Lequel influence davantage l'autre, le corps ou l'esprit ? Cette question immémoriale est ici clairement abordée, en soulignant le fait qu'elle n'a pas vraiment de sens, puisque c'est un tout qui compose l'être, et que tous les paramètres à prendre en compte sont aussi bien physiologiques que psychologiques, leurs proportions varient, mais l'unité domine. Ainsi les affections physiques peuvent provenir de douleurs psychiques et inversement, dans cet ouvrage le docteur Clervoy nous expose clairement la situation sans nous égarer dans un dédale de considérations cliniques par trop complexes pour le profane. Un bon livre de vulgarisation sur la psychosomatique, les mystères des influences réciproques entre la matière vivante et le psychisme, à la fois intriqués et interdépendants, très intéressant...
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Ce livre est intéressant. Il nous présente un certain nombre de cas médicaux. Néanmoins, souvent, on se demande en quoi le cas exposé est en rapport avec le titre du livre. Après la lecture de ce livre, il est difficile de se faire une synthèse des "pouvoirs de l'esprit sur le corps". Néanmoins, ce livre est intéressant et l'exposé très bien "illustré" par les cas réels qui y sont décrits. D'autre part, les termes utilisés sont tout à fait compréhensibles par des non spécialistes du monde médical.
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La théorie de Mesmer se résume en quatre principes fondamentaux.
Le premier est celui d’un fluide physique subtil qui unit entre eux chaque élément de l’Univers. Il est invisible. Ce fluide est de la même nature que la gravitation universelle décrite par Isaac Newton. Il relie les corps entre eux, du plus grand au plus petit. Il pénètre chaque corps vivant. Il est présent dans chaque élément constitutif de l’organisme. Il est le support d’une énergie mobile qui se déplace d’un élément à l’autre. L’ensemble des influences dans lesquelles baigne un objet passe par ce fluide. Nul n’y échappe.
Le deuxième est le principe que la maladie est consécutive aux déséquilibres dans la répartition de ce fluide. C’est, formulé autrement, le principe d’Hippocrate. Ce déséquilibre est le terrain sur lequel se développe ensuite la maladie. [...]
Le troisième principe est que la maîtrise des mouvements du fluide d’un corps à un autre peut opérer la correction des désordres de notre santé.
Le quatrième principe pose que la répétition des crises provoquées par l’application du fluide entraîne une atténuation de celles-ci.
Patrick Clervoy est médecin psychiatre, professeur agrégé du Val-de-Grâce. Il a effectué plusieurs missions sur différents théâtres d'opération. Il est l'auteur d'ouvrages sur les traumatismes psychiques et les mécanismes inconscients de violence collective. Il a publié aux éditions Odile Jacob un ouvrage qui explore les phénomènes de guérison - Les pouvoirs de l'esprit sur le corps – et un autre – Vérité ou mensonge - sur les mécanismes psychologiques qui organisent l'emprise du mensonge sur un groupe social.
Conférence : Comment se construit et se déconstruit un mensonge ?
1er juillet 2022, 12h15 - 13h — Amphi 24
Construire un mensonge c'est facile. Construire un mensonge est une faculté d'adaptation sociale. La capacité à mentir intervient dans la séduction, dans la diplomatie, dans l'art de gouverner. C'est l'un des paradoxes du mensonge : il empoisonne la relation sociale en même temps qu'il est indispensable pour faciliter cette relation dès lors qu'on est à l'échelle d'une population. Lorsqu'on regarde la place du mensonge dans le fonctionnement d'un groupe, l'une des surprises est qu'un groupe fait davantage confiance à un homme qui ment bien, avec agilité et avec aplomb, qu'à celui qui ferait l'effort d'être honnête. On découvre aussi que le groupe participe à la construction du mensonge et parfois s'oppose avec violence à celle ou celui qui voudrait le dénoncer. L'exemple présenté montre que l'effort de déconstruire un mensonge peut être funeste, autant pour le menteur que pour ceux qui l'ont cru.
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