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4,07

sur 4269 notes
Griet est une jeune fille obligée de devenir servante pour subvenir aux besoins de sa famille. Elle entre au service de la famille Vermeer. Elle s'occupe des tâches ménagères, des six enfants tout en essayant de s'adapter aux différentes personnalités des membres de cette maison.
Le maître accorde de plus en plus d'attention à Griet. Après avoir nettoyé son atelier, la jeune fille est chargée de préparer les couleurs pour les tableaux qu'il réalise. Cependant ses nouvelles attributions ne doivent pas être connues du reste de la famille. La jalousie et les tensions déjà palpables vont s'accentuer avec la demande d'un riche commanditaire qui souhaite avoir le portrait de Griet. Elle n'aura de cesse de jongler entre respecter les règles imposées à la condition d'une servante et ses aspirations à une vie meilleure.

L'auteur, Tracy Chevalier, a construit son récit admirablement bien. L'intrigue s'intensifie au fil des pages. L'ambiance, les mentalités y sont retranscrites judicieusement. Une excellente découverte de la ville de Delft au XVIIe siècle au moment de l'âge d'or de la peinture hollandaise.
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Basé sur une idée originale, entre biographie romancée et roman historique, "La jeune fille à la perle" propose de passer non pas de l'autre côté du miroir mais de l'autre côté du tableau. Et pas de n'importe quel tableau, d'un des plus beaux portraits féminins de l'ère baroque, peint par Vermeer, le magicien de la lumière, en 1666.

A Delft, Griet, fille d'artisan ruiné, est contrainte d'entrer en qualité de servante au service du maître Vermeer. Sa maison, où nichent ses très nombreux enfants, est tenue par sa femme et sa belle-mère, toutes deux du genre acariâtre. Même avec du talent et des mécènes, la vie de peintre en Hollande au XVIIème siècle n'est pas exempte de problèmes, à commencer par les dettes et l'atmosphère est plutôt tendue entre les murs, et ce malgré les flots de lumière qui pénètrent régulièrement par les verrières. Ingénue et renfermée, Griet se voit confier immédiatement une tâche de confiance : nettoyer l'atelier du maître sans rien déplacer...

J'ai eu un peu de mal à entrer dans la narration, ma perception de l'oeuvre étant faussée par la juxtaposition des images du film mettant Scarlett Johnasson à l'honneur dans le rôle de Griet. La quatrième de couverture qui promet avec emphase "une corruption de la vertu" me semble plutôt mensongère à mon avis. Au final, nous avons là un récit original mais qui reste assez froid, à l'instar la brume qui flotte sur les canaux de Delft. J'ai ressenti peu d'empathie pour Griet et j'ai eu beaucoup de peine à suivre l'évolution de ses sentiments. Les autres personnages, même Vermeer, m'ont laissée de glace. Par contre, l'auteur s'est bien documentée et le récit s'en ressent agréablement. J'ai aimé imaginer Vermeer - un peintre qui m'est cher - à l'oeuvre dans son atelier.

Une lecture plaisante mais sans plus ; il m'aura manqué un peu de charme et de personnalité.


Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Challenge Petit Bac 2016 - 2017
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Tracy Chevalier nous emmène à Delft, petite ville des Pays-Bas au XVIIème siècle, dans l'intimité du peintre Vermeer et par l'intermédiaire de Griet, une jeune servante. Un récit subtil, où la rigueur de l'éducation religieuse se lézarde sous nos yeux.
Un auteur étonnant, mélangeant biographie et fiction. Tous cela vous transporte dans un lieu et une époque lointaine d'où l'on revient qu'avec regrets. Une perle !
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Ça vous dirait de partir à Delft ?
Ça vous dirait de remonter le temps et de vous trouver en 1664 ?
Vous êtes tentés, mais vous hésitez ?
J'ajoute que cet étonnant voyage dans le temps et dans l'espace va vous faire découvrir la vie de Vermeer et que vous allez le voir peindre son célébrissime "La jeune fille à la perle".
Alors, vous êtes convaincus ?
Venez, embarquez !

Tracy Chevalier a imaginé la genèse du tableau, et nous la raconte à sa façon : l'histoire est fictive mais tellement bien écrite, tellement vivante, que les personnages s'animent sous nos yeux et que tout semble vrai.
Comme elle le fait pour chacun de ses ouvrages, elle s'est extrêmement bien documentée, ce qui rend le fond historique crédible et l'intrigue captivante.
La vie à Delft en 1664 est tellement différente de la nôtre !
Griet, tout juste 16 ans, est contrainte de quitter sa famille dans le besoin pour être placée comme servante chez les Vermeer. Elle n'aura le droit de rentrer chez elle que le dimanche.
Que c'est difficile, si jeune, de vivre loin des siens et de devoir travailler si durement : la maison est grande et les tâches ingrates ne manquent pas.
Sans compter les nombreux enfants du couple, dont Griet doit s'occuper.
Sans compter l'atelier du peintre dont le ménage doit être fait méticuleusement et sans rien déplacer pour ne pas déranger l'artiste.
Sans compter les relations compliquées avec les autres femmes de la maison : l'épouse, la belle-mère, et puis une servante en place depuis longtemps et qui marque fermement son territoire.
Les journées sont longues, et non contente de devoir accomplir les nombreux corvées dont on la charge, Griet doit faire preuve de beaucoup de psychologie vis à vis de ces trois femmes à la forte personnalité.
Que tout cela est lourd pour celle qui n'était la veille qu'une enfant insouciante !

Cette lecture a été un pur régal. Un peu comme dans le 22/11/63 de Stephen King, j'ai eu l'impression de traverser une faille spatio-temporelle à chaque fois que je reprenais mon livre. Je quittais mon quotidien de 2020 (Sans regrets !) pour me plonger dans celui de Griet.
J'ai voyagé loin, très loin, et sans remplir d'attestation... comme c'est bon ! (Merci de ne pas me dénoncer...)

Quelle merveilleuse idée que d'avoir imaginé l'histoire d'un tableau ! Celle du personnage peint, celle de l'artiste et celles des deux familles.
La condition des femmes, riches ou pauvres, le quotidien d'un peintre qui a une vie personnelle en dehors de son art, la vie d'une maisonnée et les rapports entre maîtres et servantes, les conventions sociales... que de thèmes passionnants habilement entrecroisés dans ce livre sensible et très bien écrit !
Les romans de Tracy Chevalier sont toujours un peu magiques : ils paraissent si simples et sont pourtant si riches. Quand je les lis, je suis suspendue à la plume de l'auteur comme l'enfant est suspendu à la voix de l'adulte qui lui fait la lecture.
J'aime que l'on me raconte des histoires avec autant de talent, des histoires captivantes, envoutantes.

Merci, merci Tracy Chevalier pour ce triple voyage dans l'espace, dans le temps, et dans le tableau.
Merci pour toutes les fenêtres que vous ouvrez, pour toutes les idées conscientes et inconscientes que vous suscitez par votre récit.
"La bonne littérature vous sort de vous-même et vous met à la place de personnes dont la vie est totalement différente de la vôtre. Et c'est ainsi que vous découvrez qui vous êtes réellement." a dit Barack Obama lors d'une récente interview. La jeune fille à la perle fait partie de ces livres marquants qui, en vous plongeant dans un univers complètement différent du vôtre font germer d'intéressantes réflexions. de ces livres qui vous enrichissent.
S'évader, rêver, tout en accroissant ses connaissances et stimulant sa réflexion : qu'y a-t-il de mieux ?

Et avec ça, certains osent dire que les librairies sont des commerces "non indispensables" ?
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Je ne sais pas ce que j'attendais de la lecture de ce livre, dans ma liste depuis un moment, mais je l'ai fini pas vraiment conquise !

Vermeer est un peintre que j'aime beaucoup et dont le sens de la lumière m'a toujours fasciné ainsi que la quiétude que ses tableaux dégagent.

L'histoire est intéressante dans la mesure où on y trouve les moeurs de la société catholique de Delft mais les protagonistes ne m'ont pas suscité d'empathie, comme s'ils étaient froids, distants ou à peine esquissés !

Par contre j'ai apprécié tout ce qui concerne sa manière de peindre, d'étudier une scène, de choisir ses couleurs.

Lecture en demi-teinte pas inoubliable à part son sujet bien évidemment !

Challenge MULTI DEFIS 2021
Pioche dans ma PAL juin 2021 par Laehb80
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A Delft, pour subvenir aux besoins de sa famille, Griet, âgée de quinze ans, doit se faire engager comme servante. Elle entre ainsi au service de la famille catholique du peintre Johannes Vermeer, chargée de tous les travaux difficiles, sous la surveillance de Tanneke, autre servante et le regard envieux de Catarina, l'épouse du peintre, entourée d'une ribambelle d'enfants. La maisonnée est gérée d'une main de fer par Maria Thijs, mère de Catarina, et l'argent ne rentre pas si facilement, le rythme du peintre étant particulièrement lent, recherchant la perfection plus que le gain. Au fil du temps, Vermeer remarque la finesse d'esprit et l'intelligence de Griet, jusqu'à lui confier le nettoyage de son atelier, lui déléguant le broyage des pigments et la gestion de son matériel, générant ainsi la jalousie des femmes de la maison. Vermeer, tout accaparé par son art et faisant fi de ces rivalités, utilise Griet comme modèle pour un nouveau tableau.

Tracy Chevalier offre avec la jeune fille à la perle, un roman intimiste et nous plonge avec Griet dans l'univers feutré d'un peintre discret, Johannes Vermeer, dans le Siècle d'Or hollandais. Avec la jeune servante, ce sont à la fois les détails de la vie quotidienne d'une cité florissante - Delft - et l'intimité des recherches picturales d'un artiste que l'on découvre. L'intimité de la maison est particulièrement bien décrite avec ses tâches quotidiennes, rythmée par les offices à l'église, les réceptions des commanditaires de tableaux. Vermeer y apparaît comme absorbé par son art, intransigeant sur les compositions, les pigments, utilisant la chambre noire pour la justesse des détails et résistant aux pressions de ses commanditaires.
Avec un rythme lent et intimiste, Tracy Chevalier a réussi à donner vie à un tableau iconique, mêlant les aspirations du peintre et les sentiments d'une jeune fille, devenue modèle malgré elle, et offre un témoignage intéressant sur la peinture de Vermeer.
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Souvenir de lecture.
Histoire d'un tableau. Vermeer, peintre néerlandais, engage une très jeune femme pour l'aider à nettoyer son atelier et à composer ses pigments. Il finira par faire le portrait de celle-ci. Mais que penser d'une servante ayant à l'oreille une perle...
J'ai beaucoup aimé l'invention narrative autour de ce tableau. C'était une première à l'époque et un excellent exercice d'imagination. Un exercice que j'essaie d'appliquer quand maintenant je vais au musée.
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Le portrait peint par Vermeer est parlant. A partir de là, l'autrice a imaginé l'histoire de cette jeune fille et de ce tableau.
J'ai pensé au départ à un de ses livres suivant "La dame à la licorne", par la minutie des descriptions mais j'ai été beaucoup plus subjuguée par ce récit, qui a d'ailleurs rencontré un grand succès.
Comme toujours dans les romans de Tracy Chevalier, nous suivons la vie de femmes fortes et faibles à la fois dans une période où la gent féminine est reléguée à des rôles et des taches subalternes.
J'aime dans ces livres et particulièrement dans celui-ci l'attention portée au moindre détail (qui peut s'avérer capital pour la suite du récit), le féminisme sous-jacent, la réalité historique et géographique des lieux (en l'occurrence la Hollande du XVIIème siècle), l'art de décrire les petits métiers des personnes simples.
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"La jeune fille à la perle" est après "Prodigieuses créatures" le second roman que je lis de l'auteure Tracy Chevalier.

Cette fois-ci, l'histoire a pour cadre la ville de Delft. Nous sommes au XVIIème siècle et l'ancienne petite cité médiévale hollandaise connaît à ce moment là une belle prospérité économique et artistique.
C'est ici que vit Griet, 16 ans. Sa famille, comme la plupart des habitants de la ville, est protestante rigoriste. Son père, peintre sur céramique, à la suite d'un accident a perdu l'usage de la vue. De fait, le foyer connaît très vite la nécessité. Griet doit alors partir en quête d'un travail. C'est ici qu'elle va entrer au service d'une riche famille bourgeoise papiste (c'est ainsi que l'on nommait alors les Catholiques) de la ville, celle d'un certain Johannes Vermeer.
L'homme peint peu et trop lentement au goût de son épouse Catharina, de sa belle-mère Maria Thins et de son mécène Peter van Ruijven. Pourtant ses tableaux se vendent à un prix déjà très élevé.
Chargée quotidiennement de faire le ménage dans l'atelier du peintre, Griet pressent qu'elle entre dans un monde à part, un monde qui la fascine toute entière, qui la perdra peut-être.

C'est peu de dire que j'ai aimé ce roman de Tracy Chevalier.
L'auteure s'appuyant sur une documentation historique mais aussi sur l'étude des tableaux de Vermeer dresse au travers de ses personnages une chronique de la société d'alors, de ses moeurs, de ses croyances sans négliger ce que fut le travail du célèbre peintre, sa technique, ses choix esthétiques.
L'écriture de Tracy Chevalier a "ce je ne sais quoi" qui accroche toujours l'attention. Sous l'apparence austère de l'histoire, il y a une justesse (le passage où Vermeer peint "La jeune fille à la perle" est remarquable de préciosité et de sensualité), une vraisemblance, une tension dans l'intrigue qui séduisent jusqu'à la dernière page.

C'est une lecture belle et édifiante à laquelle nous convie ici Tracy Chevalier. Un tableau dans le tableau, toute en lumière et en part d'ombres.
Un très très beau roman.
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Quel délice...quel moment de pur délice ! Cela fait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas réellement transporté dans son univers, jusqu'à ressentir la tension oppressante mais si délicieuse qu'il y a entre Griet et Vermeer...Ce livre se lit d'une traite mais on aimerait tellement pouvoir ralentir le rythme afin de ne pas quitter trop tôt cette ambiance et cet univers. J'ai eu du mal à décrocher, à me mettre à lire autre chose après, j'ai eu besoin de lectures "légères" pour retrouver le sol ferme...

Griet est envoyée comme domestique dans la maisonnée du peintre Vermeer car ses parent ne peuvent malheureusement plus subvenir aux besoins de la famille. Dans cette famille nombreuses, elle va devoir apprendre à se faire discrète, à accepter les injustices, et Dieu sait qu'elle en a connu, à se taire et encaisser, bref, à faire ce qu'on lui dit sans broncher. Entourée d'une maîtresse qui ne l'apprécie et d'enfants qui lui jouent de très mauvais tours, Griet va se sentir très seule mais elle est spéciale, elle est intelligente mais elle est surtout sensible. Sensible à l'art, ce qui ne laissera pas son maître, le peintre Vermeer indifférent...

Tout est dans la finesse dans ce roman, tout est juste, tout est bien écrit et bien retranscrit. La relation qu'elle tisse avec son maître est tellement ambiguë, il est tellement ambiguë qu'il est difficile de savoir quelle sera la fin du roman. Cette relation reste saine malgré tout et c'est ce qui fait de ce roman, une perle. Pas de romance inutile, pas de scènes érotiques, pas de tergiversations sans fin, non ici, Griet ne se voile pas la face, elle ne se fait pas de film et rien n'est fait pour qu'elle s'imagine des choses. C'est un peu une relation maître/apprentie qui se tisse, avec tout le respect qui se doit...Il reconnait en elle des qualités et cherche, officieusement, à lui inculquer des notions artistiques.
Bien qu'il n'y ait pas d'action, on se laisse entraîner et on savoure tout ce que l'auteur nous fait vivre et découvrir, on savoure chaque moment que vit Griet, on pleure avec elle, on enrage en même temps qu'elle et on apprend en même temps qu'elle. Je suis complétement novice en peinture et j'ai pris énormément de plaisir à découvrir certaines techniques ainsi que de découvrir, même si c'est une version totalement romancée, ce que pouvait être la vie d'un peintre à cette époque.

Vraiment, il n'y a rien à jeter dans ce roman, j'ai été comblée de bout en bout par cette lecture qui m'impressionnait et que j'ai laissé trop longtemps traîner dans ma PAL (Merci Neneve pour sa désignation!).
Tracy Chevalier a fait une très bonne recherche documentaire, on sent qu'elle s'appuie vraiment sur du solide pour nous dépeindre cette société et les cadres qu'elle imposait, notamment les hiérarchies sociales et les relations entre catholiques et protestants. Mais au final, même si cette partie est intéressante également, je retiendrais essentiellement ce moment de partage, cette sorte d'apprentissage, cette relation ambiguë et ce passage de l'âge tendre à l'âge cruel d'adulte, notamment à travers les gestes de van Ruijven qui casse cette osmose et amène à l'explosion de l'univers du maître et de son apprentie...

En bref, une lecture qui vous emporte dès les premières lignes, une écriture poétique et un univers totalement captivant avec des personnages touchants, et voilà mon premier coup de coeur livresque pour cette nouvelle année !
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