Bref, je le conseil fortement à tous les lecteurs. C'est, en plus, un roman qui se lit assez vite.
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Un homme, il s'appelle Meursault, apprend le décès de sa mère par un télégramme de l'asile. Il se rend à l'enterrement, écrasé par le soleil d'Alger. Il semble indifférent. Veille le cercueil sans même vouloir voir une dernière fois la défunte. Accompagne le cortège, suant et soufflant, mais ne verse pas une larme. le lendemain, il rencontre une femme, Marie. Elle l'aime. Il dîne de temps à autre avec son voisin proxénète, dont les activités le laisse indifférent. Mêlé aux histoires de ce dernier par un concours de circonstances, il tue un Arabe. Debout sur la plage. Un coup de revolver. Puis trois autres coups ... "quatre coups brefs sur la porte du malheur". A cause de la chaleur. "A cause du soleil" ... Arrestation ... Prison ... Procès ... Condamnation à mort ... "Au nom du peuple français" ! Pour Meursault, la simple confirmation de l'absurdité de l'existence, de cette vie dans laquelle il n'a fait que glisser, sans jamais réellement se rattacher à quoi que ce soit. Sa tristesse est une résignation. "Cela aurait pu être pire".

L'absurdité est le thème centrale de ce livre. le prétendu manque de sentiment de Meursault n'est que sa conscience de l'absurdité de la condition humaine. Absurdité de la Justice des Hommes et de leurs lois. L'étranger est prétexte à une violente critique du système judiciaire. Déshumanisé. Ne prenant pas en compte la personnalité de l'accusé. le préjugeant sur des détails n'ayant rien à voir avec son affaire. "Dans notre société tout homme qui ne pleure pas à l'enterrement de sa mère risque d'être condamné à mort !" dira Camus. Meursault est condamné à mort parce qu'il refuse de jouer le jeu, de faire semblant, d'accepter les règles du jeu. Il voit le ridicule de ces hommes en robe et de ces jurés "qui change de linge" qui le condamnent dans une absolue parodie de solennité. S'en suit un plaidoyer contre la peine de mort, ce châtiment infâme qui contraint l'homme à attendre sa propre mort au fond d'une cellule. A se coucher chaque nuit avec la crainte d'être réveillé à l'aube par la main du bourreau, lui touchant l'épaule, chuchotant dans le petit matin : "c'est l'heure". Sur ce point les pages de Camus font fortement penser à la première partie de L'Idiot de Dostoïevski.
Enfin, l'Etranger peut se voir comme une critique du colonialisme. Meursault est un blanc. Il a tué un Arabe. Celui-ci est d'ailleurs nommé tout du long "l'Arabe". Cette victime n'est pas mentionnée une seule fois au cours du procès, par une justice coloniale qui s'inquiète plus de l'inaptitude sociale d'un des leurs que du meurtre d'un Arabe. On peut penser que si Meursault n'avait tiré qu'une fois, s'il avait exprimé des regrets, s'il avait seulement pleuré le décès de sa mère, il aurait bénéficié de la clémence de ses juges ...
Ecrit à la première personne, cet ouvrage, court par la taille, laisse une forte impression par son style dépouillé. On se prend d'empathie pour ce personnage lambda peu sympathique, prisonnier de l'absurdité du monde et des circonstances. Etranger à sa propre vie.
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Voici donc un des mes ouvrages préférés car il synthétise tout ce que je recherche dans un livre: un style magnifique, une histoire qui a du fond et un contexte attrayant enveloppé de mystère.
J'espère que cela vous donnera envie de le lire car je préfère ne rien dévoiler de l'intrigue.
Excellente lecture.
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Je viens de relire L'étranger de Camus avant de lire le livre Meursault contre-enquête. Ce qui me frappe c'est l'étonnante différence du personnage Meursault au début du récit et même durant son procès, homme primaire voire dénué d'intelligence et de sentiment, et celui dans ses derniers instants en prison et notamment lors de la confrontation avec l'aumônier. Celui-ci est devenu un penseur et un philosophe qui vit ses deniers instants en homme libre et éclairé et même paradoxalement sans peur de sa mort imminente et violente. Meursault nous livre ses réflexions comme s'il était spectateur ou psychanalyste et non acteur. Ce roman est un chef d'oeuvre, en 184 pages (éd folio), comme dans une pièce de théâtre, nous avons une magnifique mise en scène du sens de la vie et de la mort, un peu comme Lafontaine nous expose dans une fable courte une leçon de vie. Je suis prêt à découvrir la contre enquête...
Eh bien c'est fait ! Ci-dessous le lien pour ma critique de Meursault contre-enquête...
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