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EAN : 9782361954857
191 pages
Editions Jonglez (05/11/2020)
4/5   4 notes
Résumé :
Pendant le confinement dû au Corona virus, en mars, avril et mai 2020, Venise a été totalement désertée, comme elle ne l'a probablement jamais été dans son histoire. Luc et Danielle Carton, qui habitent à Venise depuis 2005, ont eu la chance de pouvoir photographier la plus belle ville du monde dans ces conditions exceptionnelles.
Leurs photos sont un témoignage rare de cette période hors du commun.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Venise est l'une de mes villes préférées. Je suis impatient que tombent les barrières érigées par le coronavirus, pour pouvoir retourner me perdre dans ses ruelles et retrouver ce cadre unique où l'ancien et le moderne fusionnent dans une ville qui garde une âme, au contraire de Bruges, par exemple, qui ressemble à un musée à ciel ouvert, aseptisé tant il est propre. J'aime cette ville où le bruit des bateaux remplace celui des voitures, et où le silence s'installe la nuit. Venise est unique, ésotérique et mystérieuse…

Je me réjouissais donc de recevoir ce beau livre, que je remercie les éditions Jonglez de m'avoir offert dans le cadre d'une opération Masse critique de Babelio. Il s'agit d'un livre de grand format constitué de près de 200 pages de photos de ma ville favorite, sans aucun commentaire. Ces photos ont été prises par Danielle et Luc Carton, qui vivent à Venise depuis 2005 et qui maintiennent sur Internet un site regorgeant d'images et d'informations sur Venise, www.e-venise.com (et son jumeau anglophone www.visit-venice-italy.com).

Ces photos ont la particularité d'avoir été prises pendant la période de confinement. Elles montrent la ville comme on la voit rarement: toutes les rues sont désertes ! Seule la photo illustrant la couverture du livre montre une personne sur la place Saint Marc. Une seule personne: le photographe. de même, sur les canaux, toutes les gondoles, toutes les bateaux, sont à l'arrêt, amarrés et couverts comme ils le sont à la fin de la journée (j'ai aperçu un sillage de bateau sur une seule photo).

La ville semble dormir…

Indéniablement, ces vues sont inhabituelles. Jamais on ne verra, sous le soleil, tant de rues et tant de places vides de touristes et de Vénitiens. le document est donc exceptionnel.

Outre ce côté exceptionnel, je me réjouis d'avoir maintenant dans ma bibliothèque ce recueil de vues de l'ensemble des « sestieri » de Venise. Ce sont des photos de grand format, il y en a environ deux cents.

Malgré toutes ces qualités, ce livre m'a déçu. Il m'a déçu par son côté systématique, presque scientifique: je l'ai feuilleté comme j'aurais passé en revue des cartes postales sur les tourniquets d'une boutique de touristes, ou comme j'aurais parcouru des rues dans Google Street View. Et encore: il y a parfois plus d'âme dans Google Street View…

Le titre est approprié: « Venise déserte ». Et objectivement, oui, j'ai vu les rues désertes. J'aurais peut-être été moins déçu si j'avais d'emblée compris que le titre n'était pas « Venise en confinement ». Parce que… comment dire… j'ai vu les rues désertes, mais je n'ai pas entendu le silence, dans ces photos. Les photos m'ont informé, mais elles ne m'ont pas touché. J'ai vu qu'il n'y avait personne, mais je n'ai pas senti qu'il aurait dû y avoir quelqu'un. Je n'ai pas senti la différence entre cette ville du Nord en état de confinement et une ville du Sud à l'heure de la sieste.

Ce livre est le résultat d'un travail conséquent, j'en conviens et je le saluerai pour cet aspect. Mais ce n'est pas un reportage de confinement. Seules exceptions, si j'ai bien vu: deux photos où l'on voit une banderole « Andrà tutto bene ».
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Les auteurs de ce livre, Danielle et Luc Carton, habitent à Venise depuis 2007. Créateurs de deux sites Web dédiés à Venise, ils ont été nommés Citoyens d'honneur de cette ville à laquelle ils consacrent cet ouvrage.


En mars 2020, tout s'arrête dans leur ville d'adoption, du jamais vu. du jour au lendemain, plus de gondoles ni de vaporetti sur les canaux, plus de touristes, plus de bruit, à peine quelques barques de transport de marchandises. Venise est comme endormie.


Plutôt que de subir ce néant silencieux, ils décident de saisir cette opportunité pour « voir et avoir Venise uniquement pour eux, comme dans leurs rêves les plus fous ».


Le résultat est ce superbe ouvrage de près de 200 pages, un véritable album de photos mettant en valeur la grande beauté de Venise.


Hormis l'introduction et quelques notes sur les auteurs en fin d'ouvrage, le livre ne comporte pas de texte, l'essentiel étant de révéler la Sérénissime dans toute sa splendeur, sans s'encombrer de commentaires, comme pour faire écho au silence absolu qui règne dans la ville. Les auteurs ont choisi de redécouvrir 6 quartiers (dont San Marco, le Grand Canal, Dorsoduro et Cannaregio) qui représentent à merveille tout ce que la ville peut offrir de plus beau aux millions de touristes qui la parcourent chaque année. le choix a dû être difficile car quasiment tous les quartiers de la ville mériterait d'y figurer.


Comme à chaque fois que j'ai eu la chance de visiter cette ville, je suis à nouveau subjuguée par les couleurs des édifices et des maisons, surtout le long du Grand Canal : des ocres et des jaunes lumineux qui contrastent parfaitement avec le bleu du ciel. Mieux encore, les façades se reflètent maintenant dans les eaux tranquilles des canaux, désormais vides. de tels camaïeux ininterrompus de couleurs sont rarement visibles mais, et c'est une bonne nouvelle, l'eau est redevenue limpide suite au confinement et à l'arrêt du trafic fluvial habituel.


Page après page, la promenade est émouvante : places, ruelles et ponts désespérément vides, chaises de cafés empilées sur la place San Marco, rideaux baissés. Pourtant la beauté est partout présente dans la ville désertée et, pour la première fois, aucun touriste, aucun intrus ne vient déranger notre déambulation. Nous redécouvrons avec plaisir l'architecture majestueuse, les ruelles cachées et prenons le temps de les apprécier dans leurs moindres détails, en silence.


Ces images sont éphémères, car la vie va peu à peu reprendre son cours, Venise se réveillera bientôt et c'est tant mieux. Tout au long de cette période, les Vénitiens ont voulu garder espoir, comme en témoignent les banderoles « Andràs tutto bene » (Tout ira bien) peintes par les enfants et affichées aux fenêtres et balcons partout dans la ville.


La municipalité dit qu'elle veut tirer les leçons de cette dernière année et repenser son modèle touristique, pour passer du tourisme de masse à un tourisme intelligent, quitte à fixer des quotas de visiteurs. Espérons-le, car Venise mérite bien mieux que ces hordes de touristes qui trop souvent passent à côté des plus beaux points de vue de la Sérénissime tandis qu'ils parcourent la ville au pas de charge. Ce livre en dévoile quelques uns dont je vais prendre bonne note en attendant de pouvoir les redécouvrir.


Je remercie Babelio et les Éditions Jonglez qui m'ont permis de découvrir ce très beau livre qui, au-delà de rendre hommage à Venise, est aussi un témoignage fort d'une période que nous n'aurions jamais imaginé vivre.
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Recueils de magnifiques photos prises lors du confinement "historique" qu'à Venise Venise en mars 2020, à la suite de l'épidémie de Covid 19.

Divisé en sept chapitres, les auteurs présentent une autre vision de Venise. Celle d'une ville complètement désertée par ses habitants et les touristes. Voir une ville ainsi donne le frisson dans le dos tellement cela impressionne, mais, c'est également beau et sublime car cela permet de découvrir et admirer la ville d'une autre façon.

Un ouvrage à lire et à feuilleter à l'infini qu'un que pour le plaisir des yeux.
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S'il n'y a qu'une seule chose de positive à retirer de cette période sanitaire particulière de la COVID-19, c'est bien le confinement généralisé qui permit à quelques photographes dans le monde de profiter des lieux touristiques désertés pour les photographier.

Ce fût le cas de Danielle et Luc Carton, habitants de la cité lacustre, qui purent immortaliser ces lieux habituellement envahis par les touristes depuis que la ville décida il y a 20 ans de tout mettre sur cette source de revenu pour financer la ville.

Aussi peut-on profiter pleinement des plus grands monuments et des perspectives d'architecture, comme la place Saint Marc qui bizarrement est également désertée de ses pigeons, du Campanile, des Ponts des Soupirs et du Rialto; mais c'est avant tout l'occasion de découvrir les couleurs (peut-être un peu forcées), de leur architecture, la perspective de ces édifices et de leur reflet dans l'eau claire et plane du fait de l'absence de trafic dans les canaux.

Ensuite, dans un second temps, les auteurs nous guident vers une Venise plus méconnue des touristes, des quartiers à l'écart, comme le Dorsoduro, où l'on retrouve la véritable âme de la cité. C'est cette seconde partie que j'ai particulièrement appréciée. J'ai été séduit par la ville comme lorsque je consulte des photos très intimistes de la ville faite par le photographe local et natif de la ville : Luca Compigotto.

Un très bel ouvrage qui nous fait voyager en période de confinement et qui nous donne envie de monter dans le prochain train de nuit en destination de la cité lacustre.
Lien : https://quoilire.wordpress.c..
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