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Peter Gross (Illustrateur)Scott Hampton (Illustrateur)
EAN : 9781401240264
392 pages
Vertigo (04/06/2013)
4/5   2 notes
Résumé :
Cast out of Heaven, thrown down to rule in Hell, Lucifer Morningstar has resigned his post and abandoned his kingdom for the mortal city of Los Angles. Emerging from the pages of writer Neil Gaiman's award-winning series The Sandman, the former Lord of Hell is now enjoying a quiet retirement as the propretor of Lux, L.A.'s most elite piano bar.

But now an assignment from the Creator Himself is going to change all that.

If Lucifer agree... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une réédition en 5 tomes de l'intégralité de la série "Lucifer" écrite par Mike Carey, à partir du personnage créé par Neil Gaiman, dans la série "Sandman". Il comprend les 3 épisodes de la minisérie initiale, ainsi que les épisodes 1 à 13 de la série mensuelle (soit les 2 premiers tomes de la première édition en recueil), tous écrits par Mike Carey.

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- Devil in the gateway -

- The morningstar option - (dessins, encrage et mise en couleurs de Scott Hampton) - Lucifer (oui, l'ange déchu, l'ex-responsable des Enfers) tient un piano bar nommé "Lux" à Los Angeles. Un soir, l'ange Amenadiel vient le trouver pour lui proposer une mission, dépêché par Dieu lui-même, en échange du paiement de son choix. Il s'agit de savoir qui s'amuse à accorder des faveurs de chance avec libéralité, aux humains. Cette mission est liée à Rachel Begai, et à son frère Paul (un légume depuis sa naissance).

Pour saisir pleinement la situation de Lucifer dans cette série, il vaut mieux avoir lu le tome 4 de la série Sandman Season of mists. le lecteur de Sandman avait déjà appris que Lucifer avait choisi de devenir propriétaire d'un piano-bar dans The kindly ones.

Pour cette première histoire, Mike Carey suit donc la direction proposée par Neil Gaiman : Lucifer est un individu indépendant dont l'expérience et la franchise font de lui un opérateur aux compétences précieuses. Pour cette première histoire, il doit raconter un récit complet puisque l'éventualité d'une série mensuelle à venir était subordonnée aux chiffres de vente de cette première minisérie.

Carey joue le jeu (tout en posant quand même les bases d'intrigues à venir, en particulier le paiement fait à Lucifer par Dieu) et propose un mystère (Qui distribue la chance bénéfique avec tant de libéralité ?), avec des personnages secondaires très humains. Avec un tact remarquable, il sait générer une empathie immédiate pour Rachel et son père, qui prennent soin de Paul, pour des raisons différentes qui leur sont propres. Il entremêle une poignée de personnages mythologiques avec dextérité, sans que l'intérêt principal du récit ne devienne l'exotisme de ces créatures.

L'enquête de Lucifer l'amène à faire équipe avec Rachel, et aboutit à une forme de cheminement mystique. Pour un premier récit, Carey accommode avec goût les différentes composantes. Il est possible de s'étonner à une ou deux reprises des pouvoirs de Lucifer arrivant de manière particulièrement opportune, ou de trouver la réflexion spirituelle un peu simple.

Scott Hampton est un habitué de la mise en images de comics, par le biais d'aquarelles. Il a par exemple illustré l'excellent Batman: Night cries, avec un scénario d'Archie Goodwin. Il représente les individus de manière naturaliste. Il est plus intéressé par les personnages que par les arrières plans. Toutefois, il les dessine avec un sens juste du détail principal lorsque le scénario le requiert. le fait qu'il réalise lui-même la mise en couleurs par le biais d'aquarelles lui permet d'établir une ambiance dans chaque séquence, et pallier ainsi l'absence chronique de décors. L'aspect un peu éthéré de quelques cases renforce la dimension spirituelle de cette histoire.

Cette première histoire de Lucifer emporte le lecteur dans une enquête d'un genre particulier, nourrie par la culture réelle sans être envahissante de l'auteur. La mise en images et en couleurs évitent les poncifs propres aux récits de superhéros, offrant ainsi plus de consistance et nuances à ce récit intriguant. 4 étoiles.

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- Épisode 1 à 3 (dessins de Chris Weston, encrage de James Hodgkins) - Aux Enfers, Susano (fils d'Izanami) vient marchander avec Remiel pour récupérer les ailes de Lucifer. Sur Terre, ce dernier s'est rendu à Hambourg (avec Mazikeen) pour rencontrer Meleos Weiss, afin qu'il utilise son tarot pour indiquer les différentes options qui s'ouvrent à lui. Mais les forces qui habitent ce tarot ont échappé à son créateur et influent sur le comportement de plusieurs personnes.

Le passage d'un récit complet à une série mensuelle modifie la forme de la narration et permet à Mike Carey d'entamer un récit de plus grande ampleur. Toutefois pour cette première histoire, il choisit de raconter un récit complet et autosuffisant. Il s'agit d'une confrontation contre un ennemi capable d'influencer des êtres humains de manière négative. À nouveau Mike Carey nourrit sont récit de sa culture étendue. Il ne le fait pas de la même manière que Neil Gaiman. Ses références sont intégrées de manière moins élégante et plus premier degré. Mais elles permettent d'éviter que Lucifer ne devienne un individu comme les autres, ou pire qu'il ne devienne un méchant d'opérette (ou, pire encore, un supercriminel).

Carey est bien aidé par Chris Weston (le dessinateur de The filth de Grant Morrison, par exemple), qui réalise des dessins minutieux bourrés de détails réalistes. Comme le scénario de Carey ne repose pas principalement sur des manifestations surnaturelles ou des sorts de magie, les dessins de Weston donnent corps aux personnages, aux lieux et aux accessoires, ancrant le récit dans un monde très concret, très palpable. Au vu des effets de l'influence de ces pouvoirs et des actions des personnages, cette approche réaliste montre à la fois l'humanité ordinaire des individus et les conséquences des horreurs tout aussi ordinaires (le passage à tabac d'un jeune homosexuel).

À l'opposé d'un récit se reposant les effets pyrotechniques de la magie ou sur des êtres surnaturels (anges ou démons), celui de Mike Carey met des individus en avant, avec leur personnalité, leur histoire, leurs motivations, leur rôle dans la société, leurs interactions. Carey a déjà réussi à s'émanciper de l'opposition bien / mal, pour des points de vue plus nombreux, mêlant problème sociétal et éléments surnaturels, avec des émotions naturelles.

Sa narration est assez dense et érudite. Il ne manque qu'une intégration plus naturelle entre les différentes composantes pour que ce récit passe dans la catégorie des indispensables. En effet, les drames subis par les personnages constituent plus des exemples de l'influence de ces pouvoirs libérés, plutôt qu'une thématique reliée de manière organique à Lucifer (au moins à ce stade du récit).

Mike Carey et Chris Weston proposent un second récit de Lucifer, toujours éloigné des superhéros, et dans la filiation avec la série "Sandman". La narration est dense et prenante, à la fois du point de vue pictural et du point de vue de l'intrigue. le lecteur éprouve toutefois la sensation que Lucifer reste au second plan, à la fois comme personnage et comme thème. 4 étoiles.

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- Épisode 4 (mise en page de Warren Pleece, finitions de Dean Ormston) - Elaine (une jeune de fille d'une douzaine d'années) a la capacité de voir certains morts. C'est ainsi qu'elle communique parfois avec ses aïeules, et avec Mona, sa meilleure copine, morte écrasée parce que quelqu'un l'a poussé sous un camion. Avec Mona à ses côtés, Elaine décide d'enquêter pour découvrir l'identité du meurtrier.

Les trois quarts de cet épisode font penser à une autre série dérivée de Sandman : Dead Boy detectives d'Ed Brubaker et Bryan Talbot. En effet, Elaine et Mona mènent leur enquête (l'une étant décédée), sans que Lucifer n'intervienne ou même n'apparaisse. le lecteur est intrigué par le mystère de savoir qui en voulait à Mona au point de vouloir la tuer.

Mike Carey trouve le ton juste pour le mode d'expression des 2 jeunes filles, pour leur façon d'envisager l'enquête, et la manière dont elles voient la vie. Les dessins sont moins réalistes que ceux de Weston, avec des traits plus expressionnistes. L'encrage est un petit peu plus gras, les formes sont un peu simplifiées. Cette approche graphique confère un supplément de vitalité aux mouvements, et est en phase avec l'état d'esprit de ces 2 demoiselles.

Mike Carey révèle l'identité et les motifs du meurtrier à la fin du récit. Lors de cette conclusion le lecteur est à la fois satisfait de voir Lucifer apparaître (car il s'agit de sa série, quand même), et un peu déçu car Carey avait réussi à l'emmener aux côtés d'Elaine et Mona qui ont existé par elles-mêmes, sans besoin de revenir à l'état de personnages secondaires dans cette série. 5 étoiles pour un récit court, sensible et intelligent.

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- Children and monsters : épisodes 5 à 13, initialement parus en 2000/2001 -

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- Épisodes 5 à 8 - House of windowless rooms (dessins de Peter Gross, encrage de Gross et Ryan Kelly) - Lucifer a entamé la traversée d'un désert pendant 9 jours, pour atteindre le palais d'Izanami. Il y est reçu par Susano-O-No-Mikoto qui lui explique que sa mère est indisposée pour le moment, et qui lui offre une hospitalité à la sincérité douteuse. Pendant ce temps-là, sur Terre, Mazikeen (avec l'aide de Béatrice Wechsler) doit défendre la récompense que Dieu a offerte à Lucifer, car de nombreuses personnes et créatures s'y intéressent, en particulier Cesti et Saul. Aux cieux, Amenadiel (un archange) suppute sur les désidératas de Dieu. Enfin Jill Presto est à la recherche de Lucifer.

Pour cette première histoire, Mike Carey plonge Lucifer tout nu et sans arme dans un autre royaume des enfers aux proportions plus limitées que l'enfer de Lucifer. Il pioche dans la mythologie japonaise pour créer un opposant à Lucifer. À peu de choses près, il pourrait tout aussi bien s'agir d'un récit de John Constantine. Lucifer déjoue les pièges tendus par ses hôtes en utilisant son intelligence, en rusant et en intimidant.

Le lecteur suit avec amusement les tribulations de Lucifer, sans être vraiment inquiet car il sait qu'il est le personnage principal de la série pour de nombreux autres épisodes encore. L'enjeu qui a amené Lucifer dans le palais d'Izanami est clairement identifié, par contre le lecteur ne discerne pas les conséquences d'un éventuel échec de la part de Lucifer.

Sur Terre, la situation de Mazikeen est presque plus intéressante que celle de Lucifer, car voilà un personnage dont le lecteur ignore tout ou presque, et dont il ne connaît pas les réelles capacités. Elle doit repousser l'assaut de 2 déités mineures sans scrupule, pour protéger la récompense donnée par Dieu. En outre, Mike Carey introduit un personnage humain (Béatrice Wechsler) ce qui donne un point d'ancrage au lecteur.

Pour cette partie, Peter Gross (aidé par Ryan Kelly) s'en tient à des dessins figuratifs, sans jouer sur l'expressionnisme. le lecteur peut donc contempler la silhouette nue de Lucifer (surtout de dos), les démons japonais représentés à la manière d'acteurs de théâtre Nô. Les différents endroits sont représentés avec un très bon niveau de détails pour ce qui est des formes. Par contre, il n'utilise pas de hachures pour donner la sensation des textures.

Daniel Vozzo utilise une palette de couleurs plutôt naturaliste, sans les exagérations de couleurs vives propres aux comics de superhéros. Il insère de légers dégradés pour souligner les volumes, et plus rarement les sources lumineuses. Par contre il n'emploie pas l'infographie (peut-être pas encore assez performante à l'époque) pour insérer des textures.

Les dessins ont donc une apparence à la fois précise, et à la fois légèrement simplifiée, mariant une bonne densité d'informations visuelles, avec un caractère un peu inoffensif. Il s'agit plus d'un conte que d'une réalité sensorielle.

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- Épisode 9 (dessins et encrage de Dean Ormston) - En Chaldée, Erishad était une prêtresse des dieux. Ayant désobéi aux lois s'appliquant aux prêtresses, elle fut condamnée par les dieux à l'immortalité (une sentence dont l'horreur devient claire en cours de récit). Ayant senti la récompense de Dieu faite à Lucifer, elle va le trouver pour le supplier.

Comme dans le tome précédent (épisode 4), Mike Carey a assez confiance dans sa narration pour consacrer un épisode à un autre personnage que Lucifer (même si celui-ci apparaît dans 2 séquences). Il a imaginé un conte cruel à souhait qui révèle sa saveur petit à petit en ce qui concerne l'horreur réelle de la situation d'Erishad. En prenant un peu de recul, le lecteur prend conscience que le comportement d'Erishad évolue et se rapproche de celui de Lucifer, en ce qu'elle finit par refuser de se soumettre aux règles du jeu imposées par les divinités de Chaldée (comme Lucifer a refusé de se soumettre aux règles de Dieu).

Par comparaison avec Gross et Kelly, Dean Ormston utilise des traits moins réguliers pour détourer les formes, et des encrages plus forcés pour accentuer une émotion ou une impression. Cette façon de dessiner rend mieux compte de la dimension surnaturelle d'Erishad, et permet de mieux faire passer les manifestations magiques. Ormston réalise des cases avec un niveau de détails moins important que Gross, incitant le lecteur à plus se focaliser sur les personnages et leur état d'esprit.

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- Épisodes 10 à 13 - Children and monsters (dessins de Peter Gross, encrage de Gross et Ryan Kelly, avec quelques pages dessinées par Ormston pour le 12) ' Les grands-mères essayent d'évoquer ses véritables parents avec Elaine Belloc qui refuse de discuter. David Easterman est à la recherche d'Elaine. Aux Cieux, Amenadiel estime qu'il est temps de lancer une offensive massive contre Lucifer. Au royaume des Rêves, Lucien explique à Mervyn Pumpkinhead que quelqu'un lui a envoyé une invitation un peu grossière.

Dans sa narration, Mike Carey suit les traces de Neil Gaiman en ceci qu'il se permet de raconter une histoire dans laquelle le personnage principal est absent les 2 tiers du temps. le lecteur suit donc alternativement Elaine Belloc accompagnée par David Easterman, et Amenadiel avec sa cohorte d'anges.

Mike Carey dépeint Lucifer comme un individu décidé, sec, parfois hautain et condescendant, très conscient de sa nature (= un ange, le premier à avoir refusé de s'en remettre à l'autorité de Dieu). Il apparait comme un personnage complexe, avec des objectifs à long terme, surtout attaché à son intérêt personnel. Toutefois cet intérêt personnel a peu de chose à voir avec celui du commun des mortels, comme en atteste la fin de cette histoire.

En face, Carey dépeint les forces du Ciel de manière moins nuancée. Il a expliqué dans l'introduction la raison pour laquelle il a choisi ne pas faire apparaître le fils de Dieu. Ce dernier n'apparaît pas non plus. Il reste donc les anges et les chérubins. Carey cède à la facilité en montrant Amenadiel (un archange) comme un soldat n'éprouvant aucun scrupule à employer la force pour arriver à ses fins. Cette interprétation militariste des anges s'avère fort utile pour nourrir les conflits et leur conférer une dimension physique, par contre elle n'a pas grand-chose à voir avec tenants de la foi catholique du Nouveau Testament. Il reste à voir si Carey saura nuancer sa vision des Cieux par la suite.

Les dessins de Peter Gross et Ryan Kelly présentent les mêmes caractéristiques que dans la première partie. Cela rend encore plus difficile de croire à ces anges qui semblent de simples figurants dans un costume de théâtre, avec des pièces d'armures pseudo médiévales. D'un autre côté certaines cases évoquent l'approche naïve des représentations moyenâgeuses, renvoyant à une transposition assez littérale des textes sacrés dans la réalité quotidienne.

À nouveau le bon niveau de détails permet d'ancrer chaque séquence dans un endroit concret et spécifique. Malgré des dessins manquant de textures, la représentation d'Elaine Belloc transcrit à la fois son âge réel de jeune fille, de ses postures, à ses mimiques.

Avec ce deuxième tome, Mike Carey et Peter Gross bâtissent petit à petit un environnement spécifique pour Lucifer, avec des enjeux découlant de la nature même du personnage (par opposition à des aventures génériques), des personnages secondaires disposant tous d'une histoire personnelle. le mode narratif utilisée dédramatise certaines séquences par des dessins à l'apparence parfois un peu mignonne ou trop littérale, ou par une interprétation trop basique du royaume des Cieux. À la fin de sa lecture, le lecteur souhaite en savoir plus sur la personnalité de Lucifer, et sur ce qu'il prépare pour la suite, le but qu'il s'est fixé à atteindre (avec un indice très intrigant dans la résolution de la dernière histoire). L'histoire se poursuit dans Lucifer Book Two (épisodes 14 à 28, et numéro spécial "Nirvana").
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Vidéo de Mike Carey
À l'occasion du festival Hypermondes qui s'est déroulé à Mérignac les 23 et 24 Septembre 2023, Mike Carey vous présente son ouvrage "La cité de soie et d'acier" aux éditions l'Attalante.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2931774/mike-carey-la-cite-de-soie-et-d-acier
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