Cet ouvrage contient plusieurs articles et entretiens sur le pansori, un art scénique coréen. Cette tradition est née au XVIIIème siècle et garde de son origine populaire une certaine truculence, une part de mystère , de douleur et de tristesse. Dans le pansori un seul chanteur, homme ou femme, vêtu d'un habit traditionnel, avec pour seul accessoire un éventail, et accompagné par un "gosu" jouant d'une sorte de tambour, interprète un récit pendant plusieurs heures : jeux, mimes, chants se complètent. le changgeuk qui s'inspire du pansori est apparu au début du XXème siècle. Influencé par l'opéra occidental, il intègre plusieurs chanteurs de pansori. Les articles de cet ouvrage s'interrogent surtout, à l'heure de la globalisation, sur l'évolution d'un genre qui appartient désormais au patrimoine. Des metteurs en scène occidentaux ont adapté des pansoris. En Corée, Lee Jaram, une artiste également chanteuse de pansori, a transposé des récits de
Brecht et la tragédie d'
Euripide, "
Médée", a été adaptée en un changgeuk.