L'horloge saignait! A l'extrémité de l'aiguille des minutes, une goutte de sang perlait, qu'un rayon de soleil faisait étinceler comme un rubis. Et le doigt de métal avait laissé, en parcourant le cadran, une trace sanglante et comme un sillage de douleur. Un long moment je restai immobile, les yeux écarquillés, à contempler ce temps blessé puis je fis rapidement un pas en arrière. Un bruit nouveau, une vibration vague naissait dans la poitrine de l'horloge, qui graduellement s'amplifia pour aboutir à un éclatement vaste, sombre et caverneux. De toute la nuit accumulée dans ses profondeurs l'horloge sonnait à grands efforts une heure rauque et qui râlait.