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4,16

sur 1610 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une magnifique histoire de filiation, de transmission et d'amitié qui a pour cadre la montagne. Une montagne rude et peu médiatique qui réunit deux gamins aptes à la solitude.
Il est des livres qu'on a envie d'avoir dans sa bibliothèque et , pour moi, celui-ci en est un , précieux, à relire. Et pourtant, c'est un livre modeste , tant dans son écriture simple, accessible, fluide que dans son propos.
J'étais là haut, à Grana, avec Pietro et Bruno, à suivre avec intérêt la reconstruction de la barma. j'aurais voulu voir se pérenniser le rêve de Bruno de redonner vie à l'Alpage.
Le livre se boucle de manière prévisible, Bruno ne redescendra pas de sa montagne. Pietro sait que cet ami ( son seul ami? ) est encore plus que cela, il est un trait d'union entre son père et lui.
un livre touchant, émouvant, il n'y en a pas tant que cela!
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« Quel que soit notre destin, il habite les montagnes au-dessus de nos têtes. »

Waouwww !
Roman d'apprentissage, nature writing, autobiographie, filiation, amitié, liberté, solitude, beauté, et même développement durable. Mais avant tout, la pureté.

Livre trouvé à la bibliothèque publique. J'ai lu les deux premières parties et puis suis parti à l'étranger – je n'ai pas osé le prendre de peur de l'abimer. A mon retour, le livre est Prix Médicis étranger et la troisième partie est encore plus authentique.

Après le Val d'Aoste de Rocco Schiavone de Antonio Manzini, que de changements que ce retour à la pureté.

J'ai des difficultés à exprimer exactement ce que je ressens, donc je vous prie de vous plonger dans cette lecture et vous comprendrez. N'hésitez pas !

Et zou, le voilà dans 'MES 6 LIVRES POUR UNE ÎLE DÉSERTE'

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Coup de coeur ! Ce livre m'a ravi et m'a donné envie de les visiter ces fameuses montagnes... les Dolomites.
Pietro et sa famille vivent à Milan et vont passer leurs vacances dans le val d'Aoste à Grana petit village où ne vivent que quelques personnes. Il y reviendront souvent, profitant du lieu dès qu'ils ont des congés. C'est là que Pietro, garçon des villes va se lier d'amitié à Bruno, garçon sauvage, qui s'occupe de garder les moutons et d'aider son oncle à la ferme. Si leur première rencontre est froide, une amitié sincère et durable va naître entre ces deux êtres que tout sépare.

20 ans plus tard, au décès de son père, Pietro va renouer avec la montagne et retrouver son ami qu'il avait perdu. Ses promenades dans les montagnes qu'il va escalader comme une quête de l'amour pour ce père qu'il ne comprenait étant enfant, vont le réconcilier avec celui-ci et l'amener à escalader l’Himalaya.

Quand deux taiseux, ne réussissent pas à se parler, l'incompréhension, le questionnement ne peuvent qu'être présents. Beaucoup d'amour pourtant mais inavoué, souvent quand il est trop tard et que les êtres auxquels on aurait dû parler ne sont plus avec nous. Alors oui, ce livre parle d'amour, d'amour paternel, d'amour filial, d'amour entre amis mais dans ce pays, où les hommes sont pudiques, il est interdit de montrer ses faiblesses. Alors, c'est trop tard qu'on s'aperçoit qu'on est aimé.
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L'histoire débute dans un petit village du Val d'Aoste, Grana, où les parents de Pietro viennent de louer pour l'été une petite maison, afin de quitter Milan où ils travaillent tous les deux.
La mère est assistante sanitaire. Elle a quitté la Vénétie pour se marier et a abandonné pour la même raison son premier métier d'infirmière, et aussi sa famille qui s'était opposée au mariage. de son premier travail, elle gardera toute sa vie, l'envie d'aider son prochain et se sentira investie d'une mission.
Giovanni, le père adore la montagne et part, dès leur arrivée au village, explorer les sommets pour se changer les idées et oublier son métier de chimiste.
Un jour, la mère de Pietro décide de provoquer un peu le destin : elle aide son fils trop timide et habitué à vivre seul, à faire connaissance avec Bruno, un enfant du pays. Les deux enfants deviennent inséparables !
Bruno va faire découvrir peu à peu les joies et les beautés de la montagne à son nouvel ami. Ensemble, ils explorent les maisons en ruine et en récupèrent tous les trésors, ils remontent le cours du torrent, grimpent dans les ravines, prennent des raccourcis improbables.
Malgré les taloches que reçoit Bruno quand il ne fait pas le travail demandé par son oncle, ou s'il laisse les vaches sans surveillance, et la maladresse de Pietro, qui a été élevé à la ville, les deux enfants se retrouvent tous les jours.
Mais un jour, croyant bien faire, les parents de Pietro proposent à l'oncle d'emmener Bruno à Milan pour qu'il puisse y poursuivre une formation. Les deux familles se fâchent. Bruno sera éleveur comme sa famille ! Les éleveurs doivent protéger les paysages. Ils empêchent la forêt de se régénérer et la nature de reprendre ses droits...
Malgré tout, Pietro se met à aimer de plus en plus les vacances à la montagne et son père décide de l'emmener avec lui en randonnée. C'est le début de leur aventure commune, car malgré le mal des montagnes dont il ne peut se défaire, Pietro va engranger des milliers de souvenirs heureux.
Des années après, alors que Pietro a presque oublié ses vacances d'enfant, sa montagne et son village, pour partir de plus en plus fréquemment et longtemps vers d'autres montagnes, en particulier en Asie, le chemin des deux garçons se sépare pour longtemps.
Pietro qui ne va plus jamais faire de randonnées avec son père, ne sait pas que celui-ci continue à arpenter la montagne avec Bruno.
Il découvre avec surprise à la mort de son père, que celui-ci lui a légué un terrain en montagne sur lequel il n'a pas eu le temps de construire une petite maison. Bruno avec qui le père a effectué de nombreuses balades de reconnaissance, a promis de l'aider à la construire.
En bâtissant ensemble la maisonnette, adossée à un rocher, le temps d'un long été, les deux amis se retrouvent.
« Lequel des deux aura le plus appris ? Celui qui aura fait le tour des huit montagnes, ou celui qui sera arrivé au sommet du mont Sumuru ? » s'interroge Pietro...

C'est un roman écrit dans une langue très poétique. L'auteur nous parle de façon touchante et dans une plume emplie de tendresse, de simplicité et de beaucoup de justesse de l'importance de la transmission, un thème cher à mon coeur.
Il ne nous cache rien pourtant des difficultés de la relation entre ce père, entier et intolérant, et ce fils plutôt effacé qui se cherche et aura besoin de liberté une fois arrivé à l'adolescence.
J'ai beaucoup aimé ce roman largement autobiographique, est-il besoin de le préciser ? On ne peut parler ainsi de la montagne et du ressenti que l'on éprouve en grimpant au sommet que si on l'a vécu soi-même par contre si vous préférez la plage, ce livre devrait vous faire changer d'avis...
Ce n'est pas l'histoire mais les personnages qui occupent toute la place. L'auteur a une façon bien à lui de les décrire dans leur environnement, de nous faire entrer dans leur ressenti, de nous les faire aimer. La montagne est leur refuge à tous, pour oublier le passé, leurs peines et les difficultés du quotidien, leur solitude aussi, leurs déceptions...les difficultés de la vie donc.
Ce roman nous parle de la force des souvenirs et de leur richesse. C'est eux qui nous aident à avancer dans la vie quand tout va mal, même si parfois ils nous rendent tristes.

Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Le roman de Paolo Cognetti est certainement en grande partie autobiographique ce qui expliquerait qu'il sonne si juste du point de vue des sentiments et des personnages. de manière très sincère et sans mièvrerie l'auteur aborde des sujets intimes et délicats : les rapports père-fils, le deuil, l'amitié, l'enfance perdue… autant de sujets très personnels et difficiles à explorer. Comment exprimer des sentiments aussi forts sans tomber dans l'excès? Paolo Cognetti s'en sort avec brio. Il les aborde tous, l'air de rien, au détour d'une randonnée en montagne ou d'un souvenir d'enfance. Les sentiments exprimés sont à l'image de la nature qui nous accompagne tout au long du récit : brut, simple, authentique. Un style épuré, de la sobriété c'est un vrai bonheur.
Paolo Cognetti n'essaie pas d'enjoliver les choses : il raconte la vérité avec pudeur, il en ressort un récit d'une grande beauté. C'est un retour aux sources, à l'essentiel. On laisse tout le superflu et les fioritures derrière nous pour se concentrer sur ce qui est vraiment important. A l'heure des réseaux sociaux et des centaines « d'amis » virtuels comme cela fait du bien de lire une vraie histoire d'amitié, de se rappeler ce qui est vraiment important et ce que sont réellement les rapports humains. Il y a quelque chose d'une autre époque dans ce récit, un code d'honneur tacite entre ces deux enfants qui perdurera quoiqu'il arrive.
Le livre est empreint de mélancolie, le rythme de la lecture s'en trouve d'ailleurs impacté. On savoure les mots, on prend son temps. Les descriptions de la nature sont magnifiques on se promène au fil des pages, on pourrait presque sentir le bon air des Alpes. La nature est un personnage à part entière de ce roman.

La relation que Piétro et son père entretiennent est maladroite mais emprunte d'amour et touchante. Celle de Piétro et sa mère est marqué par une certaine facilité et imprégnée de tendresse.

Ce qui m'a le plus touché c'est cette relation d'amitié entre ces deux hommes si différents et si semblables à la fois. Une relation simple et vraie. On découvre l'enfance de Pietro et Bruno entre Tom Sawyer et Heïdi. On sent l'innocence de l'enfance teintée de questionnements. Plus le récit avance et plus les questions se font complexes : l'accomplissement de soi, la famille, les relations humaines, la transmission entre les générations, la filiation. Beaucoup de thèmes qui poussent à l'introspection. Des sujets sérieux et pourtant la lecture est agréable et intéressante. Il n'y a pas de longueurs. Un récit plein d'humanité.
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Découvert avec ravissement lors du premier confinement, Paolo Cognetti me tient à nouveau compagnie pour le deuxième.
Je suis toujours aussi éblouie par sa plume, peut-être plus encore avec ce roman qui magnifie la beauté des lieux en leur offrant des personnages à leur hauteur.
Impossible pour moi qui ai été biberonnée aux échappées belles de Marcel Pagnol et Lili des Bellons de ne pas retrouver un brin de cette complicité d'enfance en suivant Pietro et Bruno à l'assaut des sentiers alpins.
Plus on s'élève vers le sommet et plus la Montagne semble échapper à la dictature du temps. Souvenirs et espoirs s'y tutoient tandis que les murs de silence érigés pour protéger les taiseux semblent fondre pour faire place au langage du coeur.
Une histoire de filiation, d'amitié et de conquête de soi, une histoire de montagne comme seuls savent les écrire ceux qui en ont éprouvé le lien dans leur chair. Une claque, encore un coup de coeur,... que j'aime cet auteur!
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Un roman primé qui s'avère être de qualité, quelle rareté ! Mais ne boudons pas notre plaisir.
Lue en italien, cette histoire d'amitié qui se prolonge sur trente ans (Elena Ferrante aurait-elle fait des émules ?) surprend par le caractère solitaire, discret et taiseux de ses protagonistes. le monde âpre et beau de la haute montagne n'est pas là seulement comme un décor ou un paysage de prédilection, ou encore les racines profondes de ces deux montagnards, mais c'est aussi un retour réfléchi sur un deuil, sur un rapport père-fils difficile et vécu dans la fuite et l'absence. Trois deuils en fait marquent ce récit, la perte d'un ami en montagne étant revécue deux fois par le narrateur, du drame originel à l'épilogue, tandis que l'ombre et les traces du père jalonnent son chemin vers les cimes.
Une écriture sans affèterie ni procédés, sobre et précise, grave de la profondeur du sentiment qui justifie ce récit.
On quitte le livre à regret.
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« J'observais l'alpage et l'étrange contraste entre la désolation des choses humaines et la vigueur du printemps »
Quand un homme met ses tripes dans ses mots comme Paulo Cognetti, je reste muette. C'est lui, sur la couverture et vous le reconnaîtrez dans ce roman. L'émotion affleure à chaque page. Que pourrais-je dire ? Je n'ai pas le silence qui parle comme celui des montagnards. Hommes des roches noires, de la neige vierge, aux âmes fidèles et purifiées le long des sentiers.
« J'emporte avec moi le souvenir de ces journées de marche comme le plus beau des refuges. »
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Prix Médicis étranger 2017
Pietro le milanais et Bruno le montagnard, vous se rencontrer dans le Val d'Aoste. Ils ont 12 ans, lorsque les parents de Pietro décident de louer un chalet de vacances à Grana, le père aime les hautes cimes et les glaciers, la mère aime les gens et se lie très vite avec les habitants de ce petit village, elle fera la connaissance de Bruno et de son oncle. Bruno devient l'habitué de la maison de Pietro, qui lui va découvrir la vie dans les bois, suivre les torrents, visiter les « baite » abandonnées. C'est un excellent roman d'apprentissage dans lequel les deux enfants évoluent, chacun au contact de l'autre. Bruno va peu à l'école, Pietro est en conflit avec son père. Il y aura des projets et des rêves, mais comme l'a dit son auteur, c'est avant tout une très belle histoire d'amour. Et on sent très vite qu'il y a une part autobiographique dans ce roman écrit avec beaucoup de sensibilité.
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Ce matin, grâce à Net Galley et aux éditions Stock, je suis partie me promener loin de chez moi, car je suis allée dans les montagnes en Italie, puis au Tibet, avec le très joli livre Les huit montagnes de Paolo Cognetti.
Ce roman largement autobiographique m'a charmé de la première à la dernière page.
L'histoire est toute simple mais ça marche, je me suis laissée prendre par les paysages, les personnages, l'ambiance...
J'ai aimé le narrateur, ainsi que son ami Bruno, très touchant et vraiment très attachant.
Je me suis vraiment évadée ce matin en leur compagnie, j'avais réellement l'impression d'être en montagne avec eux.
Je mets avec plaisir quatre étoiles et demie, et ce joli livre m'a donné envie de lire les autres écrits de l'auteur.
Les huit montagnes est pour moi une jolie découverte de la rentrée littéraire :)
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