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EAN : 9782494255043
128 pages
L'Oiseau Parleur Editions (15/03/2023)
4.58/5   12 notes
Résumé :
« Rapide comme l’éclair, Léo plongeait sa main dans l’eau avec la dextérité d’un chat qui attrape une souris, saisissait le petit poisson et le déposait délicatement à côté de l’aquarium. Privé soudainement d’air, les branchies hors de l’eau, Bulle se contorsionnait aussitôt comme un fou, sautant maladroitement en l’air comme un beau diable qui cherche désespérément à rejoindre sa boîte.
Le perdant à ce petit jeu cruel était celui qui remettait Bulle à l’eau ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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[SERVICE PRESSE]


L(h)aîné de Bénédicte Chureau publié chez L'oiseau parleur


Je remercie Babelio, la maison d'édition et l'auteure pour ce service presse broché


Mon résumé :

Anna vit recluse dans son appartement. Des relations très tendues avec son frère et un drame auront changé la jeune femme . Mais un soir, le voilà qu'il s'invite chez elle accompagné de sa toute nouvelle femme. Que veut-il donc ?


Anna est une jeune femme qui vit recluse dans son appartement. Haïe par son frère depuis toute petite, elle s'est éloignée de lui pour se protéger. Célibataire, sans enfant, elle ne travaille pas.

Léo est le diable en personne. Mauvais, vicieux, il a pris sa soeur en grippe depuis petite et n'a pas hésité à commettre des actes odieux juste pour la blesser.


Mon ressenti final :

Lorsque j'ai lu le résumé de ce roman très court, j'ai été intriguée par cet espèce de mystère un peu opaque qui entoure le frère et la soeur. Et très rapidement, dès les premiers chapitres, j'ai senti un malaise qui n'a fait que croître au fur et à mesure de ma lecture.

Anna est le personnage qui m'a le plus touché. Mais c'est également le personnage conducteur de ce roman. À travers sa vie d'adulte et ses souvenirs de petite fille martyrisée par un grand frère manipulateur, Anna place le contexte des faits qui l'ont amenée à se couper du monde. Plus j'avançais dans le récit et plus mon coeur se tordait de douleur pour la petite fille qu'elle était. La peine et la rage ont battu mon petit coeur de maman et de soeur (je suis l'aînée de trois enfants).

Si l'enfance d'Anna n'a pas été rose, elle entrevoit une éclaircie en la personne de Julie, qu'elle côtoie à l'adolescence. Envoyée en pension, Anna découvre ce que doit être une famille à travers celle de son amie Julie. Jusqu'à ce que Léo brise tout une nouvelle fois. J'ai été tellement mal pour Anna, qui se fait voler son nouveau bonheur par un frère qui la haïe d'une manière démesurée.

L'auteure profite de certains chapitres pour nous informer de la genèse de la jalousie d'une fraternité au sein de la famille. Un pédopsychiatre argumente sur les bons procédés à adopter pour que tout se passe bien, n'hésitant pas à incriminer les parents et à n'évoquer que les points négatifs. La journaliste présente devra user de tout son savoir pour orienter la discussion dans la bonne direction. le médecin, imbu de lui-même, a un égo surdimensionné.

Un autre personnage apparaît dans certains chapitres, une maman qu'on comprend au bout du rouleau. J'ai eu énormément de peine pour cette femme, qui n'a plus assez de force pour s'occuper de son bébé et pour tenir son rôle d'épouse et de mère.

L'auteure a une écriture affûtée et particulièrement poétique. L'immersion dans la douleur et l'incompréhension d'Anna remue les tripes du lecteur. On prie bien fort pour que ce récit ne soit pas autobiographique.

Étonnamment, je n'ai pas été intéressée par le personnage de Léo. Si au début, j'étais intrigué par les raisons qui poussait ce gamin à détester sa soeur aussi fort, je n'ai finalement éprouvé que tu mépris pour son comportement envers elle. le dîner et ce qui en a suivi m'a mis sur la voie de raisons de la présence du frère d'Anna chez elle, mais je dois avouer que la raison profonde du pourquoi a-t-il éprouvé le besoin de s'inviter dîner chez sa soeur m'a échappé.

La fin de ce roman est complètement incroyable. Tous les chapitres s'imbriquent les uns dans les autres et démêlent une grand partie des nos incompréhensions. La seule chose que je n'ai pas réussi à percer, c'est le réel motif de haine que voue Léo à sa soeur, qui, elle, n'a jamais répondu à ses brimades.


Si tu veux aider Anna à aller mieux, c'est ici : https://urlz.fr/oa1o
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Un livre court, proche de la nouvelle presque, notamment avec cette idée de chute à la fin. L'autrice est d'ailleurs une familière du genre puisqu'elle en a à priori écrit précédemment. Nous sommes plongés "in medias res" avec la narratrice qui vient de recevoir un SMS de son frère s'imposant pour la soirée. Dès lors, nous est expliquée la relation difficile qui existe entre eux. Nous ne savons alors pas si ce qui est raconté est réel ou si c'est le point de vue du personnage qui est faussé. On s'interroge, d'autant qu'il est question d'un tournant dramatique, dix ans auparavant, mais on ne sait pas lequel !!! On a envie de savoir, forcément. le récit est entrecoupé d'une interview entre une animatrice radio et un pédopsychiatre, qui nous éclaire sur les complexités des relations fraternelles. C'est très intéressant, et effrayant en même temps ! On s'interroge (encore !!!) sur notre comportement, en tant que parent bien sûr, mais j'imagine aussi en tant que frère ou soeur (je suis fille unique donc je suppose seulement…). Un troisième récit s'imbrique, avec un changement de narrateur, qui devient intérieur. Vous pensez bien que tout finit par se croiser… et je n'aime pas la fin qui est proposée, même si, je l'avoue, je n'en imagine pas une autre !
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Pour son premier livre, Bénédicte Chureau n'a rien à envier aux grands auteurs connus. Il y a tout ce qu'il faut : intrigue, construction de l'histoire, personnages, suspens,...
Pour résumer, une très belle plume pour laquelle on ne demande qu'une seule chose : une suite !
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Pour son premier roman, Bénédicte Chureau a trouvé la recette juste. Un récit prenant, des personnages "particuliers" et un final surprenant. On est tellement plongé dans ce livre qu'il semble se finir trop vite. J'attends avec impatience un prochain opus.
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Le frère ainé, c'est celui qui guide, qui aide, qui protège. Dans cette fratrie ce n'est pas vraiment le cas… Anna est torturée par son frère tant physiquement que mentalement.
Comment peut-on s'en sortir une fois adulte quand on traine un bagage comme celui-là? Comment peut-on se construire quand on a pas de repères? Quand les parents vous laisse tomber? Et surtout comment, alors qu'il a eu les pires comportements on peut encore envisager de venir en aide a ce frère toxique?
Toutes ces questions Benedicte Chureau les aborde au travers des chapitres de ce très juste roman. Un roman court ("seulement" 125p) mais qui met en lumière ce comportement humain encore trop tabou dans notre société.
Au fil des pages, cette professionnelle dans le domaine de l'enfance nous transporte réellement au coeur des problèmes d'Anna. On rit, on a de la peine pour celle qui ne parvient même plus a sortir de chez elle… On aimerait secouer ce docteur vieux-jeu avec ses idées toutes faites sur l'éducation et on s'interroge sur le comportement de certains personnages…
Bénédicte Chureau est adepte des nouvelles a suspens et je crois pouvoir dire qu'elle a transporté ce suspens dans son premier roman.
L'écriture est telle que la lecture et fluide et agréable et nous tient en haleine du début a la fin.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
On est pourtant au XXIeme siècle. Celui qui a décrété la parité obligatoire, inventé la discrimination positive et le congé paternité. Le même qui, décennie après décennie, regarde toujours mourir une femme sous les coups de son amant, ou ex-amant, tous les trois jours en moyenne. L'Homme ne craint pas le paradoxe.
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L'enfance m'a laissé des traces indélébiles. L'une d'elles plus visible que les autres, du genre de celles qui ne s'effacent jamais vraiment. Une cicatrice hideuse, purulente comme une plaie qui ne guérit pas avec le temps.
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