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Une histoire surnaturelle, de Morgane Caussarieu, où les vampires survivent parmi les humains en se nourrissant évidement de leur sang et tel des criminels, cachent les dépouilles pour ne pas être suspectés.

Vers Bordeaux se trouvent une famille de vampires composés de Gabriel qui a gardé sa taille d'enfant ; Seiko, la Japonaise ; Damian un italien et J.F. le punk déjanté. Sans oublier Dracula leur chien-loup.

Côté humain, on suit la vie de Lily : adolescente de quinze ans, au look gothique. Elle et sa meilleure amie : Violaine Lartigue vont se retrouver mêlées à ces vampires pour le meilleur et surtout le pire.

On sent également qu'il y a quelque chose de louche, de malsain dans la famille de Lily. Un père policier ultra-protecteur et trop proche d'elle et une mère alcoolique qui ne s'occupe pas de sa fille. Deux forces opposées qui rendent malheureuse Lily. Elle même tiraillée entre des sentiments d'amour, de colère et d'impuissance.


J'ai beaucoup aimé toutes ces descriptions concernant le métabolisme des vampires. Comment ils se transforment, leurs capacités physiques et psychiques.
Et l'horreur dans tout ça, bien présente et ce ne sont pas les vampires qui ont une nature sanguinaire à qui revient la première place. Mais les monstres d'humains qui nous entourent et qui agissent monstrueusement sur leurs proches. Et d'autres aussi pires, qui savent ce qui se passe mais n'agissent pas pour aider et vivent dans le déni.


Merci à Babelio et les Éditions Au diable vauvert pour ce livre :)
Et à Morgane Caussarieu, de l'avoir écrit.
:)
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Je vous fais mon retour sur ma dernière lecture "Dans tes veines" de Morgane Caussarieu aux éditions Diable vauvert. J'avais pu un peu découvrir la plume de l'autrice par sa nouvelle dans le recueil "Nous parlons depuis les ténèbres", j'ai donc été ravie quand elle m'a proposé de découvrir son livre !
Je suis légèrement sortie de ma zone de confort avec ce thriller "Punk". Eh bien je peux vous dire que ce n'était pas de tout repos.

Les personnages sont tous déviants, dérangés, sales à leur façon. Ça suinte, ça gicle, ça transpire par toutes les pages, le sexe, le sang, la drogue entres autres. Ça se dévore comme une bonne artère fémorale bien juteuse.

Je me sens carrément poisseuse après avoir pataugé dans ce récit, dans le bon sens du terme. Deux côtés se côtoient ici, d'une part déjantée avec des scènes funs et un humour très noir et d'autre part un côté bien dramatique et sanglant. L'autrice a savamment réussi à tout faire concorder, le fantastique, le gore et l'horreur bien plus humaine... tout en restant fluide par le biais d'une plume rythmée.

Ce qui est marrant, c'est que cela se passe à Bordeaux, dans ma ville natale et je connais donc plusieurs endroits cités. Ça m'a beaucoup aidé à m'immiscer dans le récit.

J'ai également beaucoup aimé connaître l'origine de leur vampirisme. Les personnages de Damian et Gabriel m'ont rappelés sans contexte par leur relation Louis et Claudia dans entretien avec un vampire d'Anne Rice. Les parents de Lili m'ont répugné au plus haut point... Une fin comme je les aime à la hauteur de cette histoire de fou.

Un livre parfait pour se vider la tête et se laisser porter par toute cette histoire trashouille et fun à souhait. J'ai pris grand plaisir à la découvrir et je vous la recommande. Je pense me laisser tenter par Vertèbres et ainsi continuer à découvrir les oeuvres de Morgane.

Pour un public averti !!
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🩸🩸🩸 Alerte COUP DE COeUR (ouais, mais non, je n'en ai pas à tous les bouquins qui me passent entre les mains !) 🩸🩸🩸
Bon, moi, les vampires, de base, ça ne fait plus mouiller depuis mes 12-13 ans.
Mais là, je dois reconnaître que ça a eu son petit effet... En pénétrant par la tête. Probablement parce qu'on a affaire ici à une lignée/famille de vampires qui suce le sale et la transgression à la mamelle. La dimension sexuelle du récit fornique en permanence avec la DEVIANCE.
Bref, ça me parle !
Du GORE.
Qui tombe à propos.
Des MORTS.
Qu'on n'attend pas.
Un peu d'HUMOUR noir.
Ce qui ne gâche jamais rien.
Du SADISME.
Avec une réelle créativité.
Du VAMPIRE.
Dont la mythologie est expliquée juste ce qu'il faut, ce qui apporte un réel intérêt et une vraie cohérence à l'ensemble.
Une BRIQUE dans les dents.
460 pages parfaitement maîtrisées de bout en bout.
Du SEXE.
On sort méchamment des clichés à deux balles du vampire lover propre sur lui et poseur.
Du TRASH, du MALAISANT, du NO FUTURE !
DANS TES VEINES rejoint incontestablement la liste de mes lectures les plus marquantes et trippantes 🖤
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⚠️ pour lecteur averti
TW : Tous !

Premier roman de l'autrice publié en 2012, le texte a été retravaillé et nous propose une vision très "réaliste" du mythe du vampire.
On suit ici deux familles : la première dont les membres sont des vampires et qui ne cherchent qu'une seule chose : leur prochain festin sanglant.
La seconde plus "classique" composée d'une mère alcoolique, un père policier et une ado qui fleure avec le morbide.

Il est donc question de familles dysfonctionnelles puissance mille ! Ici pas de demi-mesure, les vampires ne brillent pas et ne laissent pas deux gentils petits trous dans le cou de leur victime en s'évaporant dans la brume transformés en chauve-souris. noooon ! Ici les vampires sont ultras violents et se repaissent de l'ensemble des fluides du corps humain miam 😋
C'est trash, sanglant à souhait, tourmenté, absolument immoral et complètement jouissif pour peu que l'on soit fan de l'univers décrit et peu sensible (donc j'étais absolument en kiffe tout du long 😈).

L'autrice maîtrise son histoire et joue avec quelques références du genre tout en apportant sa vision vénéneuse au thème du vampire pourtant vu revu.
L'ambiance gothique/punk crade est bien là et des scènes WTF contrebalance parfois les passages bien sanguinolent (les vampires jouant au cluedo par exemple 😂)

Mais à travers ce texte et derrière des scènes dérangeantes voire carrément malsaines, l'autrice aborde des sujets forts notamment liés à l'adolescence, au mal être, au désir de mort, au harcèlement, au traumatisme, à l'amour filiale.

𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

Un roman dérangeant et percutant qui bouscule et remet notre regard sur le vampire (et l'Homme en général) en perspective.
Un kiffe total ! 🩸
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Pour ses plus ou moins dix ans, le roman Dans les veines a été réédité chez Au diable vauvert en mars 2023 sous le titre Dans tes veines, dans une version retravaillée par l'autrice. Je n'ai pas eu l'impression de bouleversements majeurs au cours de ma lecture. Après, ma lecture de Dans les veines remontant à plusieurs années, certains détails en sont aujourd'hui un peu flous, ce qui n'aide pas à la comparaison des deux versions. Mais je n'allais quand même pas m'amuser à comparer mot à mot les deux textes pour lister les changements, parce que ça n'aurait eu aucun sens.
Donc, si vous possédez déjà Dans les veines, est-ce que ça vaut le coup d'investir dans cette nouvelle mouture ? À vous de voir (l'art de ne pas se mouiller…) en fonction de vos envies, de votre porte-monnaie, de votre intérêt pour le travail de Morgane.
Si vous n'avez pas lu la version 1.0, c'est l'occasion de vous y mettre. Dans tes veines reste l'excellent roman de vampires qu'était Dans les veines, toujours aussi percutant (voire mordant pour rester dans le sujet), toujours aussi punk.

Or donc, on trouve quoi dans ces fameuses veines ?
Une histoire de vampires. Encore, tu vas me dire. Eh oui, la figure du noctambule buveur de sang inspire autant qu'elle aspire. Des gigatonnes de papier, des kilomètres de titres…
Des romans avec du vampire dedans, j'ai eu l'occasion d'en lire “quelques-uns”. Entre ceux qui traînent chez moi, ceux que j'ai empruntés en bibliothèque ou qu'on m'a prêtés, le compteur dépasse la centaine de titres. Auxquels il faut ajouter les nouvelles éparpillées dans je ne sais combien de recueils…
S'il ne fallait retenir que le haut du panier, le top du top, les chefs-d'oeuvre :
Bram Stoker : Dracula (1897) ;
Richard Matheson : Je suis une légende (1954) ;
Anne Rice : Entretien avec un vampire (1976) ;
Morgane Caussarieu : Dans les/tes veines (2012/2023).
Après, vouloir hiérarchiser un podium entre ces quatre fantastiques ne rimerait à rien, ils proviennent d'époques différentes, avec des propos, mentalités, représentations, interprétations, modes d'expression très variés. La comparaison atteindrait vite ses limites. Deux points communs tout de même : 1) la figure du vampire (merci, La Palice !) et 2) l'héritage des prédécesseurs transformé en oeuvre personnelle.
Parce qu'il est là, le gros problème de la littérature vampirique. Trop de bouquins n'apportent rien au genre, même des bons (i.e. Salem de Stephen King). Trop d'auteurs restent dans les clous de la tradition, incapables de s'affranchir du poids des pontes… ou font n'importe quoi quand ils essayent de s'en écarter (i.e. Twilight qui transforme une créature nocturne – avec toute la symbolique associée, les ténèbres, le mal, le monstre – en guignol larmoyant et luminescent…).
L'éternel phénomène du genre qui tourne en rond et finit par ne plus ressembler à rien à force de clonage et de caricature, jusqu'au moment où quelqu'un remet dix balles dans le juke-box pour lancer une autre chanson (cf. John Cawelti, il te l'expliquera avec plus de sérieux et moins de métaphores musicales dans Chinatown and Generic Transformation in Recent American Films). le roman de Caussarieu, c'est ça : retour aux sources, manifeste anti-gnan-gnan et réinvention du mythe.


Tel un bébé choupinou qui se lance tête la première dans la grande aventure de la vie, Dans les veines déchire sa mère.
Dans ce roman, comme dans le cochon, tout est bon. le cadre, les personnages, le style, l'ambiance, le propos, rien à jeter.
Le choix de la ville, Bordeaux, bonne idée pour changer des sempiternelles Londres, New York, Los Angeles, Paris… ainsi que des obscurs trous de cambrousse où un vampire paraît aussi crédible que dans un lycée (exception faite de Rouge Toxic qui joue sur les codes et clichés). À la vitesse où un seul vampire déglingue des gens pour se nourrir, imagine une bande entière à Trifouilly, 650 habitants. Bonjour la discrétion à coups de dix cadavres par jour… Donc, Bordeaux, c'est très bien. Grande ville mais pas trop, connue mais pas trop, cadre intermédiaire qui parle au plus grand nombre. En plus, IRL, la ville est dirigée par Juppé, une sangsue aussi vieille que Dracula, peut-être même davantage. le cadre approprié pour des immortels venus des tréfonds de l'Histoire.
L'ambiance bordelaise garde un petit quelque chose de gothique, si ce n'est qu'ici pas question de manoir dont la silhouette se découpe sur fond de pleine lune. Rien qu'une vieille ferme moisie où les vampires trouvent refuge dans la journée. Pour le reste exit l'imagerie XIXe, bienvenue dans les rues crades, entrepôts sombres, squats dans des états pas croyables : trash et destroy, en un mot punk.
Splatterpunk, même. Non, il ne s'agit pas du bruit que fait un crêteux qu'on aurait balancé du douzième étage, on parle d'un courant littéraire plein de gore, de violence, de contre-culture, de nihilisme : du qui tache et qui éclabousse (comme un punk tombé du douzième étage, là par contre, ça marche). Dans du vampire splatterpunk, au revoir haut-de-forme, cape doublée de soie rouge et balai dans l'oignon. Adieu vampires benêts ravagés par des questions existentielles qui relèvent moins du romantisme que de l'ado attardé.
L'anti-Twilight. L'anti-tout en fait. Iconoclaste, destructeur… et bourré de dérision. Beaucoup en prennent pour leur grade. Les pseudo-goths à mille années-lumière de l'état d'esprit de la culture gothique, limitée pour eux au look fringues noires et bagouses à tête de mort. Les fantaisistes qui se prennent pour des vampyres, n'ayant retenu d'Anne Rice que les chemises à jabot et le côté aristo-élitiste. Et surtout un pan gigantesque de la littérature fantastique contemporaine, qui ne voit dans le vampire qu'un jeune premier bardé de super-pouvoirs en quête de l'amour éternel. Littérature, pleine de clichés sexistes, soit dit en passant, entre mâles dominateurs, paternalistes et surprotecteurs et figures féminines fragiles comme du cristal et ignorantes des choses de la vie.


Le gentil vampire contemporain n'est jamais qu'une caricature de bad guy à deux ronds cinquante, un faux méchant super vieux et propre sur lui, fantasme de mâle alpha romantique (vive la contradiction dans les termes…). Éternellement jeune… et con dans les mêmes proportions. Douze ans d'âge mental, en témoigne sa sexualité plus riche en élans du coeur, prises de tête et pâmoisons ostentatoires qu'en actes consommés. Un Bisounours avec de grandes dents. le pire de l'homme et de la femme dans une seule psyché, croisement improbable d'un amoureux transi et d'une midinette.
À se demander si on peut encore parler de vampire…
Dans les veines, autre chanson, autre visage pour mister canines. Caussarieu s'ancre dans une longue tradition et la dépasse pour apporter du neuf (du neuf, tout court, pas du sang neuf, la formule serait cliché). le plus évident, ce sont les citations ou références explicites (Bram Stoker, Anne Rice, Richard Matheson, Sheridan le Fanu…). Logique, il paraît difficile d'écrire sur le vampire sans connaître ses classiques.
Damian, le nosferatu qui se taille la part du lion, a un petit quelque chose de Lestat et de Dracula. du premier l'amoralité, du second un amour de jeunesse far far away a long time ago réincarné dans une femme du présent qui lui ressemble. Ici le rôle de Mina est tenu par Lily, diminutif d'Élisabeth, comme la fameuse Báthory. Damian renvoie aussi à toute la clique des vampires à l'eau de rose contemporains, dont il représente le négatif. Il forme avec Lily le couple d'amants maudits si cher aux romanciers et dramaturges, plus près de Roméo et Juliette que de la guimauve Arlequin.
Dans son corps de gamin, Gabriel, le “père” de Damian, évoque Claudia, la gamine d'Entretien avec un vampire. Avec Seiko, la vampirette asiatique mère-soeur-fille-amante, le trio renvoie à Armand-Lestat-Claudia… ou à une famille sortie d'un film de Rob Zombie (La maison des mille morts).
J.F., le petit dernier, c'est Sid Vicious, son parcours étant très inspiré des Sex Pistols. Un vampire punk, plus accro à la drogue que cinquante rockstars ou le casting complet de Techno Freaks, très loin des Dracula en smoking. Et c'est là toute la magie (ou le talent, plutôt) de Caussarieu : apporter sa touche personnelle.
Des références, oui, mais jamais gratuites, pas comme certains bouquins qui tiennent moins du roman que de l'encyclopédie de pop-culture. Et surtout une capacité à aller au-delà. Un vampire punk, quand même, c'est pas courant, ça. Quand Caussarieu bâtit des ponts avec les oeuvres classiques, ils servent à aller quelque part. Et cette destination, c'est la sienne, pas celle des anciens. Dans les veines tient autant de l'hommage aux grands du genre – parce que sans eux le roman n'existerait pas – qu'à la prise de distance avec eux. Tuer le père (un des thèmes de Rouge Toxic), comme disait un célèbre cocaïnomane autrichien. Et dans la foulée, noyer les neveux crétins, tirer un trait sur le cliché du gentil-vampire-beau-romantique-sensible-torturé des Vampire Diaries, Twilight, Oui-Oui et la sucette sanglante et autre Barbie a les dents longues. Remonter très loin à la source jusqu'au revenant cannibale du folklore (cf. ce que j'en disais à propos des zombies de Herbert West, réanimateur). Déconstruire le mythe pour retrouver son essence et le réinventer derrière.
Preuve en est, la façon dont Caussarieu tord, détourne, pervertit certains thèmes. Ainsi, l'homosexualité présente chez Le Fanu (en version féminine dans Carmilla) ou Rice apparaît ici à la sauce splatterpunk, jouant sur le glauque (inceste et pédophilie entre vampires) et l'ambivalence (ils sont du même sang vampirique mais pas de la même famille humaine ; Gabriel a un corps d'enfant mais est plus âgé que le doyen de l'humanité).


Des meurtres, du cannibalisme, de l'inceste… Tu auras compris que ce bouquin n'est “pas à mettre entre toutes les mains”, comme dit l'expression consacrée. Dans le genre trash, il se pose là. Dégueu ? Pas plus que la vraie vie, tu n'as qu'à regarder les infos, tu verras. Et puis, on parle de vampire, je te rappelle, l'hémoglobine fait partie du package. le sexe aussi : cette créature suce et avale (ça fait rêver, hein, les gars ?).
Caussarieu joue cette partition sans facilité, elle écrit de la littérature, pas un torchon pour le plaisir d'étaler du choquant. Il y a un propos derrière l'histoire, des thèmes qui traversent l'ensemble de son oeuvre. La drogue, l'autodestruction, la musique, les milieux underground, le sexe (dans une version pas super agréable et pleine de maladies), la famille, les amours bancales… on les retrouve à des degrés divers dans Chéloïdes, Rouge Toxic et Techno Freaks (et, je suppose dans Je suis ton ombre, que je n'ai pas encore lu). Chacun de ces romans contient aussi une grande leçon d'humanité. Dans les veines ne fait pas exception.
Le vampire en littérature a toujours été une figure très humanisée jusqu'à une période récente. le gentil vampire de ces dernières années, à l'inverse de l'image qu'il semble renvoyer, est en fait le moins humain du lot. Trop gentil, trop beau beau pour être vrai, inhumain dans sa perfection de carton-pâte. Caussarieu pousse ses vampires au bout de la monstruosité. Mais tout ne s'explique par leur régime alimentaire particulier et leur nature de prédateurs. Des comme eux, on en croise plein les journaux et les livres d'histoire. Les chats ne font pas des chiens, les vampires de Dans les veines restent d'une certaine façon ce qu'ils ont toujours été : des humains.
Condensés de prédation, frivolité, inconséquence, mémoire courte, drogue, perversité, viol, inceste, meurtre… Définis par un appétit et une soif insatiables. de sang pour les nocturnes de fiction. Pour les diurnes IRL, individus, entreprises, États, une course à la possession et à la consommation. La dévoration XXL. Toujours plus de fric, de fringues, de technologie, d'espace, de marchés, de pouvoir, d'armes, de ressources pillées, de gavage… du vampirisme à l'échelle planétaire.
Les gentils vampires n'existent pas.
Parce que les gentils humains n'existent pas.
Lien : https://unkapart.fr/dans-les..
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Je dois bien avouer que je suis mitigée et que j'ai eu bien du mal à me décider sur la note que j'allais mettre à ce livre. Certaines parties de cette histoire me laissent un arrière goût de positif, les vampires qui font très authentique, plus que tout ce que je pu lire jusque là, le style d'écriture qui m'a malgré tout donné envie de connaitre la fin de l'histoire et les quelques références sympas au milieu punk et gothiques que j'ai parfois apprécié.
En revanche, il y a une chose qui m'a dérangée tout au long de ma lecture, peut-être parce que je suis le mauvais public pour ce genre de lecture, c'est la sensation que le livre était bourré de scènes trash et dérangeante qui n'apportaient pas grand chose à l'histoire et qui m'ont laissé la sensation que l'autrice avait rassemblé tout ce qui pouvait être choquant et l'avait mélangé pour le jeter dans le livre. Je ne suis pas fan du choquant pour être choquant et j'avais parfois l'impression que le livre forçait la dessus, rassemblant la totalité de ce qui peut déranger pour choquer à tout prix.

Si je devais résumer mon point de vue je dirais que c'est tordu mais original, trop trash mais intéressant malgré tout. Je n'adhère pas vraiment mais peut-être simplement que ce n'est pas le genre d'horreur que j'aime lire, préférant les livres qui plongent lentement dans la peur sans en arriver à ces extrêmes. Je lirais malgré tout le deuxième livre que j'ai acheté de cette autrice en même temps que celui-ci.
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Reprendre un roman publié onze ans plus tôt n'est jamais chose aisée, surtout lorsqu'il est considéré à l'époque comme un renouveau du mythe du vampire. C'est pourtant le pari que fait l'auteure en nous livrant chez Au Diable Vauvert une version qu'elle considère elle-même comme définitive. Que n'a-t-on pas dit ou écrit sur les vampires d'ailleurs depuis Bram Stoker et son Dracula ? Certains sont brillamment illustrés, je pense à Anne Rice avec Lestat par exemple, mais aussi à George Martin et son rêve de Fèvre. Plus récemment, nous avons eu droit au Laisse moi entrer de John Ajvide Linqvist. Ici, c'est un vampire contemporain, français qui plus est, qui hante les boites de nuit de la jeunesse bordelaise. L'auteure oscille entre traditionalisme du mythe et modernité avec une facilité déconcertante, nous avons ainsi le passage obligé du pieu, du soleil qui brûle les chairs, du sommeil des vampires, associé à la notion de parasites responsables de l'état de mort-vivant, qui pousse son hôte à consommer toujours plus de sang s'il ne veut pas voir ses forces décliner. Des parasites qui, lors de l'intronisation au statut de vampire, vous obligent à vous débarrasser de tous vos organes internes dans quelques scènes très visuelles et assez gore.
Nous sommes donc à Bordeaux, et tandis que le lieutenant Gustave Baron enquête sur une série de meurtres sordides avec exsanguination, sa fille Lily, partagée entre une mère alcoolique et un père incestueux, délaisse le lycée pour fréquenter les milieux borderline de la nuit girondine. C'est ainsi qu'elle y rencontre Damian, un homme mystérieux au regard hypnotique. Un vampire, certes, mais un peu différent du vampire classique, parce qu'il est sous la coupe d'un enfant, Gabriel, véritable mentor du groupe et d'une cruauté et d'une jalousie sans égales. C'est Gabriel qui a fait Damian, et qui tue systématiquement toutes celles et tous ceux qui pourraient détourner son « grand frère » de sa coupe. Damian, c'est un peu Louis de la Pointe du Lac. Fascinée par cet homme, Lily se met en tête de lui appartenir totalement, au mépris de sa propre existence.
Nous sommes loin, très loin du romantisme de certains ouvrages. ici, Morgane Caussarieu nous délivre une histoire volontairement crue, violente et quasi cinématographique. Elle ne s'interdit rien, depuis la transformation en créature de la nuit en passant par des scènes orgiaques, que les victimes soient des adultes ou des enfants. Parce qu'ici, nous ne sont pas en présence de Christopher Lee ou de Gary Oldman : les vampires sont des monstres, des créatures dont l'unique but est de séduire pour saigner.
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🩸DANS TES VEINES🩸

de Morgane Momo Caussarieu

Au diable vauvert
480 pages
9 mars 2023(réédition)

Quelques lignes ne suffiront pas à résumer la densité de ce récit.

Une immersion totale dans un univers vampirique punk, ça déboîte, c'est rock, trash, tout ce que je vénère !

Morgane redonne à ces créatures toute leur sauvagerie, leur égoïsme et leur déviances, elle sait de quoi elle parle, et elle en parle très bien.

Pour les fins connaisseurs, une plongée dans la lignée de Poppy Z. Brite, auteure qui décrit avec une précision chirurgicale la psychologie humaine.

Les pages défilent sans temps mort ni longueur, ça s'avale d'une traite.

L'horreur côtoie la terreur, l'amour celui du sang saupoudrant le récit avec légèreté, la mort illuminant le reste.

Tout simplement unique, j'étais en résonance totale avec la plume de l'auteure, coupée du monde extérieur, absorbée par cette sauvagerie et ses déviances.

Des buveurs de sang abjects auxquels on s'attachent, de fortes personnalités nous traînant à la limite de l'empathie pour ces êtres pervers.

Des descriptions géniales qui démontrent idéalement que le vampire ne reste pas figé dans son état initial et à bien évolué au fil des décennies.

Un pur bonheur de lecture de celle qui a remporté le prix Masterton 2022, le prix Bob-Morane francophone 2015 et le prix Planète SF 2015.

Une tuerie de bouquin.

Bravo.

Merci.
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Le commentaire de Cathy : ♥ Coup de coeur ♥
Vous qui me lisez-vous savez combien j'aime les romans fantastiques avec vampires, Morgane Caussarieu nous offre une histoire qui m'a fait oublier tout ce que j'avais pu lire jusqu'à présent, sa vision de ses créatures est mordante, sanglante et percutante.
Lily et son amie Violaine sont deux adolescentes à la recherche du grand frisson, elles aiment sortir la nuit en cachette de leurs parents.
Lors d'une soirée, au club Bathory, les deux adolescentes vont faire une dangereuse rencontre qui va, à jamais, changer leur vie, Lily va tomber sous le charme du mystérieux Damian et Violaine va décéder d'une horrible manière.
Le père de Lily, lieutenant de police, déjà en charge d'une enquête sur une vague meurtrière dans Bordeaux, va tout faire pour mettre un terme à cette hécatombe sanglante.
Les vampires, que nous présente l'auteure, sont des tueurs sans foi, ni loi, assoiffés de sang, avides de sexe, de drogues et de rock'n'roll.
Ils forment comme une famille, il y a Gabriel, sous l'apparence d'un petit garçon, il est le chef de bande, il a sous sa coupe Seiko, Damian et J.F., ce dernier, j'ai d'ailleurs bien pu me le représenter visuellement grâce aux descriptions que l'auteure nous en fait.
La jeune Lily m'a énormément touchée, on se rend très vite compte que quelque chose ne va pas dans sa famille, qu'il se passe des choses très graves entre les murs de sa chambre, j'ai compris pourquoi elle n'en avait rien à faire de sa vie, c'est cette partie de l'histoire qui m'a fait le plus de mal.
C'est un plaisir coupable de prendre autant son pied en lisant un tel roman, c'est trash, sanglant, saignant, violent, dès les premières pages, on plonge dans l'horreur, d'ailleurs la première scène m'a marqué et dès lors, j'ai su que j'avais entre les mains un roman pas comme les autres.
J'ai un gros coup de coeur pour ce roman, je viens de passer un incroyable moment de lecture, par contre âme sensible s'abstenir, je vous aurais prévenu, c'est une lecture sanglante, limite gore, on est très loin du vampire à midinettes.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Si ma passion pour la littérature fantastique reste à démontrer, je dois tout de même vous avouer que j'ai pris un certain plaisir à lire Dans tes veines, de Morgane Caussarieu.
Du côté de Bordeaux, Lily et Violaine, sa meilleure amie, sont deux adolescentes au look gothique. le père de Lily, le Lieutenant Gustave Baron, est en charge d'une enquête visant à faire cesser une vague meurtrière sanglante qui sévit dans la cité girondine.
Quelque part dans la campagne bordelaise vit une famille de vampires. Gabriel, Seiko, Damian et J.F. forment une tribu plutôt atypique sous la garde féroce de Dracula, leur chien-loup.
Si ces vampires réunissent toutes les caractéristiques inhérentes à leur condition (buveurs de sang, noctambules, allergiques à la lumière du jour, éternellement jeunes, amoraux, etc.), Morgane Caussarieu « humanise » ses personnages en les plongeant dans les milieux interlopes du sexe, de la musique, de la drogue, et en en faisant des tueurs dégénérés, avides de sexe, de drogues et de rock'n'roll, bien décidés à saigner la cité girondine.
Vous l'aurez compris, Dans tes veines n'est pas un roman à mettre entre toutes les mains. C'est trash, c'est ultra-violent, percutant, mais Caussarieu réussit à s'affranchir du poids des traditions en nous offrant une véritable réinvention du mythe.
Dans tes veines est un pur roman d'horreur fantastique, qui joue sur le glauque (inceste et pédophilie entre vampires) et sur l'ambivalence.
Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a du mordant !
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