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- Chéri, j'ai trouvé une location pour les vacances...
- Super , c'est où ?
- Sur l'île de Bréhat , dans les Côtes d'Armor ......
- Tiens , c'est amusant , je lis un roman qui y trouve son cadre , en hiver , dans les années 1920....Je lis et ...je te dis....
D'abord , il y a un titre , agressif , violent , " les naufrages hurleurs " , vraiment , à le lire , on ne s'attend pas vraiment à une histoire de" farniente réparateur " après une dure année de labeur ....Et puis , l'illustration , sombre , menaçante, violente elle aussi ......Décidément, ce bouquin , si ses propos " collent " au titre et à l'image , ce doit être une sacrée aventure ... Et bien , oui , je confirme , en matière d'aventure , c'est " du lourd " , du "très lourd " . S'ennuyer dans ce roman est impossible tant les fils de l'intrigue se croisent , s'entrecroisent , s'emmélent au point de nous faire perdre toute réflexion , tout bon sens face à ce qui semble n' être , au départ , qu'un malheureux, un très malheureux accident de navigation . Un voilier qui fonce de manière inexpliquée sur des rochers . Un corps récupéré , bloqué dans la cabine ...Un second corps retrouvé quelques jours plus tard , rejeté sur la côte par les flots...deux morts ....un homme , une femme ....un gendre et sa belle - mère, une famille blessée, touchée au plus profond d'elle - même.....Le drame absolu .Et puis , Martial , l'ami du défunt , ami qui , en recherchant une explication donne " un coup de pied " dans la fourmilière . Et oui , c'est bien connu , les secrets de famille explosent au grand jour dés lors qu'un maillon de la chaîne cède. Et quand on sait que Martial , lui même , est poursuivi pas ses propres démons, on se doute que tout n'est pas aussi clair que le laisse supposer le simple constat dramatique de l'accident ...
Pour moi , c'est un roman assez machiavélique dont l'intensité dramatique augmente au fur et à mesure jusqu'à trouver son épilogue dans un terrible huis - clos final qui ne nous empêchera pas de faire le rapprochement avec les " dix petits négres " de l'incontestable Agatha Christie .Là , point de neige , non , nous sommes sur l'île de Bréhat , que diable , mais une tempête comme jamais vue auparavant , une incroyable tempête comme seul le réchauffement climatique peut en provoquer ....les fondations cèdent...
Et encore, auparavant, aura- t il fallu affronter les revenants , les croyances , les superstitions , bref , un parcours loin de tout repos , un parcours parsemé d'embûches, un parcours où tous les éléments que vous pourrez glaner ça et là se feront un plaisir de vous " filer entre les doigts " , vous épargnant tout juste un rire satanique moqueur ....démoniaque...
Quant aux personnages , tous complexes , à vous de " les cerner " ...Aucun n'est tout blanc , aucun n'est tout noir , tous peuvent avoir joué un rôle essentiel ....Histoire de famille ...famille des Atrides ... famille " je vous hais " .Vous verrez bien ...
Un roman efficace , bien construit , addictif , et , ce n'est pas la moindre de ses qualités, bien écrit....Un vrai bonheur pour moi .....mais pas la naissance , non plus , d'une vocation à me lancer sur les mers à bord d'un voilier.....
-" Alors , chéri , je la retiens cette location ?
- Sur l'île de Bréhat tu m'as dit ?
- Oui, ça a l'air très bien , une grande maison....Elle appartenait à un notaire .......
- Bon, ben si faut y'aller .....
- Tu vas voir , chéri , un mois de repos,le bonheur !!.....
- Oui , ma chérie, c'est ça , on va voir ...."
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Cadre : La Bretagne, l'île de Bréhat (légèrement romancée). Annexes : Paris et la région nouvelle-aquitaine.
Temps : L'année 1925, c'est un roman en costume, haut de forme, métairie et chemins de fer.
Héros : Martial de la Boissière : Un (anti) Sherlock Holmes qui se consacre à ses heures perdues (à quoi, on ne sait pas trop) à élucider des énigmes policières. Déductif, méthodiquement scientifique. On nous répète qu'il n'est pas très sympathique mais le roman ne le montre pas. Ne croit pas au surnaturel, contrairement au créateur de S.H, Conan Doyle, auquel il est fait allusion plusieurs fois.
Personnages secondaires: une petite bourgeoisie financière et patriarcale, notaires pratiquant la voile entre Bréhat et Guernesey (où il semble déjà possible d'imaginer un rôle financier . . .) un voyant pseudo escroc (dans le désordre) et une vraie sorcière rousse.

C'est un thriller d'une époque passée écrit aujourd'hui.
Le style fait ancien (verbes conjugués au passé simple, vocabulaire subtilement choisi) et ressemble à celui des enquêtes du maître absolu (Conan Doyle) mais aussi un peu à ceux d'Agatha Christie par l'enchaînement des violences et le cadre non urbain. C'est donc une très belle écriture, très prenante. On ne lâche pas cette enquête une fois qu'elle commence (ce n'est pas immédiat).
C'est cependant actuel par les thèmes choisis : la bisexualité, l'homosexualité refoulée puis coming-outée forment l'arrière-plan très présent de cette enquête. Il y a certes des choix plus classiques : La fidélité en amitié est par exemple un ressort assez puissant de l'enquête. Quant à la famille et à ses non-dits, ses silences coupables et ses moeurs à la limite (voire plus pour le pépère pervers) du malsain... c'est de l'immémorial. On le voit les influences sont multiples, comme le montrent les très belles citations (Baudelaire, Hugo, Conrad) et titres de chapitres (Chasma gês)
Un regret. Quelques zones d'ombre non éclairées (dommage c'est justement la partie concernant le voyant), quelques longueurs inutiles dans les récapitulatifs des monologues du détective amateur.
C'est donc au final un bon vrai thriller moderne au style original. de plus, le cadre est superbe, les descriptions immersives à souhait. A part la Normandie et l'Etretat de Leblanc avec A. Lupin, on ne peut faire mieux localement (en toute objectivité bien sûr).
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Une île du Ponant, il n'y a pas de meilleur endroit pour rêver et déguster des fruits de mer ! Le roman de Christian Carayon nous transporte à Bréhat pour goûter à un fameux panier des crabes. Les crabes c'est bon mais ça se mérite, c'est long à décortiquer tout comme cette histoire à l'intrigue alambiquée, semée de chausses-trappes et de faux-semblants. Mais elle fleure si bon l'iode, les embruns et toute la magie bretonne que c'est un vrai régal… Je m'y suis plongée d'abord sans grande conviction puis je me suis laissée ensorceler par l'atmosphère hivernale de la petite île, presque hostile et angoissante, bien différente de celle si séduisante de l'été avec ses floraisons exubérantes.
Un manoir au bord de l'océan, une chaumière hantée, des feux follets sur la lande, un sabbat de sorcière et des morts suspectes dans une famille bourgeoise, tout est réuni pour créer une ambiance captivante et parfois même effrayante. Alors que cela faisait des lustres que je n'avais pas ressenti d'aussi délicieux frissons de peur pendant une lecture, j'ai adoré retrouver cette sensation ! Plaisir un peu terni cependant par les nombreuses invraisemblances et outrances de l'enquête menée d'une manière trop perspicace pour être crédible.. C'est un roman de facture classique qu'il fait bon lire au coeur de l'hiver quand il fait sombre, que le vent souffle, que la pluie tombe sans discontinuer et que l'on n'a pas envie de faire grand chose si ce n'est que de rester bien au chaud sous un plaid avec un bon gros bouquin à dévorer.
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C'est toujours un plaisir de lire Christian Carayon, et ce roman ne le dément pas.
Le lecteur est happé dès les premières lignes, par l'histoire de Martial de la Boissière et d'Alain Monsignac, deux amis d'enfance qui se sont éloignés l'un de l'autre.
La guerre, les choix de vie, les relations, la famille.
Martial de la Boissière est plutôt solitaire, il vit une histoire compliquée avec Camille une femme dont il est amoureux, il se réfugie dans la conduite d'enquêtes policières pour le Cercle Cardan dont il est un membre éminent.
Il fuit les anciens combattants et leur doxa militaire, il veut démasquer les charlatans qui dans ces périodes troubles vendent de la divination, du rêve malsain, du bonheur douteux.
"Il vivait bien dans son monde à lui, abrité derrière les murs du domaine de Beaunac. Il avait son manoir, ses chevaux, ses forêts, ses combes, ses collines, son ruisseau. Il avait Raoul, dont la loyauté était aussi grande que son visage était ravagé. Il avait Camille, qui passait dans sa vie à défaut de la partager réellement. Et, quand il sortait de Beaunac, il avait le Cercle Cardan et ses enquêtes."
Alain de Monsignac, fils de militaire, est un marin accompli, couvert de gloire, un homme au physique d'athlète, qui a choisi de se reconvertir en homme d'affaires sous la houlette de son beau père le Notaire Baptiste Lestage.
Il est marié, père d'un fils et, semble-t-il, heureux.
"C'est au cours de l'une d'elles qu'il fit la connaissance de Baptiste Lestage, un riche notaire parisien avec qui il sympathisa. Un peu plus tard, ce dernier le présenta à sa famille. Parmi les quatre enfants du couple, il y avait Marie, de neuf ans sa cadette."
Carayon, comme à son habitude, dépeint avec détails la société française de l'après guerre, ses espoirs, ses déceptions et ses travers. le livre commence en 1925, et ce n'est pas les années folles pour tout le monde, notamment les femmes qui après la guerre sont sommées de revenir au bercail et de jouer leur rôle traditionnel de maman ou de courtisane...
Quand ils se retrouvent après des années de séparation, c'est pour collaborer à une enquête de Martial.
Mais, les choses ne se déroulent pas comme prévu. Alain ne sort pas indemne de la renconre avec Collas, un médium connu sur la place de Paris.
Carayon joue à merveille des doutes des deux hommes, le rationnel et pragmatique Martial se trouve confronté à l'irrationnel et la fiction dépasse cette fois la réalité. Il perd pied.
Alain se voit jeter à la face le côté lisse et sans aspérités de sa vie de bon soldat, de bon fils, de bon mari, de bon père.
Le récit se déroule dans ce contexte qui voit s'affronter des personnages ne pouvant plus donner le change quant à leur personnalités réelles et à leurs désirs cachés.
"Un sabbat, Martial, c'est un moment où on devient enfin nous-mêmes, où on gagne notre liberté, en oubliant les règles établies. Une femme libre, c'est embêtant, n'est-ce pas ? Mieux vaut alors faire courir des bruits alarmants… Dans un sabbat, Martial, on se drogue. Comme dans une fumerie d'opium à ciel ouvert. Il y a des plantes qui, jetées dans le feu, dégagent une fumée qui vous rend libre."
Martial pourra-t-il et devra-t-il étaler au grand jour la vérité et la turpitude de la famille Lestage dans laquelle les circonstances l'amènent à enquêter sur l'Ile de Bréhat.
Quelles étaient les relations entre Baptiste Lestage et sa femme Marie-Gabrielle ? Les affaires du notaire, notamment ses investissemenst à Erquy pour créer une station balnéaire -"Sable d'Or"- étaient-ils si juteux que prévus ? Ses héritiers voyaient-ils cela d'un bon oeil ?
Point fort du livre, la tempête d'équinoxe qui dévaste tout sur son passage, et remet en cause les préoccupations fragiles des uns et des autres.
"Quand ils réussirent à apercevoir la maison d'Élisabeth, celle-ci n'était plus qu'un vaisseau fantôme dans la tempête, et ne restaient plus que quelques murs trop épais, dégoulinant d'humidité, un toit arraché aux deux tiers, tandis que du chaume restant s'échappaient de la fumée et quelques flammèches."
Le style Carayon fonctionne à merveille.
Quelques perles du genre :
Septembre était né depuis quelques heures et reposait dans un berceau d'été.

— Qu'importe ! J'ai l'essentiel avec moi. Et puis, vous savez bien que pour voyager, il n'y a besoin que de trois choses : une montre, un livre et un couteau.

Malgré les draps changés, l'odeur de la diarrhée qui avait achevé son agonie était toujours prégnante, la tempête empêchant qu'on ouvre les fenêtres. Ici, Martial baissa la voix autant qu'il le put.

Les mains squelettiques étaient croisées au-dessus d'une bible poussiéreuse qui reposait sur ce qui avait été, autrefois, son ventre. Mais ce que Martial voyait, c'était la cape rouge que la morte portait sur ses vêtements, une longue cape rouge, déjà attaquée par l'humidité.
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Un excellent roman policier a l'intrigue savamment distillé.

Les différents protagonistes, y compris "les méchants", sont sympathiques. On suit pas à pas l'enquête de Martial, détective "amateur", et, à ses heures perdues, (mais pas si amateur que ça), mais, à l'âme tourmentée, et dont, on devine assez rapidement qu'il cache un lourd secret.

L'action de ce polar se déroule en 1925, mais surtout en Bretagne, et plus particulièrement à l'Ile de Bréhat.
Les descriptions de ladite île de Bréhat sont superbes, et, donne vraiment envie d'y passer ses vacances, même si l'auteur présente ce lieu des Côte d'Amor sous un jour sombre, mystérieux, sauvage, en proie aux croyances païennes, à la sorcellerie. Il se faut dire que l'intrigue se passe en plein hivers, saison propice aux tempêtes, au froid, etc, et, faisant ressurgir la peur, un certain mal être.

A lire, et/ou à découvrir si l'on apprécie les polars dans la lignée de ceux d'Agatha Christie.
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Après avoir lu le diable sur les épaules, j'avais envie de découvrir très vite la suite des aventures de Martial de la Boissière, et quand j'ai su que le deuxième tome se passait sur l'île de Brehat, mon impatience n'en a été que plus vive!

Je n'ai pas été déçue par ce deuxième volume qui est aussi bon que le premier et dans lequel Martial m'a parfois fait penser à Hercule Poirot. L'intrigue est ingénieuse avec de nombreuses fausses pistes et l'auteur nous tient en haleine sur près de 600 pages.
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Ma découverte de Christian Carayon s'était faite avec « Torrents », un thriller psychologique rondement mené, qui m'avait retourné le cerveau. Dans ce nouveau roman apparaissent certaines similitudes avec le précédent. Il est une nouvelle fois question de la famille et de cadavres qui font ressortir le passé mais l'aventure est complètement différente.

Dans une première partie, l'auteur approfondit l'environnement, les personnages, le contexte. Cette mise en place est assez dense et traîne un peu en longueur. Mais il ne faut pas lui en tenir rigueur. En effet, grâce à cette mise en situation détaillée, il nous imprègne des éléments nécessaires à la bonne compréhension de l'enquête. On assimile tous les tenants et les aboutissants afin d'appréhender au mieux l'énigme.

Et dans la seconde partie, le récit s'accélère au rythme des révélations. Martial, l'enquêteur, commence à déterrer les cachotteries de chaque protagoniste. le tableau prend donc forme au fur et à mesure. Mais comme d'habitude avec cet auteur, plus les éléments s'emboitent plus le lecteur s'éloigne de la vérité. Il nous manipule habillement pour mieux nous dérouter.

En plus de l'intrigue maîtrisée, il nous entraîne dans une ambiance sombre. Sous sa belle plume, la mer, le vent, la pluie sont des acteurs importants de la tragédie. Ces éléments déchainés, teintés d'une pointe de magie, ajoute une tension supplémentaire et un côté angoissant à l'histoire.

Avec la lecture de « Les naufragés hurleurs », j'ai été ravi de retrouver le style de Christian Carayon. Il a un véritable savoir-faire pour créer des atmosphères avec lenteur. On entre dans le cocon familial, on creuse, jusqu'à ce que les secrets enfouis viennent dynamiter la prétendue sérénité de la communauté. Christian Carayon consolide tout le bien que je pensais de lui. Dans un univers inquiétant, il nous offre une intrigue intime, bien ficelée et pleine de rebondissements.
Lien : http://leslivresdek79.com/20..
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Ce pourrait être une histoire d'amitié entre Martial déjà connu des lecteurs du Diable sur les épaules et Alain.
Ce pourrait être une histoire d'amour entre Martial et Camille.
Ce pourrait être l'histoire d'un classique triangle amoureux où deux femmes se déchirent … ou pas.
Ce pourrait être une chronique des années folles, où les fortunes se construisent avant le krach boursier de 1929, en spéculant sur l'immobilier de loisirs.
C'est une histoire qui se passe en Bretagne, terre de légende, de sorcellerie, où quand les prédictions d'un charlatan parisien se réalisent au bout de nulle part, Martial endosse les habits de l'enquêteur.
L'histoire semble simple et l'énigme facile à résoudre : un voilier s'abime en mer et son naufrage fait deux victimes. de nos jours on dirait « affaire classée ! » …
Quand Martial arrive au bout de cette presqu'île de Bréhat, il découvre une famille de notables en proie aux rancoeurs personnelles et il mettra ces 400 pages pour découvrir la vérité, après avoir emprunté avec ses lecteurs, de nombreuses fausses pistes.
Après avoir lu Un soufle, une ombre et Torrents, j'étais curieuse de voir cet auteur dans un registre différent. J'ai retrouvé le souci de la précision, la ruralité. Cependant cette fois, l'action se situe dans une époque et un lieu décalés avec des personnages tout aussi attachants et bien campés dans leurs convictions et leurs contradictions, tout comme les lourds secrets de famille qui plombent l'ambiance. Ajoutons une petite tempête du siècle pour pimenter le dénouement ... Ce thriller peut se lire sans avoir fait la connaissance de Martial dans le premier roman de Christian Carayon mais donne envie d'en savoir plus sur lui et Camille. Bref, un très bon moment de lecture, du suspense assuré et une Bretagne envoûtante comme on l'aime.

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Après ''Le diable sur les épaules" , dans "Les naufragés hurleurs" ,
Martial de la Boissière enquête de nouveau .
Quelques morts suspectes , des secrets de famille , un trésor caché ,
des amours illicites , quelques poisons , un manoir breton ,
une île sauvage battue par les vents ....
Le lecteur est plongé dans une atmosphère '' agathachristienne ''
et la résolution de l'énigme offre à l' 'enquêteur une scène
" herculepoirotesque " .
Une bonne histoire , bien écrite , un moment de lecture à savourer
bien au chaud .... à l'abri des tempêtes bretonnes .
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C'est le deuxième polar que je lis de Christophe Carayon et c'est surtout 2e livre de la série Martial de la Boissière après Le diable sur les épaules.  Martial de la Boissière revenu de la grande guerre traumatisé. Cet ancien criminologue, connu pour ses enquêtes autour du paranormal et qui ne voit dans ces morts suspectes que des crimes perpétrés par la main de l'homme.
"Il vivait bien dans son monde à lui, abrité derrière les murs du domaine de Beaunac. Il avait son manoir, ses chevaux, ses forêts, ses combes, ses collines, son ruisseau. Il avait Raoul, dont la loyauté était aussi grande que son visage était ravagé. Il avait Camille, qui passait dans sa vie à défaut de la partager réellement. Et, quand il sortait de Beaunac, il avait le Cercle Cardan et ses enquêtes."
Martial de la Boissière ce jeune homme passionné par les énigmes policières. Il se retrouve ici entraîné dans une intrigue policière à la mort de son meilleur ami.
Nous sommes en 1925. Alors qu'une prédiction annonçant la fin des temps au solstice d'hiver se répand de plus en plus, l'ami d'enfance de Martial de la Boissière est emporté dans le naufrage d'un voilier au large de l'île de Bréhat. Lorsque Martial décide de comprendre ce qui s'est passé, il découvre que l'accident n'en est peut-être pas un. Son enquête le plonge dans les secrets d'une riche famille.
J'ai découvert cet auteur en 2012 et lu son tout premier roman. J'avais adoré celui-ci "le diable sur les épaules", aussi lors de la sortie en 2014 de cette nouvelle enquête de Martial de la Boissière, je me suis précipitée dessus. Et j'ai bien fait car cette nouvelle intrigue est tout aussi passionnante ! Et en plus elle se passe en Bretagne, ce qui n'ai pas fait pour gâcher mon plaisir.
Cette Bretagne qui sert de décor, l'endroit idéal pour y inscrire une histoire magique avec une soupçon de fantastique voire d'ésotérisme. Les tempêtes du bord de mer, les brumes qui brouillent le regard et faussent  le jugement, , les légendes qui imprègnent les esprits....
L'auteur revisite avec bonheur et talent le roman à énigme  et ce second roman est palpitant. On va suivre pas à pas l'enquête menée par notre criminologue, avec lui nous allons découvrir les indices que l'auteur aura bien voulu parsemer au fil du texte. On va découvrir aussi les différents protagonistes. D'ailleurs notre auteurs a une façons bien à lui de décrire ses personnages, hauts en couleurs et finement camper. de multiples rebondissements en chausse-trappes, tout ici est fait pour nous emmener vers le dénouement final.
Et que dire du style élégant  et de l'écriture addictive de notre auteur. Une nouvelle fois j'ai adoré.
Une intrigue menée à la manière d'Agatha Christie, tortueuse et haletante jusqu'au dénouement inattendu ! Un thriller psychologique parfaitement réussi, un livre et un auteur à découvrir de toute urgence.
Lien : https://collectifpolar.com/
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