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sur 2409 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Parler d'une personnalité aussi complexe que Limonov, tenter de raconter son parcours plus que tortueux était un défi que seul un auteur bien au fait de l'histoire russe pouvait réaliser, ce que n'a pas manqué de réussir Emmanuel Carrère, avec le talent qu'on lui connaît (Le Royaume, L'Adversaire).
Entre octobre 2006 et septembre 2007, l'auteur repart à Moscou, après le meurtre d'Anna Politkovskaïa : « Que la police ou l'armée soient corrompues, c'est de l'ordre des choses. Que la vie humaine ait peu de prix, c'est la tradition russe. » le décor ne peut pas être planté plus explicitement. Depuis octobre 2002 et le théâtre de la Doubrovka où environ 150 personnes (otages et preneurs d'otages) ont été gazées par les forces spéciales, une foule se rassemble devant ce théâtre. Parmi ces gens, Emmanuel Carrère remarque Limonov.
Il se souvient qu'au début des années 80, à Paris, « Limonov était notre barbare, notre voyou : nous l'adorions. » Il s'est battu ensuite avec les Serbes et a créé, en Russie, un parti national-bolchevik avant d'être arrêté en 2001 et emprisonné. Anna Politkovskaïa et Elena Bonner (veuve d'Andreï Sakharov) l'avaient défendu. À 65 ans, il a écrit sept à huit livres dont le meilleur s'intitule "Journal d'un raté", a aidé ses compagnons de cellule et rêve d'une révolution orange. Une vraie légende vivante.
Le retour au passé est inévitable et nous voilà en Ukraine, en 1943, le 2 février, jour de la naissance d'Edouard, vingt jours avant que la 6e armée du Reich ne capitule à Stalingrad. C'est l'occasion pour l'auteur de décrire la Russie de l'après-guerre.
Lorsque Staline meurt, en 1953, Edouard est « délégué du soviet des Pionniers de sa classe » et n'a que 10 ans. Il lit Alexandre Dumas et Jules Verne mais sa vie devient de plus en plus chaotique. Il tient les marathons d'ivrognerie russes, les zapoï. Un soir d'ivresse, il se bat, est arrêté, donne des coups de couteau à un policier puis est condamné à cinq ans de colonie pénitentiaire, condamnation ramenée à 15 jours grâce à l'intervention de son père. Toutefois, cela ne calme pas le jeune homme décidé à devenir « un roi du crime, pas un second couteau. »
Son histoire très détaillée foisonne d'événements, d'exploits plus ou moins avouables et d'aventures amoureuses. Il est fondeur dans une usine, vendeur de livres puis devient tailleur mais lit toujours et se met à écrire. Enfin, il s'installe à Moscou en 1967 où il tente de faire connaître ses poèmes. C'est en 1974 qu'il quitte l'Urss, comme Soljenitsyne. On le retrouve ensuite à New York : « Quand on vient de Moscou, c'est comme si on passait d'un film en noir et blanc à un film en couleurs. »
Enfin, revenu au pays, il est inculpé de terrorisme, connaît les prisons les plus dures mais lit et écrit toujours. Depuis son intermède carcéral, il est un opposant vertueux à Poutine, devenu « le patron ». Son mouvement se nomme « Stratégie 31 » et la vie s'est pourvuivie pour Edouard Limonov, décédé le 17 mars 2020 à Moscou.


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Je redoutais un peu ce livre d'Emmanuel Carrère. J'adore l'auteur, mais le sujet m'attirait peu. Et au final j'ai été assez séduite, j'ai appris énormément de choses, sur un personnage toujours fascinant avec des côtés sombres et d'autres attachants.J'ai appris beaucoup également sur l'URSS puis la Russie, moi qui du haut de mes 31 ans n'a quasi pas connu ces bouleversements. Et surtout j'ai retrouvé la patte d'Emmanuel Carrère, sa manière si personnelle d'aborder les sujets, de savoir se livrer à travers une histoire tout en évitant le côté trop narcissique.
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Je remercie Emmanuel Carrère d'avoir su, comme à son habitude, s'insérer dans cette vie. Il me semble que je n'aurais pas supporter un récit linéaire de la vie de Limonov, qui est certes un personnage hors norme et a une vie très riche en évènements mais il m'aurait facilement insupportée par son caractère morbide et extrémiste.

Alors que l'enthousiasme de l'auteur, ses réflexions personnelles et sa grande culture de la Russie font de ce roman un récit passionnant des années 40 à nos jours.

Edouard Savenko devient "Ed Limonov -hommage à son humeur acide et belliqueuse, car limon signifie citron et limonka grenade- celle qui se dégoupille." Très jeune, Edouard est attiré par les voyous, la mort plus tard ce sera la décadence, la guerre. Il a connu tous les extrêmes, vécu dans la rue, dans les plus belles maisons, dans les tentes, les hôtels sordides, les prisons. L'amour est pour lui une opportunité comme avec Anna ou Jenny, un besoin de se sentir aimé comme avec les noirs des parcs, puis la volonté de posséder les plus belles et les plus jeunes. Son engagement pour Natacha est même touchant .

" C'est ma femme. Je prends soin d'elle depuis sept ans, je ne vais pas arrêter maintenant."

Mais lorsqu'elles le quittaient, il sombrait.

" Plusieurs fois, il s'est retrouvé à terre, vraiment désespéré, vraiment privé de recours et, c'est un trait que j'admire chez lu, il s'est toujours relevé, toujours remis en marche, toujours reconforté avec l'idée que quand on choisit une vie d'aventurier, être perdu comme ça, totalement seul, au bout du rouleau, c'est simplement le prix à payer."

Même si Emmanuel Carrère ne se sent pas de point commun avec Limonov, quelque part, il l'admire et ne veut pas en faire un perdant. Il rejette particulièrement son engagement en Serbie mais nous explique que cette fascination pour la guerre se retrouve ensuite dans cette sensibilité pour les prisonniers de Lefortovo, Saratov ou Engels où il sera incarcéré.

" En deux heures à la guerre, pense-t-il, on en apprend plus sur la vie des hommes qu'en quatre décennies de paix."

Grâce à son style très narratif, Emmanuel Carrère a éclairci en mon esprit beaucoup de choses sur les Etats russes, leurs dirigeants, les oligarques, certaines personnalités françaises, sur la personnalité de Poutine. le mélange de récits personnels, d'anecdotes, de portraits, de la vie de Limonov et surtout de l'histoire de la Russie constitue un roman passionnant et éclairant.
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“Tout de même quel écrivain que ce Carrère”. Cette réflexion, à vrai dire, je n'ai cessé de me la faire tout le temps que j'ai consacré à la lecture de cette biographie du poète-aventurier-politicien russe Edouard Limonov. D'abord, Limonov, je n'en avais jamais entendu parler. Et, soyons clairs, si la prose de Carrère ne laisse pas de m'impressionner par sa fluidité, le sujet dont il traite ici m'a paru quant à lui éminemment antipathique.

Édouard Limonov (né Savenko) n'est à tout prendre qu'une petite frappe dont la seule ambition est de s'illustrer par n'importe quel moyen: si ce n'est par la littérature, ce sera par les armes.

Je résume. Il est encore dans la jeune vingtaine lorsqu'il quitte son Ukraine natal pour tenter sa chance dans l'underground de Moscou à l'époque du toujours très sémillant Léonid Brejnev. La renommée tardant à se concrétiser, c'est sans surprise qu'on le retrouvera plus tard à New-York, exilé volontaire poursuivant toujours la même chimère, celle de sa célébrité. Il y connaîtra comme on dit, trente-six métiers, trente-six misères. Et puis, enfin le signal tant attendu lui vient de Paris. On s'intéresse à ses écrits. Il accourt.

Après quelques années jalonnées de succès littéraires relatifs en France, retour au pays sur fond de perestroïka. Son parcours par la suite s'emballe: Sarajevo, de nouveau Moscou, puis Paris, retour aux balkans, tournée au Kazakhstan, au Turkménistan, au Tadjikistan, en Ousbékistan. Notre homme se cherche une cause. Il faut dire qu'il a fondé avec quelques joyeux drilles de ses amis aux crânes rasés un mouvement appelé “Parti national bolchevique”. Tout un programme.

Politiquement, Limonov se fait, pour ainsi dire, un devoir d'être à l'opposé de la majorité: Il est à l'extrême droite lorsque tout le monde est à gauche, et inversement. Il fait l'intéressant, revêt des opinions politiques comme des vêtements dont il peut changer au gré de sa fantaisie ou de l'interlocuteur: bref, c'est un poseur. Ce qui ne l'empêche pas de rêver secrètement à la restauration de l'Empire qui, dans son esprit, n'a jamais été aussi grand que durant les années les plus sombres du régime soviétique. J'exagère à peine. Bon, c'est vrai, il y a eu des morts, des prisonniers d'opinion, de la répression mais qu'est-ce qu'on était fiers de notre patrie tout de même. En cela, il n'est pas très éloigné de son compatriote Vladimir Poutine qui a simplement le tort d'être plus célèbre que lui. Tout cela, Carrère le relève fort justement.

On l'aura compris, je ne me suis pas trouvé beaucoup d'atomes crochus avec le compère Limonov. Reste la prose lumineuse de Carrère et sa manière unique d'écrire qui tient sans doute beaucoup à la façon qu'il a de se mettre en scène tout en racontant l'histoire de quelqu'un d'autre. Je ne sais pas si ce procédé porte un nom mais, à défaut d'en connaître l'étiquette, je qualifierais son travail de “biographie subjective”, une méthode dérivée de celle de Truman Capote et ses “romans de non fiction”, dit-on. Puis, il y a l'incroyable limpidité, j'allais dire “la musicalité” de sa prose. Car c'est bien de musique qu'il s'agit, de phrases dotés d'une mélodie et d'une rythmique propre. Un exemple? En voici une, de phrase, qui s'étire comme une longue mélopée. Savourez:

Il allait peut-être vieillir dans la peau d'un écrivain de second plan, à la réputation agréablement sulfureuse, que ses collègues regardent avec envie dans les salons du livre parce qu'il attire les jolies filles un peu destroy et qu'ils lui prêtent une vie plus colorée que la leur, mais en réalité il habite une soupente avec une chanteuse alcoolique, vide les poches de ses habits pour voir s'il a de quoi s'acheter une tranche de jambon et se demande avec angoisse quels souvenirs il lui reste à accommoder pour son prochain livre, car la vérité est qu'il est arrivé au bout, il a pratiquement tout débité de son passé, il ne lui reste que le présent, et le présent c'est cela: pas de quoi pavoiser, surtout quand on apprend que cet enculé de Brodsky vient d'avoir le prix Nobel. (p. 237)

Ouf! Voyez comme c'est long mais comme, paradoxalement, ça coule tout seul. L'écriture est-elle une tâche ardue pour Carrère? Je n'en sais rien, mais ce que je sais par contre c'est qu'en général, cette simplicité apparente du discours ne s'acquiert qu'au prix d'un immense travail. Et, spontanément, lorsque j'essaie de trouver au Québec quelqu'un qui professe un amour aussi inconditionnel pour la langue et qui polit ses phrases comme on fait reluire du cristal, c'est à Pierre Foglia, le journaliste, que je pense. J'ai donc été particulièrement étonné de voir ce dernier, non pas éreinter, mais carrément assassiner (“shut down in flames', comme disent les chinois) l'oeuvre de Carrère au détour d'une phrase, comme il lui arrive souvent de le faire. Voir ici et ici. Je ne partage pas cette opinion voulant qu'une oeuvre jouissant d'une immense popularité soit nécessairement médiocre et qu'il faille la dénigrer. Fait à noter, sur cette question, Foglia et Limonov se ressemblent étrangement par le dédain qu'ils affichent tous les deux envers ce qui fait consensus.

Une biographie à lire (malgré les faiseurs d'opinion) pour le plaisir de se laisser enivrer par les histoires d'un conteur d'exception. Peut-être aimerez-vous également découvrir son livre précédent: D'autres vies que la mienne.
Lien : http://plaisirsdemodes.com/l..
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La vie comme roman ou le roman d'une vie ou la vie-roman ou le roman vivant, la frontière entre le biographique et le romanesque s'estompe à la lecture de ce récit – utilisons un terme neutre histoire de ne pas trop nous mouiller – qui suit la vie de Limonov, Edouard Limonov, qui s'extirpe en héros – en est-il vraiment un ? Emmanuel Carrère hésite, aurait envie de répondre oui, voit Limonov s'acoquiner avec des miliciens serbes, révise son jugement, préfère le suspendre – d'une ville quelconque d'Ukraine soviétique pour conquérir le monde de l'underground moscovite puis celui des poubelles new-yorkaise, puis le Paris mythologique des écrivains ratés, puis retour en Russie, après la fin du communisme, à laquelle il ne se fait pas, fondant un parti national-bolchévique qui oscille entre fascisme, stalinisme et démocratie, passage par la case prison puis… Limonov n'est pas mort. Il bouge encore. Il écrit. Et puis, pour rendre la vie romanesque, il faut du cul – ou de l'amour, c'est selon, chez Limonov, c'est les deux – et les femmes défilent, toujours plus jeunes, et des hommes l'enfilent, parce que Limonov, c'est cela que Carrère montre le mieux, échappe aux cases, fait tout pour y échapper : homme à femmes qui se laisse enculer par des mendiants noirs à Harlem, guerrier qui hésite à tirer, anti-Poutine dont il est reflet, Limonov est un personnage de roman et la frontière s'efface et Emmanuel Carrère, qui lui-même apparaît comme un personnage secondaire dans ce récit, a raison de montrer Limonov ainsi, quelque part entre la fiction et la réalité. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ? Peu importe. Limonov est un héros de roman tout à fait fascinant.
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Ce poète anticonformiste a tout d'un Don Quichotte moderne : attachant, loufoque ; toute sa vie est rythmée par les coups qu'il reçoit et les quêtes désespérées dans lesquelles il se lance à corps perdu...
La vie de Limonov est passionnante, car elle est remplie de paradoxes. En effet, on comprend la difficulté d'Emmanuel Carrère à brosser le portrait d'un chien fou qui fait l'amalgame entre Jim Morrison et Staline, l'underground punk et la littérature réactionnaire...

L'histoire d'Edouard Veniaminovitch Savenko, c'est surtout l'amertume de la perestroïka, des migrations à l'Ouest et du renouveau intellectuel de la Russie… Car, Limonov est le porte étendard de la génération qui a subit la période de transition soviétique. Un fasciste dans un corps de poulet sans tête, fascinant au demeurant…
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Emmanuel Carrère s'intéresse à Limonov et on comprend pourquoi : personnage ambiguë, complexe et charismatique. On s'interroge beaucoup sur cet homme, tout comme l'auteur. Il est intéressant de voir que ce n'est pas qu'une biographie, certes la vie de Limonov est racontée, mais l'auteur explique sa démarche, donne ses avis et ses ressentis.
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Emmanuel Carrère retrace dans ce roman - le premier que je lis de l'auteur - la vie d'Édouard Limonov, poète russe dont la vie témoigne à elle seule de cette période 1943-2003, où l'URSS s'est transformé en Russie et où Staline à fait place à Poutine (pour abréger).

Carrère retranscrit donc la vie de Limonov de son enfance à ces vieux jours, tout en intercalant des récits de sa propre vie et des rencontres qu'il a fait avec ce personnage. le tout sur un fond historique et documentaire relevant presque de l'essai sur la Russie/URSS et les différents mouvements révolutionnaires qui ont jalonné son histoire.

Ce roman m'a dans l'ensemble plutôt plu, mais j'y mettrai tout de même quelques bémols. tout d'abord, l'écriture manque un peu d'entrain, reste assez plate tout au long des 500 pages ; d'ailleurs, l'auteur a une manière particulière - et un peu bancale - de formuler ses phrases, ce qui fait qu'on perd facilement le fil et le sens de celles-ci. le roman comporte également des longueurs à certains passages - notamment quand Carrère décide de nous faire des pages et des pages de sociologie sur la Russie sans même découpé son texte en paragraphe pour l'aérer un peu -, qui m'ont fait sortir du récit.

Peut-être que je parais très négatif mais ce que j'ai écris au dessus ne sont que les points négatifs et j'ai quand même beaucoup apprécié ce roman et la manière dont l'auteur parvient à faire vivre son personnage et toute cette période (je suis d'ailleurs admiratif de tout le travail de recherches et de lectures qu'il a mené pour parvenir à cela). Bref, je garde un bon souvenir de "Limonov" et ai hâte de lire d'autre roman d'Emmanuel Carrère !
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Si Limonov ne fera pas partie de mes romans favoris, il reste néanmoins un véritable choc. Je suis née après la chute de l'URSS et je connais l'Histoire russe de manière très très superficielle, mais j'ai été véritablement happée par ce voyage dans la Russie (et les Etats-Unis) vue par Limonov et Carrère, même si j'ai été parfois un peu perdue par tous les noms et les événements historiques. Cependant, l'élément le plus extraordinaire du livre est le personnage de Limonov lui-même. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas croisé un personnage aussi marquant et complexe. On ne peut ni l'aimer ni le détester. On ne peut s'empêcher de fronçant les sourcils en découvrant certaines de ses prises de positions et actes, notamment à Sarajevo (ce qui avait déjà scandalisé à l'époque). Limonov est également sûr de lui et peut paraître parfois antipathique. Pourtant, Carrère qui semble lui aussi partagé à certains moments sur son ressentiment pour le dissident nous donne envie de le suivre, de la comprendre. On finit par avoir envie qu'il réussisse et quoiqu'il en soit sur ce qu'on pense de lui à la fin du roman, on ne peut que avoir été marqué profondément par cette homme à la personnalité et à l'engagement très forts. Quant au style de l'auteur, Carrère utilise une écriture parfois documentaire et didactique, mais pourtant très agréable. N'hésitant pas non plus à donner son avis et des indications sur son propre parcours, il réussit le pari de cette biographie qui semble toujours être entre fiction et réalité, tout en rajoutant parfois de l'humour noir ou cynique qui apporte aussi beaucoup, notamment au personnage principal. Un roman très marquant et très intéressant à lire qui a eu le prix Renaudot en 2011 et qui le mérite !
Lien : http://papierencre.wordpress..
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Je n'avais jamais entendu parler d'Édouard Veniaminovitch Savenko auparavant. Quel personnage haut en couleurs ! Baroudeur, poète, soldat, clochard, hétéro, homo, les deux à la fois, … Limonov semble avoir eu plusieurs vies et être passés par tous les états. La plume, parfois acerbe, d'Emmanuel Carrère brosse un portrait qui se veut objectif du personnage et d'une Russie dont l'histoire est aussi riche et dure que celle du protagoniste du roman. S'il y a quelques longueurs, Limonov se lit aussi comme un livre d'histoire qui m'a fait découvrir des pans inconnus de l'histoire de ce pays que j'aimerais tant visiter.
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