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sur 235 notes
La beauté sauvera-t-elle le monde ?
Cette question est en exergue du livre de François Cheng, Cinq méditations sur la beauté.
On peut en effet sérieusement se poser la question et être épris d'un doute effroyable en ces moments où l'actualité nous montre une humanité malmenée chaque jour par la barbarie toujours présente, inlassablement, cette barbarie qui montre le visage le plus laid de l'humanité.
Le thème de la beauté pourrait aussi se révéler comme un sujet futile. Or il n'en est rien, car tout dépend de quoi on parle lorsqu'on convoque le thème de la beauté. Et c'est ce que je vais vous dire un peu plus loin.
Enfin, et je ne pensais pas être rattrapé par l'effroi de l'actualité des jours qui précèdent l'écriture de ce billet, parler de beauté à l'heure où le monde continue de s'effondrer encore un peu plus chaque jour dans la barbarie humaine, parle de beauté alors que la misère est omniprésente autour de nous ici et là dans presque chaque rue que nous empruntons au quotidien, parler de beauté alors que la nature est de plus en plus violentée par les catastrophes naturelles ou écologiques. Parler de la beauté, la belle affaire !
Oui mais voilà, parler de la beauté, c'est dire autre chose aussi... Casser certaines représentations, entrer dans un chemin de lumière qui irrigue et irradie d'intelligence. François Cheng au travers de ces cinq méditations sur la beauté m'a pris la main pour m'entraîner dans ce chemin inspirant.
A quoi bon alors parler de la beauté si ce n'est pas pour rendre l'homme au meilleur de lui-même ; et surtout risquer une parole qui puisse le transformer.
Parler de la beauté, c'est aussi en contrepoint garder une conscience lucide et aigüe de la barbarie de l'humanité. Parler de la beauté, c'est garder la laideur de la haine à distance.
Mais quand on parle de beauté, de quoi parle-t-on au juste ? D'un visage ? D'un regard ? du reflet d'une âme dans l'intériorité d'une personne ? du reflet de la nature dans toute sa splendeur ? de l'art aussi bien sûr ? Un poème ? Une sculpture ? Une peinture ? Un oratorio ?
Parler de la beauté avec autant de hauteur en ces temps futiles et troublés était une véritable gageure. Je trouve que François Cheng réussit à merveille à relever le défi.
Si j'ai été impressionné par l'érudition de l'auteur dans cet essai très riche, je serai nuancé sur d'autres aspects.
D'une part François Cheng, une fois l'effet d'étonnement franchi, enfonce beaucoup de portes ouvertes se contentant d'énumérer un peu comme un inventaire à la Prévert toutes les preuves existantes de la beauté dans notre humanité, citant ce que d'autres avant lui ont produit comme preuves.
D'autre part, François Cheng, homme croyant si j'ai bien compris son parcours, justifie à de nombreux endroits l'existence salvatrice de cette beauté comme preuve d'une existence divine. Or, cela en tant même qu'agnostique, je ne peux bien sûr l'approuver. Selon moi, cette part de beauté qui réside dans l'humanité, à travers différents actes et traces, est bien la preuve d'un libre -arbitre fondé, celui de l'homme, s'emparant de son seul destin.
Pour autant il peut y avoir un sacré, qui élève, qui nous grandit, qui aide à accomplir ou révéler cette beauté, quelque chose de plus grand que nous, c'est bien n'est-ce pas la définition du sacré, mais dans cette définition j'y vois aussi quelque chose qui appartient à l'humanité, qui relie l'universel à l'intime...
Mais pour revenir au texte de François Cheng, ce dernier s'appuie sur Platon pour dire que le beau est indissociable du bon et du vrai. Exprimé comme cela, disant ainsi la possibilité de la beauté, je me suis senti en agréable compagnie.
Et puis, François Cheng citant dans les premières pages de son livre un certain Charles Baudelaire, un de mes poètes préférés, pour étayer son raisonnement, non pas à charge mais au contraire dans le sens de son propos, j'avoue avoir été séduit.
François Cheng ne révolutionne aucune pensée ici. Il demeure très conventionnel, rappelant à notre mémoire ce que nous savons peut-être déjà, c'est la vertu du pas de côté, mettre en lumière notre richesse intellectuelle, notre héritage. À d'autres endroits, il m'a donné envie de lire des philosophes comme Socrate, Plotin, Saint-Augustin, Kant, Merleau-Ponty... Se détachant de la pensée de Hegel, qui m'a fait souffrir durant mes études en école prépa.
« Chaque être est virtuellement habité par la capacité à la beauté, et surtout par le désir de beauté », nous dit François Cheng.
Questionnant le sujet de la beauté naturelle que nous observons, résulte-t-elle d'un accident ? D'un hasard ? La naissance de notre humanité vient de très loin, elle est née d'une matière devenue vivante, façonnée par les temps.
C'est à partir de la troisième méditation que François Cheng aborde vraiment le sujet de la beauté s'entrelaçant avec l'être humain. Bien sûr on ne peut ni s'appesantir ni évacuer le sujet de la beauté physique. La beauté intérieure est présente, peut aussi revenir dans un regard, un visage, comme quelque chose de profond, caché, précieux, qui revient à la surface d'une eau. Malheureusement, j'aurais tant voulu croire ce que dit ici François Cheng : « Ayons la hardiesse d'affirmer que si tout visage de haine est laid, en revanche tout visage humain en sa bonté est beau. »
Dans cette déambulation, je fus ce petit oiseau venant me poser sur les pages de ce livre, passant d'une méditation à l'autre par quelques battements d'ailes, picorant de si belles inspirations. Un instant je me pose sur cette très belle citation d'un certain Jacques de Bourbon Busset qui dit que l'âme est la « basse continue » de chaque être, cette musique rythmique, presque à l'unisson du battement de coeur, et que chacun porte en soi depuis la naissance. Elle se situe à un niveau plus intime, plus profond que la conscience.
La quatrième méditation évoque la finalité du beau dans l'art, le beau produit dans l'art. C'est une déambulation très riche en érudition, mais au final le constat est relativement banal, déjà vu. Certes, citer Cézanne, Pissarro, Van Gogh, Renoir, Monet Sisley pour parler de la beauté en peinture paraît évident, mais à la fois presque conventionnel et dans une vision réduite si l'on considère comme l'auteur le précise, la beauté en art c'est quelque chose que l'on éprouve.
Plus tard, à la cinquième méditation, François Cheng m'a offert la possibilité de regarder la beauté dans le prisme de son héritage chinois, évoquant le qi, c'est-à-dire le souffle, à la fois matière et esprit, là où peut-être tout se relie et tout se tient. C'est sans doute l'endroit où je me suis le plus délecté de la pensée de François Cheng.
François Cheng est érudit, la richesse de cette érudition m'a ébloui, sa manière d'en témoigner, peut-être un peu moins, malgré une écriture incroyablement belle et pure...
Je referme ce livre, enthousiasmé par la lumière qui est venue se poser sur ces pages, j'ai été parfois déçu ou frustré à certains endroits. Il n'en demeure par moins un magnifique plaidoyer pour l'humanité que nous devons sauver coûte que coûte.
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le propos est plus philosophique plus que poétique.
c'est tentant pour sortir de la grisaille , mais je ne devais pas être disposé à recevoir ces réflexions car je me suis arrêté en route.... mais avec le sentiment d'une beauté cachée qui reste à découvrir...
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L'enquête de François Cheng sur la beauté est en soi une belle oeuvre. Ces cinq essais se promènent à un rythme tranquille dans le paysage de la découverte et de l'examen, invitant le lecteur à faire un usage judicieux du temps en ralentissant et en contemplant véritablement les idées explorées par Cheng.
Dans la première méditation, il considère l'idée de la beauté comme l'opposé du mal. "...Le mal et la beauté ne sont pas seulement des opposés polaires", nous rappelle-t-il, "parfois ils sont entrelacés". À partir de ce point de départ, Cheng attire notre attention sur les sources et les définitions de la beauté, sa valeur inhérente et les hypothèses humaines sur la distinction entre la beauté et le mal.
La deuxième méditation concerne le rôle de la beauté dans la nature. L'univers est-il obligé d'être beau, pourrait-on se demander. Est-ce un avantage inattendu de la façon dont notre monde est construit, ou est-ce, en fait, un élément constitutif de la vie ? Cheng inclut les êtres humains dans le monde naturel, et l'une des branches de cet essai tend à embrasser le sujet surprenant des visages humains ainsi que des arbres, des montagnes et de la plupart des autres caractéristiques sauvages qui ornent notre vision.
Dans la troisième méditation de Cheng, il demande « Y a-t-il un acte de bonté qui ne soit pas beau ? » en assimilant les deux. "Bien sûr, toute beauté n'atteint pas la bonté parfaite, mais toute vraie beauté participe de cette essence", note-t-il. La bonté, si elle est définie comme un effort vers «l'harmonie suprême», doit être un élément fondamental de la beauté si l'on présume que la beauté est bonne. Cheng, cependant, veille à ne pas faire d'hypothèses générales et examine attentivement la possibilité que "le bien ne soit pas valorisé à notre époque".
Naturellement, il n'y a pas d'accord complet entre les vues orientales et occidentales de la beauté dans tous les aspects, mais le gouffre est le plus souvent comblé malgré les différences culturelles. En écrivant sur « la dimension de l'âme », qui est commune à toutes les cultures, Cheng conclut : « C'est au plus profond de l'espace intérieur que l'on peut… percevoir la vision de l'âme. »
Avec toutes ces spéculations sur la beauté et son essence, Cheng en vient enfin dans sa dernière méditation à la philosophie de l'art. "Le but de la beauté artistique dans ses états les plus élevés est plus que le plaisir" esthétique "", écrit-il. "sa fonction est de donner la vie." Cette simple déclaration génère toujours un éclair de compréhension et de reconnaissance soudaines de la complexité de ce terme d'une simplicité trompeuse.
La beauté est-elle vraiment un sujet à considérer ? Devrions-nous porter notre attention sur des problèmes plus pressants et faire passer l'action avant la contemplation ? Notre monde est-il un monde dans lequel l'observation silencieuse et l'émerveillement sont obsolètes ? Cheng semble prouver qu'en fait, les méditations sur la beauté conduisent inévitablement à ce que nous pouvons considérer comme « les choses importantes », embrassant comme il le fait les questions que nous devrions poser mais que nous reconnaissons rarement.
Avec une joie tranquille dans ses découvertes, Cheng entraîne le lecteur dans son voyage vers le centre de l'âme, offrant non seulement une vision personnelle mais une expérience collective d'illumination.
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Un vrai bonheur de lire lentement parce qu'elles sont ardues ces cinq méditations philosophiques sur la beauté.
Le propos nous éclaire sur un concept qui souvent nous interroge,celui de la beauté ,dans ses facettes multiples , à travers la nature,l'art, l'être humain.François Cheng illustre sa pensée en s'appuyant sur des exemples pris dans la culture occidentale et dans la culture chinoise, en croisant les regards ,et cette approche rend le texte plus accessible au lecteur.L'auteur s'interroge: la beauté objective existe-t-elle ?Le fil conducteur est que la beauté implique un entrecroisement entre une présence qui s'offre à la vue et un regard qui la capte.
Dans la première méditation,l'auteur développe les liens entre beauté et mal qui sont tous deux un mystère.
Dans la deuxième méditation,recherche de critères qui définissent la beauté de la nature,puis dans la méditation suivante,il déroule comment l'art a célébré depuis l'Antiquité la beauté physique.
Dans la dernière méditation, François Cheng interroge la beauté dans l'art.Le beau est quelque chose que l'on éprouve, que l'on ne peut pas prouver.Il s'attarde sur le génie de Cézanne.
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Petit livre qui dégage une lumineuse ouverture aux choses belles de ce monde. L'auteur recense plus des pensées philosophiques et spirituelles sur la beauté que ses véritables méditations. le propos n'est pas complètement indéchiffrable, mais il s'adresse tout de même à un public qui a été initié à certains concepts philosophiques. Mais on peut tout de même s'y aventurer, essayer de comprendre malgré tout. Une critique que l'on pourrait faire à l'auteur, c'est d'aborder la beauté de manière purement conceptuelle et unitaire : la beauté. Comme s'il n'y avait qu'une beauté derrière l'immense pluralité des oeuvres d'art et des paysages. Cela aurait pu être un ouvrage parfait si l'auteur avait pris soin d'expliquer et d'expliciter un peu plus ses idées. le livre a en effet un petit côté "liste à la Prévert des conceptions philosophiques et spirituelles sur la beauté", destinée à ceux qui savent déjà et qui n'avaient besoin que d'une liste de rappel.
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Voilà avec ce livre cinq méditations sur la beauté, cinq réflexions qui mêlent la philosophie occidentale et la philosophie chinoise avec ses traditions de pensée, cela est dû bien entendu à son auteur François Cheng, d'origine chinoise dont le talent d'érudition n'a de cesse de me surprendre et de m'étonner. La première méditation est l'une des plus courtes aussi, et celle à mon sens qui se laisse le mieux cerner, c'est avant tout une réflexion ou plutôt un constat sur le rapport qu'entretient la beauté et la notion d'unicité sans laquelle elle ne peut exister. Plus on avance dans la lecture de l'ouvrage, plus le talent de l'auteur de déploie et rend aussi un peu plus complexe la compréhension de sa réflexion ; avec la deuxième méditation on entre dans la dimension temporelle et son appel à un nécessaire et constant renouvellement sans lequel elle disparaîtrait à jamais : « …chaque expérience de beauté rappelle un paradis perdu et appelle un paradis promis… » La troisième méditation nous rappelle l'anthropologie et l'évolution de l'homme qui par la station debout a vu émerger le visage humain, « ce trésor unique que chacun offre au monde » et on peut ajouter : « auquel le monde s'offre pareillement » et de là on en arrive à Saint Augustin ; « la beauté résulte de la rencontre de l'intériorité de l'être avec la splendeur du cosmos » et pour en définir la nature un lien indissociable est fait avec la bonté : « la bonté est garante de la qualité de la beauté / la beauté irradie la bonté et la rend désirable », enfin cette méditation s'achève avec la beauté comme rédemption, avec pour illustration la « Pieta d'Avignon » d'Enguerrand Quarton, peinture du XVème siècle (1455), cette conclusion est aussi étayée par les réflexion de Dostoïevski et de Romain Gary : « Il faut racheter le monde par la beauté : beauté du geste de l'innocence, du sacrifice, de l'idéal ».
La quatrième méditation m'a rapproché d'un récent essai que j'ai lu sur l'art, celui de Markus Gabriel « « le pouvoir de l'art », dans ce dernier écrit l'auteur écrit : « Les oeuvres d'art n'existent pas hors interprétation » car afin de percevoir une oeuvre d'art on doit l'interpréter, autrement dit « la performer » et on se rapproche alors du principe de « chiasme » développé par Merleau-Ponty : la beauté objective qui ne serait pas perçue serait alors pure perte…Cette quatrième méditation se termine par une digression sur la création, ou plus exactement le créateur comme principe transcendant, à cela j'ai moins adhéré et je trouve qu'il s'agit là d'un développement plus personnel de son auteur, sans réelle portée universelle, car pourquoi penser ‘'transcendance'' et pas ‘'immanence'' ? Rien n'est de toute façon démontrable en la matière, alors…Je n'ai pas aimé la dualité créateur / créature, ce concept ne me satisfait pas et au fond j'ai tendance aussi à le trouver un peu primaire (mais cela n'engage que moi) l'auteur a pourtant choisi de conclure cette méditation par cette idée.
Enfin la cinquième méditation nous rappelle Emmanuel Kant (dont on trouvait aussi des rappels dans le petit essai de Markus Gabriel) avec sa réflexion sur le beau, mais sont abordés aussi des exemples liés à Cézanne, Heidegger, à la pensée chinoise, l'auteur s'interroge sur la finalité du beau et en propose son interprétation : la finalité du beau c'est de donner à vivre » là encore on est en pleine réflexion personnelle, on aborde Confucius et Lao Tseu, le Yin et le Yang et la voie du milieu, mais rien ne peut jamais se démontrer en matière d'art ; tout est affaire de perception et de ressenti, la cinquième et dernière médiation se termine par une très belle réflexion sur la peinture qui doit donner à voir "l'image par-delà les images", ce que les théoriciens chinois nomme le xiang_wai-zhi-xiang, aussi nommée « illumination » par la spiritualité Chan.
En résumé, la pensée chinoise apporte un éclairage au regard de la philosophie occidentale, à laquelle des auteurs contemporains comme des penseurs antiques sont conviés ; cette réflexion sur l'art forme la trame de ces cinq médiations, certains passages sont très personnels et le lien entre eux n'est pas toujours aisés à cerner, mais l'ensemble est tout de même lumineux en ce sens qu'il porte l'art comme étant une valeur indissociable de la vie et de sa dimension spirituelle, cette dimension qui nous grandit et appelle à nous élever.
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La beauté (absolue existe*) , physique , habitée par le désir, pleine de séduction. La beauté formelle, telle qu'elle se manifeste depuis l'organisation du corps humain, dont les agencements harmonieux émerveillaient saint Augustin, jusqu'aux lois régissant le mouvement des corps célestes. La beauté ( qui transgresse les goûts et préférences * ) et qui nous éveille à d'autres types de beauté venus de l'esprit et de l'âme. Tout se passe comme si le monde physique voulait nous initier à la beauté en montrant qu'elle est ; en nous signifiant qu'à partir de la beauté formelle d'autres harmonies, d'autres résonances sont possibles....
Un rêve humain commence là.

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Un très beau livre sur un beau sujet, c'est le cas de le lire.
Pas forcément accessible, car le contenu est quand même très philosophique. Peut-être aussi est-ce dû à la culture chinoise dans laquelle s'insère cette réflexion.
Mais des passages magnifiques tout de même.
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Classer cinq méditations sur la beauté n'est pas un exercice facile. Sans doute proche de l'essai, mais la vaste culture de l'academicien est bien souvent convoqué, brièvement et sans prétention. Sans doute pas un cours universitaire. le lyrisme et la poésie de Cheng y sont trop présente. Et rien de surprenant à cela puisqu'il s'agit bien du sujet de l'oeuvre.
Alors il y a des moments où il faut un peu s'accrocher. L'auteur d'efforce de nous faire profiter de ses deux cultures, et surtout de leur complémentarité et des liens tissés entre elle. Mais pour le suivre, il faudra bosser un peu quelques notions et caractères chinois.
Et au final, François Cheng nous livre une version complète et nuancée de ce qu'est le Beau vraiment important et vital : celui qui ouvre à la transcendance sans se cacher un instant les noirceur de ce monde, et surtout malgré elles, et qui transparaît dans ses oeuvres.
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Le titre est aussi clair que le livre est limpide. Ce petit essai d'une centaine de pages essaye de répondre à nos interrogations sur la beauté, non en en donnant une définition, mais en lui donnant du sens. En dévoiler plus ici serait dommage tellement l'auteur, François Cheng, le fait avec délicatesse, en vous emmenant en voyage.
Si je vous en parle ici c'est justement une invitation à ce voyage :
Un voyage dans l'espace où les cultures occidentales rencontrent celles de l'orient. Un voyage dans le temps où de l'antiquité à nos jours, les définitions philosophiques de la beauté se confrontent au travail des artistes. Un voyage dans la profondeur de l'âme et de l'intime pour revenir à l'importance de la création.
Les signifiants sont tellement plus importants que la signification…
Tous ces voyages pluridimensionnels se croisent en un point unique, tel un carrefour, où tout ce qui est, le beau comme l'horreur, nourrit la dimension amour, de la même façon que des centaines de ruisseaux vont irriguer la mer.
Et pourtant ce livre est une source. Il est synthétique, se lit simplement , il ne se perd pas en considération et révèle page après page la plus grande des beautés, l'amour de la vie.
Le plus beau voyage est celui que nous faisons à la lecture du livre. Ce livre transporte les lecteur, au sens littéral du terme. Il les orte au delà des visions dualistes de notre monde, dans une dimension spirituelle du coeur et de l'âme .

Lien : https://question2coeur.fr
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