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4,07

sur 4269 notes
Magnifique ! Avec ce roman Tracy Chevalier donne vie au tableau de Vermeer. Les décors, les personnages, l'ambiance sont décrits avec finesse et beauté dignes d'un grand peintre. C'est un travail d'artiste de donner vie à un tableau grâce à sa plume. Ce livre est le lien entre deux arts.
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Excellente surprise que cette jeune fille à la perle !
Avant de l'ouvrir, j'en imaginais une peinture plaisante de la Hollande marchande du 17ème siècle, servie par une gentille histoire tirant sur la bleuette de servante auprès du grand Vermeer ; très bien me disais-je, un peu de culture historique et picturale, à défaut de profondeur littéraire, ne pouvait pas me faire de mal.

A priori stupide et vite corrigé après quelques pages à suivre la jeune Griet dans sa littérale mise au service de ses maîtres : cette « Jeune fille à la perle » n'est pas loin du tableau de maître, tout en subtilités et clairs obscurs, tout en perspectives également et angles de vue variés (moeurs, intérêts, goûts) sur un milieu bourgeois qui n'hésitera pas à utiliser de toutes les manières possibles les différentes valeurs de cette jeune fille (travail, respect, beauté, candeur), valeurs qui, quoi qu'elles apportent à ses maîtres, resteront à leurs yeux définitivement inférieures aux leurs.

Au fil de l'intrigue dont la violence enfle à mesure qu'elle se déroule, violence d'autant plus criante dans l'atmosphère feutrée du récit, on assiste à une critique sociale acerbe autour des pouvoirs exercés sur Griet qui, simple servante, aura bien du mérite à garder son intégrité car comme elle le dit elle-même, « une servante ça ne coûte rien ».

Et tout cela servi par un talent de plume qui réussit à restituer les saisissantes lumières
de très belles scènes autour de la peinture dans l'atelier du maître, de même que des tableaux très vivants des quartiers de Delft.





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Lu il y a une douzaine d'années, j'ai particulièrement apprécié voyager dans la Delft du XVIIe siècle. A partir du célèbre tableau de la jeune fille à la perle, c'est ainsi la vie quotidienne d'un peintre célèbre, Vermeer, mais aussi son entourage dans sa sphère privée et publique que j'ai pu découvrir. Bien documenté, la description des détails, des techniques de peinture sont éclairantes, tout comme le fonctionnement de la société des marchands hollandais, ou les differences de statut entre catholiques et protestants.
Lu en anglais, je me souviens aussi d'une certaine douceur et lenteur, tout en n'étant jamais ennuyeux.
Un roman historique, où l'histoire romancée et l'apport historique s'équilibre parfaitement.
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Je dois avouer qu'avant de commencer ma lecture j'ai eu un petit peu peur d'ouvrir ce livre, un challenge m'y a incité et les bonnes recommandations ainsi que les avis m'ont rassurées, je me suis donc lancée et j'ai bien fait.

Dès les premières pages j'ai aimé l'écriture de Tracy Chevalier qui m'a embarqué pour suivre la jeune Griet qui vient d'une famille pauvre et qui va devenir servante dans la maison de Vermeer. Elle va devoir effectuer les tâches ménagères de la famille (comme laver le linge de cette famille nombreuse), elle va tout d'abord devoir dormir dans une cave et voir sa famille uniquement en fin de semaine.

J'ai aimé la suivre lorsqu'elle fait le marché notamment car Tracy Chevalier décrit terriblement bien cette atmosphère de l'époque et j'ai aussi apprécié la suivre lorsqu'elle nettoie l'atelier du maître et découvrir cet aspect la de la peinture.

Je dois d'ailleurs avouer que depuis la fin de ma lecture je ne vois plus le tableau du même oeil en ayant remarqué de nombreux détails que je n'aurais pas forcément vu auparavant.

Une lecture au rythme plus lent que mes polars rythmés mais qui m'a fait découvrir un autre milieu et une autre époque.
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La Jeune fille à la perle a été un beau coup de coeur ! J'y ai retrouvé tous les ingrédients qui m'avaient passionnée dans le film, le tout retranscrit avec délicatesse par Tracy Chevalier. J'ai particulièrement apprécié la narration de Griet qui nous dévoile ses pensées, l'évolution de sa relation (et de ses sentiments) vis-à-vis de Vermeer, les difficultés rencontrées en tant que servante (elle doit ainsi subir les brimades et la pression des femmes de la maison, mais aussi la jalousie de Catharina et Cornelia, femme et fille de Vermeer qui la voient comme une rivale) ainsi qu'en tant que femme (elle doit ainsi repousser les avances du marchand d'art von Ruijven tant en étant courtisée par Pieter, un boucher).

Les coutumes de l'époque sont décrites de façon intéressante, sans être redondantes ni excessives, tout comme le quotidien et les méthodes d'un peintre reconnu.

Griet et Vermeer sont bien évidemment mes deux personnages préférés : la première est marquante par son intelligence, sa modestie, sa discrétion, son courage, tandis que le second, réservé, taciturne est profondément attachant. La relation les unissant est unique, chacun complète et respecte l'autre. J'ai apprécié les scènes se référant à un ou plusieurs détail(s) d'un tableau ou la préparation des palettes.

En 300 pages, Tracy Chevalier a donc réussi à m'embarquer au XVIIème siècle, à Delft, au côté de cette mystérieuse jeune fille à la perle.

A lire !!
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Ce livre est écrit au pinceau, il ne s'y passe presque rien et c'est pourtant beau comme un tableau, l'écriture est en couleur et en douceur mais très précise. Je me suis complétement laissée séduire et emportée.
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"«Vous savez que le tableau a besoin de cette lumière que reflète la perle. Elle le complète», murmura-t-il."...
Un petit reflet qui fascine tous ceux qui admirent le tableau, tout ceux qui admirent le travail de Vermeer...un petit détail qui illumine le tableau et le transforme en chef-d'oeuvre...à l'image des deux autres petits reflets donnant vie au regard de la jeune fille.
Griet est une jeune fille née dans une famille de faïenciers de Delft, fabriquant cette fameuse porcelaine blanche à décors bleus faisant la renommée mondiale de la ville. Son père, apprécié de tous était le responsable de la Guilde collectant de l'argent pour aider les artisans et artistes en difficulté. Aujourd'hui il est aveugle à la suite de l'explosion d'un four, et ne peut plus subvenir aux besoins de la famille. Griet, sa fille doit être placée comme bonne à tout faire chez Johannes Vermeer, un peintre. Elle n'a que 16 ans.
Là, Griet sera chargée des courses, de la lessive, du repassage du linge familial, , mais également de l'achat de vessies de porc, essentielles pour la conservation de peintures et de l'entretien de l'atelier du peintre, qui très rapidement l'appréciera pour sa discrétion et sa compétence....ce qui ne manque pas d'attiser les jalousies des femmes proches du Maître, son épouse, et sa belle-mère notamment...et de faire naître des ragots qui se propagent en ville.
Le roman de Tracy Chevalier fourmille de détails décrivant l'époque, les quartiers de la ville de Delft, la vie du peintre et de sa famille, le contexte historique et religieux du XVII ème siècle, papistes et protestants....toutes ces précisions donnent vie et intérêt au roman.
Elle évoque également le travail de Vermeer, ses soucis du détail et de la perfection, les techniques utilisées par Vermeer lors de la composition de ses toiles.
Ce tableau mondialement connu et apprécié est parfois appelé "La Joconde du Nord"...un petit détail, une toute petite perle fit la renommée du peintre.
“Les détails font la perfection, et la perfection n'est pas un détail.” ...Léonard de Vinci l'avait dit presque 150 ans plus tôt
Pour ma part j'ai été également fasciné par les deux sourires de ces deux jeunes femmes et captivé par le travail de Tracy Chevalier.
Une petite perle !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Roman historique addictif dans lequel Tracy Chevalier nous guide vers une genèse romancée du sublime tableau éponyme de Vermeer. L'auteure américaine nous invite avec une infinie pudeur dans le siècle d'or hollandais, où les notables -et mécènes- imposent leur gourmandise pour un art qui doit être le reflet de leur ascension sociale. La peinture de genre, superbement évoquée dans le roman, révèle la délicate sujétion du peintre à son mécène van Ruijven, aussi grossier soit-il. Vermeer est un peintre dont la réputation est solidement ancrée dans la ville de Delft mais il a une faible production et ne peint que pour des particuliers. Aussi est-il tributaire de l'intérêt et de la générosité de ses mécènes pour subvenir à son existence. Cette relation de dépendance et de contrainte à laquelle Vermeer ne veut pas sacrifier l'éthique est très subtilement mise en lumière dans ce roman.
La peinture sociale hollandaise du 17ème siècle, l'évocation de la pluralité religieuse, d'une tolérance dans la coexistence du catholicisme et du protestantisme au sein des Provinces-Unies est très intéressante.
Bien sûr, au delà de l'aspect historique, j'ai été très sensible à la dimension romanesque et romancée de l'oeuvre. Peinture en filigrane du sentiment, comme un subtil travail de dentelle. Griet est une très jeune femme, naïve et encore vierge de tout sentiment amoureux lorsqu'elle entre au service des Vermeer; rien de répréhensible sur le plan charnel n'adviendra entre elle et son "maître". Pourtant, Vermeer occupe toute la sphère affective de Griet. Il est le premier homme sur lequel elle pose son regard de femme. Il emplit le roman de sa présence, du premier chapitre à l'épilogue. Il enveloppe toutes les pensées de Griet, devient le sujet omniprésent de ses évocations alors même que le sentiment amoureux se développe dans les mots au compte-gouttes et l'infra-verbal. La puissance du sentiment de Griet se mesure à la dimension sacrificielle de ses choix : elle ment aux siens pour protéger Vermeer, elle accepte la lourdeur de sa charge domestique couplée à celle d'assistante secrète. Elle accepte encore les arrangements de Vermeer avec son mécène, l'assurance de sa congédiation...et son sentiment d'appartenance à la maison de Vermeer, malgré les humiliations vécues, la dureté de sa vie, révèle douloureusement son inconditionnel attachement au peintre.
Un passage m'a particulièrement étonnée. La découverte par Vermeer de la chevelure de Griet et les conséquences sexuelles (imprévisibles) qu'elle induit chez la jeune femme.
Brillant, pudique, lumineux !

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Griet est une jeune fille de seize ans, qui après l'accident qui a fait perdre la vue à son père, va devoir travailler comme servante auprès du peintre Vermeer.
Jeune fille attachante, elle tente tant bien que mal de se faire à sa nouvelle situation malgré quelques personnes très peu attentionnées à son égard.

Dès le départ, elle occupe un statut que l'on peut qualifier de privilégié puisque c'est elle qui fait le ménage dans l'atelier de Johannes Vermeer alors que même sa femme n'a pas le droit d'y mettre les pieds. Evidemment, ce statut va entraîner des jalousies, que ce soit du côté de la femme ou même de la gouvernante.
Et l'attention que va lui porter le peintre ainsi que l'un de ses amis ne va pas être en sa faveur. Elle va se retrouver tiraillée entre son travail et la distance que ce dernier oblige et les demandes de son maître qu'elle se sent obligée d'accepter.

La peinture et le 17ème siècle ne sont pas vraiment des thèmes qui me sont familiers, pourtant avec l'écriture de Tracy Chevalier, tout paraît très simple. Dès le début, j'ai été plongée dans le roman, comme si je vivais auprès des personnages.
C'est le genre de livre que je trouve parfaitement construit, chaque chose à sa place avec pourtant une impression de naturel.
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Une fois le livre refermé, on ressent une impression de légèreté et de calme. Tracy Chevalier signe ici un roman qui décrit la vie d'une servante du XVIIème siècle aux Pays-Bas. Griet a à peine seize ans quand elle entre au service de la famille du peintre Johannes Vermeer, un homme discret qui peint lentement mais que tout le monde respecte. On sait peu de choses du peintre et encore moins de ses tableaux. Néanmoins, de tous temps, La Jeune Fille à la Perle a intrigué tant par son sujet (ni une servante ni une noble) que par sa forme. En effet, alors que Vermeer peint des scènes de vie, ici, la jeune fille est seule et regarde son spectateur avec une intensité que Vermeer n'a pas l'habitude de représenter. Avec une écriture d'une étonnante fluidité, Tracy Chevalier a donc imaginé une histoire à ce tableau. Une histoire qui mêle les problématiques de cette époque : la mixité de croyances entre les protestants et les catholiques, les familles nombreuses, les accidents du travail, la peste, les mariages arrangés, etc.

On s'attache facilement au personnage de Griet. On imagine ses longues journées, sa nécessité d'être discrète dans une maison qui n'est pas la sienne et son intelligence vive pour déceler les secrets de peinture de son maître. C'est presque à regret que l'on quitte la jeune femme à la fin du livre car on aurait aimé découvrir ce qu'elle devient ensuite : comment se poursuit cette vie simple, si semblable à toutes les autres mais dont on ne se lasse pas ? C'est aussi l'atmosphère sereine qu'a réussi à instaurer Tracy Chevalier qu'on regrette…

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