On retrouve dans ce second tome les mêmes forces et les mêmes faiblesses que pour le premier.
La lecture est facile, pas d'un grand suspense, on se demande même où ça va nous emmener avec encore quelques intrigues faciles. Des éléments dont je n'ai pas bien compris l'intérêt final. Et un monde réel qui n'a aucun intérêt. Aucun lien fait entre les deux. Mais là encore quelques points qui nous font réfléchir.
Félix, se rendant compte qu'il a été manipulé, veut réparer ses erreurs. Mais pour cela il doit rentrer de nouveau en guerre. Avec de nouveaux des massacres. Un dilemme malheureusement toujours très actualité. On ne trouve pas toujours la paix avec la guerre, même pour venir en aide à un peuple opprimé. Une vision assez sombre des relations entre communauté, la manipulation des populations et des images données sur ses "ennemis".
La fin est d'ailleurs à cette image. Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir... Comme si ces problèmes humanitaires n'avaient de solution et donc de fin. Une paix introuvable, un déchirement constant.
Les dessins sont très agréables. On parcourt toujours le Pays avec plaisir, avec ses couleurs, ses statues, c'est un ravissement.
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- En arrivant ici, j'ai cru tout ce que les prêtres m'avaient raconté... Que les houargs étaient le mal absolu, que leur présence vous oppressait depuis des siècles, que la prophétie m'engageait à vous en débarrasser pour toujours. Je n'ai pas réfléchi. Ils étaient... les monstres, les démons, j'étais heureux si ma présence vous permettait de les détruire pour vous permettre de vivre... Puis, nous avons gagné la bataille. J'ai vu leurs visages... Et j'ai compris. Ce n'était pas une croisade. C'était juste une guerre. Juste une stupide guerre, entre un peuple A et un peuple B. Avec une stupide prophétie. Mais cette guerre, ma présence l'a transformée en une campagne d'extermination... Vous n'avez pas le droit de les éliminer. Pas le droit de les réduire en esclavage.