AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 73 notes
5
10 avis
4
12 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis
Justice populaire.

Rebecca Bertrand a assassiné sa mère le jour de ses dix-huit ans. Son père Stéphane Betrand détient une firme, Neurotech, leader en biotechnologie. Face aux réseaux sociaux ayant déjà jugé la jeune femme, Stéphane fait appel à la meilleure avocate du barreau, Amélie Lua.

C'est un coup de coeur. Ce thriller de science-fiction est mené de main de maître. Une jeune femme perturbée a assassiné sa propre mère le jour de ses dix-huit ans. L'intrigue se déroule dans un futur très proche.

Les réseaux sociaux sont devenus les nouveaux jurés populaires. Si un accusé est considéré coupable par eux, celui-ci sera automatiquement condamné par la justice. Tout les coups sont donc permis pour influencer l'opinion populaire dans un sens ou un autre. Fake-news, sensationnalisme, fuites d'infos... sont de la partie.

Et ce n'est pas tout. Les biotechnologies sont désormais omniprésentes. Il est possible de lire dans les pensées des accusés d'un crime, les constantes biologiques de chaque individu sont visibles sur les bras, les chewing-gum sont bourrés de régulateurs d'humeur,... Les notions de vie privée et de secret médical ne semblent plus avoir cours.

L'enquête est passionnante à suivre. Les coups de théâtre s'enchaînent, chaque protagoniste à ses propres intérêts dans cette affaire. Qui dit la vérité ? Quel est le véritable enjeu de ce crime ?

Bref, une excellente enquête dans un futur dystopique et trop proche.

Commenter  J’apprécie          352
J'aime cette collection “1 heure lumière”. le Bélial nous propose des récits courts, des récits récents d'auteurs actuels, soignés et de qualité ainsi que des récits plus anciens, d'auteurs un peu oubliés et qui valent le coup d'être ressortis des oubliettes. Ce que j'aime particulièrement, c'est qu'ils nous offrent une entrée en matière encourageante pour s'intéresser à ces auteurs.
Celui-ci est un écrit nouveau, d'un auteur dont je n'avais encore jamais entendu parler. Ce court roman est dans le genre cyberpunk. Cela se passe dans un avenir pas très éloigné, la médecine a évolué, tout le monde porte un appareil sous-cutané, l'informant de sa condition physique, évaluant les taux cardiaques, hormonaux et autres informations médicales. Un sujet digne d'offrir un orgasme à tout complotiste. Dans une affaire de meurtre, ces informations deviennent alors déterminants.
Olivier Caruso met en place des personnages bien affirmés, dans le style du polar judiciaire, une structure sociale et économique aussi bien campée. l'intrigue nous retient, c'est vif, efficace et plutôt bien écrit, avec beaucoup de dialogues, presque théâtral.
Mon regret : le style polar judiciaire prend un peu trop le dessus sur l'aspect science-fiction, j'y ai vu plus d'affinités avec Keigo Higashino ou Karine Giebel qu'avec Philip K. Dick. Certains trouveront au contraire que c'est un mieux, c'est purement une affaire de goût personnel, mais un autre aspect m'a gêné, justement en lien avec ce genre, c'est qu'on en devine un peu trop vite l'issue.
J'y ai malheureusement trouvé les défauts que je reproche généralement au genre polar judiciaire : tout est construit pour un coup de théâtre final et on tombe dans le stéréotype, aussi bien dans les motifs et intentions, que dans la structure du récit. Mais malgré cela, c'est une lecture agréable, assez palpitante, avec des personnages intéressants et l'aspect cyberpunk est un plus. Cette légère déception ne m'empêche pas d'avoir envie de découvrir un peu plus cet auteur, plutôt prometteur.
Ça ne sera pas mon volume préféré dans cette collection, mais j'ai jusqu'à présent pris du plaisir avec la totalité de ce que j'en ai lu, au point de la considérer comme garantie de qualité.
Commenter  J’apprécie          270
Et une pépite de plus pour la collection « Une Heure Lumière » du Bélial ! Habitué au format court, Olivier Caruso nous livre ici une novella captivante qui ravira les amateurs de science-fiction et qui n'est pas sans faire penser, par les thématiques évoquées aussi bien que par les choix narratifs réalisés, à l'une des auteures majeures de la SF américaine : Nancy Kress. le texte met en scène le point de vue de deux personnages qui vont se retrouver au coeur d'une bataille juridique déterminante pour l'avenir de la société. le premier est un scientifique de renom, à l'origine de la popularisation d'un système de détection et d'affichage des constantes de notre corps, et plus particulièrement de notre cerveau. le second est une brillante avocate réputée invincible mais en proie à des problèmes d'alcool et hantée par une vieille histoire d'amour. le rapport entre les deux ? Rebecca, fille du premier et filleule non désirée de la seconde, qui vient de se rendre coupable, quelques heures seulement après ses dix-huit ans, du meurtre de sa mère. Dans cette société futuriste hyper-connectée, le fait divers ne manque pas de faire la Une et de déchaîner les passions sur les réseaux sociaux. D'ailleurs, les premières tendances rendant compte de l'opinion publique ne font pas un pli : Rebecca est un monstre, et doit être condamnée à la peine maximale pour son crime. Sollicitée par le père de la jeune fille, qu'elle a connu il y a bien longtemps, pour assurer sa défense, Amélie n'a que quelques semaines pour retourner l'opinion en faveur de sa cliente et tenter de comprendre comment fonctionne le cerveau de cette étrange jeune fille atteinte d'un kyste cérébral à même de déclencher des pulsions meurtrières. La novella alterne donc entre le point de vue du père, qui tente par tous les moyens de faire sortir sa fille de prison, et celui de l'avocate qui se débat avec ses propres souvenirs tout en tentant de comprendre les circonstances du drame et de trouver les arguments les plus à même de faire acquitter sa cliente.

Le texte s'apparente à un véritable thriller d'anticipation, et il est difficile de ne pas être tenté de le lire d'une traite. La construction du récit telle qu'imaginée par Olivier Caruso y est pour beaucoup, l'intérêt du lecteur étant sans arrêt relancé par un rebondissement ou une révélation qui viennent rebattre les cartes et accroître les enjeux. Je le disais, la novella m'a beaucoup fait penser à ce que peut également produire dans le même genre Nancy Kress, puisqu'on retrouve ici un certain nombre de thématiques communes, à commencer par les potentiels bouleversements de société provoqués par l'influence de la science et de ses innovations dans les années à venir (manipulation de notre cerveau, déterminisme génétique, influence des réseaux…). Tout comme l'autrice, Olivier Caruso a également à coeur de placer l'humain au centre de son récit, si bien que des sujets qui pourraient paraître trop complexes pour des lecteurs dotés d'un faible bagage scientifique deviennent ici parfaitement accessibles. N'ayez donc crainte si, comme moi, vous n'entendez rien aux neurosciences ! le but de l'auteur est avant tout d'interroger la société et d'imaginer quelles pourraient être ses évolutions et choix dans l'éventualité où le fonctionnement de notre cerveau pourrait être aisément modifié. le suspens est également largement entretenu par les implications personnelles du drame pour les deux personnages, si bien que le lecteur attend avec la même impatience aussi bien le verdict du procès que les révélations concernant le passé commun des protagonistes. C'est la présence de cette dimension humaine qui permet à l'émotion d'affleurer à plusieurs reprises dans le récit, notamment par le biais d'Amélie, avocate pugnace prête à tous les coups bas pour gagner mais aussi profondément vulnérable et souvent en proie aux doutes.

Les amateurs de SF trouveront une fois encore leur compte avec ce trente-troisième ouvrage de la collection « Une Heure Lumière » qui réunit tous les ingrédients d'une bonne novella : une construction habile, des thématiques de société traitées avec subtilité, des personnages complexes et attachants, et surtout une chute magistralement bien amenée. A découvrir absolument !
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
Commenter  J’apprécie          240
Excellent de bout en bout.
Un techno-thriller psychologique qui laisse la part belle à des personnages solides, à une intrigue habilement construite, et à des réflexions philosophiques et éthiques extrêmement pertinentes.
Belle tension de bout en bout et une jolie cascade de révélations pour la sublimer, jusqu'à une conclusion d'une rare satisfaction.
Encore une belle plume dans le chapeau des UHL.
Lien : https://syndromequickson.com..
Commenter  J’apprécie          70
Le jour de ses 18 ans, Rebecca Bertrand assassine violemment sa mère. Elle est la fille de Stéphane Bertrand, un génie des neurosciences, féru de progrès technologiques, à la tête de Neurotech. Les réseaux sociaux se déchaînent sur la jeune fille alors que son procès approche.

Amélia Lua est chargée de la défendre, mais sa cliente n'est pas coopérative. Pourquoi un tel déferlement de violence sur sa propre mère ? La vérité se cacherait-elle dans le passé de cette dernière ? La technologie révolutionnaire du docteur Bertrand va-t-elle condamner ou innocenter sa propre fille ?

Un techno-thriller aux accents dystopiques absolument fascinant ! Imaginez que vos taux d'adrénaline, de dopamine, de sérotonine ou d'alcoolémie soient affichés sur votre bras, permettant de lire en vous comme dans un livre ouvert. Imaginez un réseau social où chaque commentaire (surtout les plus virulents) que vous postez vous donne un réel shot de dopamine. Imaginez maintenant que tout cela a été créé par le père de l'accusée…

Ce livre court se dévore, l'auteur alterne les points de vue et nous emmène dans un monde de vengeance, de mépris, où vos secrets n'existent pas et où la vox populi a tous les pouvoirs. J'ai tout simplement adoré ce roman et vous le conseille chaudement.
Commenter  J’apprécie          50
[Extrait de l'article "TUGPÉUA #34 Spécial Une Heure-Lumière"]

Le jour de sa majorité, Rebecca Bertrand tue sa mère dans un bain de sang et devient le bouc émissaire idéal pour l'opinion publique : simplette, peu encline à se défendre, elle est en prime la fille du magnat et médecin Stéphane Bertrand ayant permis aux émotions de devenir transmissibles grâce à Internet (toute ressemblance avec Laurent Alexandre ne saurait qu'être fortuite). Mais une jeune fille à l'air si innocent peut-elle être réellement coupable de sang-froid ? L'avocate Amélie Lua mène l'enquête dans ce techno-thriller d'anticipation, porte d'entrée idéale pour passer de la littérature blanche à la SF.
Je craignais le pire pour celui-là : les réseaux sociaux sont en effet aussi vilipendés par l'auteur que les journaux par Balzac en son temps. Ils seraient forcément dirigés par une foule aveugle incapable de penser par elle-même, juste en quête d'une nouvelle victime. À partir de là, le glissement vers un message réactionnaire n'est jamais loin ; mais Olivier Caruso reste en équilibre sur le fil du rasoir, car c'est bien le harcèlement et les jugements hâtifs qu'il a dans son viseur et pas la liberté d'expression. Autre aspect inquiétant : le cadre bourgeois dans lequel se déroule l'intrigue, laissant présager une succession de petits malheurs de milliardaires en guise d'intrigue (Ayn Rand, toi-même tu sais). Dieu merci, il s'agit de montrer le capitalisme pour mieux le critiquer, et les richouilleries se limitent à quelques poncifs issus du soap opera.
Symposium Inc. en a en revanche sous le capot au niveau du style, ramassé et nerveux : les phrases et paragraphes sont courts et intenses, ponctués pourtant par les répétitions de motifs obsédants de manière à obtenir un suspense permanent. Et également dans son récit : le nom de la firme évoquée dans le titre n'apparaît que tardivement, mais laisse tout de suite présager qu'elle n'est pas pour rien dans ce qui ressemble de plus en plus à un assassinat. Quand on referme le livre, on a clairement l'impression d'avoir eu affaire à un génie du Mal.
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
Commenter  J’apprécie          50
Oh la la ! Ce thriller est un énorme coup de coeur ! J'avais du mal à le lâcher tellement il était prenant.
Rebecca Bertrand fête ses 18 ans et, sans crier gare, poignarde sa mère à mort. Son père, Stéphane Bertrand, découvre la scène sanglante. Il engage alors Amélie Lua, brillante avocate alcoolique avec qui il partage un passé compliqué, pour défendre sa fille. Mais il faut savoir que Stéphane Bertand est un millionnaire, à la tête de l'entreprise Neurotech. Brillant scientifique, il est parvenu à créer des machines capables de déceler un nombre de choses incroyables grâce aux scans de cerveaux, notamment la reconstitution d'événements passés, comme un meurtre… En parallèle, nous suivons le procès médiatique qui en découle et l'impact des réseaux sociaux sur l'opinion publique. On a donc là une critique acerbe de la manipulation des masses qui sévit toujours plus grâce aux fake news.
Nous suivons tantôt Stéphane, tantôt Amélie dans leur quête personnelle. C'est brillamment écrit, l'intrigue très bien ficelée, le suspense est à son comble et la fin… eh bien vous ne la verrez pas venir !
Lien : https://www.paracosme.com
Commenter  J’apprécie          50
L'araignée

Estampillé science-fiction, ce court roman (ou novella pour les puristes) se classerait plutôt dans la catégorie thriller d'anticipation.
Nous sommes dans le futur, (peut-être proche d'ailleurs), les neurosciences ont fait des progrès considérables et Stéphane Bertrand en est l'un des fers de lance. Il a créé Neurotech qui permet à tout à chacun, à l'aide d'un implant, de connaître son taux d'hormones (dopamine, sérotonine, adrénaline) son alcoolémie (toujours utile !) et tout un tas de paramètres médicaux censés améliorer sa qualité de vie. Celle de Rose Bertrand est plutôt au point mort (désolée pour le jeu de mots vaseux) : elle vient d'être assassinée par sa propre fille, Rebecca, qui fêtait ses dix-huit ans… Stéphane fait appel à une avocate de renom et accessoirement une ex-amie de sa femme, Amélie Lua, pour assurer la défense de Rebecca.
Neurosciences donc, mais aussi hyper connectivité de la société, voici quelques thèmes développés au détour de ces169 pages qui se lisent d'une traite.
Très intéressant mais flippant.
Commenter  J’apprécie          50
Symposium Inc. est la première novella de l'auteur, un cyberpolar-biopunk dans la lignée des écrits de la papesse du genre Nancy Kress. Ce qui marque en premier dans ce texte est l'écriture vive et acérée d'Olivier Caruso. Les phrases sont courtes, percutantes et vont à l'essentiel sans se disperser. Une autre particularité est l'inclusion de commentaires issus de réseaux sociaux dans la narration.

Le jour de ses dix-huit ans Rebecca assassine sauvagement sa mère. Son père Stéphane Bertrand, pionnier et génie des neurosciences, inventeur d'implants neuronaux et fondateur de la société Neurotech qui l'ont rendu riche et célèbre, fait appel à une ancienne connaissance, ténor du barreau et alcoolique notoire, Amélie Lua pour défendre sa fille. Pour lui, Rebecca est malade et ne peut être tenue pour responsable de la mort de sa mère. Les réseaux sociaux ont, quant à eux, déjà jugé la jeune majeure.

Olivier Caruso alterne sa narration entre les points de vue de Stéphane et ceux d'Amélie, dévoilant petit à petit le monde global dans lequel ils évoluent et le microcosme qui les relie et les divise. La narration est habile, la tension omniprésente. Il est difficile de s'attacher aux personnages, l'auteur distillant constamment le doute et laissant le lecteur influencé par le bruit du peuple, à la merci des commentaires des réseaux.

L'auteur développe toute une dramaturgie autour des implants neuronaux, de l'intrusion des réseaux sociaux dans la vie de moins en moins privée ou encore du libre arbitre. Les thématiques abordées sont nombreuses, ancrées dans le réel. Symposium Inc. est un reflet de notre présent dans un des futurs possibles.

Comme il est dit en préambule, Symposium Inc. n'a rien à envier à Nancy Kress et se rapproche même par moments de Greg Egan, sans toutefois pousser les curseurs aussi loin que l'auteur australien. Ce qui fait d'Olivier Caruso une plume à part, une voix singulière dans l'imaginaire français, un auteur à suivre.



Lien : https://les-lectures-du-maki..
Commenter  J’apprécie          50
En conclusion, la novella d'Olivier Caruso est remarquable à plus d'un titre : son univers développé qui aborde le sujet de la biotechnologie donne beaucoup de relief à l'ensemble, les personnages sont intéressants et fouillés, l'intrigue efficace et ponctuée de rebondissements surprenants, un style de narration dynamique et une critique de notre société actuelle au travers de l'utilisation des réseaux sociaux. Que vouloir de plus? Bref, à découvrir d'urgence!

Pour une chronique plus complète, rendez-vous sur mon blog :
Lien : https://labibliothequedaelin..
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (174) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4872 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}