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EAN : 9782330009519
812 pages
Actes Sud (05/09/2012)
2.67/5   3 notes
Résumé :
Tom Ripple est un type qui ne fait pas de vagues. Homme ordinaire, il porte un regard singulier sur son existence banale. Dans son pavillon de banlieue au nord de Londres, il observe ses voisins. Ce livre est son journal. Avec un mélange d'honnêteté, de maladresse, d'humilité, d'humour et d'autodérision, il rend compte de ses rapports avec sa femme, ses enfants, ses collègues, ses amis et ses maîtresses, ainsi que de sa quête de certitudes, tangibles et immatérielle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai bien conscience que vouloir faire monter la " cote" de Mr Chadwick va être une tâche insurmontable..
Pavé anglais:):)
J'ai cherché des critiques de ce livre, même anglophones, et, jusqu'à présent,sauf quelques unes, un même son de cloche: boring!! Beaucoup se sont arrêtés très vite, d'ailleurs , sous prétexte qu'il ne se passait rien.. Dans les romans de Jane Austen, par exemple, il ne se passe pas grand chose non plus.. et pourtant!

Voici donc l'histoire de Tom Ripple, un anglais très.. ordinaire, marié, deux enfants, un boulot qui l'ennuie, une épouse un peu moins ordinaire, socialement beaucoup plus engagée que lui , enfin, où il lui convient de l'être, le livre débute dans les années 70.

Non, je recommence, en fait ce n'est pas vraiment l'histoire de Tom Ripple. Son histoire, le déroulement de sa vie, les quelques évènements marquants, tant sur le plan personnel que plus général, on en entendra parler bien sûr. Mais par bribes, souvenirs dispersés ça et là , associations d'idées , digressions diverses.
Car, un jour, Tom Ripple a commencé à écrire les pensées qui lui traversaient l'esprit, et au fil du temps, avec des interruptions d'ailleurs, il ne s'est jamais vraiment arrêté.
Ce n'est donc pas son histoire, qui n'a d'ailleurs pas grand intérêt, mais plutôt la façon dont il voit les choses. Et c'est très différent.. et irracontable.

C'est le premier roman d'un auteur de plus de 70 ans qui explique avoir mis plus de 20 ans à l'écrire. Ce détail est intéressant car , dans ce flux de pensées, on distingue très bien l'évolution du personnage, mais aussi de l'écrivain.

Au début, Tom Ripple est légèrement agaçant , on a vraiment envie de lui dire de se bouger un peu plus. Très vite, on s'aperçoit que ce n'est pas la peine de le lui dire, il en est parfaitement conscient, on en découvrira quelques raisons beaucoup plus tard dans le récit. Et .. au bout de quelques chapitres, on souhaite qu'il ne change surtout pas!
C'est un livre plein de tendresse, d'empathie, très souvent drôle , même si sur le fond assez tragique,plein de dérision et surtout d'auto-dérision . Très anglais dans la pudeur même si cette même pudeur m'a quelquefois fait penser à certains romans de l'américain Wallace Stegner.
Never complain..

Je ne me suis pas ennuyée une minute, et , pire, j'aurais volontiers lu mille pages supplémentaires sur les voisins et la famille de ce fameux Tom Ripple, enfin surtout sur la façon dont lui, les voit, les décrit, imagine , sur ce qu'il fait ou bien souvent ne fait pas, et pourquoi il ne le fait pas..
Et j'attends avec impatience la traduction du deuxième roman de cet auteur si surprenant.

En citation, le début...et si vous ne parvenez pas à dépasser la troisième ligne , oubliez! Car tout est - à peu près-comme cela.
Moi qui ai beaucoup de mal avec les opinions arrêtées, le " c'est comme ça et c'est pas autrement" et suis toujours attirée par les digressions continuelles ( ah? mais si? peut-être que quand même?oui, mais à côté de cela? etc..), j'ai vraiment beaucoup aimé.
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Tout ça, pour ça... Je vais être honnête: je me suis arrêté au bout de 118 pages. J'ai feuilleté la suite, pour voir si à un moment ça va commencer à s'énerver mais non. 813 pages de petite médiocrité quotidienne. J'aurais pu le terminer parce qu'il est sympathique, ce bonhomme, tout comme son histoire, son style. On ne peut pas dire que ce soit mauvais. Mais voilà: c'est juste sympathique et c'est juste sympathique sur 813 pages. Evidemment, on se reconnaît dans ces portraits gentiment acides, on s'identifie. Il y a quelques passages... sympathiques. Mais après 118 pages, je savais que si je continuais, j'allais passer plusieurs mois dessus pour au final oublier jusqu'à son existence, très vite. Il y a des mauvais bouquins qui nous marquent, dont on garde un souvenir plus ou moins écoeuré. Et puis il y a cet OVNI, qui n'est pas mauvais, qui n'est pas totalement inintéressant, qui est juste parfait pour s'endormir.
Lien : http://tutevukantalu.blogspo..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tandis que j'écris ces lignes, le monde est accablé par l'éventualité d'une guerre dans le Golfe. Il ne reste plus que quelques jours..
Quand j'ai téléphoné à Jane pour lui souhaiter la bonne année et la remercier pour le poisson en bronze qu'ils m'avaient offert pour Noël, elle m'a appelé "papa" pour la première fois. J'ai alors noté ce qu'elle a dit, mais avec une telle mélancolie dans la voix, et j'ajoute maintenant ce qu'elle a dit depuis: qu'il n'y aurait jamais de monde où la course aux honneurs, aux richesses et au pouvoir n'emporterait pas tout avec elle. Mais dans quelle mesure ne nous sommes-nous pas comportés ainsi dans nos propres vies, au lieu de suivre les visions de paix, génératrices de liberté et d'ordre parmi nous? Un ordre nouveau à l'échelle mondiale était inenvisageable tant que se heurteraient des volontés individuelles. Il ne fallait pas espérer de courtoisie ordinaire devant une telle quantité de cupidités et de jalousies personnelles. Si nous sommes incapables de nous perfectionner nous-même, quel espoir pouvons-nous nourrir pour l'humanité en tant que collectivité? En attendant, je lis que des gens remettent leur suicide à plus tard parce qu'un bain de sang est un évènement qu'ils attendent avec impatience. Cela vaut aussi pour les autres, qui chérissent davantage leur vie.
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Pendant un certain temps, les deux maisons qui encadrent la nôtre sont restées vides. Puis, à peu près en même temps, les écriteaux " A vendre" ont disparu et des gens ont emménagé. Nous habitons un ( simple) pavillon entre les deux dans lequel, à ce que j'ai fini par admettre, et ma femme peut être aussi, nous passerons le reste de nos jours...Enfin il faut bien commencer quelque part, sur un vieux morceau de papier quelconque. Je ne sais pas trop à quoi ça rime. Nous verrons bien. Il se peut que ça prenne pas mal de temps.
Webb, l'un des voisins, souffre d'une curiosité excessive, mais sans malice, j'en suis sûr. De l'autre côté, vivent un homme du nom de Hamble et sa femme, lesquels manifestent constamment dans leur personne une souffrance de longue date qui me donne à penser que le seul fait de vivre ensemble représente pour eux une forme d'épreuve. Webb est marié, lui-aussi.Voûtée et blafarde derrière ses lunettes, sa femme a l'air de vouloir se faire oublier comme si, en son temps, elle avait trop attiré l'attention sur elle.

Je souhaite souvent, pas si souvent que cela tout de même, que nous ayons les moyens de vivre sans voisins immédiats, ailleurs que dans cette banlieue anonyme du nord de Londres où essayer de garder son quant-à-soi, c'est se faire remarquer. Je souffre suffisamment des voisins sur mon lieu de travail sans qu'il me faille en supporter pendant les longues périodes où je n'y suis pas. Ma femme jugerait ce genre de théories ( si toutefois il s'agit de théories) antisociales. Elle, c'est vraiment tout le contraire. La société, elle est résolument pour. Elle a d'ailleurs ses théories sur la question- aussi bien celle qui est la nôtre, que la société meilleure que nous devrions tous essayer d'instaurer. Elle prêche par l'exemple- et fait aussi tout le contraire, ce que certains pourraient juger antisocial, c'est peut-être le mot. Pas moi. J'admire beaucoup son travail, par exemple les bonnes oeuvres qu'elle accomplit dans un autre quartier; Elle se demande de temps en temps, Dieu merci seulement en théorie, si elle devrait se faire payer pour cela. Vous pourriez donc en conclure qu'entre nous nous essayons d'élaborer un monde meilleur, un voisinage aux horizons élargis.En théorie, peut-être, mais je ne veux pas laisser la théorie s'immiscer entre nous.
Quand elle voit les Webb ou les Hamble, elle leur adresse un salut rapide de la main sans interrompre son activité du moment- le plus souvent, l'air décidé, elle arpente alors le sentier pour piétons devant la maison- et elle répond aux demandes de renseignements de Webb par un rictus en coin que seul celui-ci pourrait confondre avec un sourire. Ma femme n'aime pas discuter des voisins alors qu'il y a des sujets de conversation d'une plus grande portée, comme les progrès de nos enfants et le développement de leur conscience sociale, ma totale absence d'intérêt pour ces questions ( toujours abordées de façon implicite) et la façon qu'a le monde de se loger au beau milieu de tout ça.

... La différence entre Webb et les Hamble, qu'on imagine toujours par deux, c'est que si vous veniez voir Webb pour lui emprunter quelque chose, mettons un tournevis ou un bout de fil de fer, il vous demanderait ce que vous comptez en faire. Les Hamble, eux, l'un comme l'autre, se précipiteraient aussitôt pour vous donner satisfaction, tout en sachant qu'ils n'ont pas l'objet en question, et réapparaîtraient plus tard ravis de vous apporter autre chose, par exemple une paire de ciseaux ou une pelote de ficelle, ou alors, dépités de revenir les mains vides, si bien que vous regretteriez de ne pas leur en avoir demandé beaucoup plus, ou tout autre chose ou, évidemment, rien du tout.
Webb dit.... etc etc
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