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EAN : 9782268069906
240 pages
Les Editions du Rocher (16/09/2010)
3.72/5   9 notes
Résumé :

Lieux de plaisirs suaves pour les uns, d'abattage sordide pour les autres, les maisons closes, signalées par la fameuse lanterne rouge, ont fleuri en France jusqu'en 1946. Ce livre nous invite à un voyage dans le temps. Nicolas Charbonneau et Laurent Guimier nous ouvrent les portes des lupanars romains, fiefs des louves, des turnes sous Louis XV, des bouges des grognards de Napoléon. Dans les alcôves du Chabanais et du One-Two-Two, nou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'histoire des maisons closes et de la prostitution est aussi vieille que le monde. Tout le monde sait que le lupanar prend son origine dans la Rome antique où les hétaïres de la Cité Impériale étaient surnommées lupae, louves. Et que dire de Messaline, l'impératrice nymphomane qui – chaque soir – se transformait en vulgaire catin des bas-fonds. La putain impériale ! Ainsi était-elle baptisait. C'est dans le quartier de Subure, le plus pauvre, le plus populeux, le plus déshérité que cette mante religieuse partait assouvir ses fantasmes jamais satisfaits, jamais rassasiés.

Errons encore un peu dans le temps et arrêtons-nous un instant à Versailles, à l'époque de Louis XV et de ce cher Marquis de Sade ! C'est qui va donner ses lettres de noblesse au libertinage. Surtout après l'austère Louis XIV et sa peur du complot permanent. C'est à cette même période que l'on publie les premiers catalogues de prostituées recensant leurs caractéristiques physiques, morales ainsi que leurs prestations et leurs spécialités.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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Rarement je n'ai eu l'occasion d'en apprendre autant sur le sujet que dans cet ouvrage, véritable témoin perspicace d'un temps et d'un contexte encore soumis aux idées reçues. On y apprend comment s'articulait l'existence de ces jeunes femmes entre secrets et vie publique. Les terribles destins de certaines d'entre elles, et les positionnements de l'état vis-à-vis de leurs activités. Selon moi la force du livre c'est qu'il allie les émotions dans un style presque littéraire à des faits réels assimilés à des articles de presse.C'est pour moi un excellent moyen de découvrir cet univers qui mérite vraiment que l'on s'y interessat.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Dès la nuit tombée, des milliers de "lupae", c'est-à-dire des" louves" en langue latine, apparaissaient dans les dédales de Rome et ses bas-fonds, des alentours du Forum aux quartiers les plus sordides. La plèbe avait surnommé "louves" les prostituées en hommage à celle qui avait allaité Romulus et Rémus, les deux fondateurs de la Cité romaine. Celles-ci étaient chez elles partout dans cette Rome affranchie et bientôt décadente. Pour qu'on ne les confonde pas avec les femmes de la bonne société, elles n'avaient pas le droit d'attacher leurs cheveux. Elles devaient porter une sorte d'uniforme: des souliers rouges et une longue tunique jaune. Le jaune, la couleur de l'infamie dans tout l'Empire. La fille qui manquait à la règle avait la gorge tranchée.
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J’ai veillé pendant toutes ces années sur un monde étrange. Sans le juger. Un univers que beaucoup, sans toujours le connaître, ont encensé ou méprisé. Interdit ou toléré. J’ai veillé sur des femmes et des hommes. Des brigands, des jeunes filles égarées, des maîtresses de maison au caractère bien trempé, des rabatteurs, des femmes légères et d’autres éternellement tristes, des clients salaces, des coquins, des gentils garçons ou de vrais pervers. Je n’ai jamais rien dit. Muette pour l’éternité. Jusqu’à ce jour où j’ai décidé de me confier. Oh, je ne vous dirai pas tout. Il y a des secrets qui partiront avec moi. Mais je veux être celle qui vous éclairera une dernière fois sur ce qui se passait derrière le velours des rideaux qu’il fallait écarter pour entrer dans ces maisons fermées. Des maisons closes. Qui portaient si bien leur nom.
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Dans les ruelles de Subure, on volait, on trafiquait, on tuait pour rien. Et on faisait l’amour également. Car c’était un des hauts lieux de la prostitution romaine : dès la neuvième heure du jour, heure légale d’ouverture des bordels sous l’Empire, Subure devenait un gigantesque lupanar. On y croisait la lie de la plèbe, des vagabonds, des éclopés, des adolescents à peine pubères en mal de sensations fortes, à la recherche d’une prostituée à deux sous.
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