Le dieu de ténèbres et le dieu de lumière règnent chacun sur une partie du monde.
Le premier sur l'intérieur, l'autre sur l'extérieur.
Et les habitants du dehors sont tous maudits.
Alors pourquoi cette petite fille se retrouve-t-elle enfermée dehors ?
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L'univers est régi par une dualité lumière / ténèbres sur laquelle repose le manga. D'un côté la petite Sheeva abandonnée par ses parents pour la soustraire aux puritains de l'intérieur , représentant toute la naïveté, l'insouciance et l'optimisme de l'enfance, et de l'autre, le « professeur », le maudit, l'honni, celui aux cornes torsadées et à l'oeil fendu, celui qui, d'un simple contact pourrait transmettre sa malédiction...
Sombre et tendu, le récit est agrémenté de touches enfantines, innocentes et touchantes grâce au personnage de Sheeva qui arrive à attendrir son public et à le détourner de la gravité de la situation, même si sa naïveté lui jouera des tours.
Le manga véhicule une ambiance assez mélancolique et les tourments du professeur le placent dans une position particulière vis-à-vis du lecteur. Bien que maudit, il nous semble plus clairvoyant et plus humain que ceux qui se prétendent purs et ne jurent que par le bûcher… Car la situation d'opposition lumière / ténèbres tourne vite au racisme pur et simple, à la haine aveugle de l'autre, que ce manga dénonce en douce.
Le mal n'est pas une obligation mais un choix. Et on repense à la réplique d'Elrond : « Rien n'est mauvais au début, même Sauron ne l'était pas ».
Les questions sont nombreuses, à commencer par le sous-titre de ce tome « Siúil A Rún », qui est en fait le titre d'une chanson irlandaise que l'on pourra traduire par « va, mon amour ». Cette information éclaire un peu l'orientation du manga, d'autant que l'auteur dissémine des informations sur l'origine de notre petite Sheeva.
Mention spéciale aux dessins, très expressifs, et notamment à cet oeil reconnaissable entre milles...
Reste à lire la suite :)
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Des planches très sombres - en dehors de l'enfant. Beaucoup d'ombres. Une ambiance d'abord inquiétante, avec cet être avec une tête d'animal et une petite fille dans cette forêt sombre. Ils semblent se connaître, la petite Sheeva n'est pas inquiétée par cet être qu'elle appelle "professeur", mais ça ne suffit pas à mettre le lecteur en confiance.
Petit à petit, on apprend que suite à une malédiction, le dieu des ténèbres s'est transformé en une horrible créature. Une créature et une malédiction que "ceux de l'intérieur" craignent" ....
A la suite d'un événement anodin, Sheeva découvre la méchanceté, la peur de l'autre et l'intolérance face à la différence.
La relation entre ces deux êtres est touchante, le scénario est prenant et cette fin mystérieuse... Une ambiance fantastique maîtrisée et peu commune. Tout cela donne envie de poursuivre cette série !
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Sheeva, une petite-fille, vit dans une clairière, non loin d'un village abandonné, avec le professeur, une créature monstrueuse, sorte de bouc noir. Son monde se partage entre celui l'intérieur, où vivent les humains, séparé par un mur de celui de l'extérieur où vivent les monstres comme le professeur et Sheeva. Quiconque touche une créature de l'extérieur devient à son tour maudit et se transforme en monstre. Mais le professeur veille sur Sheeva et la protège tant des dangers de l'extérieur que de ceux de l'intérieur...
"L'enfant et le maudit" est un shonen aux allures de fables. Dans un univers très sombre dans lequel le duo improbable que forment Sheeva et le professeur apporte une touche de lumière, nous découvrons une relation empreinte de douceur et de tristesse. L'affection que porte le professeur à Sheeva est faite d'inquiétude tandis que la petite-fille, pleine de candeur, apporte légèreté et joie à leur relation. On s'attache vraiment aux personnages dès le début.
Le graphisme est magnifique, jouant sur l'opposition entre le sombre et le clair, l'effroi et la douceur. On se laisse porter par cette histoire tranquille mais angoissante où l'on suit le quotidien du duo, surpris parfois par des scènes ou des poses des personnages où perle une véritable émotion.
Qu'il s'agisse des dialogues et ou des dessins, tout est finesse et subtilité., et l'on sent dès le début que les monstres ne sont sans doute pas ceux que l'on croit... Un tome 1 qui nous donne envie de découvrir la suite.
Une véritable perle.
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Un manga qui oscille entre fantastique et horreur... La relation particulière entre une petite fille et un être à tête cornue. La douceur de ce dernier contraste avec cette face noire effrayante. Il se cache un mystère derrière cet éloignement. Il ne doit pas y avoir de contact entre les deux êtres mais ça n'empêche un certain attachement.
J'attends de lire la suite pour comprendre ce monde imaginaire où l'intérieur et l'extérieur sont deux pays que tout oppose. Les dessins de Nagabe sont magnifiques en tout cas, je ne me lasse pas de les regarder.
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Un premier tome assez envoutant qui nous offre un univers original, mais pas très approfondi. le mystère plane sur l'origine de la malédiction. Il plane aussi sur les origines et l'identité des 2 protagonistes. On ne sait pas grand chose d'eux. Un grand calme règne sur l'histoire, même si le danger n'est jamais bien loin.
Le dessin est sublime, l'histoire envoûtante et intrigante.
J'ai hâte de lire le tome suivant.
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L’auteur revisite les contes occidentaux pour raconter la surprenante relation d’une petite fille et d’une créature aux longues cornes. Rencontre avec cet autodidacte féru d’animaux à l’occasion du Salon du livre de Paris.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Un conte noir et fantastique entre Tim Burton et The Ancient Magus Bride.
Lire la critique sur le site : BDGest
Etrange et attirant... Curieux et envoûtant... Sombre mais beau... A découvrir !
Lire la critique sur le site : Sceneario
D'une maîtrise parfaite, le récit oscille entre le conte ténébreux et le poème attendrissant.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
L’Enfant et le maudit nous fait voyager dans une contrée onirique quelque peu lugubre. Comment ne pas être subjugué par le trait de Nagabe qui a si bien su rendre la tendresse de l’héroïne et la bonté de ce maudit au visage si noir ?
Lire la critique sur le site : BDZoom
Cette fable délicate et sombre ne fait que débuter mais, d'ores et déjà, captive grâce à un duo touchant, une aura de mystère inquiétante, l'ensemble étant superbement illustré. Tout est dit.
Lire la critique sur le site : BDGest
Il était une fois deux divinités qui représentaient la lumière et les ténèbres. Le dieu de lumière apportait la joie autour de lui, alors que le dieu des ténèbres semait le malheur sur son passage.
Un jour, le dieu de lumière se mit en colère contre celui des ténèbres et lui infligea un châtiment. Le dieu des ténèbres fut privé de tout ce qu'il possédait et fut transformé en un monstre hideux. Fou de rage, il changea son châtiment en une malédiction afin que tout le monde subisse le même sort.
Sheeva: Dis... c'est vraiment interdit de vous toucher?
Le Professeur: Si tu entres en contact avec nous, tu seras maudite. Je t'en ai déjà parlé... si la malédiction s'abat sur toi, tu deviendras monstrueuse.
Sheeva: Et ça se soigne?
Le Professeur: Non, on reste comme ça pour toujours.
Cette fillette est suspectée d'avoir été touchée par la malédiction et risque d'être exécutée.
Or elle n'est pas maudite.
Pour la sauver, je n'ai pas d'autre choix que de l'abandonner ici.
A vous qui lisez cette lettre, je vous en supplie... si votre cœur est juste, prenez soin de ma fille adorée.
Un jour, le dieu de lumière se mit en colère contre celui des ténèbres et lui infligea un châtiment.
Le dieu des ténèbres fut privé de tout ce qu'il possédait et fut transformé en un monstre hideux.
Elle a retrouvé l'appétit. Ça s'est bien fini, cette fois-ci... Mais est-ce que ce sera toujours le cas ? Je dois protéger Sheeva... l'empêcher de souffrir ou d'avoir de la peine. Mais si jamais elle sombre dans la tristesse... A ce moment-là... Comment je pourrais lui venir en aide ?
L'enfant et le maudit Cher journal