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sur 500 notes
Ouvrir le livre de Céline, d'un château l'autre c'est mettre son nez dans la "merde" de la deuxième guerre, du côté français. C'est une vraie boite de Pandore.
Bien sûr il y a le style Céline et là pour plagier un essayiste, comédien, contemporain, c'est du lourd, même du très lourd. Parfois Céline donne l'impression d'écrire sous l'influence de la morphine, qu'il prescrit à certains de ses patients pour calmer leurs douleurs.
Mis à part ces pages de haute voltige, parfois incompréhensibles, on trouve dans ce livre, et c'est là tout son intérêt, la description du gouvernement de Pétain en exil à Siegmarigen. Et c'est là que la boite de Pandore s'ouvre, qu'on met le nez dans la merde de la France de la guerre. Là apparaissent des personnages politiques français dont on ne m'a jamais parlé à l'école, en cours d'histoire, telle qu'on nous la faisait apprendre dans les années 70. La France n'avait pas encore digéré cette phase de son histoire, la "merde" était encore trop fraîche, pas assez décantée. Je me souviens que notre prof de français nous faisait lire alors Thérèse Desqueyroux de Mauriac....... Sans doute qu'en RFA on demandait alors aux lycéens de lire Effi Briest de Théodore Fontan, Livre ,aussi, hautement soporifique.
Le livre de Céline me renforce dans l'idée qu'il faut se méfier de ceux qui ont une vision trop manichéenne de cette période trouble. Est-ce que Céline est un salop non fréquentable? Si j'avais vécu cette période, aurai-je été du côté du Bien? J'aurais été possiblement un peu tout: un mélange de pourriture, de bravoure, de compromission. Je me serai sans doute arrangé pour en sortir le moins mal possible, sans trop perdre la face et mon propre estime.
Encore une fois je me méfie des "grands héros". Cela cache forcément quelque chose.


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Comme dans "Nord" le récit décousu, célinien, du séjour de l'auteur à Sigmaringen entouré des sommités de la collaboration française avec les nazis. Témoignage rare, totalement désenchanté , amer, cynique et d'une lucidité toujours glaçante sur ce qu'est la déchéance.
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Céline chroniqueur, témoin vociférant de l'histoire mais aussi de sa propre déchéance. Il n'y a que Bébert pour traverser ces temps Lucifériens toujours avec le même flegme
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Troisième tome de Céline auquel j'ai eu le plaisir de lire jusqu'à présent et, pour moi, c'est une réussite.

Le titre est souvent souligné comme étant suggestif du format de la narration et, de fait, dans ce bouquin on passe souvent d'un château à l'autre de la vie de l'écrivain. D'abord son château à Meudon, où vit Céline avec sa compagne et une horde de chiens qui lui servent de protection/compagnie, dans la misère la plus sale et rejeté de son voisinage qui garde souvenir de son passé collaborationniste. Céline vit ainsi des minces profits de ces bouquins et des certaines consultations ci et là par la rarissime clientèle locale qui daigne lui demander service.

C'est dans cette partie du bouquin qui tient lieu la plus grande partie des discours aigris et incendiaires de l'écrivain contre ses détracteurs, Sartre, Breton et Roger Vailland d'entre autres. Céline se révolte aussi contre Gaston Gallimard qui prend la plus grande partie du gâteau lui laissant dans la misère absolue. Si certes il est possible de voir dans ces propos des jérémiades ennuyeuses, la sincérité des critiques et aussi le fait qu'on puisse voir le côté du "méchant" dans toute cette suite d'événements finit par les rendre intéressantes à mon avis. Il est aussi digne de remarquer que le tout est rempli d'un humour très réussi.

Après s'ensuit des confessions choquantes sur son passage en prison au danemark, et finalement son séjour à Siegmaringen avec Lily et le chat Bebert. À ce stade du livre, j'ai cru retrouver une certaine similitude de ton avec Mort à Crédit, en ce que la trame devient un enchaînement d'anecdotes sur les hôtes de Siegmaringen et sur ce lieu. Or, cela étant exactement ce qui m'avait donné du mal dans mort à crédit, à voir la succession d'anecdotes cocasses plus ou moins connectés les unes aux autres, cette partie du récit m'a moins satisfait que la "première moitié" on pourrait dire.

Il vaut la peine aussi de mentionner un passage au milieu du livre quand l'écrivain se déclare prit de fièvre, et à partir de laquelle la narration devient de plus en plus et délirante. L'effet stylistique est absolument prenant, même si j'ai eu du mal à m'y mettre dans certains pages où ça devient trop bordélique et la divagation de l'auteur en plus de la succession frénétique des sujets m'ont donne du fil à retordre. le tout c'est un chapitre qui m'a laissé essouflé.
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Stoppé à mi-chemin. Céline se caricature, l'inspiration n'y est pas, le ton non plus. Trop d'interjection, d'interpellation, de digression, de volte-face... élocution saccadée, pensées tortueuses... à l'excès, un vrai bourbier, on s'étouffe, on patauge... Les douves! sables mouvants, on n'y comprend rien, rien ne ressort, aucun fil conducteur, aucune atmosphère.

Ici point d'histoire, de trame ou de matière à réflexion, vous n'aurez qu'une suite de phrases n'ayant qu'un lien ténu entre elles. A éviter.
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Le Céline préféré de Yann Moix. Je comprends mieux pourquoi je n'aime pas. Un livre déstructuré stylistiquement, à l'image d'une pensée tiraillée entre d'une part le vécu personnel en France et en Allemagne, ce reliquat d'idées radicales poli sous le rabot du témoignage historique, et d'autre part le besoin d'en rabattre afin de continuer à exister sur la scène littéraire. Un mot ? Pitié.
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Toujours ce style, cette crudité, j'ai l'impression que les vannes sont ouvertes à plein et j'aime ça. Céline parle à fois de sa retraite miséreuse à Meudon et aussi de son séjour en Allemagne — durant son exil — en tant que docteur, là où se trouve Pétain et sa cour. Une ambiance souvent de folie, de paranoïa, je le conseille à ceux qui ont aimé Mort à crédit ou Nord.
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Autant j'ai aimé Mort à crédit et Voyage au bout de la nuit, autant je n'ai pas aimé ce livre. Des pages et des pages de récriminations, de jérémiades, de rabâchage, voire de haine, d'un vieil homme qui ressasse sa frustration, sa rancoeur et qui clame sa misère alors qu'il devrait être couvert d'éloges. Les seules parties intéressantes sont les descriptions du « village français «  et des portraits de ceux qui ont fuit en Allemagne en 1945.
Écrit dans le style Celinien, très haché, avec beaucoup de phrases inachevées, qui ne facilite pas la lecture ni la compréhension.
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Céline. Ses textes sont ... pas du jémiard, pas du chiqué, que du ressenti, du qui sort de la tripe, de la vraie mouscaille qu'on a dedans et qu'on sait pas emballer... lui sait .... il te la file mieux que si tu la suintais direct ... La lecture des petits points rend la lecture parfois difficile ... ses textes peuvent être tellement plus forts lorsqu'ils sont dits et joués à voix haute que seulement lus pour soi-même. Il fallait oser. Oser cela et l'écrire, avec son sang, sa vérité, ses colères, sa vilénie, sa souffrance, nue, crue, humaine, ... il fallait du courage ... de la sincérité, ... pas de pruderie, pas peur des mécontents, des fâcheux, pas chercher les encensoirs et l'assentiment, juste laisser filer le ressenti qui parfois ne ment pas ... et travailler tout cela ... marcher dedans, reprendre, réécrire, ressasser, ... Monsieur Céline, quelle souffrance, quel délire, quel déchirement ... quel courage ... Merci
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2ème partie de son exil en Allemagne après la guerre, avec les autres membres du gouvernement de Vichy.
Quelle écriture !...
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